Tracts

Tract manifestation cheminot pour les conditions de travail – 10 mai 2016

Militants CGT en action à la gare de Lyon le 26 avril 2016

Rail : pour le maintien intégral et l’extension des dispositions du RH 077 ! Comme face à El-Khomri, défendre la juste hiérarchie des normes :

DECRET-SOCLE > Convention collective > accords d’entreprise

Tract, PCF Paris 15, mai 2016 

L’équivalence est connue au-delà du monde cheminot. La casse du statut social SNCF est la condition de l’intrusion de la concurrence. La mise en place de la concurrence est l’instrument de la casse du statut du travail SNCF. Les deux conjugués afin que le monopole et le service publics soient détournés vers le profit privé.

Passer du RH077 (désignation du statut du travail des agents SNCF) au simple code du travail, c’est tout de suite 20% d’exploitation supplémentaire sur le dos des cheminots. Sans ce capital, face à la position dominante de fait de la SNCF historique, les groupes privés (y compris les propres filiales de la SNCF) ne trouvent pas des conditions de profit suffisantes pour leurs actionnaires.

En 2014, la lutte déterminée des cheminots contre la « réforme ferroviaire » a démasqué ce scénario. Pour l’interrompre, le pouvoir a dû concéder la promesse d’un « décret-socle », prétendant protéger les dispositions sociales du RH077. Il n’y avait pas à être dupes des amendements de complaisance au projet de loi, mis en scène en connivence avec les syndicats réformistes. Mais en 2016, la lutte peut et doit reprendre sur le contenu de ce « décret socle » alors que le projet « plancher » du gouvernement ouvre la voie, sans surprise, à un recul social sans précédent.

La coïncidence, en ce début d’année, entre la suite de la contre-réforme ferroviaire et le projet de loi El-Khomri de démantèlement du code du travail est tout sauf fortuite. Elle est éclairante. La disposition sans doute la plus grave du projet Valls-ElKhomri-Medef est l’inversion de la hiérarchie des normes sociales. L’accord d’entreprise primerait sur l’accord de branche qui primerait sur le code du travail, même et surtout quand les premiers seront plus défavorables aux travailleurs. Autant dire que pour le rail, le « décret-socle » sera la seule garantie à peu près pérenne et c’est pour cela que le gouvernement et la direction de la SNCF le veulent minimal.

Quel crédit apporter au PDG Guillaume Pépy quand il prétend (Figaro du 9 mai) : « S’il n’y avait pas demain de convention collective», «les cheminots auraient face à eux de nouvelles entreprises (…) qui seraient simplement au décret socle». «Ce serait très inquiétant pour l’avenir de la SNCF en raison des risques de dumping social ». ?

La privatisation est pavée de bonnes intentions. Il se trouve toujours des syndicats de collaboration pour négocier le poids des chaînes. Sur la base d’un compromis qui existe probablement déjà, ils négocient le nombre de repos, de week-ends en famille sacrifiés etc. Le patronat ne cache pas un de ses objectifs antisociaux structurels : l’annualisation du temps de travail qui permettrait des journées de 10 heures (et combien d’autres non comptabilisées ?).

Le moment est critique, pour tous, y compris pour le gouvernement et patronat. Face à la résistance cheminote, ils ont pris du retard dans le calendrier, prenant le risque d’une convergence avec l’opposition à la loi El-Khomri. La fin de quinquennat n’est pas propice aux pires mauvais coups contre des salariés qui ont fait la preuve de leur capacité de mobilisation.

Pour le gouvernement actuel, il faut faire vite pour finir de préparer le terrain à la concurrence sous les nouveaux président et parlement qui seront élus en 2017. Les nouvelles régions, de droite et même de « gauche », sont prêtes à relayer l’austérité. Elles anticipent la concurrence. Elles savent se répartir, avec les directions de la SNCF, les responsabilités, devant les usagers, des politiques de casse du service public : fermetures de guichet et de gare, suppression des contrôleurs dans les TER, incitation à la sous-traitance, etc.

L’Union européenne peaufine son « 4ème paquet ferroviaire ». Elle règle encore le cas de quelques « canards boiteux » publics dans certains pays, pour faire payer les contribuables, avant de prétendre imposer la mise en concurrence des trains de voyageurs en 2020/2023 (mais avec possibilité d’anticiper dès 2017 dans certaines régions).

L’œuvre de sape des «  »cars Macron monte en puissance contre les TER notamment. La SNCF a déjà gaspillé 120 millions d’euros pour les développer à pertes et détruire son propre réseau ferré !

Le rapport de force existe dans l’entreprise SNCF et dans le pays pour agir maintenant et inverser ce cours des choses.

La mobilisation cheminote du 9 mars a été plus forte que les débuts du mouvement de 2014. La pédagogie de la résignation des médias et des organisations de collaboration échoue face à la prise de conscience de la menace sociale. Partout en France montent et s’organisent des résistances contre le démantèlement du réseau, pour la sûreté et la sécurité. A un autre niveau, les diktats européens ne passent plus dans aucun pays.

Quels que soient la confusion de ses formes, les tentatives diverses de récupération, le manque de continuité du mouvement, l’opposition de fond au projet de loi El-Khomri, devant les convergences manifestes avec la défense du statut du travail à la SNCF, ouvre des possibilités d’une large compréhension et de relais de la lutte cheminote.

La manifestation nationale des cheminots du 10 mai, toutes catégories confondues, est un nouveau point de départ.

Communistes de la SNCF, des autres entreprises, des quartiers et des campagnes, nous sommes dans cette lutte et exigeons le maintien intégral et l’extension, dans le décret-socle, des dispositions du RH077 du statut cheminot SNCF. Plus que jamais, nous nous battons pour la défense et la reconquête du monopole public SNCF du transport ferroviaire.

Tract manif du 28 avril contre le projet Valls-El-Khomri: « Pas de diversion, Le monde du travail peut seul gagner le retrait du projet de loi Khomri et commencer à mettre en échec la politique du capital ! »

Pas de diversion! Salariés du privé, agents de la SNCF, fonctionnaires, jeunes… :

Le monde du travail peut seul gagner le retrait du projet de loi Khomri et commencer à mettre en échec la politique du capital !

 

  • Retrait pur et simple du projet de loi Valls-Khomri !
  • Limitation légale du recours au CDD. Retour au renouvellement une seule fois seulement et obligation d’embauche en CDI sur le même poste.
  • Maintien intégral du statut SNCF et extension à tous les travailleurs du rail !
  • Retrait du protocole PPCR dans la fonction publique !
  • Augmentation générale des salaires et des pensions !

 

Communistes, nous pensons que les forces existent pour gagner le retrait du projet de loi Valls-El Khomri. Nous jugeons que cette victoire peut être essentielle pour commencer à inverser la politique au service du patronat et du capital menée par les gouvernements successifs. Nous associons notre combat contre cette loi avec, en particulier, la dénonciation du « Pacte de responsabilité », transfert inédit par son montant – 42 milliards d’euros par an – de l’argent du travail socialisé vers le profit capitaliste.

Comme beaucoup, nous répétons que la convergence des luttes sera décisive pour gagner. Mais nous ciblons d’abord la convergence de toutes les luttes présentes contre les attaques contre le statut du travail, les statuts des travailleurs.

La force de la mobilisation des cheminots le 26 avril, à nouveau, contre le décret gouvernemental, dit « décret-socle », qui abaisse les conditions sociales des cheminots, pour faire le lit de la concurrence et de la privatisation, est pour nous indissociable de la grève du 28 contre la casse du code du travail. Ce rassemblement est la condition pour gagner à la SNCF comme dans le pays tout entier. Les luttes, aussi, des fonctionnaires, des personnels hospitaliers par exemple, contre les atteintes multiples au statut général de la fonction publique se situent au cœur de la grande bataille actuelle.

La convergence doit aussi se faire avec la jeunesse qu’elle soit ouvrière, salariée, lycéenne ou étudiante. Nous ne confondons pas la colère et les inquiétudes justes portées par la jeunesse, sous des formes diverses, avec l’impasse de démarches politiciennes facilement récupérées sinon téléguidées dès le départ par l’idéologie dominante. Les limites politiques des « Indignés de Wall Street » ou des « Indignés » en Espagne, se sont confirmées. Nous exprimons notre inquiétude face à des « nuits » qui risquent d’être sans lendemains. Virer le réac Finkielkraut pour applaudir le bourgeois Varoufakis, économiste globe-trotter, ami de Macron, complice de fait de la politique antisociale en Grèce, ne fait pas avancer la bataille. Ni diversion, ni récupération, en vue de telle ou telle recomposition politicienne: c’est le rassemblement dans les luttes sociales – plutôt de jour – qui peut permettre de gagner et de dégager une perspective d’alternative politique.

Communistes, nous insistons donc sur le principal : le retrait du projet de loi Valls-Khomri dangereux et inacceptable. Touffu, il porte des attaques disparates mais graves par exemple contre la médecine du travail et l’inspection du travail. Mais le pire – qui n’est pas le plus lisible pour les travailleurs, nos collègues, nos voisins, nous-mêmes – , c’est l’établissement de « l’inversion de la hiérarchie des normes ». Des « accords » d’entreprise, acquis le couteau sous la gorge par des patrons tout-puissants chez eux, soutenus par des syndicalistes jaunes, auraient le dessus sur les accords de branche, qui pourraient eux-mêmes être supérieurs à la Loi. L’opposition à ce point fondamental est au cœur de notre mobilisation. Encore et toujours !

Le calcul politicien du pouvoir à l’approche de 2017 saute aux yeux. Hollande n’est évidemment plus en mesure de tromper les travailleurs à « gauche » comme en 2012. Avec Valls ou Macron, ils se disputeront le terrain du « social-libéralisme ». Mais le système a besoin d’autres objets politiques pour recréer des illusions, canaliser et détourner les luttes. Le FN est dangereusement en réserve. Les élections présidentielles autrichiennes viennent de marquer un progrès effrayant de l’extrême-droite. Mais le système a aussi besoin de remettre en piste une « gauche » de substitution à la direction du PS discréditée. Dans le cas de crise extrême en Grèce, il l’a fait avec Syriza et Tsipras. Ceux-ci, depuis des mois, avec leurs alliés d’extrême-droite (ANEL), poursuivent les politiques de casse des acquis des travailleurs au profit du capital et de l’UE que les partis traditionnels n’arrivaient plus à faire passer. Pendant ce temps, la droite et l’extrême-droite attendent leur tour ! En comparaison en France, on pourrait rire des numéros téléphonés de Mme Aubry, des « frondeurs » ou de dirigeants de syndicats étudiants, pépinières de cadres politiques de la social-démocratie. On n’est guère surpris des déclarations de certains de ces apprentis politiciens tout à coup enthousiastes devant quelques annonces de fin du quinquennat de Hollande « pour la jeunesse » ? Quel crédit apporter à ces pions du système ?

Ces calculs peuvent et doivent être débordés. Les syndiqués CGT, à travers la phase finale du congrès de leur syndicat à Marseille, ont exprimé fortement, l’exigence d’une ligne de lutte sociale et politique, cohérente et conséquente, contre la politique du capital.

Les syndicats réformistes sont à la manœuvre, et pas seulement la CFDT relais officiel du pouvoir (qui ne jure que par le « dialogue social » et les accords « majoritaires » mais qui valide à 10% des voix le plan Hirsch de suppressions de jours de récupération à l’Assistance-Publique/Hôpitaux de Paris).

Notamment à la SNCF, sur un mode corporatiste ou sur un mode gauchiste, les syndicats jaunes, épaulés par les médias, trouvent tous les arguments pour dissuader l’aspiration au rassemblement des luttes parallèles, masquer la convergence d’intérêt, face au gouvernement, des batailles contre ses projets de loi Khomri et de « décret-socle ». Dans la suite de l’immense mobilisation contre la « réforme ferroviaire » de 2014, en alliance avec des luttes locales de cheminots et des mouvements d’usagers partout en France, il est possible de gagner que le « décret-socle » sorti du chapeau pour tromper la lutte en 2014 garantisse finalement le maintien et l’extension des conditions de travail SNCF des cheminots.

Sur ces voies, la journée nationale de grève et de manifestation du jeudi 28 avril, aussitôt suivie du 1er mai, peut et doit aboutir à une extension et une généralisation du mouvement. Les convergences ne se décrètent pas, encore moins par ceux qui ne les évoquent que pour poursuivre d’autres buts. Elles se construisent. La force et la diversité des mobilisations du 9 et du 31 mars notamment montrent les possibilités.

Communistes, nous mettons toute notre énergie à contribuer à ce rassemblement dans les luttes pour :

=>Le retrait du projet de loi Valls-El-Khomri

=>La dénonciation de son point central : l’inversion de la hiérarchie des normes sociales

=>La réalisation dans la lutte de la convergence d’intérêt manifeste entre travailleurs du privé, du public, notamment de la SNCF, des fonctionnaires, chômeurs (agents du Pôle emploi aussi), de la jeunesse, pour la défense du statut du travail.

C’est la condition d’une perspective d’alternative politique, loin des illusions et des numéros de claquettes des politiciens chevronnés ou amateurs. C’est la condition d’une résistance aux tentations autoritaires et fascisantes du régime en difficulté.

 

 

37ème congrès du PCF : « Reconstruisons le parti de classe ! Priorité au rassemblement dans les luttes »

Le 37ème congrès du PCF se tiendra début juin. Les communistes qui vous distribuent ce tract, avec leurs organisations locales, départementales, ont publié et mettent en débat une plateforme « PCF : reconstruisons le parti de classe ! Priorité au rassemblement dans les luttes ». Vous pouvez la consulter sur internet (www.vivelepcf.fr) ou en obtenir un exemplaire papier à cette adresse : cahierscommunistes@orange.fr

Salariés, jeunes contre la loi Valls-Khomri, cheminots, fonctionnaires : TOUS ENSEMBLE CONTRE LA CASSE DU STATUT DU TRAVAIL !

Le numéro était cousu de fil blanc. Hollande et Valls ont envoyé la nouvelle ministre EL-Khomri trois pas en avant dans la casse du code du travail. Eux-mêmes ont fait ensuite, le 14 mars, le pas en arrière prévu. Comme s’ils avaient entendu la contestation !

C’était téléphoné : les syndicats de collaboration – CFDT en tête –, certains frondeurs du PS, se rallient au nouveau projet et le Medef fait mine de tousser. Jeu de postures et opération politicienne !

Dans le fond, rien du projet de loi anti-travailleurs n’a changé. Les soi-disant « concessions » étaient calculées. La nouvelle version étend un peu moins loin les possibilités de licencier sans raison valable. Le plafonnement des pénalités, en cas de condamnation par la justice prudhommale, est abandonné : il aurait été invalidé pour inconstitutionnalité. Les patrons n’auront pas encore la « liberté » de faire travailler les apprentis sous-payés 10 heures par jour et 40 heures par semaine. Grâce aux décrets Macron de 2015, ils peuvent déjà les disposer, sans expérience, sur des machines dangereuses ou des échafaudages…

L’essentiel, le plus grave, dans la loi Khomri-Valls, c’est la tentative de faire prévaloir les « accords » d’entreprise sur les accords de branche et même sur le droit commun. Cela s’appelle « l’inversion de la hiérarchie des normes ». En fait, très concrètement, cela permet à un patron d’imposer des reculs sociaux dans son entreprise à la faveur d’un accord local avec des syndicats de complaisance (ou de salariés mandatés par un syndicat de complaisance), ou bien d’un « accord » obtenu sous la pression, le chantage à l’emploi, le couteau sous la gorge des salariés, par un « référendum » d’entreprise.

Heures supplémentaires n’importe quand et sous-payées, semaines de 60 heures, dimanches et journées de repos sacrifiés, changement de poste forcé, etc. : le projet Valls-Khomri vise uniquement à renforcer l’arbitraire patronal, la liberté d’exploiter le travail! D’autant plus qu’il programme de nouvelles réductions des prérogatives de l’inspection et de la médecine du travail, de toutes les protections des salariés. Sans règles communes, les patrons d’une même branche feront porter leur concurrence sur le dos de leurs salariés, sur le moins-disant social !

Soyons conscients que la loi Valls-Khomri est une étape vers un démantèlement complet du statut du travail dont les « jobs zéro heure » en Grande-Bretagne ou les VTC, faux taxis sans cadre social, donnent une idée. Le prétexte de l’emploi ne tient pas ! On ne combat pas le chômage en développant la précarité, le sous-emploi, en trichant sur les chiffres, en comprimant la réponse aux besoins des gens, en favorisant les patrons qui exploitent et délocalisent…

Les jeunes qui se mobilisent contre Valls-Khomri ont pleinement raison. Ils refusent l’avenir que le système capitaliste veut leur imposer en France comme dans les autres pays de l’UE. Ils rejettent le présent qu’ils subissent déjà avec la généralisation de la précarité, les dispositifs gouvernementaux d’exception, soi-disant pour combattre le « chômage des jeunes ». De jeunes livreurs à domicile, par exemple, sont déjà obligés de travailler sous le statut « d’auto-entrepreneur », au bénéfice total de leur donneur d’ordres, pour des clopinettes.

A certains jeunes les plus en difficulté, Valls-Khomri promettent l’extension de la « garantie-jeune ». La mesure n’est pas financée. Elle ne le sera – pour quelques uns – qu’en ponctionnant les autres salariés. Avec un revenu « garantie » de 450 euros, en dessous du seuil de pauvreté, les jeunes concernés seront contraints d’accepter des emplois d’appoint encore plus mal-payés et précaires ! Pour Hollande, Valls et Macron, la vie promise pour le plus grand nombre des jeunes, c’est « on commence à la « garantie jeune » pour finir au minimum vieillesse » ! Non merci !

Nous étions déjà 500.000, salariés, jeunes, dans les rues le 9 mars, pour une première journée sans appel général à la grève. Les forces existent pour mobiliser beaucoup plus largement et gagner. Des actions, notamment étudiantes, sont prévues le 17 et le 24 mars. Communistes, nous les soutenons. Pour le 31 mars, une grève nationale est lancée. Un mouvement durable peut être constuit.

Le 9 mars, plus de 50% des cheminots étaient également en grève. Des luttes se développent dans les hôpitaux, dans l’éducation nationale, dans toute la fonction publique.

Les convergences de lutte ne se décrètent pas. Mais là, plus que jamais, les convergences d’intérêt sont totales. Les cheminots se battent contre la casse des dispositions de leur statut social SNCF. Là encore travailler plus pour gagner moins ! Et au détriment du service public et de la sécurité. Les fonctionnaires combattent la remise en cause rampante du statut général de la fonction publique, notamment la mobilité forcée, la rémunération à la tête du client (protocole PPCR, imposé par Valls contre les syndicats majoritaires). Les statuts publics représentent, pour toute la société, des références, des garde-fous contre les dérives patronales.

Salariés du privé, agents de la SNCF, agents hospitaliers, enseignants, fonctionnaires en général, jeunes :

Tous défendent le STATUT DU TRAVAIL !

TOUS ENSEMBLE A PARTIR DU 31 MARS !

  • Retrait pur et simple du projet de loi Valls-Khomri !

  • Limitation légale du recours au CDD. Retour au renouvellement une seule fois seulement et obligation d’embauche en CDI sur le même poste.
  • Maintien intégral du statut SNCF et extension à tous les travailleurs du rail !
  • Retrait du protocole PPCR dans la fonction publique !

La force de la lutte peut et doit déjouer les calculs politiciens suivant la provocation gouvernementale. La riposte contre le projet Valls-Khomry est aussi une riposte globale contre les lois qui l’ont anticipé – ANI, Rebsamen, Macron, contre le « pacte de responsabilité », transfert inédit – 42 milliards d’euros par an – de l’argent du travail vers le profit capitaliste. En prévision des élections de 2017, une partie de la « gauche » se recompose pour recréer des illusions électorales. Des politiciens, de jeunes technocrates en herbe, roses, verts ou rouge tendre, qui ont accompagné Hollande en 2012 puis ses mauvais coups, essayent de se poser en opposants (certains pour quelques semaines avant les vacances, d’autres en vue de « primaires » politiciennes). Toutes les forces sont bienvenues contre la loi Valls-Khomri mais les travailleurs ne peuvent compter que sur leurs propres luttes !

Contre la privatisation des concessions hydrauliques et les suppressions d’emplois ! Pour le monopole public de l’énergie ! – Tract/pétition

Nous reproduisons ci-dessous le tract diffusé par nos camarades de la section de Saint-Martin-d’Hères dans l’Isère. L’enjeu environnemental, la sécurité et la sûreté des installations, rejoignent l’enjeu de la maîtrise publique de l’énergie mais aussi celui de l’emploi et de la défense du statut EDF. Au nom de l’UE, une industrie efficace et amortie, une source d’électricité d’appoint en cas de sur-demande, serait livrée à terme aux intérêts privés (étape intermédiaire SEM) et au marché spéculatif « hotspot ». Sans surprise EELV a voté la privatisation avec la loi de transition « énergétique ». On sait quel crédit apporter à ces pollueurs de la vie politique en termes de défense du cadre de vie!

PDF en lien.

Contre la privatisation des concessions hydrauliques et les suppressions d’emplois ! Pour le monopole public de l’énergie ! Signez la pétition !

C’est 7 barrages hydrauliques rien qu’en Isère !

Le projet de loi sur la transition énergétique, voté en catimini, en juillet 2015, par l’Assemblée Nationale porte les orientations énergétiques en France pour plusieurs décennies. Au milieu de ce projet figure l’ouverture à la concurrence des concessions hydrauliques. Sachant que l’ouverture à la concurrence a été votée par EELV, on peut s’interroger sur la ligne politique de ce parti qui se dit de « gauche » et défendre l’énergie propre.

Elle est l’une des conséquences de la privatisation d’EDF (Électricité de France), changement de statut d’EDF en société anonyme en 2004.

L’État français, actionnaire d’EDF (85 %), via l’union européenne du capital, s’appuie sur ce point pour faire pression afin de se conformer à la libéralisation du marché de l’énergie « au nom de la concurrence libre et non faussée ». que les français ont repoussée par voie référendaire le 29 mai 2005. Pourtant, le gouvernement précédent prévoyait la mise en concurrence de 20% de notre puissance hydraulique, entre 2015 et 2025, Le gouvernement actuel, avec le soutien d’EELV, la met en ouvre. Le gouvernement précédent prévoyait la mise en concurrence de 20% de notre puissance hydraulique, entre 2015 et 2025.

Ce projet prévoit également la création de Société d’Économie Mixte (SEM), qui régionaliserait la gestion des concessions hydrauliques, au profit des collectivités locales et d’investisseurs étrangers. La mise en concurrence de la production hydraulique est lourde de conséquences pour le service public, les usagers et les salariés :

  • hausse des prix
  • suppressions d’emplois programmées (annonce de 4000 suppressions d’emploi par EDF)
  • dés-optimisation du réseau…
  • baisse de sécurité pour nous tous. Pour l’Isère, nous parlons de 7 grands barrages hydrauliques sur des cours d’eau qui convergent sur l’agglomération grenobloise.

Introduites par la Loi, les sociétés d’économie mixte sont des partenariats publics / privés dans lesquels la part publique descend généralement en dessous de la majorité laissant ainsi les « mains libres » au privé.

Les installations de production d’hydroélectricité ont été construites par l’argent public et par les factures des usagers. Elles nous appartiennent.

Elles sont aujourd’hui complètement amorties. L’usager n’a donc plus à supporter cette charge. L’électricité d’origine hydraulique est la moins chère à produire en France. C’est aussi la première des énergies renouvelables.

Elle représente 12 % de la production nationale d’électricité (plus de 25 GW, deuxième en Europe derrière la Norvège). Il existe plus de 400 barrages en France, propriété de l’État, donc des usagers, dont 85 % concédés à EDF.

Aujourd’hui, 5600 hydrauliciens en assurent la maintenance et l’exploitation. Elle est également une énergie qui participe fortement à l’équilibre du réseau grâce à sa réactivité (pointe de consommation, relevage du réseau suite à un incident, variation de puissance très rapide). Elle est donc indispensable à la maîtrise du coût de production de l’énergie électrique. En décidant de se séparer de cette énergie, l’Etat va contribuer à dés-optimiser le réseau, ce qui entraînera la multiplication des coupures et une augmentation du prix de l’électricité. Refusons de payer la spéculation que va organiser le privé au moment des pointes de consommations.

La « transition énergétique » cette farce après la COP21, l’etat brade son hydraulique au risque de le voir se détériorer cette énergie propre.

  • 5 à 8 milliards d’euros par jour, C’est ce que coûterait un black-out en France si on persiste à fermer des unités de production sans assurer l’équilibre du réseau électrique.

• 11 millions de Français sont en situation de précarité énergétique. Ils consacrent plus de 10 % de leur revenu à leur facture d’énergie. 90 % sont issus du parc logement privé, 62 % sont propriétaires et 55 % ont plus de 60 ans. La déréglementation du secteur aggrave cette situation !

• 80 % C’est l’augmentation du prix du gaz depuis 2005 et la privatisation de GDF. Et les actionnaires, ils se sont augmentés de combien ?

• 15 % La Contribution au service public de l’électricité (CSPE) représente 15 % de votre facture annuelle moyenne TTC en sachant que presque les 2/3 servent à financer les énergies types renouvelables hors hydraulique. La transition énergétique a un prix. Qui paie à votre avis ? Les contribuables sur les aides publiques à l’investissement, les factures d’électricité sur la vente de l’énergie produite à un prix 3 fois plus élevé que le coût de production EDF.

• 20 % C’est le taux de TVA appliqué sur la consommation d’énergie alors qu’il est normalement de 5,5 % pour les produits de première nécessité. Il semble pourtant assez incontestable que se chauffer et s’éclairer est de première nécessité !

Les communistes soutiennent les actions des salariés d’EDF en lutte et ils appellent tous les travailleurs à la Résistance. Communistes, nous affirmons que, plus que jamais, la montée des luttes et leurs convergences portent la rupture politique !

  • Non à la privatisation des concessions hydrauliques !
  • Pour la renationalisation de l’énergie !
  • Pour le monopole public de l’énergie !

Pétition : Pour la renationalisation de l’énergie

Les signataires de la pétition exigent :

  • Arrêt de la marchandisation de l’énergie !
  • Arrêt de la privatisation de barrages ; prolongation des concessions historiques
  • Baisse des tarifs, l’énergie n’est pas une marchandises c’est un besoin de la population,
  • Reconquête d’un grand service public de l’énergie avec la nationalisation (EDF -GDF -Suez France) sans contre partie financière et ré-instauration d’un monopole public de l’énergie
  • Développement du service public par des créations d’emplois statutaires et toutes mesures contre la dégradation des conditions de travail ;
  • Arrêt de la casse du service public et du statut des IEG (industries électriques et gazières)
  • Arrêt du processus européen de marchandisation et de privatisation et le rétablissement du statut public et du monopole public de l’énergie, des transports, de la sidérurgie, de l’industrie pharmaceutique, de la chimie, de l’aéronautique, de l’industrie automobile, des autoroutes…
  • Non application des directives européennes