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Les ouvriers de PSA-Aulnay votent la reprise, « tête haute », en l’absence de perspective nationale.

Brève pour vivelepcf, 19 mai 2013

Depuis quatre mois, plusieurs centaines d’ouvriers de l’usine Citroën d’Aulnay-sous-Bois, poursuivaient une grève, principalement animée par leur syndicat CGT.

Avec les actions (parfois spectaculaires) des salariés de Pétroplus, de Florange ou de Goodyear, celle d’Aulnay représente l’état actuel des luttes dans l’industrie, dans un contexte d’accélération de la casse de l’outil de travail par les groupes capitalistes et d’impuissance, mise en scène, des pouvoirs publics.

Le 17 mai, les grévistes ont voté la suspension du mouvement et la reprise du travail. Un accord a été signé avec la direction.

Les grévistes ont obtenu une prime supplémentaire de 20.000 euros, une « indemnité de de fin de litige », pour ceux d’entre eux qui quitteraient l’entreprise avant le 31 mai, en s’engageant à ne pas l’attaquer aux prud’hommes. Ils ont obtenu des garanties de mutation interne pour 70 autres. Les poursuites et procédures de sanction, engagées par la direction contre certains grévistes – véritables intimidations –  sont abandonnées.

De son côté, la direction peut refaire tourner l’usine, suivant ses objectifs de cadence, jusqu’à sa fermeture programmée en 2014. La CGT renonce à attaquer judiciairement le plan de « restructuration », ce qui aurait pu éventuellement la retarder.

Mais surtout la direction de PSA finit de faire acter, dans l’entreprise et dans le pays, son plan de suppression de 8.000 emplois et de fermeture de l’usine d’Aulnay.

Il faut saluer la ténacité des grévistes. Elle leur a permis d’arracher ces dernières avancées mais aussi toutes les précédentes.  Les syndicats d’accompagnement et de collaboration prétendent les avoir obtenues par la « négociation » du plan antisocial. Mais tous les salariés qui en bénéficieront, dont la majorité de non-grévistes, ne le devront qu’au rapport de forces construit par la grève.

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PSA prêt à racheter 10% de ses propres actions : plus que jamais nationaliser !

Article Vivelepcf, 20 avril 2013

La direction du groupe PSA Peugeot-Citroën a mis à l’ordre du jour de l’assemblée annuelle des actionnaires, le 24 avril prochain, le rachat de 10% des actions de son propre capital.

Soi-disant dans le « rouge », PSA trouve 340 millions d’euros, non pas pour maintenir l’appareil de production en France, encore moins pour investir, mais pour enrichir les actionnaires et faire remonter à terme le cours en bourse.

C’est proprement scandaleux, alors que 8.000 salariés doivent être mis sur le carreau !

Entre 1999 et 2011, PSA avait déjà distribué au total 3 milliards d’euros à ses actionnaires sous forme de rachats d’actions et autant en dividendes, dont 450 millions en 2011, pourtant année de « crise ».

La vérité éclate encore un peu plus nettement :

PSA utilise et exagère la crise pour accélérer aujourd’hui les restructurations, les suppressions de site industriel et d’emploi en France, les délocalisations, pour maximiser ses profits de demain. (Lire la suite…)

Les profiteurs du « crédit d’impôt compétitivité » (CICE): Combien d’emplois vont-ils encore détruire en fait en 2013 et 2014 ?

Vivelepcf, 14 avril 2013

Le gouvernement Ayrault a réussi à faire passer au Parlement, fin 2012, le plus gros cadeau accordé, d’un seul coup, au patronat depuis treize ans : le « Crédit d’impôt compétitivité emploi » (CICE).

En clair, 4% de la masse salariale en 2013, puis 6% à partir de 2014 (pour les salaires allant jusqu’à 2800 euros brut) seront remboursés par l’Etat aux entreprises, sous forme de restitution d’impôt. Il y en aura pour 20 milliards d’euros par an. Qui va payer ? Le contribuable et les consommateurs via le retour de la « TVA sociale » de Sarkozy. Autrement dit, les salariés vont prendre en charge pour le compte de leurs patrons 6% de leurs propres salaires.

Il arrive que plus les mensonges et les chiffres soient gros, moins on en prenne facilement la mesure, quand il s’agit de milliards.

20 milliards d’euros : C’est par exemple le montant du déficit fabriqué de la sécurité sociale, toutes branches réunies. Ou bien, cela représente l’équivalent des salaires annuels de 800.000 salariés au SMIC. (Lire la suite…)

Quand l’exigence de nationalisation devient incontournable, le pouvoir s’efforce de la contourner !

Pcf Paris 15, 1er décembre 2012

François Hollande et son gouvernement poursuivent leur jeu de l’impuissance et leur pédagogie de la résignation.

Ils avancent, quand ils ne peuvent pas faire autrement, des idées marquées à gauche. Mais ils s’appliquent à démontrer qu’on ne peut pas les mettre en œuvre. C’est à quoi depuis une semaine, le chœur dissonant de Montebourg, Ayrault et Hollande, s’évertue pour contrecarrer une exigence qui monte : celle des nationalisations. Avec les hauts-fourneaux d’Arcelor-Mittal à Florange comme cas d’école.

Dans l’automobile, la sidérurgie, la pharmacie, les raffineries, les chantiers navals… la recherche du profit capitaliste amène à la suppression de dizaines de milliers d’emplois, à la casse même de l’outil de production. La France est ainsi devenue lourdement importatrice net de biens automobile depuis 2002 (année du lancement de l’euro). Elle est en passe de le devenir pour l’acier etc.

Devant un tel gâchis, l’idée monte : celle de l’appropriation collective par la nationalisation. Elle s’appuie sur l’histoire de notre pays, celle des grandes nationalisations de la Libération notamment, qui ont été des points d’appui pour l’ensemble du monde du travail, pour la réponse aux besoins du pays comme pour la coopération internationale.

En une semaine, le gouvernement a dû reprendre le mot, mais pour mieux le déformer. (Lire la suite…)