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CN du PCF du 16 janvier 2013 – résumé de l’intervention d’Emmanuel Dang Tran dans la discussion générale

Résumé sommaire pour « communistes »

 

Résumé de l’intervention d’Emmanuel DANG TRAN, fédération de Paris

Pas de « changement maintenant »! Ceux qui ont semé des illusions avant les élections ont aidé à la pédagogie de la résignation et de l’impuissance de Hollande. Avec ses négociations, il essaye de créer une « Union sacrée » démobilisatrice. Partant des luttes, le PCF doit porter les ruptures fondamentales (ex: avec l’UE) et des rassemblements immédiats (ex : nationalisation de l’automobile). Inadmissible que le FdG décide à la place du Parti, impose ses visions réformistes et sa perspective de recomposition politicienne à gauche. Les communistes volés du congrès du PCF! Je demande que la direction publie les documents sur la structuration du FdG (stratégie, instances, décision) qui préparent la mise sous tutelle du PCF.

Quand l’exigence de nationalisation devient incontournable, le pouvoir s’efforce de la contourner !

Pcf Paris 15, 1er décembre 2012

François Hollande et son gouvernement poursuivent leur jeu de l’impuissance et leur pédagogie de la résignation.

Ils avancent, quand ils ne peuvent pas faire autrement, des idées marquées à gauche. Mais ils s’appliquent à démontrer qu’on ne peut pas les mettre en œuvre. C’est à quoi depuis une semaine, le chœur dissonant de Montebourg, Ayrault et Hollande, s’évertue pour contrecarrer une exigence qui monte : celle des nationalisations. Avec les hauts-fourneaux d’Arcelor-Mittal à Florange comme cas d’école.

Dans l’automobile, la sidérurgie, la pharmacie, les raffineries, les chantiers navals… la recherche du profit capitaliste amène à la suppression de dizaines de milliers d’emplois, à la casse même de l’outil de production. La France est ainsi devenue lourdement importatrice net de biens automobile depuis 2002 (année du lancement de l’euro). Elle est en passe de le devenir pour l’acier etc.

Devant un tel gâchis, l’idée monte : celle de l’appropriation collective par la nationalisation. Elle s’appuie sur l’histoire de notre pays, celle des grandes nationalisations de la Libération notamment, qui ont été des points d’appui pour l’ensemble du monde du travail, pour la réponse aux besoins du pays comme pour la coopération internationale.

En une semaine, le gouvernement a dû reprendre le mot, mais pour mieux le déformer. (Lire la suite…)

CN du PCF du 21 novembre 2012 – résumé de l’intervention de Claude Fainzang dans la discussion générale

Conseil national du PCF du 21 novembre 2012

Intervention de Claude Fainzang, fédération de Paris, résumé pour « communistes »

La super-austérité avec Hollande : pas une surprise! La montée des luttes, le rejet du capitalisme appellent des positions de rupture du PCF. Ni le gauchisme indigné, ni le réformisme dans l’effacement dans le FdG. Lutter pour les salaires oui, mais pas dans l’idée d’un meilleur «partage des richesses» avec le capital! Pour l’emploi, oui, mais pas pour l’aménagement des plans antisociaux en prétendant limiter les licenciements «secs» ou soi-disant « boursiers ». Pour PSA, faisons signer pour le maintien d’Aulnay, la restitution des aides publiques, la nationalisation de l’automobile. Humaniser la société sans rupture avec le capitalisme: une impasse. Retrouvons notre projet révolutionnaire : le socialisme.

36ème congrès du PCF – Texte alternatif – adresse au peuple de France

36ème congrès du PCF – Texte alternatif – « Un parti résolument communiste dans l’affrontement de classe. Ni abandon, ni effacement!

PARTIE VII

Proposition de campagne nationale du PCF

Pour la nationalisation des secteurs clefs de l’économie et la reconquête des grands services publics

 

Il ne se passe pas un jour sans que soient annoncés une fermeture d’usine et des centaines de suppressions d’emploi. Les patrons et les capitalistes français, aidés par les gouvernements successifs, l’UE et l’OMC, maximisent leurs profits en détruisant des pans entiers de l’appareil productif, des compétences, des capacités de notre économie à répondre aux besoins de notre peuple et aux besoins de coopération avec les autres peuples. L’industrie automobile et de la sidérurgie sont des exemples emblématiques de cette politique de casse comme de la montée des luttes pour s’y opposer.

Cette stratégie du capital n’est pas nouvelle mais il est en situation de l’aggraver. Il met en scène sa propre crise pour, au nom de la compétitivité, en connivence avec les pouvoirs de droite ou de « gauche », écraser les acquis sociaux, les conditions de travail et les salaires.

Les producteurs, notamment les agriculteurs, sont soumis à la pression de plus en plus insupportable des trusts de la grande distribution.

En s’appuyant sur les directives européennes, les gouvernants démantèlent les services publics, les livrent à la privatisation, à l’appétit des capitalistes. Ce pillage est devenu un de leurs principaux foyers de profit en France.

La crise de la dette et des déficits publics, creusés délibérément à leur profit, sert, avec l’euro, de prétexte à l’aggravation de cette politique. Les « marchés financiers » en seraient les commandeurs, abstraits et omnipotents, alors qu’ils ne sont rien d’autres que les capitalistes eux-mêmes à travers les banques et institutions financières privatisées.

Les politiciens qui se succèdent au pouvoir rivalisent d’hypocrisie devant les préoccupations des travailleurs. Ils adoptent la posture du « patriotisme économique », n’hésitent pas à conspuer en public les excès de la finance.

Mais, dans les faits, leur politique va toujours dans le même sens. Ils multiplient les aides publiques au patronat, mettent la pression sur les salariés, les retraités, les jeunes, attaquent la sécurité sociale et les statuts du travail, et accélèrent encore la marchandisation des services publics.

En fait de « solutions », ils s’efforcent d’éloigner les centres de décision de la souveraineté populaire en poussant l’intégration dans l’Union européenne du capital, si besoin au nom de la fiction de « l’Europe sociale ». Ils renforcent la mainmise du capital sur la politique monétaire avec l’euro, instrument de la mise en concurrence des peuples. Ils dénationalisent les services bancaires en les plaçant au niveau européen. Avec le TSCG, ils passent à une nouvelle étape dans l’intégration budgétaire, dans la mise sous tutelle des peuples.

Communistes, plus que jamais, nous pensons que l’heure est à proposer à tous ceux qui résistent, qui luttent, à tous ceux qui ont intérêt à combattre la politique du capital une perspective de rupture. Il n’y a plus de grain à moudre pour ceux qui voudraient aménager les ravages du capitalisme. Il faut des propositions de rupture à la hauteur de l’attaque antisociale, antiéconomique et antipopulaire.

Aussi, nous vous proposons de nous engager ensemble, travailleurs, militants syndicalistes, jeunes, retraités, en lien direct avec nos revendications immédiates et nos demandes d’interventions publiques en faveur du monde du travail, pour un vaste programme de nationalisations démocratiques, dans l’esprit de celles gagnées à la Libération.

Cela ne peut plus durer. Le peuple, les salariés, doivent prendre le contrôle des secteurs clefs de l’économie. Ceux-ci doivent être nationalisés ou renationalisés sans indemnités pour les gros actionnaires, gorgés d’aides publiques depuis tant d’années, voire par voie de réquisition. La lutte pour la nationalisation va de pair avec la lutte pour des droits nouveaux aux travailleurs.

Sidérurgie, industrie pharmaceutique, énergie, chimie, aéronautique, transports, industrie automobile, autoroutes font partie des secteurs prioritaires  à remettre sous le contrôle de la Nation, débarrassés de l’intérêt des actionnaires, sur une autre plan, avec la grande distribution et le secteur financier.

Marcel Paul, ouvrier électricien, déporté-résistant, ministre communiste de la nationalisation de l’électricité et du gaz en 1946, grâce aux luttes impulsées par le PCF.

Les grands services publics historiques, les monopoles de fait, inscrits dans le préambule de la Constitution de 1946, doivent être renationalisés intégralement, leurs filiales réintégrées dans le secteur public, les statuts des personnels rétablis dans l’intérêt du développement de tout le pays, du développement des droits sociaux de tous.

Partout dans le monde, notamment en Amérique latine, les peuples qui s’émancipent nationalisent les grands moyens de production et d’échange. Instruits de leurs propres expériences, les travailleurs et le peuples français ne peuvent plus laisser détruire leur outil de travail, leur capacité à répondre à leurs besoins.

Ensemble, faisons grandir l’exigence d’un vaste programme de nationalisations démocratiques !