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Défense de la SNCM – Rassemblement mardi 25 novembre, 14H 30 à BASTIA – Appel des communistes de Haute-Corse

Repris du blog de la section du PCF Cap Corse (lien): SNCM:Rassemblement mardi 25 novembre, 14H 30 à BASTIA

PLUS QUE JAMAIS  IL FAUT SOUTENIR LES MARINS, SEDENTAIRES ET OFFICIERS DE LA SNCM POUR DEFENDRE LE SERVICE PUBLIC DE CONTINUITE TERRITORIALE !
  RASSEMBLEMENT MARDI 25 NOVEMBRE,
 14H 30 SNCM ROND POINT NOGUES  à BASTIA

Le 12 novembre, le président du tribunal de commerce, et le procureur de la République ont exprimé des doutes sur le bien- fondé de l’action engagée par la direction de la SNCM.

En clair, la crainte est que l’actionnaire principal, TRANSDEV, ait engagé la procédure collective sans y être obligé. La  prudence justifiée du procureur et du président du Tribunal de commerce doit être sérieusement prise en compte par le gouvernement. L’Etat actionnaire de la SNCM a la possibilité de donner un coup d’arrêt à cette course vers l’abîme impulsée par les dirigeants de Transdev et de Veolia.

Le gouvernement peut et doit reprendre la main pour impose la  période d’observation de 6 mois et permettre que :

*la participation au capital de la CDC soit régularisée

*la réflexion sur le projet industriel reprenne

*l’attribution de la DSP soit maintenue au groupement CMN SNCM

Plus que jamais, il faut soutenir les marins, sédentaires et officiers de la SNCM . Ils se battent avec leurs organisations syndicales  dans un objectif d’intérêt général  pour le service public de continuité territoriale face aux tenants de la logique libérale dévastatrice du low cost.

Rencontre militante RATP-SNCF dans le 15ème

La section du PCF Paris 15, en lien avec les camarades du dépôt RATP de Croix-Nivert et des camarades cheminots de l’arrondissement, a pris l’initiative d’une rencontre, le 7 juin, entre militants communistes et cégétistes de la RATP et de la SNCF. 26 camarades y ont participé.

Tous ont jugé cette initiative intéressante et importante eu égard aux similitudes de situation, à l’exigence d’une convergence et d’une coordination des analyses et des luttes.

Le contexte a souligné cette nécessité et ouvert une nouvelle perspective.

La veille, les camarades machinistes et ouvriers des dépôts de bus RATP avaient mené une journée de grève contre des augmentations du temps de travail. Ils ont gagné une mobilisation – 55% à Croix-Nivert – inédite depuis 2007.

Les camarades cheminots préparaient la grève du 13 contre la « réforme ferroviaire » et le projet d’éclatement de la SNCF, ouvrant à la privatisation de l’exploitation. A notre rencontre, le succès de la grève se profilait déjà. Il s’est avéré : 50% de grévistes sur toute l’entreprise, de 70 à 80% dans l’exécution, le contrôle et la maintenance.

L’échange d’expériences et d’analyses a confirmé la possibilité et la nécessité de rapprochements.

Le nouveau gouvernement – sans surprise – poursuit la politique de marchandisation et de casse du service public. Symboliquement, il a maintenu en place les PDG Mongin et Pépy.

Nous sommes en possibilité comme jamais de mettre à terre les deux arguments idéologiques « massues » du pouvoir : la concurrence et l’Europe.  

L’UE du capital, ses directives, ses règlements (OSP) sont totalement disqualifiés avec la « crise », combattus par les peuples. Les gouvernements nationaux ne peuvent plus s’appuyer sur ces prétextes. Concurrence, en 2019 pour les transports ferroviaires de voyageurs, en 2024 pour les lignes de bus parisiennes ? A cause de l’Europe, on ne pourrait pas faire autrement ? Quelle fumisterie !

Dans le domaine des transports, objectivement, vu les niveaux d’investissements, le secteur public, les financements publics sont omniprésents. La concurrence est une création idéologique. En fait, il n’y a de concurrence qu’entre entreprises publiques !

Les opérateurs (hors régies) des transports urbains dans les grandes villes appartiennent tous soit à la RATP, soit à Kéolis, filiale de la SNCF, soit à Transdev, filiale de la Caisse des dépôts. Véolia a jeté l’éponge.

Dans le fret, le dépeçage du rail SNCF se fait au profit de groupes routiers comme Géodis, qui sont filiales de la même SNCF !

La concurrence fictive ou fabriquée n’a pour but que d’écraser les conditions de travail et de rémunération, de réduire le service aux besoins minimums du patronat. Sinon, elle ne vise qu’à répercuter les politiques d’austérité de l’Etat et des collectivités locales sur les salariés et les usagers, tout en créant et externalisant des foyers de profit pour les capitalistes.

Que ce soit à la RATP ou à la SNCF, nous ne manquons pas d’arguments pour amener les usagers avec nous. Le courant de sympathie pour les grèves de 1995, retrouvé, quoi que l’on dise, en 2007, contredit la propagande télévisuelle. Un camarade cheminot pose la question : Qui connaissait le mot « caténaire » il y a vingt ans ? Les avaries dans les bus, qui font descendre, attendre et remonter les voyageurs ont aussi des raisons que seule la politique de privatisation explique.

Pour les camarades de la RATP comme de la SNCF, la lutte pour les droits sociaux, la lutte pour le service public, la lutte pour la défense et la reconquête des monopoles publics sont indissociables. La lutte politique se construit à partir des revendications immédiates, en l’occurrence aujourd’hui particulièrement le temps de travail journalier et annuel.

On mesure les calculs du pouvoir, secondé parfois par certaines organisations syndicales. En 2007, la casse des régimes « spéciaux », le court-circuitage de la lutte par l’annonce prématurée de « négociations tripartites » sur la base du gouvernement ont ouvert la voie à la loi Woerth de 2010.

Aujourd’hui comme hier, certains, les mêmes, tentent de persuader les agents de la SNCF et de la RATP qu’ils auraient intérêt à marchander le maintien d’une partie de leur statut, à court terme. Le dialogue social est la formule magique pour accepter la résignation. Hollande reprend l’attaque sarkoziste contre les retraites de tous, en opposant les travailleurs les uns aux autres. L’idéologie dominante fustige plus que jamais le secteur public. La campagne d’intimidation est en route à la SNCF : accepter la réforme ferroviaire et l’on vous laissera un répit sur les maigres avantages de retraite.

Heureusement cela ne prend pas ! Aussi parce que les militants comme nous interviennent !

A la SNCF, le pouvoir propose de négocier un statut du travailleur du rail, intermédiaire entre les acquis du statut cheminot et le droit commun. Limiter les dégâts, négocier les reculs sociaux, accepter la fatalité de la concurrence ? Non, pas question ! Notre lutte entend défendre chou pour chou notre statut et rétablir ce qui lui a été volé. Cela au bénéfice de tous les salariés !

Idem à la RATP ! Pas question d’accepter tel double statut ou triple statut, existant suite aux abandons de 2007, visant à opposer les anciens aux nouveaux embauchés, notamment en termes de prise en compte de la pénibilité pour la retraite !

La discussion a souligné l’importance de l’organisation politique communiste à l’entreprise pour diffuser des idées et théories qui dépassent le seul objectif revendicatif. Elle a montré à nouveau que la politique ne pouvait se réduire aux institutions, à laisser les travailleurs tomber dans le jeu politicien de l’alternance ou des postures tribuniciennes.

La politique est directement leur affaire ! Le PCF doit être leur organisation pour jouer ce rôle dans la lutte des classes.  Nécessairement sur des positions claires :

Pas d’enfumage avec un « pôle public des transports », « eurocompatible » : des monopoles publics, s’appuyant sur de grandes entreprises nationalisées et le rétablissement des statuts sociaux SNCF et la RATP !

Le ministre veut la concurrence en France entre SNCF, RATP et Transdev, trois entreprises publiques. Dans l’intérêt de qui?

Transports urbains : le gouvernement veut la « concurrence » entre RATP, SNCF et Transdev, contre les statuts, le service public, les salariés, les usagers, les contribuables…

Par la lutte, nous pouvons imposer d’autres choix!

Tract du Collectif PCF-RATP-Bus

Le nouveau ministre PS des transports, Frédéric Cuvillier a lâché sa conception du transport urbain dans le journal Les Echos du 4 octobre.

Question du journaliste : « La France compte trois grands groupes de transport urbain qui ont tous comme actionnaire direct ou indirect l’Etat. Est-il rationnel qu’ils se fassent concurrence à l’étranger ? » Réponse du ministre : « En France, cette compétition est nécessaire. A l’étranger, je ne crois pas qu’on puisse se partager l’Europe ou le monde ».

C’est l’aveu que la concurrence est montée de toutes pièces en France (suivant les directives de l’Union Européenne). Pour quoi faire ? Pour écraser nos statuts, nos salaires, nos conditions de travail, pour racketter les usagers et les contribuables, pour satisfaire l’intérêt privé.

2012 : ce n’est pas le changement maintenant ! Est-ce une réellement une surprise ? A la RATP, nous avons fait l’expérience depuis des années de la politique du STIF et de son président PS, Jean-Paul Huchon, pour la « libéralisation » des transports franciliens. Mais droite ou « gauche » au pouvoir, les capacités de rassemblement existent pour faire prévaloir d’autres choix, par la lutte.   (Lire la suite…)

Le retour en régie publique des transports urbains ? C’est possible. Cela s’impose. Exemple de … Nice.

Dominique Negri, 12 juillet 2012

Non, le passage des services publics des collectivités territoriales sous le contrôle des multinationales et de leurs filiales ne répond à aucune fatalité technologique ou économique. Au contraire.

Dans le domaine de l’eau, de plus en plus de municipalités ne renouvellent pas les DSP, « délégations de service public » et reprennent la gestion directe pour le plus grand avantage des usagers, des salariés et des administrés.

Le tramway de Nice, ici place Massena, bientôt public?

Voilà que dans le domaine des transports, une collectivité, est en train de « briser le tabou », et pas n’importe laquelle, la métropole de Nice Côte d’Azur. Son président, Christian Estrosi, ancien ministre UMP, a annoncé le 9 juillet qu’il soumettrait au vote en septembre « l’abandon de la procédure [d’appel d’offres] pour une reprise en régie directe. » Il s’agit en outre du plus important réseau actuellement concédé au privé (ST2N à Véolia-Transdev) dans le pays avec un chiffre d’affaires de 130 millions d’euros par an. Le détail des offres des prestataires seront à analyser avec attention.

Bien sûr, il faut accueillir cette nouvelle avec une satisfaction modérée par la vigilance, comme le fait la CGT des transports niçois.

Rien ne dit que les élus ne changeront pas d’avis et ne tentent pas de peser pour faire baisser les prétentions des prestataires.

De fortes mobilisations seront nécessaires pour que le passage en régie se traduise bien par une amélioration du service, une baisse des tarifs, des conditions de travail améliorées et un statut public pour les personnels. Aucune illusion n’est à se faire sur le choix des élus d’utiliser les économies récupérées par la métropole (représentant les profits des prestataires) pour limiter les impôts locaux des riches ou aider le patronat local.

Ceci dit, quel plaisir d’entendre les patrons de Keolis et Transdev pleurer que cela leur fait une mauvaise publicité pour le développement de leur firme… en Inde ! Et une nouvelle brèche est ouverte dans la pensée unique qui anime ces élus de droite ou de gauche qui préfèrent céder à l’influence du privé aux dépens des salariés, de plus en plus exploités, de leurs administrés, et de la démocratie locale.

A Marseille, la volonté de faire entrer le loup Véolia dans la bergerie RTM en confiant au premier les nouveaux tramways avait déjà finalement échoué.

Mais à Amiens métropole, la majorité PS-Front de gauche vient de livrer, en mai 2012, les transports publics jusqu’en 2017 à Kéolis, malgré l’opposition notable de certains élus PCF dont Cédric Maisse et ma camarade au Conseil national du PCF, Fabienne Debeauvais.

Chez nous, dans l’agglomération grenobloise, le mouvement vers la concurrence et la privatisation s’accentue, piloté par la gauche s’accentue (voir notre article de juin en lien) avec extension des possibilités de sous-traitance de lignes au privé dans la DSP. La bataille s’intensifie pour un retour en régie publique.

L’exemple de Nice renforce notre position et la campagne que nous menons depuis des années pour des transports 100% publics en Isère. Comment imaginer que ce que les UMP sont obligés d’envisager, des élus de gauche, qui jurent leur amour pour le service public, soient incapables de le faire ? Salariés, usagers, vous pouvez compter sur les communistes pour être avec vous dans ce combat.

Pour nous, la somme des luttes et des victoires locales s’inscrit dans l’objectif de constitution d’un grand service public national des transports urbains, reposant notamment sur l’entreprise nationale RATP, la SNCF à laquelle Kéolis doit être intégrée, Transdev qui doit être nationalisé à 100% et les régies locales.

Préparons ces coopérations par la coordination des luttes locales pour gagner ! A Nice pour le statut des traminots et la baisse des tarifs, à Grenoble et dans tout le département de l’Isère pour les mêmes objectifs via le retour en régie publique.