Cheminots – SNCF

Déclaration des Cheminots de Miramas du 14 mai en Assemblée Générale

Nous reproduisons ci-dessous la déclaration des cheminots de Miramas validée en assemblée générale des grévistes, lundi 14 mai 2018

 

Aujourd’hui, lundi 14 mai, les cheminots de Miramas abordent leur 18ème jour de grève avec la même détermination qu’au premier jour. Notre niveau de mobilisation reste intact depuis le 4 avril. Son impact grandit dans toutes les activités (matériels, équipements, etc.).

Faute de convaincre les cheminots et les usagers, le tandem Macron/Philippe joue la l’esquive, l’enfumage, la montre, escomptant un délitement du mouvement d’ici les vacances. Pour nous, l’heure est au contraire à l’aiguisement, à l’intensification et à l’extension de notre lutte, à Miramas comme nationalement.

Dès le départ Macron et Philippe, qui viennent de donner 5 milliards d’euros par an aux plus riches, ont perdu la bataille du « cheminots-bashing ». Personne ne nous voit comme des privilégiés. D’accord ou non, tout le monde reconnaît la légitimité de notre lutte.

Quand Macron proclame qu’il veut prélever 30% sur le rail public en France, tout le monde, ou presque, comprend que ça se fera sur le dos du service public et de ses agents. Les guichets, les « petites » lignes, les « petites » gares, l’entretien, des milliers d’emplois qualifiés sont dans son collimateur, en sursis. Tout le monde, ou presque, comprend que Macron veut transférer ces 30% vers les profits de ses amis capitalistes.

Sur la privatisation, Macron et Philippe sont sur la défensive car ils savent que l’immense majorité du pays refuse le bradage de la SNCF. Mais la vérité éclate. Les milliers de km de lignes qui seront donnés au privé : c’est bien de la privatisation. L’extension, encore, des externalisations des services SNCF, c’est bien de la privatisation. Le projet de filialisation du fret, c’est bien de la privatisation. Les exemples de France Telecom ou d’Aéroports de Paris ont bien montré que la transformation d’établissements publics en sociétés anonymes, même un temps, soi-disant « 100% publiques », ne fait que préparer la privatisation du cœur de la SNCF lui-même. Les cheminots, en particulier, ne sont pas dupes !

Le cœur du soi-disant « pacte ferroviaire » de Macron, c’est l’application des directives européennes de mise en concurrence et de liquidation du monopole public. Les dégâts de ces politiques sont connus. Il n’y a pas même besoin d’examiner les exemples, parfois dramatiques, à l’étranger. A Miramas, nous sommes les mieux placés, pour mesurer le recul du fret, son coût économique et écologique, depuis la mise en concurrence. Le mouvement de grève de nos camarades d’EDF et du gaz illustre au mieux notre convergence de lutte. Ils exigent le bilan de 12 ans de concurrence et de privatisation : flambée des tarifs, abaissement de la sécurité d’approvisionnement, liquidation des barrages publics, casse sociale, endettement record sur les marchés boursiers…

Depuis plus d’un mois, les cheminots de Miramas ont manifesté, interpellé, agi, se sont faits entendre. Chacun de nos actes a été réfléchi et nous en sommes fiers. Nous avons été poser des rails devant la permanence de députés d’En Marche, ouvrir des péages autoroutiers, envahir la représentation régionale de l’Union Européenne, manifester devant la sous-préfecture et, dernièrement, devant le siège du MEDEF. Le rassemblement des cheminots, les convergences avec les salariés du privé comme du public, les usagers, notamment des entreprises de l’étang de Berre, et avec les populations, par exemple de la Côte bleue, est notre objectif constant.

Nous avons été plusieurs dizaines de cheminots sur les piquets de grève pour faire de ce lundi 14 mai une journée sans cheminot au travail ! Les chiffres de grève à la hausse aujourd’hui confirment la force de notre lutte avant des semaines décisives.

Nous nous investissons pleinement dans la « vot’action » organisée par nos fédérations syndicales cette semaine dans toutes les gares du pays. Janaillac, alter ego de Pépy à Air France, s’est vu infligé une déculottée par les salariés lors de sa tentative de casser la grève syndicale par voie de référendum. Conscients des limites de l’exercice, nous allons, à travers ce vote à la SNCF :

-          Montrer qu’une majorité de cheminots soutient la grève et entend participer au combat commun

-          Remettre au centre, face à l’enfumage, le cœur du « pacte ferroviaire » de Macron : NON à l’ouverture à la concurrence, NON à la transformation des EPIC SNCF en Sociétés anonymes, NON à la fin du statut cheminot et au recul social généralisé.

-          Préparer l’extension de la mobilisation, dans la lutte et la grève, pour, notamment les 18 et 19 mai, et les 23 et 24 mai.

En disant NON au « pacte ferroviaire », cheminots, nous enverrons un message clair au gouvernement : nous ne voulons pas négocier à la marge, nous remettons en cause le cœur de la réforme !

Forts de ce mandat clair, nous ne laisserons pas les négociations du 24 mai se borner à l’aménagement des dégâts, avec le sous-fifre Pépy. Nous ne nous mobilisons pas, à ce niveau, pour négocier la dégradation des conditions de travail dans les secteurs livrés en premier à la concurrence privée, de l’accord d’entreprise dans toute la SNCF, contre les anciens et les nouveaux embauchés, eux-mêmes mis en concurrence les uns contre les autres, avec une convention collective au rabais, faite sur mesure pour le privé. Pas question, en clair, de négocier notre transfert vers le privé, notre détachement dans une filiale privée !

L’avenir du financement du rail et la question de la dette sont très importants pour nous. Mais ce n’est pas la question immédiate. Nous ne tombons pas dans le piège de la négociation sur la reprise de la dette sans savoir si la SNCF sera une société anonyme privatisable ou restera un établissement public. Le patronat pousse déjà pour la reprise de la dette par l’Etat! L’entreprise privatisée que veut le gouvernement ne pourrait pas être profitable et attractive pour les spéculateurs, si elle reste lestée par la dette (« privatisation des profits, nationalisation des pertes », on connaît !).

Plus que jamais, nous exigeons le retrait du pacte ferroviaire, préalable au débat public national indispensable pour l’avenir du service public nationalisé du rail !

Pour gagner, les cheminots de Miramas appellent à continuer et amplifier la mobilisation pour les prochaines 48h de grève du 18 et 19 mai ! Nous continuons à travailler à la convergence des luttes et des revendications. Nous travaillons à l’unité d’action avec les salariés des industries usagères pour gagner contre la filialisation du FRET. Le 22 mai, les fonctionnaires seront en grève pour des questions de service public, de statut et d’externalisation, similaires aux nôtres. Les agents de la RATP aussi, contre le même agenda antisocial que nous, le même calendrier de destruction du monopole public au nom de directives européennes.

Une colère générale gronde dans le pays contre les augmentations de CSG, l’injustice fiscale que prépare le prélèvement à la source des impôts etc.

Partout, dans l’unité, engageons le « tous ensemble », dans l’action, la lutte, la grève : il nous mènera à la victoire !

La municipalité de Saint-Martin-d’Hères (2ème ville de l’Isère) adopte un voeu en faveur du service public nationalisé SNCF

Vœu pour l’avenir du service public nationalisé SNCF voté par le conseil municipal de la Ville de Saint-Martin-d’Hères du 25 avril 2018

avril 2018, par Saint Martin d’Hères

En soutien aux cheminots en lutte depuis le 3 avril, hier soir, le conseil municipal de la ville de Saint-Martin-d’Hères a voté à la majorité (PC, PS, PG, EELV), moins 3 abstentions (1PS et 2LR) et 4 contre (LREM) le vœu pour l’avenir du service public nationalisé SNCF.

A travers ce vœu, la ville de Saint-Martin-d’Hères défend le maintien du monopole public SNCF du transport de voyageurs, le retour au monopole public SNCF du transport de marchandises et demande au gouvernement de retirer son projet de loi et d’ordonnances visant la SNCF.

Lien pour signer la pétition pour l’avenir du service public nationalisé SNCF : https://sncf-stop-concurrence.fr/

Ci dessous le vœu dans son intégralité.

Vœu pour l’avenir du service public nationalisé SNCF

La ville de Saint-Martin-d’Hères défend depuis longtemps le principe du service public. Or, en France, les attaques en direction de celui-ci se sont accentuées avec des secteurs mis en concurrence et plus ou moins privatisés (par exemple France Télécom, EDF, GDF ou la Poste). Depuis un an, les services de santé publique, de justice, des finances publiques, ou encore l’université (sans moyen nécessaire) sont menacés.

Par ailleurs, la ville de Saint-Martin-d’Hères a déjà voté un vœu sur la nationalisation et le monopole public des concessions hydrauliques.

Aujourd’hui, plus que jamais, les mesures du « nouveau pacte ferroviaire » que le gouvernement entend prendre sont lourdes de conséquence pour le service public ferroviaire de transport de voyageurs : application en France des réglements et directives de l’Union Européenne sur la marchandisation du rail ; suppression du monopole historique de la SNCF sur les trains de voyageurs pour une ouverture de cette activité à la concurrence et auprivé ; éclatement de la SNCF et sa transformation en société anonyme par actions, rendant ainsi possible sa privatisation.

Il est important de rappeler que la mise en concurrence du fret s’est traduite par une réduction de 40% du trafic au profit du transport routier, bien plus polluant et accidentogène.

Malgré le statut, l’anticipation de la concurrence/privatisation a déjà eu pour conséquence la suppression de 30 000 postes, entraînant une réduction de services, de guichets, de gares, de fonctions, de contrôle et de sécurité.

L’ouverture à la concurrence privée ne fera que reporter sur le service public le poids des investissements lourds, notamment pour les petites lignes.

L’équation est simple : les lignes générant du profit seront petit à petit confiées au privé. Cela se fera au détriment du service public aux usagers, des conditions de travail et des contribuables.

Face à cette politique libérale, nous défendons :
- le maintien du monopole public SNCF du transport de voyageurs ; l’intégration de toutes les activités ferroviaires dans un établissement public SNCF unique (avec le renforcement du statut des personnels correspondant aux conditions de ce service public). un service public déchargé de sa dette l’affirmation de la priorité du rail pas de fermeture de ligne une politique ambitieuse avec un retour au monopole public du fret

Ce sont des conditions nécessaires pour une politique de transports répondant aux besoins (grandes et petites lignes, horaires, arrêts, gares) de l’économie, des populations, des territoires, dans l’égalité, la sûreté, la maîtrise de la population, la transparence des investissements, des coûts et tarifs, avec un contrôle démocratique par les usagers et salariés : les principes du service public nationalisé conquis en 1936 et en 1945.

La ville de Saint-Martin-d’Hères, à travers ce vœu, demande au gouvernement de retirer son projet de loi et d’ordonnances visant la SNCF.

 

Intervention de Diana Kdouh,communiste élue, lors du vote du vœu pour l’avenir du monopole public nationalisé SNCF

avril 2018, par Saint Martin d’Hères

Intervention de Diana Kdouh, communiste élue, s’adressant au représentant du gouvernement, le député LREM de la 2e circonscription de l’Isère et conseiller municipal d’opposition, lors du vote du vœu pour l’avenir du service public nationalisé SNCF au conseil municipal de Saint-Martin-d’Hères, le mercredi 25 avril 2018.

Signez la pétition sur le lien suivant : https://sncf-stop-concurrence.fr/

En changeant le statut d’établissement public de la SNCF en société anonyme, même en l’appelant société nationale à capitaux publics, du moment que l’Etat n’est plus propriétaire (au sens de la nation) et devient actionnaire, cela s’appelle la privatisation. Comme GDF (Engie, détenu aujourd’hui à 24% par l’Etat ou Renault à 19%) peuvent le démontrer.

Cela me permet aussi de rappeler l’exemple de la privatisation du transport de voyageurs anglais. Aujourd’hui, ce sont 26 compagnies privées qui se partagent le gâteau, qui sont régulièrement en faillite, souvent renflouées par l’Etat, avec des tarifs qui ont plus que doublé. Pour information, l’abonnement mensuel à Londres s’élève à 368 euros/mois contre 75.20 €/ mois à Paris.

En fait, c’est le même processus de privatisation et de marchandisation qui s’opère dans chaque pays européen. Quand on a privatisé le transport de voyageurs, cela a coûté plus cher en subventions publiques à l’Etat et plus cher aux usagers en terme de tarif de transport.

Je voudrais également revenir quelques instants sur l’ouverture à la concurrence du fret ferroviaire opéré en 2006.

On a fait rentrer plusieurs compagnies ferroviaires privées sur le réseau français et on a quasiment divisé par deux le nombre de marchandises transportées par rail en France. Aujourd’hui, il y a plus de compagnies et il y a moins de Fret transporté par km de rail au profit du transport routier. Dans ces conditions, la pollution et les bouchons sur les routes ont de beaux jours devant eux.

C’est pourquoi, le maintien du monopole public SNCF du transport de voyageurs ne peut pas être dissocié du retour au monopole public SNCF sur les trains de marchandises, activité sinistrée depuis sa mise en concurrence.

En effet, l’intégration de toutes les activités ferroviaires dans un établissement public SNCF unique, le maintien du monopole public SNCF du transport de voyageurs et le retour au monopole public SNCF du transport de marchandises CONDITIONNENT et GARANTISSENT une politique de transport répondant aux besoins :

- grandes et petites lignes, horaires, arrêts, gares ;
- des populations ;
- des territoires ;
- de l’économie ;
- dans l’égalité et la sûreté ;
- dans la maîtrise de la pollution ;
- dans la transparence des investissements, des coûts et tarifs.

C’est également la condition du renforcement du statut du personnel servant ce service public.

A l’heure où le gouvernement voudrait ramener le service public ferroviaire au 19ème siècle, la majorité communiste souscrit vivement au vœu pour l’avenir du service public nationalisé SNCF.

 

Les cheminots ne sont pas en lutte pour négocier le poids des chaînes de la concurrence/privatisation du rail ! Tract avant les manifs du 1er et du 3 mai.

Les cheminots ne sont pas en lutte pour négocier le poids des chaînes de la concurrence/privatisation du rail !

Malgré l’enfumage de Macron/Philippe/Borne et Pépy, l’ordre du jour est au renforcement et à l’extension du mouvement.

PETITION :  https://sncf-stop-concurrence.fr/ 

Tract PCF Paris 15, 25 avril 2018 

L’impact de la grève à la SNCF est toujours aussi fort à chaque épisode, n’en déplaise au PDG Pépy.

Loin de s’essouffler, le mouvement gagne en profondeur. La campagne de dénigrement des cheminots dans l’opinion a globalement échoué. La légitimité des cheminots à se défendre est largement reconnue. L’implication dans la défense du service public gagne du terrain.

Dans l’entreprise, les réserves sont considérables, qui attendent l’évolution du calendrier de lutte.

Car la gravité des effets du projet Macron/Philippe de concurrence/privatisation apparaît de plus en plus en plus nettement.

Pour chaque cheminot SNCF, ce n’est plus seulement le repère du statut qui est attaqué, mais l’ensemble des conditions de travail et de rémunération.

Les « négociations » ou plutôt les annonces autoritaires du gouvernement se succèdent. Elles confirment l’objectif de filialiser/privatiser le fret. On « négocie » l’éclatement des conditions de travail sur la base des reculs de la « réforme » ferroviaire de 2014/2016 : l’accord d’entreprise et ses dérogations plombés par le projet de convention collective au rabais et le « décret socle » a minima. Pour reprendre l’expression de la ministre Borne, on « négocie » le poids du « sac à dos social ».

Le renfort des salariés et de syndicats d’autres entreprises publiques se précise : il est important et crucial.

A Aéroport de Paris (ADP), après transformation en société anonyme par actions, puis ouverture du capital, la privatisation complète est programmée par Macron/Philippe. Pas d’illusion à se faire sur les pseudo-garanties que le gouvernement promet à la transformation en sociétés anonymes des établissements publics SNCF.

L’entrée en mouvement de la CGT et des salariés d’EDF, de ses filiales et de l’ex-GDF est hautement significative. Ils exigent le bilan public de 12 ans de marchandisation. Il est accablant. La concession obtenue en 2005 sur le statut des personnels des IEG (industries électriques et gazières) a à peine limité la précarisation et la casse sociale du secteur. GDF a été rayé de la carte, aux dépens de la sécurité d’approvisionnement. Les tarifs ont explosé du gaz (+80%) et de l’électricité (+30). Sans parler des compteurs Linky. La privatisation des barrages soulève l’indignation.

A la RATP, service public menacé de façon exactement similaire que la SNCF, la mobilisation se construit. Etc.

Ailleurs, le développement de lutte coïncide avec le mouvement cheminot : fonction publique, universités, justice de proximité, santé… Si la convergence ne se décrète pas la cohérence de la politique de Macron, détruisant les acquis sociaux et démocratiques en faveur des puissances d’argent est un facteur d’unification aisément compris.

Le mécontentement se transforme en colère et en lutte, rassembleuse et complémentaire de la défense des services publics, face à l’envolée des prélèvements fiscaux injustes, écrasant le pouvoir d’achat.

La majorité des retraités et les fonctionnaires subissent de plein fouet la hausse de 1,7% de la CSG, avec un remerciement hargneux de Macron à la TV. Les ménages qui disposent d’une auto et se chauffent au gaz vont être rackettés de 500 à 1000 euros par an au nom des nouvelles taxes « écologiques ».

Tous les contribuables font face à l’embrouille de la mise en place du « prélèvement à la source » de l’impôt sur le revenu : un sac de nœuds pour cacher les plus mauvaises intentions!

Les ministres s’y perdent à chaque fois pour expliquer la chose, parce qu’ils veulent cacher l’objectif réel de remise en cause de la fiscalité juste et progressive et du financement de la sécurité sociale pour donner encore plus aux riches et aux capitalistes.

Les agents des Finances publiques ont entamé des actions de lutte dans plusieurs départements qui devraient se rejoindre à partir du 3 mai nationalement. Les contribuables et même les dirigeants de PME expriment de plus en plus fortement leur révolte.

Non, vraiment, les cheminots ne sont pas seuls !

Et l’on comprend pourquoi le pouvoir s’acharne sur la « locomotive des luttes ».

Le mardi 1er mai, Journée internationale de lutte des travailleurs, peut et doit être une date marquante dans la globalisation de la lutte contre la politique du capital et de son laquais Macron. Loin des récupérations politiciennes.

Rendez-vous mardi 1er mai, 14h30 à Bastille. Puis le jeudi 3 mai, pour les manifestations des cheminots, agents des impôts et … ( la liste se complète)

 https://sncf-stop-concurrence.fr/

SNCF – PETITION EN LIGNE – SIGNEZ! FAITES SIGNER! Monopole, établissement public, statut: NON A LA CONCURRENCE AU PROFIT DU PRIVE, aux sociétés anonymes et à la casse sociale

À Emmanuel Macron et Edouard Philippe

Je dis NON à l’application en France des règlements et directives de l’UE de marchandisation du rail, NON à la suppression du monopole historique de la SNCF sur les trains de voyageurs (art. 2141-1 du code des transports) et à la livraison de cette activité à la concurrence et au privé.

Je dis NON à l’éclatement de la SNCF et à sa transformation en sociétés anonymes par actions, rendant possible sa privatisation.

En conséquence, j’exige qu’Emmanuel Macron et Edouard Philippe retirent leur projet de loi et d’ordonnances visant la SNCF.

Je demande le retour au monopole public SNCF sur les trains de marchandises, activité sinistrée depuis la mise en concurrence. Je demande l’intégration de toutes les activités ferroviaires dans un établissement public SNCF unique, avec le renforcement du statut des personnels correspondant aux conditions de ce service public.

Ce sont des conditions nécessaires pour une politique de transports répondant aux besoins – grandes et petites lignes, horaires, arrêts, gares – de l’économie, des populations, des territoires, dans l’égalité, la sûreté, la maîtrise de la pollution, la transparence des investissements, des coûts et tarifs, avec un contrôle démocratique par les usagers et salariés : les principes du service public nationalisé conquis en 1936 et en 1945.