Nous vous prions de bien vouloir trouver, ci-dessous, le communiqué que nous avons envoyé à toute la presse locale jeudi dernier.

Nous vous en souhaitons une bonne lecture.

 

Certains quartiers de Mantes-la-Jolie sont surveillés depuis février 2017 par des hélicoptères et des drones policiers!

Droit à la sécurité : OUI. « Tout répressif » : NON

Une personne a dû être hospitalisée (pour des brûlures aux 2° et 3° degrés) suite à une interpellation de police à Mantes-la-Jolie.

Sans préjuger de l’enquête confiée à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), force est de constater que, depuis plusieurs mois, les plaintes se multiplient.

Nous ne pouvons que constater la multiplication de ces signalements depuis la mise en place d’une « expérimentation de sécurité renforcée » à Mantes-la-Jolie.

Nous avions aussitôt mis en garde le gouvernement contre le risque de stigmatiser une commune tout entière et l’ensemble de ses habitants assimilés de fait à des délinquants.

Nous mettions également en garde contre les risques de dérives graves que comporte une telle attitude.

C’est en effet un véritable cercle vicieux qui se crée entre un déploiement de forces aveugle et une population qui se sent agressée alors que délinquance, petits et gros trafics – qui sont le fait d’une minorité – continuent à prospérer et pourrir la vie de la cité pendant que « les projecteurs restent braqués ailleurs ».

IL FAUT SORTIR DE CE CERCLE VICIEUX.

Cela suppose tout d’abord de tirer les leçons de cette « expérimentation ».

Non, le survol de Mantes-la-Jolie et des communes environnantes par un hélicoptère des forces de l’ordre et des drones, les patrouilles de CRS, les caméras de surveillance sur la voie publique .. n’ont rien d’une politique sérieuse de sécurité.

Bien au contraire, ils introduisent une atmosphère délétère.

Mantes-la-Jolie, et chacun de ses quartiers, ce sont d’abord 45.000 habitants soucieux de mieux vivre ensemble, qui font vivre solidarité et multiples activités associatives malgré les nombreuses difficultés auxquelles ils sont confrontés.

45.000 habitants qui aspirent à vivre en sécurité. Un besoin auquel ne répondront ni un déploiement de forces aveugles ni une police municipale dispendieuse et armée.

Pour les communistes, le droit de chacun à la sécurité exige des mesures concrètes et de fond.

A commencer par la police nationale de proximité (et non la « police de sécurité du quotidien » centrée sur la répression qui est envisagée par le gouvernement).

Une police nationale, augmentée en effectifs, formée et apte à créer et à recréer contacts et écoutes réciproques avec les habitants, les associations, les commerçants. Et nous savons pouvoir compter pour cela sur l’immense majorité de la population et des fonctionnaires de police soucieux de faire vivre le droit à la sécurité pour chacun d’entre nous.

Cela passe également par une politique ambitieuse ouvrant des perspectives d’avenir pour toutes et tous en matière d’emploi, de salaire, de logement décent, de politique sociale …

Mantes-la-Jolie, le 16 novembre 2017