jcparis15
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37ème congrès du PCF – 4 juin 2016 : La direction cherche-t-elle à évincer totalement les initiateurs du texte alternatif n°4 « Reconstruisons le parti de classe – Priorité au rassemblement dans les luttes » ?
37ème congrès du PCF – 4 juin 2016 :
La direction cherche-t-elle à évincer totalement les initiateurs du texte alternatif n°4 « Reconstruisons le parti de classe – Priorité au rassemblement dans les luttes » ?
Communiqué, 4 juin 2016
La phase finale du 37ème congrès du PCF est en cours depuis le 2 juin, jusqu’au 5. Les débats se succèdent, suivant l’ordre établi. Tout observateur ne peut que constater le poids des différents scénarios envisagés pour les élections de 2017.
En parallèle, ont lieu les réunions de la « Commission des candidatures », composée de membres de la direction sortante et de représentants des fédérations départementales. Cette commission étudie la composition du futur Conseil national du PCF et propose la liste qui sera ratifiée le 5 juin par les congressistes.
A ce stade, après la réunion qui s’est déroulée dans la nuit du 3 au 4 juin, il apparaît que sont totalement évincées des 160 propositions pour le futur CN les candidatures de signataires du texte alternatif n°4. Ce texte, intitulé « Reconstruisons le parti de classe – Priorité au rassemblement dans les luttes », présenté par 400 camarades de 40 fédérations, a pourtant obtenu 7% des voix lors de la consultation des 2 au 5 mai, arrivant en tête dans deux fédérations.
S’il devait se confirmer, ce choix d’éviction indiquerait une évolution très préoccupante de la ligne de la direction du PCF.
Nous rappelons que le CN sortant compte, sur 168 membres, 4 signataires de notre texte alternatif (Dang Tran, Fainzang, Jalade, Negri – en plus de Morlot, invité comme secrétaire fédéral de la Haute-Saône). 6 noms sont proposés pour le nouveau CN : Bécourt, Dang Tran, Monnini, Negri, Niel, Odetti. Toutes ces candidatures sont celles de militants et de responsables d’organisations du PCF, pas tombés de la dernière pluie. Plusieurs ont été approuvées, dans un objectif de travail en commun, par leur congrès départemental.
A ce stade, on est en droit de s’interroger sur le respect de la « diversité » proclamée par la direction du PCF et sur la « diversité » qu’elle est prête à accepter.
On constate en effet, dans la liste actuelle des candidatures retenues pour le CN, approuvées ou non par leur fédération, 24 signataires du texte alternatif n°1, 7 signataires du texte alternatif n°3. On note que 3 places sont aussi octroyées à des membres de la tendance dissidente de la LCR, devenue « Gauche unitaire », avant d’intégrer en groupe le PCF en… septembre 2015.
Qu’est-ce qui peut déranger chez les initiateurs du texte 4 ? Qu’ils pensent que le PCF ne peut pas oublier qu’il est issu de la Révolution d’octobre ? Que le PCF doit d’abord se concevoir comme le parti des travailleurs et de leur lutte dans la lutte des classes, plutôt que comme institution dans la démocratie bourgeoise ? Que le PCF doit proposer une ligne de ruptures avec l’Union européenne du capital, par exemple en soutenant la campagne actuelle des communistes britanniques ? Que Syriza et la politique antisociale de son gouvernement n’est pas un modèle ? Que l’approbation de l’état d’urgence après les attentats a été une grave erreur ?
Les premiers signataires du texte n°4 sont aussi les initiateurs, en janvier, d’un appel national contre le choix de la direction du PCF de rentrer dans le processus des primaires à gauche pour 2017. Dans le congrès, ils expriment clairement le rejet d’une stratégie défini par une perspective électorale, institutionnelle, de recomposition politique à gauche pour 2017 que ce soit avec Cécile Duflot, invitée d’honneur du congrès, ou derrière Mélenchon.
Il n’y a pas que 7% des communistes et des sympathisants du PCF à le penser, au moment où la perspective de gagner le retrait pur et simple de la loi Khomri (et la pérennisation du statut cheminots SNCF) sont la préoccupation principale des militants.
A ce stade, nous appelons la direction de la Commission des candidatures à revoir sa position. Nous appelons les camarades, quelle que soit la motion qu’ils ont approuvée, à intervenir dans leur délégation, auprès de leurs dirigeants fédéraux pour que la démocratie soit respectée dans le PCF.
Premiers signataires, parmi les délégués au congrès : Corinne Bécourt, Emmanuel Dang Tran, Eric Monnini, Cyril Morlot, Dominique Negri
Contacts : emmanuel.dang-tran@orange.fr (Emmanuel Dang Tran) ou 06 83 56 52 27 (Dominique Negri)
Communiqué – version PDF – cliquer ici
Nous transmettrons tous les messages à la commission des candidatures ( Isabelle de Almeida : idealmeida@pcf.fr – Jacques Chabalier : jchabalier@pcf.fr ), au secrétariat du CN ( Yan Henzel : yhenzel@pcf.fr ) et au bureau du congrès.
PCF Saint-Quentin, législative partielle : 10 axes pour changer la donne : nos propositions concrètes pour rompre avec la politique du Capital
Nous reproduisons ci-dessous les 10 axes de lutte portés par la section du PCF Saint-Quentin pour l’élection législative partielle du 13 et 20 mars 2016 dans l’Aisne.
10 axes de lutte pour changer la donne :
- Pour l’augmentation générale des salaires, contre le chômage organisé et les contrats précaires !
- Pour la défense de la sécurité sociale et de l’hôpital public !
- Pour une éducation nationale au service du peuple !
- Transports publics : assez de dégradation !
- Avec les habitants contre la hausse des loyers, des charges, des traites et des tarifs publics !
- Stopper les cadeaux aux actionnaires !
- Pour une agriculture au service des besoins populaires !
- Contre l’application des directives européennes ! Nationalisons les secteurs clés de l’économie
- Contre les guerres impérialistes et les interventions militaires à l’étranger !
- Contre l’état d’urgence et la peur organisée !
Pays-Bas. Le 6 avril, le peuple aura la possibilité de dire NON à l’un des pires mauvais coups de l’UE : l’accord d’association avec l’Ukraine
ML pour « Solidarité internationale PCF – vivelepcf », 4 mars 2016.
En 2005, nous avions salué le peuple néerlandais qui, quelques jours après le peuple français, avait voté NON au projet de « constitution européenne ». Dans « l’autre pays du NON » également, le rejet populaire de l’UE du capital n’a fait que s’amplifier depuis. Le 6 avril prochain, les Néerlandais pourront à nouveau l’exprimer dans les urnes. Un référendum se tiendra sur un sujet européen qui est loin d’être secondaire : l’accord d’association entre l’UE et l’Ukraine.
La tenue d’un référendum a été gagnée par une campagne « citoyenne ». 428.000 signatures ont été rassemblées, bien plus que les 300.000 requises par la Constitution. Le résultat sera considéré comme valide si la participation dépasse 30%. Une majorité, probable, pour le NON ne sera pas contraignante mais mettra le gouvernement en grande difficulté. En France, comme dans la plupart des autres pays de l’UE, la ratification de l’accord UE-Ukraine s’est faite en catimini : même pas trois heures de débat à l’Assemblée et au Sénat il y a un an, pratiquement sans aucun écho médiatique, y compris venant des parlementaires qui ont voté contre. Cela malgré les lourdes implications économiques et politiques de cet accord.
Aux Pays-Bas, les partis populistes de droite mènent une large campagne pour le NON, cherchant, comme ailleurs, à détourner l’opposition à l’UE vers le nationalisme et la xénophobie. Sur des bases radicalement différentes, plusieurs partis de gauche mettent toutes leurs forces contre l’accord UE-Ukraine, notamment le « Socialist Partij », parti socialiste de gauche, qui dispose de plusieurs parlementaires et dont les députés européens siègent au sein du groupe GUE-NGL avec le PCF.
On se souvient que c’est le refus par le gouvernement légal de l’Ukraine en 2013 de l’accord qui a déclenché la crise, le coup d’Etat et la guerre avec l’ingérence de l’OTAN et précisément de l’UE. Sa ratification aujourd’hui a une lourde signification politique : le soutien européen au pouvoir putschiste du président Porochenko qui sombre dans la faillite, la corruption, la dictature avec notamment l’interdiction du PCdU et la bienveillance à l’égard des groupes néonazis.
Sur le plan économique, les répercussions sont très négatives aussi bien pour le peuple ukrainien que pour les pays de l’UE. Le libre échange entre l’UE et l’Ukraine met automatiquement fin au libre échange entre l’Ukraine et la Russie (sinon la Russie rentrerait dans la même zone que l’UE). Or l’économie et surtout ce qui reste de l’industrie en Ukraine est historiquement complémentaire de celles de la Russie.
En concurrence directe avec l’UE, elle va rapidement finir de péricliter, entraînant encore chômage et appauvrissement. Conséquence politique également: les régions industrielles sécessionnistes du Dombass seront encore davantage dissuadées d’une solution ukrainienne fédérale à la guerre latente.
Pour les pays de l’UE, les Pays-Bas ou la France, l’Ukraine va servir de base arrière, encore meilleure marché que les pays de l’est membres de l’UE, pour les délocalisations du patronat. La main d’œuvre qualifiée, sous employée, en Ukraine ou dans l’UE, va concurrencer les droits sociaux des pays de l’UE : on passera à terme du « plombier polonais » au « plombier ukrainien ». Le champ d’action des oligarques et des mafias ukrainiens va aussi s’étendre.
Le « Socialist Partij » a par ailleurs dévoilé que l’accord d’association avec l’Ukraine risquait d’introduire en Europe l’une des dispositions les plus dangereuses et combattues du projet TAFTA de traité de libre-échange entre l’UE et les Etats-Unis : la possibilité juridique pour les multinationales d’attaquer les Etats devant un tribunal arbitral international, au-dessus de leur propre souveraineté.
Complexe et opaque, le TAFTA fait l’objet d’importantes campagnes « citoyennes » de rejet, notamment en France. Les divergences internes aux capitalistes américains et européens – Donald Trump représente aux USA le camp qui y est le plus opposé – les facilitent. L’accord entre l’UE et l’Ukraine malgré sa gravité facilement identifiable est imposé presque comme on met une lettre à la poste.
Le référendum du 6 avril aux Pays-Bas, l’action des partis progressistes néerlandais, peuvent et doivent permettre d’alerter l’opinion publique en France et de renforcer l’opposition anticapitaliste à l’UE.
Difficile de trouver meilleurs arguments contre la stratégie du Front de gauche que ceux que M. Mélenchon nous donne de lui-même.
Mélenchon/Cohn-Bendit : il y a 6 ans, bien avant qu’on ne parle de primaires, c’était Mélenchon qui faisait des offres de combinaisons politiques à un Cohn-Bendit peu convaincu. 6 ans plus tard, les rôles sont inversés : Mélenchon dédaigne les primaires imaginées par Cohn-Bendit.
En lien : notre article du 19 janvier 2010
La proposition d’alliance de Mélanchon à Cohn… par franceinter