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Arrêt définitif des Hauts-fourneaux, à qui la faute?

L’annonce de la fermeture des deux derniers hauts-fourneaux des vallées de l’Orne et de la Fensch est le triste aboutissement de plus de 40 ans d’une saga mortelle pour l’industrie sidérurgique de la région.

Vers la fin des années 60, on fermait des usines jugées trop vieilles :

- Aubrive dans le secteur de Villerupt,

- Knutange pour la Fensch,

- Auboué, Jamailles et Moyeuvre pour l’Orne.

Les effectifs sont absorbés par les autres usines de la vallée. Gandrange vient tout juste de démarrer, on embauche.

Sans remonter trop loin dans le temps, juste à l’annonce du premier choc pétrolier de 1974, début des années 70, on annonce des surcapacités dans la sidérurgie, les produits longs commencent à trinquer, Micheville est en compétition avec Hayange pour la fabrication des rails, le choix se porte sur Hayange, tout proche du grand Sollac et de Sacilor – Gandrange pour ceux qui se souviennent.

Deux grands groupes sont en présence sur les vallées de la Fensch, Orne et Moselle, Usinor et les Wendel & Co. L’Europe s’en mêle et les plans se succèdent : Plan Dherse, plan Gandois, plan Davignon … On ferme de grands sites comme Thionville, les usines restantes n’arrivent plus à absorber l’ensemble des effectifs et on négocie pour la sidérurgie des plans sociaux spécifiques, les fameuses conventions dans lesquelles on annonce le licenciement des plus jeunes.

Ça ne suffit toujours pas, Longwy est touché à son tour, le SOS flotte sur le crassier et les premières radios-pirates font leur apparition.

On négocie de nouvelles conventions 1977 puis 1979 avec les départs anticipés. L’âge des départs passe d’abord à 56 ans et 8 mois puis 50 ans et ça va durer pendant près de 20 ans jusqu’en 1995. Peu importe à qui appartient la sidérurgie, l’État paye et les barons de l’acier de Wendel et héritiers pour la plupart dans les gouvernements s’en mettent plein les poches.

 

Et on continue de fermer, il y a toujours plus de surcapacité.

1981 changement de régime, la gauche au pouvoir nationalise la sidérurgie, l’État s’approprie les ruines laissées par les De Wendel dans les deux vallées. Cela faisait des dizaines d’années que le contribuable finançait ces maîtres de forges.

On continue à regrouper, Rombas avec Gandrange, Joeuf avec Homécourt, Hagondange avec Gandrange, On ferme Rombas, Joeuf, Homécourt, bientôt suivi par Hagondange. Il faut faire sauter le haut-fourneau que les Lorrains ont dans la tête, on rase vite ces nouvelles friches industrielles et on y implante des surfaces commerciales ou comme à Hagondange on crée un parc d’attraction, les petits hommes bleus apparaissent

Février 84, Fabius annonçait déjà, la mise à mort de Gandrange, et c’est parti pour 4 à 6 mois de violentes luttes dans et hors du site. Finalement Gandrange vivra, plus ou moins bien, encore 25 ans et sera le havre d’accueil de tous les sites qui fermeront dans les années à venir tant et si bien qu’à un moment pour 1300 salariés actifs, il y avait plus de 13 000 inscrits ayant droit aux activités sociales et culturelles de l’établissement.

Pour faire face à toutes ces fermetures d’installation, les organisations syndicales, patronales (Gésim) et l’État négocient les différentes conventions de protection sociale.

 

Dans un premier temps, ces conventions apportent des garanties aux plus anciens, donnent des primes à la mutation et licencient les plus jeunes. Ensuite à partir de 79, on fait partir prématurément les plus anciens, cela ne suffisant pas, on ajoute en 87, les conventions de formation pour le reclassement interne ou non.

Jusque dans les années 86, il n’y aura pas de licenciement sec dans la sidérurgie, tout le monde sera reclassé dans les installations qui tournent encore. Puis la sidérurgie Lorraine se dote de ses propres centres de reclassement, ce sont des « ANPE » bis qui s’approprient en priorité, les emplois existants sur le marché.

Profits, productivité, devant s’appliquer à tout et à tous, il faut que tout s’inscrive dans les plans, y compris les reclassements et pour activer le système, on finit par recourir, au terme d’un parcours de parfois plusieurs années de galère, au licenciement.

Pendant tout ce temps, de dégraissage, de sacrifices pour ses employés, la sidérurgie française finit par se porter mieux. Après des dizaines d’années de dettes colossales, payées par le contribuable, il faut le rappeler, après des milliers de suppressions d’emplois, financés également par le contribuable, la sidérurgie commence par afficher ses premiers résultats positifs, tout début des années 90.

 

Et pour cette dernière époque de la sidérurgie nationalisée, la dernière convention ne prévoit plus de départs systématiques, sauf, pour les installations encore en difficulté, ce qui est le cas des usines du Creusot dans la Loire, de la Normandie, de HFRSU le dernier haut fourneau d’Uckange qui fermera en novembre 91 et de Gandrange (Unimétal).

 

Changement d’époque, changement de gouvernement, la droite revenue au pouvoir, privatise la sidérurgie qui aurait pu enfin, rembourser le contribuable. Pour cette droite capitaliste, une société qui gagne de l’argent ne peut pas être au service de l’Etat.

 

Balladur donc, en 95, privatise et c’est Francis Mer qui devient le 1er PDG de la nouvelle société USINOR-SACILOR. La machine s’emballe et on demande encore plus de gains de productivité. Les différents sites de cette nouvelle sidérurgie ne sont pas tous équivalents du fait de leurs carnets de production.

Les produits plats ont le vent en poupe, le navire amiral, dit-on pour eux, l’acier des champions pour Sollac, puis viennent les inox, avec des hauts et des bas mais une marge bénéficiaire qui peut être très importante, ensuite les longs spéciaux –Ascométal- et enfin les longs ordinaires comme Gandrange.

La casse du siècle

Francis Mer et ses acolytes gèrent tout ça et préparent la casse du siècle pour fin 98, en se séparant de tout ce qui n’est pas assez rentable.

Rien que pour les vallées de l’Orne et de la Fensch, on assiste à un véritable massacre, on divise, coupe, sépare, un ensemble cohérent en une multitude de sociétés différentes. Ceux qui étaient frères hier, sont désormais concurrents, et tant pis pour les plus faibles.

Ascométal Hagondange est vendu à Lucchini Italie, par la suite au russe Severstal.

Hayangeest vendu au groupe anglais Corus par la suite à l’indien Tata

Gandrangeest donné à Ispat filiale 100% de la famille Mittal, du premier cercle, père, mère, fille et fils.

Les forges de Thionville vendues au suédois Ackers

Usinor-Sacilor ou du moins ce qu’il en reste se rapproche de l’espagnol Arceralia et du luxembourgeois Arbed et crée ARCELOR.

Francis Mer devient ministre de Chirac, et passe la main à Dollé le deuxième et dernier PDG de feu la sidérurgie française.

 

Tout est maintenant en place pour se faire assassiner par des prédateurs et c’est Mittal qui attaque.

 

Dollé qui avait atteint son seuil d’incompétence depuis longtemps, le prend de haut, nargue et se moque de Mittal, qui lui met l’estocade finale et exit ce Dollé dont on entendra plus parler.

 

Nous voici arrivés à une époque des plus noires du capitalisme, que nous n’avons jamais connue. Depuis toujours, nos patrons, maîtres de forges y compris étaient connus, étaient du cru, ou du moins leurs ancêtres et avaient peu ou prou la même culture. Aujourd’hui, il en est tout autrement, c’est un patron qui possède personnellement l’entreprise. C’est un financier, qui peut, et qui fait, d’un simple coup de stylo, condamner toute une région, il est au-dessus des pays et de leur gouvernement, il joue avec l’argent, aujourd’hui, la sidérurgie et les mines, hier les bateaux, banques et autres chaînes de télé et cinéma, et demain très certainement, un autre jouet. Tout cela au seul bénéfice des actionnaires, donc de sa famille qui est majoritaire, donc de lui-même. Il n’y a plus de raisonnement industriel, il n’y a que des objectifs financiers

Alors après la fermeture de l’aciérie de Gandrange en 2009, c’est le tour des Hauts fourneaux de Florange en 2012, et demain qui sera le suivant ?

ALORS QUI EST RESPONSABLE ?

  • Mittal, le prédateur bien sûr, mais il n’y serait pas arrivé si Chirac et son ministre Balladur n’avait pas privatisé en 95.
  • Balladur donc, mais rien n’aurait été possible si Francis Mer n’avait éclaté la sidérurgie en menues portions pour mieux la vendre.
  • Francis Mer alors, qui a ouvert la porte au prédateur en le faisant entrer sur le territoire, en 98 en lui donnant pour le franc symbolique Gandrange et ses filiales.
  • Francis Mer encore, qui a porté son ami Dollé, à la présidence du groupe et qui a bêtement humilié le prédateur.
  • Nicolas Sarkozy en faisant ses folles déclarations à Gandrange ou encore ce printemps à propos de Florange. François Hollande en proposant un projet de loi à l’encontre de tels prédateur.

 

Même pas ! Mittal et ses compères n’ont que faire des gesticulations des politiques, cela fait longtemps qu’ils ont appris à les connaître, à les côtoyer, à négocier avec eux, qu’ils soient européens, de l’est ou de l’ouest, africains, asiatiques ou américains du nord ou du sud. Mittal est présent sur les cinq continents et il a des intérêts dans tous ces pays et il a négocié avec tous les gouvernements.

 

Jean Baus

Pétition en ligne : nationaliser PSA et Renault

Pour la nationalisation de PSA et Renault, je signe :

Nous demandons au gouvernement et au président d’imposer immédiatement le retrait du plan de casse des patrons de PSA, de nationaliser PSA et de renationaliser intégralement Renault.

[signature]

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Sans surprise, François Hollande, après l’indignation feinte, joue l’impuissance devant le plan de casse de 8000 emplois à PSA et la liquidation de l’usine Citroën d’Aulnay. Un rapport d’expert, de complaisance, vient habilement soutenir sa position. Il critique la stratégie de la direction mais juge la « restructuration » inéluctable et oppose perfidement les ouvriers d’Aulnay à ceux de Madrid. Maintenant, le gouvernement va s’appliquer à aménager « socialement » le plan pour mieux le faire passer.

Et pourtant, les politiciens de tous bords n’ont cessé, durant toute la campagne électorale, de clamer leur volonté de redresser l’industrie. Et bien ils le peuvent mais il faut les y contraindre!

PSAAujourd’hui, au nom de la crise, le nouveau gouvernement accompagne la stratégie du tout profit des actionnaires de Peugeot, comme hier, le gouvernement précédent a délivré des milliards d’euros d’aides publiques, directes et indirectes, aux capitalistes du secteur. Renault, dont l’Etat reste l’actionnaire de référence mais dont les profits sont absorbés à 85% par le privé, a impulsé la politique de délocalisation et de casse industrielle en France.

Une lutte nationale peut imposer autre chose que ces choix hypocrites :

- Le retrait pur et simple du plan de « restructuration » de PSA.

- Le remboursement des aides publiques reçues.

- La fin de la mise en concurrence destructrice, organisée par l’UE, notamment avec l’euro, entre les travailleurs de chaque pays. Notre peuple a déjà dit NON aux traités européens. Faisons-le respecter !

L’industrie et l’industrie automobile en particulier sont des priorités nationales? Oui ! Alors posons la question de la nationalisation des deux entreprises centrales, dont dépendent les équipementiers et sous-traitants, qui structurent des bassins d’emploi entiers, avant qu’il ne soit trop tard !

Que l’on ne nous dise pas que c’est trop cher ! La capitalisation boursière de Peugeot-Citroën est tombée à 2,25 milliards d’euros. C’est 20 fois moins que le coût de l’avion de guerre Rafale !

Historiquement, la nationalisation, après l’expérience de la Libération, n’a rien à voir en France avec les opérations de renflouement momentané par l’Etat des trusts comme General Motors aux Etats-Unis. Un rapport de force existe pour, par la lutte, par l’intervention des salariés, se débarrasser des intérêts privés, gagner d’autres choix industriels dans l’intérêt du pays: la réponse aux besoins face à la logique du profit.

Nous demandons au gouvernement et au président d’imposer immédiatement le retrait du plan de casse des patrons de PSA, de nationaliser PSA et de renationaliser intégralement Renault.

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95nathalie depommierthonesdéc 02, 2013
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68nicolas coheriersaint martin d'heresnov 20, 2012
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60Noel ColletAnnecynov 01, 2012
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58José HernandezCunac (81)oct 31, 2012
57jean-marie borelmarseilleoct 31, 2012
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53Alexandra RelotSARANoct 30, 2012
52Anne Marie KOLLIGUJAN MESTRAS (33)oct 30, 2012
51Yves Le GloahecLe Pont-de-Beauvoisin (Savoie)oct 30, 2012
50Jeanine GauthierCommentryoct 30, 2012
49Marie-Claude BEAUDEAUoct 30, 2012
48Alexandre VillardLyonoct 30, 2012
47Alain SINGERFouilloy (80)oct 30, 2012
46Maurice MorineauSaint-Lô (50)oct 30, 2012
45Paule BallutSuresnesoct 30, 2012
44Rodolphe BalensiSuresnesoct 30, 2012
43dominique corniltregnieroct 28, 2012
42Henri VacherGuéretoct 24, 2012
41Sarah EdouardParisoct 24, 2012
40Jeoffroy MoreauxParisoct 22, 2012
39Pierre YAGHLEKDJIANPCF RATP Busoct 22, 2012
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32Eric JaladeCastresoct 18, 2012
31gilles boulonnaisbèthenyoct 18, 2012
30Tennessee GARCIALyonoct 17, 2012
29Frédéric MesplèdeBordeauxoct 17, 2012
28Pierre DarghamVanves (92)oct 17, 2012
27DEGANS GuillaumeSegoufielle (32)oct 17, 2012
26Jean Claude PatéQuettehouoct 16, 2012
25Emmanuel Dang TranParis 15oct 16, 2012
24Julia ChryssomalisLyonoct 16, 2012
23alain simionemarseilleoct 16, 2012
22Odilon ABRAHAMChampigny s/Marneoct 15, 2012
21olivier davoisemontreuiloct 15, 2012
20Liliane GabelLe Viganoct 15, 2012
19Thomas BARBYToulouseoct 14, 2012
18Sylvie MARCHANDEVREUXoct 14, 2012
17dorian verneyrochefortoct 14, 2012
16j paul soyegauchyoct 14, 2012
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14Corinne BECOURTSaint Quentin 02oct 14, 2012
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11Jean Luc TOURNAYSaint-Quentin 02oct 14, 2012
10Lison GényMadridoct 13, 2012
9Benjamin PruvostSaint-Etienneoct 13, 2012
8Michel GaglianoSt Etienneoct 13, 2012
7Alicia Simonsaix en provenceoct 12, 2012
6Frédéric SoulaCarpentrasoct 11, 2012
5Francisca BOUYERParis 20oct 11, 2012
4Benjamin RabbiaAix en Provenceoct 11, 2012
3Stéphane AURIOLratpoct 11, 2012
2Emile TORNERParis 15 - déporté-résistantoct 11, 2012
1Albert BARREParis 15 - ancien de Citroënoct 11, 2012

Retrait du plan PSA – Nationalisation de PSA et Renault !

PETITION

(lancée à la Fête de l’Humanité 2012):

Retrait du plan de casse de PSA!  Nationalisation de PSA et Renault!

En PDF

Texte:

Sans surprise, François Hollande, après l’indignation feinte, joue l’impuissance devant le plan de casse de 8000 emplois à PSA et la liquidation de l’usine Citroën d’Aulnay. Un rapport d’expert, de complaisance, vient habilement soutenir sa position. Il critique la stratégie de la direction mais juge la « restructuration » inéluctable et oppose perfidement les ouvriers d’Aulnay à ceux de Madrid. Maintenant, le gouvernement va s’appliquer à aménager « socialement » le plan pour mieux le faire passer.

Et pourtant, les politiciens de tous bords n’ont cessé, durant toute la campagne électorale, de clamer leur volonté de redresser l’industrie. Et bien ils le peuvent mais il faut les y contraindre!

Aujourd’hui, au nom de la crise, le nouveau gouvernement accompagne la stratégie du tout profit des actionnaires de Peugeot, comme hier, le gouvernement précédent a délivré des milliards d’euros d’aides publiques, directes et indirectes, aux capitalistes du secteur. Renault, dont l’Etat reste l’actionnaire de référence mais dont les profits sont absorbés à 85% par le privé, a impulsé la politique de délocalisation et de casse industrielle en France.

Une lutte nationale peut imposer autre chose que ces choix hypocrites :

- Le retrait pur et simple du plan de « restructuration » de PSA.

- Le remboursement des aides publiques reçues.

- La fin de la mise en concurrence destructrice, organisée par l’UE, notamment avec l’euro, entre les travailleurs de chaque pays. Notre peuple a déjà dit NON aux traités européens. Faisons-le respecter !

L’industrie et l’industrie automobile en particulier sont des priorités nationales? Oui ! Alors posons la question de la nationalisation des deux entreprises centrales, dont dépendent les équipementiers et sous-traitants, qui structurent des bassins d’emploi entiers, avant qu’il ne soit trop tard !

Que l’on ne nous dise pas que c’est trop cher ! La capitalisation boursière de Peugeot-Citroën est tombée à 2,25 milliards d’euros. C’est 20 fois moins que le coût de l’avion de guerre Rafale !

Historiquement, la nationalisation, après l’expérience de la Libération, n’a rien à voir en France avec les opérations de renflouement momentané par l’Etat des trusts comme General Motors aux Etats-Unis. Un rapport de force existe pour, par la lutte, par l’intervention des salariés, se débarrasser des intérêts privés, gagner d’autres choix industriels dans l’intérêt du pays: la réponse aux besoins face à la logique du profit.

Nous demandons au gouvernement et au président d’imposer immédiatement le retrait du plan de casse des patrons de PSA, de nationaliser  PSA et de renationaliser intégralement Renault.

NOM, Prénom, adresse, courriel, qualité, signature

 

A remettre, à la Fête de l’Humanité, sur le stand de la Fédération PCF de la Haute-Saône, avenue Salvador Allende, sur celui de la section du PCF de Saint-Quentin, avenue Paul Vaillant-Couturier ou sur celui de la section du PCF Paris 15, avenue Dolores Ibarruri.

Ou à renvoyer à « Cahiers communistes », 130 rue Castagnary, 75015 PARIS, cahierscommunistes@orange.fr

 

 

 

PSA : c’est le moment de nationaliser ! Et de renationaliser intégralement Renault !

Vivelepcf, 11 septembre 2012

 

C’est le moment, la « valeur » boursière de PSA, 2 milliards d’euros, représente moins de 20 avions de guerre Rafale !

Sans surprise, François Hollande, après l’indignation, fait le choix de l’impuissance devant le plan de casse de 8000 emplois à PSA et la fermeture de l’usine Citroën d’Aulnay. Un rapport d’expert, de complaisance, vient habilement soutenir sa position : il critique la stratégie de la direction mais juge la restructuration inéluctable. Le gouvernement va s’appliquer à aménager le plan en reclassant des personnels dans les entreprises publiques, en abondant les primes de départ etc.

Et pourtant, les mêmes politiciens, de tous bords, n’ont cessé, durant toute la campagne, de proclamer leur volonté de redresser l’industrie en France.

Et bien ils le peuvent !

Aujourd’hui, le nouveau gouvernement fait le choix de valider la politique du tout profit des actionnaires de Peugeot, comme hier, le gouvernement précédent a délivré des aides publiques, directes et indirectes, aux capitalistes du secteur. Renault, dont l’Etat reste l’actionnaire de référence mais dont les profits sont absorbés à 85% par le privé, a impulsé la politique de délocalisation et de casse industrielle en France.

Une lutte nationale peut imposer d’autres choix à ces hypocrites, à commencer par le retrait pur et simple du plan de « restructuration » de PSA.

Les capitalistes de l’automobile doivent rendre l’argent des aides publiques reçues.

La concurrence destructrice organisée par l’UE, sur la base de l’exploitation des travailleurs de chaque pays, n’est pas une fatalité. Notre peuple a déjà dit NON. Faisons-le respecter !

L’industrie et l’industrie automobile en particulier sont des priorités nationales? Oui ! Alors gagnons la nationalisation des deux entreprises centrales, dont dépendent les équipementiers et sous-traitants, qui structurent des bassins d’emploi entiers, avant qu’il ne soit trop tard !

C’est le moment ! La capitalisation boursière de Peugeot-Citroën est tombée à 2,25 milliards d’euros. C’est 20 fois moins que le coût de l’avion de guerre Rafale ! Et nous devons exiger que sur son importante trésorerie, PSA rembourse la collectivité.

Historiquement, la nationalisation, après l’expérience de la Libération, n’a rien à voir en France avec les opérations de renflouement momentané par l’Etat des trusts comme General Motors aux Etats-Unis.

Un rapport de force existe pour, par la lutte, par l’intervention des salariés, se débarrasser des intérêts privés, gagner d’autres choix industriels : la réponse aux besoins face à la logique du profit.

Exigeons la nationalisation de PSA et la renationalisation intégrale de Renault ! (Lire la suite…)