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38e CONGRES DU PCF: Tribune/vidéo (E.Dang Tran) – Présentation du texte alternatif « Reconstruire le parti de classe, priorité au rassemblement dans les luttes »

Ce congrès n’a de spécifique que d’avoir été avancé de 6 mois. Comme ça, les communistes seront dépossédés de la décision pour élections européennes. Des clans dirigeants se répartissent en 3 textes, faussement alternatifs. On assiste à une lamentable lutte des places entre ceux qui ont soutenu ensemble la « mutation », l’abandon des ruptures révolutionnaires, du socialisme, qui ont suivi ensemble les mêmes orientations, depuis Hue, en passant par la « gauche plurielle », puis le soutien à l’imposture Tsipras ou à l’état d’urgence, etc.

Autre point commun, ils soutiennent la tête de liste virtuelle aux européennes, I. Brossat, désignée hors du congrès, représentant l’alignement sur le social-libéralisme de Delanoë et Hidalgo. Dans les nuances, certains sont plutôt avec le Mitterrandien Mélenchon, d’autres plutôt avec le Rocardien Hamon…

Unité, rassemblement: pour nous, ce n’est pas de déposer avec le PS et la FI une motion de censure sur l’affaire Benallah. Ce n’est pas de faire un héraut de l’écologie de M.Hulot, collaborateur de Macron, petit propagandiste du capitalisme vert.

Notre texte veut permettre aux communistes de sanctionner cette ligne destructrice. Nous voulons montrer que le PCF ne se réduit pas à ces directions faillies. Mais nous voulons aussi continuer la reconstruction du Parti par la base, en tenant les positions que l’on attend du PCF, auprès de ceux qui ont le plus objectivement besoin du PCF.

En cette rentrée, face à Macron, nous proposons des campagnes d’opposition franches, correspondant à l’objectif de « convergence des luttes », que nous refusons de laisser dévoyer.

Il nous faut analyser les raisons de l’échec actuel de la bataille des cheminots. Nous avons lancé une pétition contre la fin du monopole public et les directives européennes pendant que la direction – tous textes confondus – implorait la BCE de « se réorienter ».

Quand Alstom est bradé et démantelé, à General Electric ou à Siemens, il n’y a pas à hésiter sur le mot d’ordre de nationalisation ! Le rapport de force existe. De même, rejetons la PAC n°2 qui liquide notre agriculture dans le marché spéculatif mondial.

Mobilisons contre la CSG, contre la casse de l’impôt progressif, via le prélèvement à la source, et du financement solidaire de la Sécu par les cotisations sociales, salaire socialisé.

Ces vraies luttes rassembleuses impliquent de couper avec les alliances politiciennes, avec la conversion à l’UE, avec la Parti de la gauche européenne de Tsipras. Notre texte constitue un vote pour la sortie du PCF du PGE.

L’opposition de classe à l’UE du capital ne doit pas être dévoyée par les capitalistes nationalistes. Le débat sur les « migrants » ne doit pas se faire, comme en Allemagne ou en Italie, entre les trafiquants de main d’œuvre (Juncker ou Merkel) et les nationalistes, xénophobes. Communistes, mettons en avant la solidarité de classe en France entre les travailleurs de toutes origines, l’action internationaliste contre les guerres et l’exploitation impérialistes.

A l’occasion du 11 novembre, l’idéologie dominante va se déverser. Nous lançons une pétition pour la baisse des crédits militaires de la France, le désarmement nucléaire, la sortie unilatérale de l’Otan!

En réaction à l’horreur de la guerre interimpérialiste 14/18 est né notre parti marxiste et léniniste. Sur des bases précises, actualisées: les 21 conditions de 1920. Proclamons haut et fort, dans notre lutte, l’actualité du Parti de classe, révolutionnaire, du Parti de la Résistance, de l’anticolonialisme, des plus grandes conquêtes sociales, le PCF!

Centenaire de la Révolution d’Octobre – Le socialisme, une exigence pour aujourd’hui et pour l’avenir (PC portugais)

Repris du site de la JC de la Loire (lien), traduction par NK
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RÉSOLUTION DU COMITÉ CENTRAL DU PARTI COMMUNISTE PORTUGAIS

Centenaire de la Révolution d’Octobre – Le socialisme, une exigence pour aujourd’hui et pour l’avenir

18 Septembre 2016

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L’année 2017 marque le centenaire de la Révolution Socialiste d’Octobre 1917.

La Révolution d’Octobre est l’événement majeur du processus historique d’émancipation des exploités, des opprimés, des travailleurs et des peuples, un processus marquée par des événements révolutionnaires importants depuis l’ère des sociétés primitives, en passant par l’esclavage, le féodalisme puis le capitalisme

Après des milliers d’années de sociétés dans lesquelles les systèmes socio-économiques étaient fondées sur l’exploitation de l’homme par l’homme, la Révolution d’Octobre a ouvert une nouvelle ère dans l’histoire de l’humanité, l’ère de la transition du capitalisme au socialisme. Ce fut la première révolution qui a entrepris l’édification d’une société sans exploiteurs ni exploités, au travers de vastes transformations démocratiques dans les domaines politiques, économiques, sociaux et culturels, assurant le progrès social et la justice, et correspondant aux aspirations des travailleurs et des peuples.

A l’époque où nous vivons, suivant l’évolution du XXe siècle et 100 ans après la Révolution d’Octobre, alors que le système capitaliste, avec son caractère exploiteur, oppressant, agressif et prédateur et avec les conséquences tragiques qu’il entraîne, est affligé d’une crise structurelle qui ne fait qu’empirer, il est devenu d’autant plus évident que le capitalisme est responsable des problèmes croissants et des dangers auxquels est confronté l’Humanité. La réalité du monde prouve aujourd’hui l’importance et la portée des objectifs de la Révolution d’Octobre et affirme le socialisme comme une exigence pour aujourd’hui et pour l’avenir.

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Commémorer le centenaire de la Révolution d’Octobre , c’est affirmer celle-ci comme l’accomplissement le plus avancé dans le processus millénaire de libération de l’Humanité de toutes formes d’exploitation et d’oppression.

Commémorer ce centenaire, c’est exposer la nature du capitalisme, avec ses fléaux sociaux dramatiques et les menaces qu’il pose pour la vie des peuples et pour la survie même de l’Humanité. C’est mettre en évidence la pertinence et la validité du socialisme, réaffirmer le besoin et la possibilité d’un dépassement révolutionnaire du capitalisme, par le socialisme et le communisme.
Commémorer ce centenaire, c’est valoriser le rôle de la classe ouvrière, des travailleurs et des peuples, dans la transformation de société. C’est souligner la force qui résulte de leur unité, de leur organisation et de leur lutte. C’est réaffirmer que le succès de la résistance contre l’offensive actuelle par le grand capital et par l’impérialisme ainsi que l’accomplissement de leur émancipation sociale et nationale, se trouvent dans leurs propres mains.

Commémorer la Révolution d’Octobre, c’est rendre hommage à ceux qui l’ont fait et faire valoir les grandes réalisations politiques, économiques, sociales, culturelles, scientifiques, technologiques et civilisationnelles du socialisme en Union des Républiques socialistes soviétiques (URSS) ainsi que son immense contribution à l’avancement de la lutte émancipatrice des travailleurs et des peuples.

Commémorer ce centenaire, c’est faire bon usage des enseignements, inconnus auparavant, des processus de construction du socialisme en Union soviétique et dans d’autres pays, des succès et des défaites, des avancées et des reculs, de toute la longue lutte qui les a précédé, comme des expériences importantes qui enrichissent et inspirent la lutte en cours pour le socialisme et le communisme.

Commémorer la Révolution d’Octobre c’est, sur la base du Marxisme-Léninisme, prendre l’initiative et s’opposer à l’offensive idéologique contre le socialisme et le communisme, en insistant sur les racines et le rôle de l’anti-communisme et de l’anti-soviétisme, en tant qu’outils du capital dans la lutte des classes.

La Révolution d’Octobre et l’expérience historique ultérieure de la construction du socialisme ne devraient pas être célébrés comme de simples dates historiques, d’événements figés dans le passé, mais plutôt comme une source d’enseignements importants et comme un exemple de transformations et de conquêtes qui peuvent se refléter à notre époque et qui mettent à jour la pratique révolutionnaire d’aujourd’hui, tout en la projetant dans l’avenir.
Commémorer la Révolution d’Octobre, c’est affirmer que l’avenir n’appartient pas au capitalisme, il appartient au socialisme et au communisme.

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Le 7 novembre 1917 (le 25 octobre selon l’ancien calendrier russe), le prolétariat russe, avec le rôle d’avant-garde du Parti Bolchevique, guidé par une théorie révolutionnaire, avec la contribution notable de Lénine, a pris l’avenir dans ses propres mains. Il a accédé au pouvoir et a lancé, dans une révolution victorieuse, les fondations d’une nouvelle société, dans un pays qui avait été ravagé par une guerre impérialiste (la Première Guerre mondiale) et avec un peuple qui subissait alors l’exploitation, la répression, la faim et l’analphabétisme.

La révolution incarnait les aspirations de la lutte millénaire des exploités et des opprimés, depuis les révoltes d’esclaves de l’Antiquité, en passant par les révoltes paysannes du Moyen Age, par la Révolution française de 1789 – qui faisait partie intégrante de la défaite de la féodalité et de l’avènement du capitalisme – jusqu’aux insurrections ouvrières du 19e siècle.

La Révolution d’Octobre avait, comme signes avant-coureurs historiques, dont elle a tiré des leçons importantes, la Commune de Paris en 1871 – bien que de courte durée, ce fut la première expérience historique de conquête et d’exercice du pouvoir par le prolétariat, qui présentait une supériorité évidente sur le plan de la démocratie politique ; la Révolution russe de 1905 – la première grande révolution populaire avec un rôle organisée de la classe ouvrière et des travailleurs; et la Révolution de Février 1917, qui marqua la fin du pouvoir tsariste, avec une classe ouvrière déjà expérimentée, dont une partie était déjà sur le plan organisationnel et idéologique prête à assumer la direction des masses ouvrières et populaires à la lutte pour la prise de pouvoir.

La Révolution d’Octobre a entrepris la tâche de mettre fin à toutes les formes d’exploitation et d’oppression sociale et nationale, et a significativement adopté, comme premières mesures, les décrets sur la paix et sur l’abolition de la propriété privée de la terre.

La Révolution d’Octobre fut un accomplissement révolutionnaire exaltant, qui surmonta des situations complexes et résista à de nombreuses difficultés. Les boycotts, le sabotage, l’intervention de puissances impérialistes, la guerre civile, le blocus économique, la trahison et, malgré tout, à travers ce processus irrégulier et mouvementé, elle réalisa les aspirations et les rêves des travailleurs, des exploités, des opprimés, des discriminés, ouvrant la voie à la construction d’une société jusque-là inconnue de l’humanité.
La révolution socialiste a transformé l’ancienne Russie arriérée des tsars en un pays très développé, capable de contenir, comme elle l’a fait pendant des décennies, l’objectif de domination à l’échelle mondiale de l’impérialisme.

L’URSS, dans un laps de temps historiquement court, a eu un développement industriel et agricole important, éradiqué l’analphabétisme, généralisé l’accès à l’éducation et aux sports , supprimé le chômage, assuré la santé publique et la protection sociale, garanti et promu les droits des femmes, des enfants, des jeunes et des personnes âgées, élargi l’impact des mouvements d’avant-garde artistique et des formes de création et de réalisation culturelle, atteint des niveaux scientifiques et technologiques élevés, et mettant en pratique des formes de participation démocratique des travailleurs et des masses populaires, a entrepris de résoudre la question complexe des nationalités opprimées, a fait s’élever les valeurs d’amitié, de solidarité, de paix et de coopération entre les peuples.

L’Union soviétique a été le premier pays au monde à mettre en pratique, ou développer comme aucun autre, des droits sociaux fondamentaux, tels que le droit au travail, la journée maximale de travail de 8 heures, les congés payés, l’égalité des droits entre hommes et femmes dans la famille, dans la société et au travail, les droits de maternité et de protection, le droit à un logement, les soins médicaux gratuits, une sécurité sociale universelle et gratuite et l’éducation gratuite. L’Union soviétique a mené des réalisations d’avant-garde pour l’humanité, comme celle d’envoyer le premier satellite artificiel dans l’espace – Spoutnik – ou d’envoyer le premier homme dans l’espace – le cosmonaute Youri Gagarine.
L’Union soviétique, le peuple soviétique, sous la direction du Parti communiste de l’Union soviétique, a réalisé des succès et des conquêtes de grand impact international, qui ont stimulé la lutte des travailleurs et des peuples du monde entier.

Sous l’impact de la victoire de la Révolution d’Octobre, de nombreux partis communistes ont été créés partout dans le monde, le mouvement communiste international a surgi, le mouvement ouvrier et ses idéaux sont devenus plus forts, les idéaux du marxisme-léninisme ont été propagés parmi les masses – comme au Portugal, où le 6 Mars 1921, le Parti communiste portugais a été fondée.
L’URSS, le peuple soviétique, l’Armée rouge, ont apporté une contribution décisive à la victoire sur le Nazisme pendant la Seconde Guerre mondiale, dans une lutte héroïque qui leur a coûté plus de vingt millions de vies.

Après la victoire sur le nazisme, et en raison de son exemple et de son prestige énorme, en raison de la force des idéaux du socialisme qu’elle projetait, et en raison de sa solidarité et de son activité dans les affaires internationales, l’URSS a apporté un soutien majeur aux peuples qui ont choisi et se sont battus pour l’édification de sociétés socialistes, à la lutte et à la conquête par des millions de travailleurs de droits et de libertés dans les pays capitalistes, à la dynamique de lutte du mouvement de libération nationale, à la chute du colonialisme et à la conquête de l’indépendance pour de nombreux peuples et nations qui, pendant des siècles, ont été soumis à un joug colonial.
L’Union soviétique a été solidaire des communistes et du peuple portugais en lutte contre la dictature fasciste au Portugal, et de la Révolution des Œillets d’Avril 1974 – un exploit du peuple portugais, une affirmation de la liberté, de l’émancipation sociale et de l’indépendance nationale.

L’URSS et le système socialiste ont été un facteur souvent décisif pour des réalisations et des avancées qui étaient, pour la première fois, gagnés par les travailleurs et les peuples en lutte à l’échelle mondiale pour leur émancipation.

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La disparition de l’URSS et les défaites du socialisme en Europe de l’Est, dont les causes ont été analysées par les 13ème, 14ème et 18ème Congrès du PCP, ont eu un impact négatif indéniable et profond sur l’équilibre mondial des forces, sur la conscience des masses et sur le développement de la lutte pour le socialisme. Une énorme régression des conditions politiques, économiques, sociales et culturelles des peuples de ces pays et des autres peuples du monde a eu lieu.
L’évolution du monde après les défaites du socialisme a ainsi révélé d’avantage l’importance des réalisations historiques du socialisme et des progrès civilisationnels qui lui sont associés, et a souligné la supériorité de ce nouveau système social dans la résolution des problèmes et dans la concrétisation des aspirations des peuples.

La nature du capitalisme n’a pas changé, et la nécessité de son dépassement révolutionnaire persiste. Le vingtième siècle n’a pas été celui de la «fin du communisme», mais le siècle dans lequel le communisme est né comme une société nouvelle et supérieure.

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La situation actuelle du monde révèle le caractère exploiteur, agressif et prédateur du capitalisme.

Submergé par sa crise structurelle, le capitalisme n’a plus rien à offrir aux peuples que toujours plus d’accumulation, de centralisation et de concentration des richesses, une exploitation accrue, toujours plus d’inégalité sociale et d’injustice, des attaques contre les droits sociaux et du travail, le déni des droits et des libertés démocratiques, le pillage et la destruction des ressources, des ingérences et des agressions contre la souveraineté nationale, le militarisme et la guerre, qui au stade impérialiste d’aujourd’hui, sont menés sur tous les continents.

Des millions de travailleurs sont poussés au chômage, dans la précarité, dans les formes les plus violentes de l’exploitation. Des millions d’êtres humains sont privés de leurs droits fondamentaux, et laissés à la pauvreté, la faim, la malnutrition et soumis au travail infantile, au travail d’esclaves et à toutes sortes de trafics. Des millions d’êtres humains sont victimes d’agressions impérialistes et fuient la guerre et la destruction. Des peuples entiers sont condamnés au sous-développement, à la dépendance, et à l’oppression nationale.

Le capitalisme, de par sa nature, est incapable de surmonter ses contradictions irrémédiables – en particulier entre le capital et le travail, entre le caractère social de la production et son appropriation privée et se lance dans une concentration inexorable du capital entraînant un désordre productif. Désirant ardemment l’appropriation et la concentration de capitaux, le capitalisme non seulement ne donne pas de réponses aux problèmes de l’humanité, mais bien au contraire comme il s’approprie et instrumentaliste l’immense potentiel ouvert par le travail, le progrès et le développement scientifique et technologique, il augmente l’injustice sociale, les contradictions et les inégalités. Le capitalisme est un système qui se heurte en permanence avec les besoins, les intérêts et les aspirations des travailleurs et des peuples.

Plus que jamais, le socialisme apparaît avec une pertinence redoublée comme une exigence du processus d’émancipation des travailleurs et des peuples

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Le PCP fixe comme objectif pour le peuple portugais la construction d’une société socialiste, basée sur la réalité et l’expérience de la révolution portugaise, et en assimilant de manière critique l’expérience révolutionnaire du monde.
En proposant son programme «Une démocratie avancée – Les valeurs d’Avril à l’avenir du Portugal», le PCP considère que la matérialisation de ce projet – une démocratie économique, sociale, politique et culturelle – est un processus de transformation et de développement profond de la société portugaise. Cependant, comme le programme le spécifie, «la liquidation de l’exploitation capitaliste est une tâche historique qui ne peut être atteint qu’avec la révolution socialiste».

Le PCP réaffirme la nécessité de passer avec détermination par toutes les phases et les étapes nécessaires pour atteindre cet objectif suprême. Les batailles d’aujourd’hui pour protéger, restaurer et obtenir des droits, pour une rupture avec les politiques de droite et pour parvenir à une politique patriotique et de gauche, font partie intégrante de la lutte pour une démocratie avancée, de la même manière que celle-ci fait partie intégrante de la lutte pour le socialisme.

Dans son Programme, le PCP « déclare comme objectifs fondamentaux de la révolution socialiste au Portugal, l’abolition de l’exploitation de l’homme par l’homme, la création d’une société sans classes antagoniques, inspirées par des valeurs humanistes, la démocratie comprise comme complémentaire dans tous les aspects économiques, sociaux, politiques et culturels du pays, avec la participation permanente et créative des masses populaires dans tous les aspects de la vie nationale, l’augmentation constante du bien-être matériel et spirituel des travailleurs et du peuple en général, la suppression des discriminations, des inégalités, des fléaux sociaux et de l’injustice, la réalisation de l’égalité des droits entre hommes et les femmes et l’assurance de la participation des jeunes dans la vie du pays, en tant que force sociale dynamique et créative ». Et il ajoute que « dans le cadre de ces objectifs fondamentaux, le système socialiste au Portugal prendra inévitablement en compte les spécificités et les originalités qui en résulteront, pas seulement la réalité objective du pays, mais aussi les formes concrètes que la lutte des classes prendra jusque-là, ou encore les évolutions économiques, sociales, culturelles et politiques, et enfin la réalité de la conjoncture internationale ».

Fidèle à ses idéaux de libération, nous célébrons le centenaire de la Révolution d’Octobre, dont les valeurs ont cultivé des racines profondes et sont une demande pour aujourd’hui, des valeurs qui se projettent dans l’avenir comme des objectifs, des expériences et des aspirations pour l’avenir du Portugal et de l’Humanité.

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Le Comité central du Parti communiste portugais décide que les commémorations du centenaire de la Révolution d’Octobre aura lieu sous le slogan «Centenaire de la Révolution d’Octobre – Le socialisme, une exigence pour aujourd’hui et pour l’avenir». Le programme de ces commémorations sera révélé lors d’une séance publique qui aura lieu le 7 Novembre de l’année en cours.
Le programme des commémorations aura lieu durant toute l’année 2017, avec un point culminant à la réunion du 7 Novembre – jour du centenaire – et se terminera le 9 Décembre, avec un événement intégrant une forte composante culturelle.

Le programme des commémorations, qui commencera en Janvier, avec un événement qui coïncidera avec l’anniversaire de la libération par l’Armée rouge du camp de concentration d’Auschwitz, marquera des événements historiques importants avec une relation considérable à la Révolution d’Octobre, et comprendra des initiatives et activités qui exprimeront des facettes, des événements, des dimensions et des aspects multiples de la Révolution d’Octobre et du processus de construction du socialisme, et qui exposeront la nature du capitalisme et de ses répercussions désastreuses et ruineuses pour l’humanité, en affirmant le socialisme comme une exigence, pour aujourd’hui et pour l”avenir.

Parmi d’autres initiatives, nous mettrons en place: la tenue d’une série de débats et d’autres activités thématiques, à savoir un séminaire sur «le socialisme – une exigence pour aujourd’hui et pour l’avenir»; une expression importante durant le Festival Avante de 2017, à savoir une grande exposition; une initiative le 9 mai (Jour de la Victoire) sur les questions de la paix; un traitement spécifique dans les pages des journaux Avante !, O Militante, ainsi que sur Internet, avec la création d’un site dédié; la publication de documents d’information, à savoir une exposition qui sera imprimée et destinée à une large distribution, ainsi que des dépliants et des affiches; au niveau éditorial, la réédition d’ouvrages sur la Révolution d’Octobre et sur la construction du socialisme, à savoir par Lénine et Álvaro Cunhal, la promotion de leur étude, ainsi que des éditions spécifiques pour le centenaire; la promotion d’initiatives et d’activités spécifiquement orientées vers les jeunes; la promotion de la culture (cinéma, théâtre, musique, littérature, arts visuels, etc.) et enfin des initiatives scientifiques.

Le programme des commémorations, dans toute sa portée et son contenu, doit exprimer l’importance et la signification politique et idéologique de cet événement pour la lutte des travailleurs et des peuples pour la défense de leurs droits et de leur souveraineté, face à l’offensive de l’impérialisme, pour défendre des transformations progressistes et révolutionnaires, pour le socialisme.

Pour que ces commémorations puissent prendre l’ampleur et la répercussion nécessaires, leur programme doit être préparé dès maintenant, avec des lignes directrices et des initiatives intégrées au sein de l’activité globale du Parti.

Le Comité central demande à tous ceux qui défendent la paix, la justice et le progrès social, et qui luttent pour une société de liberté et d’abondance – dans laquelle l’État et les politiques sont entièrement au service du bien-être et du bonheur des êtres humains – à se joindre à ces commémorations.

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Atteint par différents chemins et étapes, il devient de plus en plus clair que le socialisme s’affirme comme l’objectif de la lutte des peuples, une perspective et un prérequis inséparable à un avenir de libération et de plein accomplissement humain.

Le PCP réaffirme que «sur une période historique plus ou moins longue, à travers la lutte pour l’émancipation sociale et nationale des travailleurs et des peuples, c’est le remplacement du capitalisme par le socialisme qui, au 21e siècle, continue d’être une possibilité réelle et la perspective la plus solide pour l’évolution de l’Humanité”.

Le PCP réaffirme son engagement inébranlable à lutter pour que le socialisme puisse devenir une réalité dans l’avenir du peuple portugais.

Dossier – Une fiscalité de classe à combattre !

Dans les années 70, Georges Marchais proposait qu’au-delà d’un certain montant de revenus l’impôt prenne tout. Cela peut paraître dur mais les très riches peuvent effectivement payer. Même avec un taux d’imposition moyen à 75 % (ce qui implique, avec le système des tranches, une tranche maximum autour de 80, 90%), Mme Bettencourt disposerait encore de quoi bien vivre !

Le patrimoine connu de Mme Bettencourt est pratiquement égal à celui cumulé des 13 millions de français les plus pauvres. Pour avoir aujourd’hui le même patrimoine, un smicard aurait dû mettre de côté l’intégralité de son salaire depuis l’année 2 700 000 avant Jésus-Christ ! Avant la découverte du feu ! Prendre 2000 € à un ménage moyen, c’est le priver de dépenses utiles. Les prendre à une personne au RSA, c’est le priver de dépenses vitales. Prendre 90 % du revenu de Mme Bettencourt soit 480 millions, c’est lui laisser par an près de 55 millions. Pas vraiment la misère ! Quant à son patrimoine, il lui faudrait pour le consommer, en dépensant 4,5 millions par mois, si on confisquait tous ses revenus, vivre jusqu’en 2630 ! Pas de pot, elle a déjà 94 ans !

Alors oui pour les communistes, il faut taxer à un taux très élevés les revenus indécents des ultra-riches ! Il faut en finir avec la fiscalité de classe qui fait peser sur les travailleurs le poids des impôts !

Impôts locaux : injustes et très lourds pour les foyers modestes

Les impôts locaux (pour les particuliers, taxe d’habitation et taxe foncière) sont particulièrement lourds pour les moins aisés. Une veuve de 70 ans avec une pension de réversion de 800 €, propriétaire de sa maison dans une ville pauvre, peut facilement payer 2000 € d’impôts locaux.

Calculés sur une «valeur locative» fictive (loyers de 1970 réactualisés), ils ne tiennent pas compte des revenus. La valeur locative n’ayant pas été révisée depuis 1970, une maison de maître rénovée et luxueuse est évaluée plus bas qu’une maison modeste récente ou un HLM, même ancien, car lors de la première évaluation, la maison de maître avait les WC à coté des lapinières et juste un évier avec l’eau froide.

Ce sont des impôts de répartition, ce que ne paie pas la maison de maître est payé par les autres contribuables ! Plus une commune est pauvre (pas d’industrie, etc,,) plus le taux appliqué est fort. Paris est souvent moins cher que bon nombre de petites communes rurales. La réforme de la taxe professionnelle, gigantesque cadeau aux grandes entreprises et aux professions libérales les plus aisées, a contribué à reporter ces impôts sur les particuliers. La baisse des dotations de l’Etat (28 milliards, en parti pour financer des cadeaux aux patrons ) a encore fait augmenter l’addition pour le contribuable lambda.

La fin progressive de la demi-part pour les veufs et divorcés lancée par Sarkozy et maintenue par Hollande a fait perdre à de nombreux retraités modestes leurs exonérations. Les protestations, notamment du PCF, ont permis de les maintenir en 2015 et 2016 pour ceux qui en bénéficiaient en 2014 mais ceux qui ont eu 60 ou 75 ans en 2015 en sont exclus.

Pour les communistes, il faut réviser les valeurs locatives pour coller à la réalité de la valeur des biens et intégrer les revenus perçus au calcul. Comme pour l’impôt sur les revenus, les foyers aux revenus modestes et sans gros patrimoines doivent bénéficier d’abattements et d’exonérations. Enfin, un système de péréquation doit permettre de mettre fin à une situation ou plus une collectivité est pauvre, plus l’impôt local est élevé.

Les impôts indirects : injustes et anti-démocratiques

Un impôt dit indirect est un impôt payé par le consommateur lorsqu’il achète des biens ou des services. Sous la monarchie, ils focalisaient la colère du peuple et la révolution les avait supprimés pour les remplacer par des impôts directs. Très vite la bourgeoisie les a réintroduits. Aujourd’hui, la TVA est de loin le plus important d’entre eux, suivi par la TICPE sur les produits pétroliers.

Les impôts indirects sont antidémocratiques car « invisibles ». En achetant une Logan à 7790 €, l’acheteur paie 1298 € de TVA. un caddy de 200 € à Leclerc, c’est 18 € de TVA. Un appartement à 120000 €, c’est 20000 € de TVA. Les taxes sur le carburant représentent (TVA et TICPE) environ 60 % du prix payé.Chaque plein de 70 € c’est 42 € d’impôt ! Mais ces impôts ne se voient pas et le consommateur ne proteste pas. Hors, le consentement conscient à l’impôt est la base de la démocratie.

Les impôts indirects sont injustes car ils touchent uniquement le revenu consommé ! Un Smicard, une personne au RSA, un couple moyen avec enfants consomment intégralement leur revenu et paient de la TVA sur la totalité de leurs revenus.A l’extrême opposé, la population la plus riche ne consomme qu’une part infime de son revenu. Elle ne paie donc de la TVA que sur une petite part de ce qu’elle gagne. La TVA est donc un impôt dégressif : plus l’on gagne, plus le taux d’imposition est faible !

Les impôts indirects sont très injustes. Leur part augmente sans cesse tandis que la part de l’impôt sur le revenu baisse sans cesse. Ils représentent plus de 55 % des impôts d’Etat en France. L’impôt sur les revenus , plus juste en théorie, représente moins de 20 % des recettes de l’Etat et 13 % des impôts si l’on intègre les impôts locaux et la CSG. Détesté par les plus riches, sa part baisse régulièrement tandis que celle des impôts indirects augmente. En fiscalité, Hollande est bien plus « l’homme qui murmure à l’oreille des riches » que « l’ennemi de la finance » qu’il prétendait être. Il a poursuivi et aggravé les politiques fiscales de Sarkozy.

Il n’est pas de justice fiscale possible sans  remplacement  des impôts indirects par un impôts progressif dont le taux augmente avec le revenu. Il faut en finir progressivement avec les impôts indirects injustes et accroitre l’imposition des plus riches.

Impôt sur la fortune : pas si cher que ça !

Les personnes payant l’impôt sur la fortune ont l’habitude de se plaindre. Pourtant, l’impôt  payé représente 0, 3 % en moyenne de leur fortune imposable.

Celle-ci ne comprends pas leur patrimoine professionnel (action de sociétés qu’ils dirigent par exemple) et beaucoup de biens sont imposés après de gros abattements Le taux réel moyen doit tourner au pire à 0,2 %.

L’impôt est en outre plafonné en fonction du revenu imposable (80%). Hors beaucoup parmi les plus riches déclarent de très faibles revenus et échappent à tout ou partie de l’ISF. Par exemple, ce plafonnement fait économiser 51 millions à Mme Betttencourt.