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Grève nationale reconductible à la SNCF à partir du mardi 10 juin 19h00

Grève nationale reconductible à la SNCF à partir du mardi 10 juin 19h00

A l’OMERTA, 22.000 cheminots manifestaient à Paris le 22 mai contre la « réforme ferroviaire ». C’est l’équivalent de 15% du personnel de la SNCF et encore il s’agissait seulement de délégations (pas d’appel général à la grève ce jour-là). En réponse, le pouvoir a décrété la loi du silence : pas un média national n’en a parlé.

A L’INTOX, Au contraire, le cas des nouveaux TER trop larges pour les quais, connue et dénoncée par les syndicats depuis des mois, est monté en épingle pour justifier la « réforme ferroviaire » dans l’opinion. Or, c’est justement la logique d’éclatement de la SNCF et de privatisation que la « réforme » veut débrider qui est à l’origine de cette affaire déplorable.

A la tentative D’ANESTHESIE, Les députés en Commission avant l’examen du projet de loi, le PDG Pépy, le ministre présentent la « réforme » comme purement « technique », comme un simple accommodement des futures directives européennes. Ils reportent toutes ses conséquences, casse du statut, précarisation de l’investissement, concurrence, à des dispositions ultérieures. Non ! La « réforme » a pour but précis de casser le cadre public nationalisé du rail, de rendre possible la mise en concurrence totale de l’exploitation, impliquant pour tous les cheminots un recul social sans précédent, pour tous les usagers, une nouvelle dégradation du service rendu, et la casse de la SNCF.

AU MEPRIS, Le ministre Cuvillier refuse de rencontrer les syndicats avant le 12 juin, 15h, au ministère des transports (notons l’adresse : 246 bld Saint-Germain, Paris).

LES CHEMINOTS, A L’APPEL DES SYNDICATS CGT ET SUD, REPONDENT PAR LA GREVE RECONDUCTIBLE A COMPTER DU MARDI 10 JUIN 2014, 19H00 !

Tous ensemble contre la casse du service public !

TRACT AVANT GREVE GENERALE :

 

Les forces existent pour gagner leretrait de la «réforme ferroviaire»

condition d’un redéveloppement du service public nationalisé SNCF et de la reconquête du monopole public

 

Le gouvernement a peur des cheminots et de leur mobilisation.

Il a peur de l’exaspération des usagers, de l’attachement du pays à la SNCF, entreprise historique et structurante.

Il a peur de la montée d’une lutte conséquente contre un point central de sa politique antisociale « d’austérité », massivement rejetée : la casse des services publics, de l’emploi et du statut du travail.

Il a peur que la colère et les luttes qui se développent dans quantités de secteurs, La Poste, le nettoiement, les hôpitaux, les raffineries etc. soient renforcées par la mobilisation cheminote.

Voilà pourquoi le gouvernement a déjà reporté de plus d’un an le passage de sa « réforme ferroviaire » au Parlement pour placer son examen au milieu des vacances. Voilà pourquoi Hollande et Valls n’ont pas soufflé mot de la « réforme », pourtant si centrale dans leur politique, dans leurs dernières déclarations. Pas un média officiel n’a parlé de la manifestation nationale du 22 mai.

En revanche, ils se sont répandus sur les rames de TER trop larges pour de nombreux quais de gare. Les ministres, sans honte, se succèdent pour expliquer que la « réforme ferroviaire » va corriger l’aberration. C’est tout le contraire évidemment. La poursuite de la division du ferroviaire, la course au profit privé, vont amener encore plus d’abandons dans les budgets consacrés à la mise à jour des données du réseau. Demain, des wagons avec des matériaux dangereux risquent de passer sous des ponts, dans des tunnels trop bas!

Le PDG Pépy n’ose quand même pas dire que la « réforme ferroviaire » qu’il vante et ses « économies » de maintenance,  auraient empêché la catastrophe de Brétigny.

Tous les arguments fallacieux du pouvoir à destination des cheminots sont tombés à l’eau.

NON, laisser – provisoirement – le sigle SNCF dans le nom des nouvelles entités ferroviaires créées par la « réforme » ne change rien à l’éclatement programmé de l’entreprise pour permettre la privatisation d’activités, isolées, profitables.

NON, la « réforme » ne limite pas la nocivité des directives européennes de mise en concurrence : elle les applique à la lettre pour préparer la privatisation!

NON, la perspective d’une « convention collective des travailleurs du rail » ne protège rien des acquis sociaux des cheminots SNCF (dont l’organisation du travail avec la RH077). Elle a pour but de rendre possible la concurrence. Elle amène à négocier de nouveaux reculs sur la base d’un « compromis » entre le statut SNCF, déjà lourdement dégradé, et le droit commun. Pourtant, 95% des cheminots sont SNCF ! Les 5 autres % doivent y être intégrés !

Dans l’entreprise, les cadres dirigeants tentent d’opposer les agents, d’en rassurer certains (en douce). NON ! Ceux qui tomberaient dans SNCF-Réseau n’ont pas à se sentir protégés ! Le président PS des régions des France et président d’Aquitaine, Rousset, vient d’annoncer la couleur à l’occasion de la réception des rames TER trop larges : « Il faut un coût de maintenance correspondant à ce que peut faire le privé, parce que sinon, un jour, la maintenance, quand nous deviendrons en totalité autorités organisatrices, nous la mettrons en concurrence ».

Il ne reste qu’une réalité : celle de l’expérience dramatique des privatisations en France et dans les autres pays que la « réforme » et l’UE veulent maintenant débrider. Le fret SNCF s’est effondré aux dépens de l’activité économique et de l’environnement, aux profits des transporteurs privés (dont les filiales privées de la SNCF). Le chaos ferroviaire en Grande-Bretagne ou en Grèce est effrayant. Le début du processus de privatisation en France amène des hausses de tarifs, des suppressions de lignes et d’arrêts, de guichets, de services etc. qui révoltent les voyageurs. Des dizaines de milliers d’emplois ont été cassés. Les conditions de travail sont attaquées comme l’esprit du service public qui est la mission des cheminots.

Communistes, de la SNCF, d’autres entreprises, des quartiers et campagnes, nous considérons que la lutte contre la « réforme ferroviaire » est essentielle. Nous la soutenons pleinement. Nous essayons d’y contribuer par nos analyses et nos initiatives. Pour nous, il n’y a qu’un seul moyen et une seule solution: la lutte consciente et déterminée. Après la manifestation du 22 mai, le gouvernement porte seul la responsabilité des mouvements de grève reconductible. Nous combattrons la propagande visant à diviser cheminots et usagers.

 

Pour nous, c’est clair :

 

  • Personne ne peut être dupe des négociations bancales dans lesquelles vont rentrer les syndicats de collaboration de classe, qu’ils prétendent accepter la « réforme » telle quelle ou vouloir l’amender.
  • La régionalisation ne correspond pas à une meilleure définition des besoins de transports mais à la création de féodalités locales encore plus asservies aux capitalistes. La « réforme ferroviaire » est encore aggravée par l’annonce de la constitution de grandes « euro-régions » par Hollande. Pépy se réjouit d’avoir obtenu dans la convention tout juste signée avec la Région Centre l’acceptation de TER sans contrôleur à bord ! Nous appelons les élus qui se disent progressistes dans les régions à s’élever contre la « réforme ferroviaire ».
  • Il n’y a rien à attendre « d’amendements » au Parlement. Les élus communistes relaieront les luttes. Mais elles seules sont décisives.
  • La rupture avec les directives de l’Union européenne à la solde des capitalistes se joue et s’organise dans chaque pays. Les camarades syndicalistes et communistes des autres pays nous apportent un précieux concours avec leur expérience. Il n’y a rien à attendre au niveau européen, dans les institutions illégitimes de Bruxelles ou de Strasbourg. Pas de diversion ! La mise en échec de la « réforme ferroviaire » en France apporterait un souffle à toutes les luttes nationales contre la casse des services publics. Il existe un rapport de force en France et c’est là que cela se joue!
  • Le monopole public des transports ferroviaires, acquis en 1937, confirmé à la Libération, est plus que jamais la forme optimale d’organisation pour la réponse aux besoins. La concurrence n’est qu’un leurre visant à faire le lit d’oligopoles privés tout en saignant les usagers et les contribuables pour les infrastructures. Le monopole public SNCF existe encore quasiment, de fait. La défense et la reconquête du service public nationalisé SNCF, intégré, avec la réintégration des activités de RFF et de ses 800 salariés, est fondamentale.
  • La défense du statut des cheminots SNCF, correspondant à cette réalité et aux acquis des luttes, est indissociable de cette nécessité de la réponse aux besoins.

 

RETRAIT DE LA REFORME FERROVIAIRE !

C’est la condition d’une vraie réforme des financements, de la « dette », des rapports avec les territoires et les usagers, correspondant aux principes et objectifs du service public !

NOTRE DOSSIER

Réforme ferroviaire. André Chassaigne ne devrait pas écouter le chant des sirènes du PS !

Brève, vivelepcf, 4 juin 2014

« A la suite de ce constat partagé, ça me fait dire que la réforme est bienvenue » : voilà comment André Chassaigne a commencé son intervention lors de l’examen en commission parlementaire du projet de loi de « réforme ferroviaire », le 27 mai 2014. Cette prise à contre-pied des positions des syndicats de lutte, de la part du président FdG-PCF du groupe de la « gauche démocrate et républicaine » à l’Assemblée nationale a de quoi surprendre et inquiéter.

D’autant que Chassaigne enfonce le clou : « la nécessité de la Réforme n’est pas contestable, parce qu’elle s’impose avant l’adoption du 4ème paquet ferroviaire européen ». Plus loin : « Nous partageons les objectifs de la réforme ». Certes, il exprime de « vives réserves » ensuite sur la structuration envisagée en trois entités (trois EPIC) qui, « même si elle renvoie à l’obligation d’un système eurocompatible », ne lui paraît pas être une « intégration suffisante » pour « garantir l’unité du système »

Il renvoie la correction des « insuffisances » du texte à des amendements en Commission, à l’Assemblée puis au Sénat – au cœur de l’été !

Nous renvoyons à la vidéo de l’Assemblée nationale sur le lien suivant (à 30’15) : http://videos.assemblee-nationale.fr/video.5481.commission-du-developpement-durable–reforme-ferroviaire-article-premier-jusqu-a-l-amendement-369-27-mai-2014 .

Le décalage est total avec l’analyse et les revendications de ceux qui luttent, des syndicats conséquents. La « réforme ferroviaire » est dans les tuyaux depuis 15 mois, même si le gouvernement a jugé prudent d’en reporter l’examen à l’été 2014 pour tenter d’esquiver la mobilisation des cheminots. Son contenu et ses objectifs réels sont décryptés depuis longtemps.

En juin 2013, puis en décembre 2013, de puissantes grèves ont montré le niveau de conscience et d’hostilité des cheminots. Le 22 mai dernier, une manifestation nationale contre la réforme ferroviaire a rassemblé 22.000 cheminots, 15% des effectifs – sans grève ce jour là – à Paris.

Il y a moins lieu que jamais de se laisser endormir par le ministre, les députés PS, le PDG Pépy qui présentent leur projet de loi comme une « formalité technique » ne présageant de rien. Les mêmes qui ignorent la manifestation du 22 mai développent une propagande outrancière, en direction de l’opinion publique, sur les TER trop larges pour les quais, affaire connue et dénoncée par les syndicats cheminots depuis des mois, dont la réforme ne va faire qu’aggraver les causes.

Les positions actuelles d’André Chassaigne sont dommageables au mouvement parce qu’à la SNCF, sans doute plus qu’ailleurs, le PCF reste un repère de lutte et non de résignation (malgré le précédent de Gayssot qui a appliqué la loi créant RFF en 1997). De même, il n’est pas bon que les vice-présidents aux transports FdG-PCF des régions de « gauche » accompagnent le processus d’anticipation de la mise en concurrence via appels d’offres.

Des faits et analyses sont incontestables :

La « réforme ferroviaire » ne revient pas sur la division du système ferroviaire français entre RFF et la SNCF. Au contraire, elle vise à parachever la séparation entre l’exploitation, privatisable, et la gestion et l’entretien du réseau, laissés aux frais de la collectivité. Avec RFF, elle est incomplète puisque RFF, autorité administrative doit avoir recours à la SNCF pour l’infrastructure. Dans le schéma européen de marchandisation, la « réforme » crée – malgré l’astuce grossière du maintien provisoire du sigle SNCF – deux entités étanches.

Non André Chassaigne ! Nous ne pouvons pas « partager » les objectifs de la réforme même si c’est pour jouer les naïfs.

Communistes, nous ne pouvons pas non plus accepter la dictature de « l’eurocompatible ». La défense et la reconquête du monopole public SNCF contrevient aux directives européennes. Et alors ! 55% des Français ont voté NON en 2005 au « traité constitutionnel ». A peine 20% viennent d’apporter leur voix aux partis défendant ouvertement l’UE du capital.

Les socialistes, notamment à l’Assemblée, le ministre Cuvillier sont experts dans l’enrobage. Cette « réforme technique » serait nécessaire mais tout le reste – la dette, les conditions de travail – seront à négocier ultérieurement. Comment se laisser endormir ?

La réforme vise à lever un obstacle essentiel à la poursuite du processus de mise en concurrence et de privatisation aux dépens des agents et du service public.

Le statut, ses acquis, les conditions de travail, sont programmés pour être négociés à la baisse dans le cadre de la future convention collective des travailleurs du rail.

La dette et le financement des investissements sont programmés pour peser sur les salariés, les usagers et les contribuables.  Etc.

Il est extrêmement important, à la veille de la grande grève reconductible qui va démarrer le 10 juin à 19h que les communistes appuient la lutte sur une base claire :

-          Rejet de la « réforme ferroviaire », condition d’une vraie réforme

-          Rejet de l’application des directives passées et futures de l’Union européenne

-          Défense et reconquête du monopole public nationalisé SNCF du transport par rail, du statut SNCF, coopération avec d’autres acteurs publics du transport.

Un seul amendement au Parlement correspond à cette ligne – il peut être décliné - : l’amendement de suppression du projet de loi et de tous ses articles !

Mais, l’alternative n’est pas à attendre des députés, des sénateurs, ou des caciques du Conseil constitutionnel…

Soutien à 100% de la grève reconductible lancée le 10 juin !

Ne laissons pas la SNCF et les régions faire rouler des TER sans contrôleur !

Repris de Pcf Paris 15, 4 juin 2014

La direction de la SNCF avec son PDG Pépy se préparent à la grande course au moins disant public et social que la « réforme ferroviaire » doit rendre possible avec l’ouverture totale à la concurrence. Le transport régional de voyageurs doit être le premier touché.

Avec la mise en service des nouvelles rames de TER (celles dont les autorités découvrent soudain qu’elles sont trop larges pour les quais), Pépy escompte se débarrasser des contrôleurs dans les TER. Un nouveau dispositif technique (nom de code : EAS pour « équipement en agent seul ») transférerait la charge du contrôle de la fermeture des portières au conducteur. Les autres missions des contrôleurs seraient déplacées Repris deou purement et simplement supprimées.

Les syndicats de cheminots, des associations d’usagers pointent les dangers de la suppression des contrôleurs dans les TER.

-          Dangers pour la sécurité : le conducteur ne peut s’occuper à la fois de ce qui se passe devant lui sur la voie et derrière lui. En cas d’incident ou d’accident, il se retrouverait seul agent à bord pour faire face.

-          Déshumanisation du transport : le rôle d’accompagnement – par exemple de voyageurs handicapés ou malades –, le rôle d’information du contrôleur sont éliminés.

-          Dangers pour la sûreté : la présence du contrôleur limite les usages abusifs du signal d’alarme, les incivilités, les dégradations volontaires du matériel etc.

Quant à la fonction même de contrôle des billets, la direction de la SNCF propose de substituer aux contrôleurs, des brigades intervenant inopinément. Dans le même temps, elle avance l’idée de quadrupler le montant des amendes.

A l’esprit de service public, certes déjà fort malmené par la politique de privatisation rampante, le pouvoir et son serviteur Pépy veulent substituer une logique de répression.

Des pétitions de cheminots et d’usagers ont déjà recueilli des dizaines de milliers de signatures. Elles s’adressent autant à la direction de la SNCF qu’aux présidents et vice-présidents des Régions qui signent des conventions d’exploitation avec elles.

On ne peut plus être dupes de l’objectif de la régionalisation des transports ferroviaires. Elle ne vise pas à améliorer la définition des besoins des populations et des territoires pour mieux y répondre. Elle contribue à attaquer le service public national SNCF, à faire pénétrer la concurrence suivant les directives européennes. Avec les grandes « euro-régions » que Hollande tentent d’imposer, ce sera encore pire. Il s’agit de mettre en scène, dans le cadre d’une politique générale de cadeaux au patronat et au capital, de pénurie organisée des moyens financiers, une opposition entre contribuables et usagers régionaux d’une part, service public nationalisé et agents SNCF d’autre part, pour le plus grand profit de groupes privés.

Le président PS des régions de France, président de l’Aquitaine, Alain Rousset affiche la couleur : « Il faut un coût de maintenance correspondant à ce que peut faire le privé, parce que sinon, un jour, la maintenance, quand nous deviendrons en totalité autorités organisatrices, nous la mettrons en concurrence » (avec la réforme ferroviaire).

Le « manifeste » des Régions de France (21 sur 22 de « gauche ») sur le « renouveau du système ferroviaire » va dans le même sens, réclamant toujours plus d’éclatement du rail, notamment le « libre choix » dans « l’attribution des contrats aux transporteurs », dans le cadre du 4ème paquet ferroviaire européen.

Le PDG Pépy et les responsables PS/FdG de la région centre fêtent leur accord

La région Centre, son président  PS François Bonneau, son vice-président aux transports FdG Jean-Michel Bodin, viennent de signer une nouvelle convention TER avec la SNCF. Dans la presse régionale, Guillaume Pépy se réjouit, à la suite de cette signature, que les TER pourront circuler sans contrôleur (La Nouvelle République du 14 mai).

Les régions PS participent logiquement à la politique poursuivie par le gouvernement PS, après l’UMP, de casse du service public SNCF. Il n’y a rien d’autre à attendre de ces institutions politiques dans la situation actuelle. Mais il y a à attendre des élus qui se disent « vraiment de gauche » qu’ils ne collaborent pas au processus mais y résistent du côté de ceux qui luttent.

Avec les agents SNCF, leurs syndicats, les associations d’usagers, faisons monter, dans les régions, la mobilisation contre la suppression des contrôleurs dans les TER, contre la « réforme ferroviaire ».

Manifestation du 22 mai: Les cheminots donnent le signal de la riposte à la politique du gouvernement et de l’Union européenne

TRACT USAGERS
Jeudi 22 mai 2014, des cheminots de tout le pays, par milliers, manifesteront à l’appel de trois organisations syndicales contre la « réforme ferroviaire ».

Si le gouvernement s’obstine à vouloir faire passer, à la sauvette, son projet de loi au cœur de l’été, il prendra la responsabilité du recours à d’autres formes d’action. Parce que là, c’est trop grave pour la SNCF, pour les cheminots, pour les usagers, pour l’ensemble du pays.

La « réforme ferroviaire » vise à faire éclater la SNCF pour livrer le transport par rail à la concurrence. Il s’agit de lever les obstacles restants à la privatisation des activités ferroviaires profitables pour les groupes privés – l’exploitation – de ponctionner encore davantage les cheminots, les usagers et les contribuables pour les infrastructures et la maintenance.

L’exaspération est déjà à son comble devant les conséquences du processus de privatisation : les conditions de service dégradées, les hausses de tarifs, les retards, les trains et lignes supprimées, les dizaines de milliers d’emplois détruits.

En lien avec l’Union européenne et ses directives, le pouvoir veut faire bien pire, détruire tout ce qui reste du service public nationalisé. Les exemples étrangers sont affligeants parfois dramatiques, comme les privatisations déjà engagées en France (ex : l’envolée des prix de l’énergie).

La casse des services publics nationalisés est au cœur de la politique antisociale que Hollande et Valls poursuivent : supprimer les statuts et le droit du travail, faire pression sur les salaires pour gaver les patrons, les banques et les actionnaires. Le démantèlement de la SNCF et la remise en cause de l’égalité des territoires et de la démocratie locale, avec la suppression annoncée des départements et la constitution d’eurorégions vont de pair aussi.

La mobilisation des cheminots peut être une locomotive dans la riposte pour commencer à gagner, par la lutte, la rupture avec la politique au service du Medef et avec l’Union européenne des capitalistes.

Dans l’immédiat, elle porte nos intérêts d’usagers, de salariés et de contribuables.

Retrait de la réforme ferroviaire !

Soutien à la manifestation des cheminots du 22 mai (Bastille 13h30)!

D’année en année, la situation est devenue insupportable. Les trains sont de plus en plus souvent en retard. Des horaires ont été supprimés. Les rames sont bondées. Les accidents se multiplient jusqu’au drame, non-élucidé, de Brétigny sur des lignes que nous empruntons chaque jour.  Les guichets ferment, les automates tombent en panne. Il n’y a plus personne pour nous conseiller. Derrière, de moins en moins de cheminots pour entretenir les voies, les aiguillages.

Dans le même temps, les tarifs s’envolent. Ils sont devenus incompréhensibles. Partir en week-end en train devient un luxe.

Ces 30 ans de dégradation du service public ne doivent rien à la fatalité ! C’est le résultat d’une politique, poursuivie par les gouvernements successifs, avec l’Union européenne. Son but est d’utiliser notre besoin de transport public pour détourner notre argent vers la finance, vers le privé.

La nouvelle étape de cette politique de casse, c’est la « réforme ferroviaire ».  Le gouvernement veut la faire passer au Parlement au beau milieu des vacances. Massivement, les cheminots avec leurs organisations syndicales s’y opposent et préparent la lutte. Usagers, ils défendent notre intérêt, notre droit à la mobilité.

Cette « réforme » n’a qu’un but : préparer la mise en concurrence prévue par l’Union européenne en 2019 du transport de voyageurs. Peu importe qu’elle ait conduit partout, dramatiquement en Grande-Bretagne, à des catastrophes économiques et humaines. Pour les capitalistes, il faut faire éclater la SNCF, nationalisée par le Front populaire. Il faut casser le statut des personnels et l’emploi. Il faut endetter la SNCF, les régions, sur les marchés financiers, pour enrichir les spéculateurs.

L’éclatement de la SNCF permettra de sous-traiter et d’externaliser à des entreprises privées un maximum d’opérations immédiatement profitables pendant que la collectivité paiera les investissements à long terme. Privatisation des profits, nationalisation des pertes : voilà ce que souhaitent le gouvernement et la commission européenne !

Communistes, nous entendons contribuer à ce combat.  Nous rejetons l’ensemble de la politique antisociale du gouvernement : « pacte de responsabilité », casse du droit du travail… Le démantèlement de la SNCF et du service public nationalisé est au centre cette politique.

Au nom des directives européennes, Hollande et Valls ne font que continuer la même politique que leurs prédécesseurs, pour casser nos acquis sociaux et démocratiques, au profit des capitalistes.

Le « changement », la rupture avec cette politique et l’UE ne peut partir que des luttes! avec les cheminots, battons-nous jusqu’au retrait de la réforme ferroviaire

Militons pour :

· Le GEL DES TARIFS NATIONAUX ET REGIONAUX, l’augmentation du versement transports des entreprises, le financement des investissements par L’ETAT avec appel à l’épargne populaire.

· Le rejet des directives européennes de liberalisation et de casse du service public — La politique de l’Union européenne est massivement rejetée par les peuples, elle n’a aucune légitimité à être appliquée en France.

· La défense et la reconquete du monopole public de la sncf – C’est la seule garantie d’un service public de qualité, avec des tarifs réglementés et des garanties de sécurité.

· LE RETABLISSEMENT DES LIGNES ET ARRETS SUPPRIMES CES DERNIERES ANNEES — La fermeture de lignes de TER provoque la mort des territoires non desservis, impossibles à rejoindre sans voiture.