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Choix du PCF pour les échéances électorales de 2017, « Consultation » du 26 novembre 2016: la section du PCF Paris 15 dénonce un simulacre de démocratie et une manœuvre politicienne méprisante des communistes.

L’assemblée de la section du PCF Paris 15ème (ci-après « nous »), à la suite du bureau de section du 8 novembre, a discuté des décisions de la direction du PCF, exposées au Conseil national du 4 novembre puis ratifiées par la « conférence nationale » (CN élargi aux représentants désignés par les directions départementales) le 5. Elle a adopté l’analyse suivante de la situation du PCF et pris la décision de la diffuser largement.

Choix du PCF pour les échéances électorales de 2017, « Consultation » du 26 novembre 2016: la section du PCF Paris 15 dénonce un simulacre de démocratie et une manœuvre politicienne méprisante des communistes.

Analyse et déclaration, 19 novembre 2016 

Nous dénonçons un simulacre de démocratie et une manœuvre politicienne destinée à faire patienter les adhérents du PCF puis à leur faire accepter les combinaisons unilatérales de la direction. Nous considérerons cette consultation comme nulle et non avenue.  

Les deux – faux – choix soumis au vote ne tranchent rien. Ils sont, tous les deux, subordonnés à la « recherche d’une candidature commune » de la gauche de la social-démocratie. Manifestement, l’appareil du Parti spécule sur les mouvements des clans du PS d’ici sa « primaire » de janvier et sur l’évolution des sondages pour voir comment se raccrocher, notamment aux législatives et en vue d’élections ultérieures.

Nous soulignons que la procédure démocratique prévue par les statuts du PCF n’a toujours pas été enclenchée et que la direction n’a pas annoncé si, et quand, elle le ferait.

Pour nous, et c’est le plus grave fondamentalement, ces pratiques politiciennes sont le résultat et la manifestation de l’aggravation du reniement des positions révolutionnaires, marxistes et léninistes, de notre parti, de la destruction voulue du parti de classe, du ralliement au réformisme, à la « réorientation » du capitalisme, de ses structures, de son Union européenne etc. Le soutien répété par Pierre Laurent au dirigeant opportuniste antipopulaire Tsipras, au dernier congrès de Syriza, en octobre dernier, l’illustre tragiquement.

Nous posons de plus en plus fort la question du maintien de Pierre Laurent à son poste à la tête du PCF. Son ralliement dans les médias, même de façade, à Mélenchon, à la veille de la conférence nationale, a choqué légitimement de nombreux communistes, dont nous-mêmes. Nous n’avions pas déjà accepté ses choix personnels, lourds de signification, sans consultation du CN, d’approuver, au parlement français, en juillet 2015 le plan de super-austérité de Tsipras, ou bien, au lendemain des attentats de novembre 2015, de se ranger dans « l’Union sacrée » derrière Hollande. Sur le même sujet qu’aujourd’hui, il récidive après son choix unilatéral, en janvier 2016, d’engager le PCF dans les appels pour des primaires à gauche (Cohn-Bendit etc.), choix qui a pollué le 37ème congrès du Parti.

Il semblerait qu’il y ait contradiction entre ce choix d’hier et le soutien à Mélenchon aujourd’hui. Pas si sûr, à écouter les comptes-rendus du CN du 4 novembre ! L’annonce de Pierre Laurent est guidée par la préoccupation de mieux préparer tous les cas de figures issus des primaires du PS. Si Montebourg (ou Hamon) l’emporte, Pierre Laurent sera plus en mesure de faire pression, au nom de l’unité, pour un ralliement de partisans de Mélenchon à la candidature du PS. Et si ce n’est pas le cas, Pierre Laurent aura quand même placé des billes sur Mélenchon. Dans le même temps, il aura contenu les divisions politiciennes entre les clans de la direction, apparus au grand jour au congrès.

Ces calculs politiciens, exposés au CN, dégoûtent à juste titre les camarades. Ils sont mortifères pour le Parti.

Nous rejetons la « consultation » des 24, 25 et 26 novembre (nous enregistrerons les votes éventuels des camarades cependant) parce qu’elle ne pose pas de choix définitif, ni dans l’option 1, ni dans l’option 2.

L’option 1, celle du soutien pour l’instant à Mélenchon, reste subordonnée aux « efforts pour une candidature commune ».

Indépendamment de cela, comme avant 2012, nous refusons toute assimilation du PCF aux postures populistes, aux déclarations chauvines, au mitterrandisme, à l’anticommunisme de Mélenchon. Sa posture est la caricature de la personnification de la politique que nous rejetons. Sa personne, sans véritable parti, ne représente rien dans la société en termes de classe sociale. Il est amusant de voir qu’une partie des thuriféraires de JLM d’avant 2012 se rallient maintenant à nos dénonciations d’hier.

Pour autant, nous comprenons, mais nous ne partageons pas, le choix de certains camarades « JLM par défaut ».

Nous dénonçons les calculs électoralistes opportunistes de certains dirigeants du PCF qui misent sur JLM pour leur circonscription ou leur règlement de compte au sein des clans de la direction du PCF.

Nous appelons les camarades qui voient en Mélenchon « une gauche alternative à l’austérité » à analyser la continuité de ses positions. Un homme qui se voit Président ne peut avoir été le porte-parole du PS au Sénat en faveur de Maastricht en « faisant erreur » sur ce que l’UE ferait de ce traité…

Nous comprenons, mais ne partageons pas, le raisonnement de certains de nos camarades qui jugent que, puisque toute possibilité de candidat PCF sur des positions communistes a été rendue impossible, la candidature de Mélenchon, même malgré lui-même, pourra être un facteur de rassemblement à gauche contre le système et un point d’appui pour la suite. Au contraire, nous pensons que son populisme est dangereux, prépare le terrain à la droite, sinon à l’extrême-droite, et que ce choix risque de compromettre le relèvement nécessaire du PCF.

L’option 2, celle d’une « candidature issue des rangs des communistes » est essentiellement virtuelle, éjectable. La formulation ne trompe pas. Il s’agit de ne pas complètement disparaître en ce début de campagne. Elle prévoit clairement le retrait de cette candidature.

Nous rejetons cette supercherie et ses conséquences.

Nous comprenons mais ne partageons pas les positions de certains camarades qui espèrent, par ce moyen, même en connaissance de cause, défendre une certaine identité communiste et ne désespèrent pas de pousser cette candidature factice à devenir réelle et à aller jusqu’au bout.

Nous pensons que cette fiction est dangereuse. Il ne peut pas y avoir de candidature du PCF utile et crédible – comme candidature communiste – sur la base des compromissions avec le PS, sur la base des théories économistes fumeuses et réformistes de réorientation de la Banque centrale européenne ou des aides au profit capitaliste. 2002, 2007 nous l’ont montré : des candidatures issues du PCF sur des positions et des pratiques contraires à ce qu’on attend du PCF conduisent à la liquidation pure et simple.

Au CN des 24 et 25 septembre puis à la télévision, André Chassaigne a fait don de sa personne pour être éventuellement le candidat provisoire. En 2011, sa personnalité bonhomme et encore méconnue avait servi déjà à faire passer, au sein du parti, la candidature Mélenchon dans l’illusion du « Front de gauche ». Le député Chassaigne incarne le consensus extrême à « gauche », soutenant Tsipras, s’abstenant en 2014 sur la dissolution de la SNCF, rentrant totalement dans « l’Union sacrée » après les attentats de 2015, allant aussi jusqu’à imaginer siéger dans un même groupe parlementaire que son ami Jean Lassalle, député Modem (qui a appelé à voter Sarkozy en 2012). Nous ne voyons aucune utilité à ce qu’une candidature Chassaigne aille jusqu’au bout !

Dans la suite du 37ème congrès, délibérément précipité et bâclé, le risque existe en 2017 de voir le PCF devenir encore un peu plus un deuxième « parti radical de gauche » satellisé à la social-démocratie, dans le cadre d’une recomposition politique à gauche aux contours encore imprécis. Il resterait un identifiant historique, bien plus fort que celui du PRG, utilisable pour cautionner, notamment dans les syndicats de tradition révolutionnaire, une gauche réformiste faisant entendre un semblant d’opposition à la droite revenue au pouvoir, pour redonner aussi de la légitimité à l’UE. Le PCF serait réduit à un appareil, à des élus, des personnalités, des positionnements symboliques. L’exemple de ce que nous ne voulons pas nous est donné par la caution à Paris, contre l’octroi de places en vue, à la municipalité social-libérale d’Hidalgo.

Devant ce danger, nous appelons, dès à présent, à rejeter tout accord national ou départemental en vue de candidature unique de la gauche aux élections législatives, d’une répartition des places, même sous le prétexte de faire barrage au FN.

A la « conférence nationale », notre camarade de l’Isère, Dominique Negri, a demandé qu’une troisième option soit ajoutée au bulletin et soumise au vote.  Elle seule aurait donné un sens au vote. La direction l’a évacuée.

« Option 3 : considérant que la priorité est à donner au rassemblement dans les luttes sur des perspectives de ruptures anticapitalistes, refusant l’impasse trompeuse des recompositions politiciennes « à gauche » de la social-démocratie, rejetant les pédagogies de la résignation à l’austérité et à l’UE du capital version Tsipras/PGE, décidés à montrer que le PCF existe dans la continuité de son histoire dans la lutte des classes en France, les communistes jugent nécessaire, en 2017, de présenter une candidature communiste, sur un programme communiste, dans le cadre d’une reconstruction du PCF comme Parti de classe. »       

Devant le refus peureux de la direction de soumettre cette véritable alternative au vote des communistes, nous appelons les communistes à se détourner du vote bidon des 24, 25 et 26 novembre pour lui laisser aussi peu de légitimité que possible.

A notre niveau, nous userons de tous les moyens, devant les dangers pour l’avenir du Parti, en vue d’obtenir le respect des statuts et de la démocratie dans le Parti.

Dans les entreprises et les quartiers du 15ème, pendant la campagne électorale et non dans la campagne, nous continuerons à soutenir et alimenter les luttes alors que la « gauche » au pouvoir a préparé comme jamais le terrain aux pires contre-réformes de la droite, a fait le lit du détournement de la colère populaire à l’extrême-droite, a aggravé une politique de répression et de guerre.

Nous invitons largement au meeting que nous organisons le 11 décembre avec Dominique Negri et Emmanuel Dang Tran (10h45, 61 rue Violet, Paris 15e) qui sera suivi d’un banquet fraternel.

Alimenter l’espoir, ce n’est pas entretenir des illusions. L’heure appelle à renforcer, reconstruire le PCF comme parti de classe, à donner la priorité au rassemblement dans les luttes.

GRECE – APPEL DE COMMUNISTES DU PCF: Parce que nous sommes solidaires avec ceux qui résistent et luttent en Grèce, nous appelons la direction du PCF et les députés communistes à rejeter le nouvel accord UE-Tsipras

Parce que nous sommes solidaires avec ceux qui résistent et luttent en Grèce, nous appelons la direction du PCF et les députés communistes à rejeter le nouvel accord UE-Tsipras

 

14 juillet 2015, pour s’associer: (nom, prénom, fédération et section du PCF – renvoyer à contact@cahiers-communistes.fr )

 

Nous avons pris connaissance dans les médias des déclarations des principaux dirigeants de notre parti, le PCF, dont Pierre Laurent, saluant la signature de l’accord Eurogroupe/Tsipras, et, avec consternation, de l’annonce du président du groupe GDR, André Chassaigne, qu’il allait voter OUI à sa validation à l’Assemblée nationale le 15 juillet.

Ces positions sont lourdes de signification politique et peuvent se révéler lourdes de conséquences politiques en France en général, pour le Parti en particulier. Dans l’immédiat, nous appelons les communistes et la direction du PCF à exprimer leur rejet du 3ème plan de super-austérité contre le peuple et à tout faire pour obtenir un vote NON de tous les députés communistes. Nous demandons aussi que se tienne, enfin dans le Parti, le débat, qui n’a même pas eu lieu au Conseil National, sur le positionnement sur la Grèce, avec tous les éléments d’information, toutes les analyses communistes, françaises, grecques et internationales, même si elles divergent.

Les mesures contenues dans le 3ème mémorandum UE/Grèce sont d’une dureté inouïe pour le peuple, d’autant qu’il s’additionne aux précédents. Il va encore plus loin dans les ponctions sur le monde du travail, les prestations sociales, les retraites, que la version soumise à référendum le 5 juillet. 50 milliards d’euros de bien publics grecs sont mis pour ainsi dire sous séquestre et menace de privatisation.

Le refus de ces mesures, aussi injustes que brutales, est massif. D’importantes mobilisations, dans les villes et dans les entreprises, sont organisées par les forces syndicales et progressistes ce 15 juillet pour s’opposer au mémorandum. Pour nous communistes, « être solidaires avec le peuple grec » ne prend de sens – sinon c’est au mieux de la compassion – qu’en soutien aux résistances et aux luttes menées dans l’intérêt des travailleurs et du peuple. Comment peut-on imaginer que les députés du PCF les désavouent en votant OUI en France ?

Nous ne pouvons qu’être avec ceux qui refusent de se laisser enfermer dans le chantage des capitalistes des pays d’Europe (dont les Grecs), alliés dans l’UE, entre la misère et la faillite, entre le mémorandum et le Grexit, toujours sous la domination capitaliste européenne.

Le sort que les capitalistes européens font subir au peuple grec est clairement un message à destination de tous les peuples européens, une injonction à se résigner et à se soumettre. Le message peut se résumer ainsi : « il n’y a pas d’autres choix pour les travailleurs que d’accepter de payer la crise du capital ».

En France, la casse économique et sociale est encore très éloignée de la situation grecque. Mais les prétextes pour imposer des lois allant dans le même sens que les mémorandums grecs, contre les retraites, l’hôpital, les hausses de TVA, l’ANI, la loi Macron, le « Pacte de responsabilité » sont les mêmes : déficits et dettes publiques, Union européenne. Voter OUI à l’Assemblée nationale, c’est tirer une balle dans le pied du mouvement social en France contre cette politique. C’est, pour notre Parti, renier nos dénonciations historiques de l’UE du capital, nos votes NON à Maastricht en 1992 et au projet de « constitution européenne » en 2005.

Pour les communistes, il n’y a pas d’autre choix possible que le vote NON demain au Parlement, quelle que soit même l’appréciation que l’on porte sur l’action de Tsipras et de Syriza. Certains avancent qu’il « résiste », qu’il « ferait du mieux possible », qu’il « jouerait un double jeu », comme « bouclier ». Cela n’est absolument pas notre analyse. Mais cela ne peut pas les conduire à choisir le OUI.

Pour notre part – mais cela ne joue pas pour le vote de demain  – nous exprimons notre désaccord total avec la campagne unilatérale de soutien inconditionnel à Syriza et Tsipras conduite par la direction du Parti, derrière le Parti de la gauche européenne PGE, relayée par l’Humanité jusqu’à la rétention d’information. Elle est dangereuse et ne peut que se retourner contre le PCF. L’alliance de Syriza avec le parti de droite extrême, nationaliste et ultra-libéral, ANEL, a donné tous les gages aux classes possédantes grecques, à l’armée, à l’église, aussi à l’OTAN, jusqu’à l’organisation de manœuvres militaires communes avec Israël. Syriza a exercé une véritable pédagogie de la résignation au remboursement de la dette, à l’enfermement dans le carcan de l’UE, des promesses reniées au référendum retourné. Nous en faisons à nouveau solennellement la demande : il est grand temps qu’un débat de fond soit organisé dans le Parti, à tous les niveaux, avec tous les éléments. Nous demandons en particulier que soit ouverte une tribune dans l’Huma et soient interviewés les représentants du Parti communiste grec, le KKE, dont la représentativité dans les luttes en Grèce, avec le syndicat PAME, est incontestable.

Ceux qui cherchent à ériger l’expérience Syriza en modèle transposable en France de recomposition politique, avec une partie de la social-démocratie recyclée, de conversion à l’acceptation de l’UE, ont sous les yeux la démonstration de l’impasse que cela représente pour les communistes et la raison d’être de leur engagement.

De même, l’expérience grecque montre à quel point la perspective de « l’Europe sociale » est un leurre dangereux jusqu’à faire accepter un tel mémorandum. Ce débat doit absolument être prolongé aussi, mais, pour nous, il est profondément faux et dangereux d’opposer une « méchante » Allemagne, dirigée par Merkel et son vice-chancelier social-démocrate Gabriel, à une France « conciliante » conduite par Hollande après Sarkozy. Les impérialismes européens sont rivaux, avec l’Allemagne en position relative de force, mais ils sont surtout alliés, dans l’UE, avec les Etats-Unis, l’OTAN et le FMI, pour écraser les peuples, renforcer pour cela l’intégration européenne, la « gouvernance politique de la zone euro ». Il n’y a pas d’alternative politique possible sans rupture avec l’Union européenne et ses instruments.

Contre les tentatives européennes de dresser les peuples les uns contre les autres, dans la dangereuse période d’instabilité qui s’ouvre en Grèce, pour l’avenir de nos propres luttes en France, alors que les extrêmes-droites se postent dans chaque pays pour détourner la colère pour le compte du système, communistes, internationalistes, militants syndicaux, nous ne pouvons que choisir le soutien à ceux qui mènent la lutte des classes.

 

Signatures du 14 juillet à minuit:

Romain ABREGO, Paris 15, PCF-Paris; Thibault ALBANESE, La Ciotat, secrétaire JC-13, PCF-Bouches-du-Rhône; Nizar BARAKET, Fontaine, PCF-Isère; Corinne BECOURT, CD du PCF-Aisne, secrétaire de la section de Saint-Quentin ; Andres BEL, secrétaire JC de Saint-Martin-d’Hères, PCF-Isère; Frédéric BERNABE, CD du PCF-Haute-Saône, Vesoul, conseiller municipal ; Monica BERNATETS, Paris 15, PCF-Paris; Robert BERTRAND, section de Verfeil, PCF-Haute-Garonne ; Christine BEYRIES, Paris 15, PCF-Paris; Antoine BIMBEAU, Paris 15, PCF-Paris; Matthieu BOLLE-REDDAT, cheminot PCF, Paris 15, membre de l’Union internationale des syndicats des transports (FSM), Edouard BOUCHER, Paris 15, PCF-Paris; Jacky BOURBON, Coutras, PCF-Gironde; Magali BUSSEUIL, Marseille, PCF-Bouches-du-Rhône; Loïc CARINCOTTE, Saint-Martin-d’Hères, PCF et JC-Isère; Joël CASTEX, CD du PCF Tarn, Bastides ; Monique CHATAIN, Carqueiranne, PCF-Var ; Yann CHERRUAULT, Paris 15, PCF-Paris; Marie-France CHINAULT, Bouches-du-Rhône; Noël COPIN, PCF-Pas-de-Calais, Rouvroy ; Etienne COSTE, Paris 19, PCF-Paris; Magali DALET, PCF-Bouches-du-Rhône, Aix-en-Provence; Julien DALPAYRAT, Laon, maire de Sainte-Croix, PCF-Aisne; Emmanuel DANG TRAN, Conseil national du PCF, Paris 15 ; Pierre DARGHAM, Paris 15, PCF-Paris; Raphaël DA SILVA, Lyon, PCF et JC-Rhône; Olivier DAVOISE, Paris 15-RATP, PCF-Paris; Benoît DORMEGNIE, Hellemes, PCF-Nord; Gauthier DUCOS, Saint-Quentin, PCF-Aisne; Claude FAINZANG, Conseil national du PCF, Paris 19 ; Natacha FERIGOULE, Lyon, PCF et JC-Rhône; Paul FOURCHARD, Paris 15, PCF-Paris; Hélène FRICOUT, PCF-Dordogne, section de Jumilhac ; Serge FRICOUT, CD du PCF-Dordogne, Lisle ; Michel GAGLIANO, cheminots Saint-Etienne, PCF-Loire ; Victor GALENTE, Lyon, PCF et JC-Rhône; Luc GARNODIER, Montbrison, PCF-Loire; Pierre GARNODIER,  Lyon, PCF et JC-Rhône; Pierre GASSANNE, Paris 15, PCF-Paris; Josette GAWSEWITCH, CD du PCF 75, Paris 15 ; Lison GENY, Marseille, PCF-Bouches-du-Rhône; Marie GILLET, Paris 15, PCF-Paris; Alain GIRARD, Valenton, PCF-Val-de-Marne; George HALLENMAYER, Sarreguemines, PCF-Moselle; Guy HAREL, PCF-Indre-et-Loire, Montlouis ; Marie-Lou HEMMERY, CD du PCF-Isère, Saint-Martin-d’Hères, conseillère municipale ; Armelle HERVE, secrétaire de la section de Mantes-la-Jolie, PCF-Yvelines ; Pacôme HOLLESTELLE, Villeneuve-d’Ascq, PCF-Nord;  Jessica JADE, Marseille, PCF-Bouches-du-Rhône; Eric JALADE, Conseil national du PCF, section de Castres ; Joran JAMELOT, section PCF-Paris 15 ; Marc JAMMET, section Mantes-la-Jolie, PCF-Yvelines, conseiller municipal; Aurélien JAN, CD du PCF-Aisne, Saint-Quentin ; Gisèle JAMOTTE, Nord; Edmond JENSSEN, Paris 13, PCF-Paris; Jeanne JIMENEZ, CD du PCF-Tarn, conseillère régionale Midi-Pyrénées ; Cemil KAYGISIZ, Paris 15-RATP, PCF-Paris;  Diana KDOUH, Saint-Martin-d’Hères, conseillère municipale, PCF-Isère; Nicolas KIEFFER, section Saint-Etienne, PCF-Loire; Anne-Marie KOLLI, Paris 15, PCF-Paris; Amy LACAUD, section Saint-Martin-d’Hères, PCF-Isère ; Karen LACAUD, CD du PCF-Dordogne, Lisles ; Benjamin LANDAIS, Avignon, PCF-84; Florence LANDOIS, CD du PCF-Isère, Saint-Martin-d’Hères ; Jean-François LAROSIERE, section Douai, PCF-Nord ; Bastien LAURENT, Paris 15, PCF-Paris; Yves LE GLOHAEC, Le Pont-de-Beauvoisin, Isère; Fabienne LIEVIN, CD du PCF-Haute-Saône, Vesoul ; Patrick LIEVIN, CD du PCF-Haute-Saône, Vesoul ; Yolaine MAIGROT, Paris 15, PCF-Paris; Fabien MARION, PCF-Bouches-du-Rhône, Aix-en-Provence; Robin MATTA, cheminots Miramas, PCF-Bouches-du-Rhône ; Jeoffroy MOREAUX, PCF-Bouches-du-Rhône, Marseille; Cyril MORLOT, secrétaire départemental du PCF-Haute-Saône ; Dominique NEGRI, Conseil national du PCF, secrétaire de la section de Saint-Martin-d’Hères, PCF-Isère ; Guy NIEL, section de Gentilly, PCF-Val-de-Marne ; Guillaume ORSINI, Paris 15, JC-Paris; Eilwen PERENON, Saint-Martin-d’Hères, PCF et JC Isère; Michel PERRIN, cheminots-Limoges, ancien secrétaire fédéral, PCF-Haute-Vienne ; Savino PICCARETTA, CD du PCF-Isère, section d’Echirolles ; Justine PROUST, Marseille, PCF-Bouches-du-Rhône; Danielle RALLIERES, CD du PCF Tarn, section des Bastides ; Yves RALLIERES, CD du PCF Tarn, section des Bastides ; Matthieu RENAULT, Paris 15, PCF-Paris; Clément REVERCHON, Lyon, PCF et JC-Rhône; Laurent RICHARD, CD du PCF-Isère, secrétaire de section des Terres-Froides ; Paul RIO, Guérigny, PCF-Nièvre ; Quentin ROCHE, Lyon, PCF et JC-Rhône; Stéphane ROLLO, CD du PCF-Isère, Saint-Martin-d’Hères ; Jérôme RUBES, élu de Saint-Martin-d’Hères, métropole Grenoble, PCF-Isère ; Pierrick SPIZAK, secrétaire de la section de Villerupt, PCF-Meurthe-et-Moselle; Léa TALRICH, Marseille, PCF et JC-Bouches du Rhône; Ekin TEK, Paris 15, PCF-Paris; Gérard TOLLET, section de Méru, PCF-Oise ; Jean-Luc TOURNAY, Saint-Quentin, PCF-Aisne ; Olivier TOURNAY, CD du PCF-Aisne, Saint-Quentin, conseiller municipal ;  Antonin VAÏSSE, Albigeois, secrétaire JC-81, PCF-Tarn; Pierre VIRGILIO, CD du PCF-Meurthe-et-Moselle, secrétaire de la section de Thil; Ysaline WAGNER, Marseille, PCF-Bouches-du-Rhône; Adrien WELSH, Paris 15, PCF-Paris; Pierre YAGHLEKDJIAN, CD du PCF 75, Paris 15-RATP ; Russel  YATES, PCF-Seine-et-Marne, Secrétaire de section de Meaux ; Noël ZICCHINA, CD du PCF-Corse-du-Sud, Ajaccio

 

Signatures reçues le 15 juillet (voir aussi les signatures en commentaires):

Emilie AGUILERA, Lyon, PCF et JC-Rhône; Thomas ARMAND, Bourges, PCF-Cher; Suzanne BARBAUX, Saint-Quentin, PCF-Aisne; Carole BARLOY, Saint-Quentin, PCF-Aisne; Rodolphe BARRES, Montauban, PCF-Tarn-et-Garonne; Jean-Luc BELPAUME, Flesselle, ancien député-suppléant et conseiller régional, Somme; Mario BELTRAMIN, Aubenas, PCF Ardèche; Maryse BENBARA, Chatou, PCF Ile-de-France; Nina BIANCHI, JC-Loire; Linda BROTONNE, Saint-Quentin, PCF-Aisne; Serge CARRIER, Saint-Quentin, PCF-Aisne; Jean CHANTRELLE, Malakoff, PCF-Hauts-de-Seine; Laurence CHANTRELLE, Malakoff, PCF-Hauts-de-Seine; Marius CARBUCCIA, PCF-Bouches-du-Rhône; DELGENES Jean-Baptiste, secrétaire de la section de Thionville, PCF Moselle; Robert DEMARBRE, Bollènes, PCF-Vaucluse; Gesine DERRIEN, Paris 15e, PCF-Paris; Henri DERRIEN, Paris 15e, PCF-Paris; Bernard DOIX, Paris 15e, PCF Paris; Léa DULAC, Saint-Etienne, JC-Loire; Serge DUROT, Hellemes/Lille, PCF Nord; Jules FAUCOUP, Saint-Etienne, JC et PCF-Loire; Maurice FAURE, Romans, PCF-Drôme; Yvan FAYET; Thomas FEVRE, Saint-Etienne, JC et PCF-Loire; Elie MARCOUX, Lyon, PCF et JC-Rhône; Maroussia FORGUES, Paris 15, PCF-Paris; Simone FORGUES, Paris 15, PCF-Paris; François GUILLON, Paris 15, PCF-Paris; Pierre HANTZ, Rouen, PCF-Seine-Maritime; Jean HOCHARD, Saint-Quentin, PCF-Aisne; Hervé HUBERT, Paris 9e, PCF Paris; Pierre HUGUET, Deux-Rives, PCF-Gironde; Cyril ISAPOFF, Choisy-le-Roi, PCF du Val-de-Marne; Marie LLORENTE, Trésorière de la section de Mantes-la-Jolie, PCF-Yvelines; Lauriane MONCHATRE, Gennevilliers, PCF-Hauts-de-Seine; Eric MONNINI, secrétaire de la section de Jarny, CD du PCF-Meurthe-et-Moselle; Patrice MOREAU, Saint-Martin d’Hères, PCF Isère ; Richard MORETTO, Maire de Sautel, PCF Ariège; Franck MOUSSET, Saint-Quentin, PCF-Aisne; Flore NETTER, Villeurbanne, JC et PCF-Rhône; David NOËL, Secrétaire de la section d’Hénin-Beaumont, conseiller municipal, CD du PCF Pas-de-Calais; Christiane ODETTI, membre du CD, Lavaur, PCF Tarn; Muguette PAQUIS, Champagney, PCF Haute Saône; Grégoire PASTEUR, Saint-Etienne, PCF / JC Loire; Didier PHILIPPE, Argenteuil, PCF Val d’Oise; Christian PLE, Saint-Quentin, PCF-Aisne; Florence PIN, Aix en Provence PCF Bouches-du-Rhône; Martin PONTIER, Saint-Etienne, PCF / JC Loire; Yohann PUDELKO, Valenton, CD du PCF-Val-de-Marne; Hélène RAMDANI, Bourges, PCF Cher; Bruno RAGOUILLIAUX; Vincent RAYNAL, Nord-Gironde, Maire-adjoint de Cubzac-les-Ponts, PCF-Gironde; François ROQUIN, Saint-Martin-d’Hères, PCF-Isère; Liliane ROSSIGNOL, Paris; Yann SAMAIN, Lyon, PCF et JC-Rhône; Guillaume SAYON, Avion, Maire-adjoint, CD du PCF-Pas-de-Calais; Ludovic SOKOL, Thionville, PCF Moselle; Jean-Jacques SUZANNE, Orly-ville, PCF Val-de-Marne; Didier TASSIN, Saint-Quentin, PCF-Aisne; Alain THUBERT, JC Loire; Josette TOURNAY, Saint-Quentin, PCF Aisne Pierre VANGOETHEM, Lille, PCF-Nord; Claude VARENNE, Brignoles, PCF Var; Jean-Luc VIAL, Haute Loire; Julien VILLAIN, Clichy-la-Garenne, PCF-Hauts-de-Seine; Jacques VOVARD, Argenteuil, PCF Val d’Oise; Lucas WINIARSKI, Lyon, JC et PCF-Rhône; Gautier WEINMANN, Leforest, Secrétaire de cellule, PCF Pas-de-Calais; Hedi ZENNAF, Saint-Etienne, JC-Loire

Tapis rouge pour Philippe VI à l’Assemblée nationale: les députés PCF-FdG debout dans le concert de vivats pour le monarque! Un outrage aux Républicains !

Brève, vivelepcf, 7 juin 2015

En Espagne, être « républicain » a encore un sens fort. C’est se revendiquer de ceux qui combattirent pour la République, la démocratie, les libertés pendant la Guerre civile contre le fascisme entre 1936 et 1939. C’est refuser la monarchie que les tenants de la dictature franquiste ont rétablie en 1975 pour couvrir la préservation des intérêts capitalistes et impérialistes devant l’inévitable transition vers la « démocratie » bourgeoise.

Certes le nouveau roi Philippe VI, Felipe VI, s’est juste de donné la peine de naître – et de poser pour les magazines avec la reine – pour devenir chef de l’Etat. Il n’a pas eu à travailler, encore moins à être élu. Contrairement à sa sœur et son beau-frère, il n’est pas inculpé pour escroquerie. Contrairement à son père Juan-Carlos, il ne s’adonne pas à des loisirs aussi choquants que la chasse aux éléphants en Afrique. Il n’est est pas moins son fils, le fils de l’héritier désigné par Franco.

Au vue de ce que représente cette monarchie espagnole, communistes, nous ne pouvons qu’être révoltés par l’accueil à la fois fastueux et obséquieux que des institutions de la République française ont fait à ce couple de tête couronnée le 3 juin dernier.

La Maire de Paris, Anne Hidalgo a convié l’héritier de l’héritier de Franco pour inaugurer une plaque en l’honneur des « Combattants de la Nueve », ces Républicains espagnols qui participèrent à la Libération de Paris en août 1944 dans la deuxième DB. Cet acte de révisionnisme est un affront pour la mémoire de ces militants républicains, majoritairement anarchistes et communistes.

A l’Assemblée Nationale, le Président Claude Bartolone a mobilisé la Garde Républicaine en grandes pompes pour accueillir le couple royal. Sur le ton habituel à l’animateur de télé Stéphane Bern, alternant les « majesté » et les « sire »,  il a ensuite donné la parole en séance publique au roi pour trente minutes de fadaises pro-européennes.

Notre réaction politique de réprobation et de dégoût s’arrêterait là si plusieurs députés du groupe GDR-FdG-PCF n’avaient décidé de participer à la séance et de se joindre aux vivats pour le monarque.

En octobre 1995, le président RPR Philippe Seguin avait déjà innové en invitant un chef d’Etat étranger, en l’occurrence le roi Juan-Carlos, à l’Assemblée. Les députés PCF de l’époque avaient boycotté la séance et l’avaient fait savoir.

Cette année, les députés André Chassaigne, Marie-George Buffet, Patrick Carvalho, Gaby Charroux et le détenteur depuis 1980 du siège de Robert Ballanger, l’ex-PCF François Asensi, se sont dressés pour applaudir le roi d’Espagne.

Chassaigne s’est trouvé à l’aise pour se justifier aux journalistes interloqués du Figaro : « Je ne suis pas choqué par cette intervention dans la mesure où elle a une dimension essentiellement symbolique pour valoriser les liens qui unissent nos deux pays » – « Le discours du roi a eu une tonalité et un contenu allant dans ce sens. Bien évidemment, il n’avait pas à s’immiscer dans nos choix politique. Il a su garder la hauteur nécessaire ».

La « hauteur » ? Après 18 ans de normalisation du PCF : quel dégât !

Au CN du PCF de juin 2014, puis à la Conférence nationale de novembre : alimenter des illusions sur une nouvelle « gauche plurielle » d’ici 2017 ? Non, merci ! On a donné !

Dominique Negri, Emmanuel Dang Tran, membres du CN, vivelepcf, 28 juillet 2014

Le Conseil national du PCF s’est réuni les 14 et 15 juin 2014. Dans un contexte marqué par l’aggravation de la politique au service du Medef, par les sombres résultats des élections européennes, par une nouvelle crise du Front de gauche, mais également par la montée de luttes aussi importantes que celle des cheminots, les communistes étaient en droit de concevoir de grandes attentes avant ce CN. Elles ont été déçues.

Certes, une conférence nationale est officiellement convoquée pour les 8 et 9 novembre. Ce sera l’occasion à partir de la Fête de l’Huma de pousser le débat dans le Parti et au-delà. Mais dans le cadre statutaire restrictif, il est clair qu’elle vise à avaliser la « relance stratégique » engagée par Pierre Laurent et une majorité du CN. Il est frappant que le secrétaire national, au milieu du CN, le samedi 14 au soir – la résolution n’étant pas encore adoptée – choisisse d’aller figurer à la tribune du meeting d’un club du PS, dénommé « Un monde d’avance », présidé par Henri Emmanuelli, en compagnie d’une sélection de dirigeants PS et EELV…

Le nouveau « choix stratégique », c’est la poursuite de l’ancien : toujours aller dans le mur mais plus vite ! C’est la combinaison d’un Front de gauche élargi (avec une diminution illusoire de l’influence de Mélenchon) et d’alliances plus larges encore, avec les « écologistes » et des courants du PS. L’appellation choisie, le « Front du peuple », en référence à 1936, est complètement déplacée.

Nous sommes intervenus trois fois, avec notre point de vue local et notre expérience différents, mais animés du même refus radical de ce cours suicidaire et de la même conviction que les communistes doivent prendre l’initiative pour défendre et reconstituer leur parti.

Enfin, on a parlé au Conseil national de la « réforme ferroviaire ». Une résolution soutenant clairement les cheminots, alors en grève depuis 5 jours, a été adoptée. Le sujet n’en est pas moins resté très secondaire dans les discussions et encore davantage dans le rapport. Il était trop tard pour corriger l’indifférence, très politique, que nous avions essayé de contrecarrer aux CN précédents en appelant à une campagne nationale de masse pour préparer cette lutte essentielle.

Le CN des 14 et 15 est loin d’avoir tout clarifié pour autant. (Lire la suite…)