International
Un nouveau pas de franchi dans la persécution des communistes d’Ukraine : des poursuites engagées contre Petro Simonenko
Brève, vivelepcf, d’après dépêches, 15 août 2014
La répression anticommuniste orchestrée par le nouveau régime fascisant de Kiev vient d’atteindre un nouveau stade.
Après la dissolution du groupe communiste à la Chambre et le lancement d’une procédure d’interdiction pure et simple du Parti communiste d’Ukraine, le procureur général d’Ukraine vient d’engager des poursuites pénales à l’encontre de Petro Simonenko, secrétaire général du Parti. Ce dernier l’a lui-même fait savoir lors d’une conférence de presse ce 15 août.
Simonenko est accusé de « séparatisme », ce qui constitue désormais un crime contre l’Etat. L’accusation repose sur des extraits d’intervention à la Chambre, ce qui révèle ce qui peur rester de démocratie parlementaire et de liberté d’expression. En l’occurrence, ces extraits sont tronqués et déformés : Le PCdU se prononce avec constance pour le maintien de l’unité du pays.
On reproche en fait à Simonenko et à son parti d’avoir dénoncé l’expédition guerrière engagée dans l’est du pays qu’ils ont qualifiée de « guerre contre son propre peuple » et de ne cesser de demander le retrait des troupes et des milices.
Plus généralement, le régime de Kiev veut se débarrasser du seul parti influent qui combat le fascisme, dénonce la mise sous tutelle du pays de l’UE et de l’OTAN, la politique de privatisation et de liquidation des derniers acquis sociaux et démocratiques du peuple.
Les intimidations perpétrées par les groupements fascistes qui participent au pouvoir à Kiev vont jusqu’à la violence physique, l’enlèvement et même l’assassinat dans l’est du pays.
Dans le même temps, il semble que la procédure d’interdiction du Parti soit retardée. Il n’est pas impossible que, conseillé par les spécialistes de la propagande américains et européens, le régime de Kiev n’aille pas jusqu’au bout. Il peut être plus judicieux, à des fins de respectabilité internationale, de maintenir un semblant de légalité au PCdU tout en rendant dans la pratique, par la terreur, son activité, l’adhésion et le vote pour ses candidats impossibles. Les communistes américains ont fait l’expérience de cette méthode.
A nouveau, nous adressons toute notre solidarité à nos camarades d’Ukraine et à Petro Simonenko en particulier.
Plus que jamais, nous appelons les autorités françaises à émettre une condamnation internationale solennelle de la répression politique en Ukraine et de la présence fasciste au gouvernement ukrainien.
Notre dossier Ukraine :
Sur la situation en Ukraine : déclaration commune de 18 partis communistes et ouvriers
Impérialistes français, allemands, polonais, UE, USA : Bas les pattes d’Ukraine !
Une « mission de sécurité » de l’Union européenne en Ukraine pour aider la police locale à mater les rebelles : c’est décidé !
Anthony Crézégut pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net
L’Union européenne « au-dessus de la mêlée » dans le choc des puissances en Ukraine ? Qui peut bien y croire en dépit de la propagande anti-russe après le krach de l’avion malaisien. L’occasion de revenir sur une information peu commentée : l’envoi envisagé de forces de police européennes pour soutenir le gouvernement illégitime de Kiev.
Vous verrez les images terribles de l’avion de Malaysia Airlines, les corps sans vie, dans un climat de chaos et de guerre civile, sous le poids des commentaires vous livrant déjà le coupable parfait, les ordres pour la guerre à venir. Mais il est des informations cruciales que vous aurez du mal à vous procurer.
A commencer par ces documents du Conseil de l’Union européenne et du Service européen pour l’action extérieure, filtrée à la fin du mois de juin par l’ONG britannique « Statewatch », et brièvement référencée par le site « Euractiv ».
Le constat biaisé de l’UE : hostilité anti-russe, peur de l’instabilité sociale, besoin de réformes structurelles (du FMI)
L’Union européenne n’entend pas rester les bras croisés dans la crise ukrainienne.
En un combat douteux, face à des séparatistes pro-russes guère identifiables, une Russie jalouse de ses intérêts, un président élu démocratiquement chassé, un gouvernement putschiste mené par le « roi du chocolat », rempli d’éléments fascistes, néo-nazis, anti-sémites, va-t-en guerre.
L’UE a choisi son camp : le Conseil de l’Union européenne du 18 juin a acté la décision d’envoyer au plus vite – selon des modalités et des temporalités encore à décider avec Kiev – une force de sécurité et de police en soutien du gouvernement actuel, dans le cadre de la PESC (Politique étrangère de sécurité commune), pour la « réforme du secteur de sécurité ».
Le document du Conseil de l’Union européenne dresse un tableau manichéen de la crise.
D’un côté, des « ingérences continues de la Russie » ainsi que l’ « annexion illégale de la Crimée » après le « départ de Yanoukvitch suite à des manifestations populaires » ont conduit au chaos et à l’ « émergence de combattants pro-russes qui ont pris le contrôle de territoires près de Luhansk et Donetsk, s’attaquant aux forces de police locales, ayant recours systématiquement à la violence ».
De l’autre, un « nouveau gouvernement ayant manifesté une attitude plus ouverte envers la société » (sic), décidé à réaliser les « réformes nécessaires sur l’Etat de droit, la gouvernance économique, les droits de l’Homme ». Entendez, l’accord de libre-échange avec l’UE, les réformes structurelles du FMI.
L’attitude criminelle de la Russie, le poids de l’ancien régime sont jugés de façon unilatérale responsables du piètre niveau d’organisation, du moral faible et du haut niveau de corruption de la police ukrainienne, reconnue par le document de l’UE.
Ce que craint l’Union européenne, c’est un affaiblissement critique du gouvernement putschiste, avec la perte de contrôle déjà effective d’une partie de l’appareil de sécurité, une défiance de plus en plus grande de la population, une incapacité à mettre en œuvre les réformes structurelles.
Pour le Conseil de l’UE, il y a un risque à moyen-terme de « désillusion, de protestation et de troubles sociaux majeurs ».
L’envoi de formateurs/conseillers de l’UE pour aider la police locale
C’est dans ce contexte, et sur une requête du Ministère des Affaires étrangères ukrainien datée du 20 mars 2014 où le dignitaire ukrainien appelle de ses vœux la mise en place d’une mission de la PESC de l’UE pour contribuer à la désesclade de la situation sur place, en « raison de l’attitude désastreuse de la Russie ».
Dans ce document officiel, l’UE rappelle que les programmes d’aide ne manquent pas : projet de soutien à la réforme du secteur de justice (9 millions d’€), partenariat entre forces de police (5 millions d’€, mené par la Pologne), programme général de coopération est-européen (30 millions d’€, en 2015), programme pour la gestion des frontières (66 millions d’€), etc.
Dans ce dispositif, un nouveau pas serait franchi avec une coopération directe dans le secteur des forces de sécurité dans un pays en guerre civile, et l’envoi de forces sur place.
La « mission civile de la PESC » serait centrée sur la « réforme radicale du secteur de la sécurité », avec l’encadrement de la création de la Garde nationale. Elle serait initiée par l’envoi de 40 « conseillers stratégiques » à Kiev, complétés par des équipes de formation de personnel.
Par la suite, la mise en place de bureaux régionaux à Kharkov, Odessa et Lvov est envisagée.
Le rôle des consultants et formateurs de l’UE devrait être d’épauler (mais comment?) les forces de police ukrainienne au niveau central, régional, puis local, conseiller et former pour mater la rébellion et faciliter la mise en œuvre des réformes, jusqu’à ce que le gouvernement ait repris le dessus.
Une coordination avec l’OTAN, comme au Kosovo : un modèle ?
Le document du Conseil de l’Union européenne évoque explicitement la « coordination étroite » avec les conseillers militaire envoyés en parallèle par l’OTAN, de quoi encore plus démasquer les arguments éculés de la « défense de la paix et de la sécurité » en Ukraine.
Dans le billet consacré à cette nouvelle dans Euractiv – portail accompagnant les décisions de l’UE avec un faible esprit critique –, l’envoi de cette mission civile est présenté comme un pendant de l’action menée il y a une dizaine d’années au Kosovo.
Quinze ans après, le Kosovo est l’État le plus pauvre d’Europe ; une zone de non-droit accaparée par des mafias sordides, plaque-tournante en Europe du trafic d’armes, de drogue et d’organes ; sans oublier la prolifération des combattants islamistes soutenus par l’UE ; dans un pays sous protectorat européen (avec un drapeau inspiré de l’UE, le Mark puis l’Euro comme monnaie !).
Un modèle excitant à n’en pas douter quand on nous présentait le combat des « indignés de Maidan » comme celui pour les droits de l’Homme, la démocratie, la souveraineté, la prospérité !
Démasquons la propagande médiatique d’où qu’elle vienne … mais d’abord dans « notre » propre camp. L’Union européenne n’est pas engagée à défendre la paix, l’unité, la démocratie en Ukraine, elle attise le feu pour défendre ses propres intérêts économiques et politiques.
Ukraine : 730.000 réfugiés. Mais pourquoi fuient-ils en Russie et non vers Kiev si les miliciens de Porochenko sont des libérateurs ?
Brève, vivelepcf, 7 août 2014
Selon le Haut-commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR), 730.000 personnes ont fui l’Ukraine depuis le début de l’année pour gagner la Russie. Le chiffre est considérable : des villes se sont vidées de moitié. De sérieux problèmes d’accueil commencent à se poser sur le plan humanitaire.
En France, nourris des informations des médias dominants, nous pouvons bien comprendre que la population fuit les zones de combat. Les médias ne peuvent plus cacher que les destructions sont importantes, que les attaques d’artillerie et depuis hier, les bombardements aériens (sur Donetsk) touchent des quartiers résidentiels. Peu bavards sur les chiffres – quelle différence avec la Syrie où ils comptaient à l’unité près le nombre de victimes par jour ! – ils concèdent que la guerre en Ukraine aurait causé 2000 morts, chiffre qui paraît bien faible eu égard aux moyens militaires déployés.
Restons toujours dans la version de l’idéologie officielle américaine ou française, là, il y a quelque chose qui n’est pas logique.
Les groupes armés « séparatistes » sont présentés comme des « terroristes » prenant en otage la population et la Russie comme leur base arrière. Les gouvernements occidentaux viennent encore d’élever les sanctions à l’encontre de ce méchant pays. Au contraire, le nouveau régime de Kiev, son armée – ou plutôt ses milices – sont présentés comme des « libérateurs ». Les gouvernements occidentaux les aident massivement. On ne nous cache plus que les Etats-Unis ont envoyé des conseillers militaires et que 400 mercenaires américains secondent les milices de Porochenko.
Mais alors pourquoi les habitants de l’est de l’Ukraine se réfugient-ils en Russie plutôt qu’à l’ouest du pays, dans « l’Ukraine démocratique », protégée par les USA et l’UE ?
Dans la panique, ils se sont peut-être laisser manipuler et désinformer.
Ils n’ont peut-être pas compris que les destructions et les exactions commises dans les villes conquises par les milices de Kiev n’étaient que des dommages collatéraux inhérents à toute guerre.
Ils ont peut-être pris à la lettre aux exagérations des partis ouvertement fascistes qui participent au gouvernement à Kiev ou à celles de Mme Timochenko qui exprimait, en mars, son souhait de « fusiller avec des armes nucléaires huit millions de Russes restant sur le territoire de l’Ukraine ».
Les plus intoxiqués s’imaginent peut-être que la mise de l’Ukraine sous tutelle des Etats-Unis et des puissances européennes occidentales, avec le traité d’association avec l’UE et l’extension – de droit ou de fait – de l’OTAN, leur promet des jours encore plus sombres qu’au reste de la population ukrainienne. Russophones, ils seraient toujours considérés comme des alliés naturels de l’adversaire russe, comme des éléments opposés au gouvernement nationaliste ukrainien qui a commencé son œuvre par supprimer le statut officiel de leur langue.
Mais assez de spéculations ! Allons demander à Bernard Henri-Lévy ce qu’il en pense !
Notre dossier Ukraine :
Sur la situation en Ukraine : déclaration commune de 18 partis communistes et ouvriers
Impérialistes français, allemands, polonais, UE, USA : Bas les pattes d’Ukraine !
Il y 69 ans : Hiroshima, Nagasaki. Plus que jamais, agir pour l’éradication de l’arme atomique !
Le Japon modifie sa constitution pour pouvoir faire la guerre. Les fascistes réclament le rétablissement du statut nucléaire de l’Ukraine. Israël dispose de la Bombe…
Repris de Pcf Paris 15ème, 6 août 2014
Une fois par an, à peine, les grands médias sont obligés d’évoquer l’horreur de l’arme nucléaire, à l’occasion de l’anniversaire des bombardements de Hiroshima et de Nagasaki, les 6 et 9 août 1945.
En quelques secondes, deux villes sont anéanties, 140.000 et 70.000 habitants sont tués. Des centaines de milliers d’autres porteront jusqu’à leur mort des souffrances atroces dues aux brûlures et aux radiations.
La discrétion de l’idéologie dominante est assourdissante. Elle cache la menace effrayante d’actualité de la terreur nucléaire, la persistance et la montée du militarisme dans la plupart des régions du monde.
Pour le peuple japonais, touché dans sa chair, les commémorations d’Hiroshima et de Nagasaki constituent un jour de recueillement national pour la paix. Il est d’autant plus important que le militarisme japonais ne cesse de renaître de ses cendres.
Cette année, le gouvernement du premier ministre Shizo Abe veut faire voter au Parlement une grave révision de la Constitution de 1947. Celle-ci consacrait la renonciation « à jamais » à la guerre. Au nom du concept hypocrite « d’autodéfense collective », l’armée japonaise serait autorisée à intervenir à l’extérieur. Une forte opposition populaire s’exprime contre cette dangereuse dérive.
La course aux armements s’emballe dangereusement dans cette région du monde, au fil de la montée des rivalités économiques et géostratégiques. La Chine, puissance nucléaire officielle, a doublé ses dépenses militaires en 10 ans. Les Etats-Unis concentrent une part croissante de leurs armements vers le Pacifique.
Les foyers de guerre dans le monde se multiplient impliquant des puissances nucléaires.
L’existence d’une menace atomique israélienne est un secret de polichinelle. Outre sa politique d’oppression armée en Palestine, Israël multiplie les tentatives de déstabilisation et les provocations à l’encontre des autres pays du Moyen-Orient, dont l’Iran, précisément sur la question du nucléaire.
En Europe, l’impérialisme américain entreprend de pousser la zone de domination de l’OTAN en Ukraine directement en contact avec la Russie. Etats-Unis et Russie continuent d’être de loin les premières puissances militaires nucléaires. Les organisations ouvertement fascistes qui participent au nouveau régime de Kiev revendiquent ouvertement le rétablissement du statut de puissance militaire nucléaire à l’Ukraine.
Plus que jamais, la mobilisation des peuples pour la paix, pour le désarmement, pour le désarmement nucléaire est nécessaire à construire.
Pourfendons les mensonges idéologiques de la dissuasion atomique, de la non-guerre par l’équilibre de la terreur ! Les bombes nucléaires sont élaborées, non seulement pour enrichir les firmes du secteur, mais bien aussi pour pouvoir être utilisées, selon les objectifs politiques des puissances qui en disposent.
A Hiroshima et Nagasaki, l’impérialisme américain a commis les pires crimes, non pour en accélérer la chute d’un militarisme japonais exsangue, mais pour intimider l’URSS.
La seule assurance de ne pas utiliser la bombe atomique, c’est de ne pas en avoir.
L’anniversaire d’Hiroshima et Nagasaki est un appel mondial à ce que chacun agisse dans son propre pays.
Agissons en France ! Les gouvernements se succèdent, la politique d’armement nucléaire demeure. François Hollande a sanctuarisé son budget, 4 milliards d’euros par an officiellement, malgré ses discours sur les déficits budgétaires. La « dissuasion » nucléaire bénéficie d’un soutien politique presque consensuel s’étendant du l’extrême-droite au parti de gauche.
Quel contraste entre la médiatisation des mouvements contre le nucléaire civil (pour le développement d’autres industries énergétiques, à tort ou à raison), destiné au développement humain, et le silence sur la contestation du nucléaire militaire, destiné à semer la mort !
Communistes, nous ne voulons ni d’armes nucléaires françaises aux ordres de l’OTAN, ni d’armes nucléaires françaises aux ordres de l’UE, ni d’armes nucléaires françaises aux ordres de l’impérialisme national.
Nous prenons position et militons pour le désarmement nucléaire unilatéral de la France, contribution à l’élimination de la bombe nucléaire, à l’abandon de toutes les armes de destruction massive dans le monde.
De Hiroshima et de Nagasaki parlons-en dans les écoles, dans les villes et les villages, dans les entreprises !
63 ans après l’Appel de Stockholm, la lutte pour « l’interdiction absolue de l’arme atomique, arme d’épouvante et d’extermination massive des populations » est malheureusement toujours une urgence planétaire.