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1er mai : Salariés, retraités, jeunes, arrêtons de subir ! La lutte, c’est maintenant !

Pour la plupart d’entre nous, au travail, à la maison, la situation se dégrade fortement.

Le pouvoir d’achat calculé « officiellement » des salaires a baissé en 2012. Les dépenses contraintes, énergie, logement, ne cessent d’augmenter. Les retraités sont attaqués directement par de nouveaux prélèvements. Les retraites complémentaires ne seront plus indexées, même pas sur les prix. L’an prochain les taux de TVA vont être considérablement augmentés : 6 milliards d’euros pris dans les poches des consommateurs pour enrichir le patronat, au nom de la « compétitivité ». En fait, la collectivité, c’est-à-dire vous, va payer en 2014 6% des salaires à la place des employeurs !

Pourtant les capitalistes ne se sont jamais aussi bien portés. Les actionnaires du CAC 40 vont toucher 37 milliards d’euros de dividendes (argent gagné sans travailler) au lieu de 36 l’an dernier. Cela représente 3 fois le montant du déficit fabriqué de la Sécurité sociale… Pendant ce temps-là, on nous invite à comparer le prix du vélo d’une ministre à celui du scooter d’un autre.

Communistes, nous ne vous avons jamais laissé croire que le « changement » viendrait de l’élection de Hollande en 2012. Toutes les illusions sont retombées. Hollande inscrit bien, simulant la modestie ou l’impuissance, sa politique dans le cadre de l’Europe du capital. (Lire la suite…)

Rythmes scolaires à Paris: se souvenir des votes et des promesses pour continuer la lutte

Le résultat était couru d’avance. Lors de sa séance du 25 mars, le Conseil de Paris a voté le passage à la semaine de 4,5 jours pour les écoliers, dès la rentrée 2013.

Bertrand Delanoë avait mis en ordre sa majorité la semaine précédente. Il a reproduit le même exercice de langue de bois pour vanter les bienfaits de ce rythme pour les enfants, les aménagements consentis par la municipalité. Anne Hidalgo, un temps exposée sur ce dossier, est restée en retrait. Même dans le 15ème arrondissement,  le 21 mars, c’est l’adjointe Colombe Brossel qui a été chargée d’affronter quelque 200 enseignants, directeurs d’école, parents, militants syndicaux et associatifs, ressortis tous encore plus en colère de la réunion de « concertation » qu’ils n’y étaient arrivés. L’élue s’est bien gardée de répondre aux questions principales, notamment aux nôtres.

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Grève dans les écoles : il faut les moyens de tenir le rythme !

Dans le 15èmearrondissement, comme dans tout Paris, une grande partie des écoles primaires sont fermées aujourd’hui. Le mouvement de grève, à l’appel de 6 organisations syndicales, avec le soutien des organisations de parents d’élève, est suivi à plus de 80%. Le projet de décret du ministre Peillon sur les rythmes scolaires et, précisément les conditions de son application par la municipalité de Paris dès 2013, sont massivement condamnés. Ils doivent être abandonnés. Le PCF Paris 15ème apporte son soutien aux enseignants du 15ème en grève.

En 2007/2008, nous nous sommes engagés contre la « réforme » du ministre Darcos établissant la journée de 4 jours. La question des « rythmes scolaires » a servi de couverture à la politique de diminution des moyens et de l’offre d’enseignement, notamment de suppression massive de postes. L’abandon des cours le samedi matin, moment privilégié de la rencontre entre enseignants et parents, avait aussi pour but de céder au lobby de l’industrie du tourisme aux dépens des élèves. Les activités périscolaires, plus ou moins sous-traitées selon les moyens des communes, allaient être de qualité pédagogique et d’accès inégaux. Cela s’est confirmé.

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Où est passée la bataille de 2009 pour la Poste ?

Souvenons-nous ! En 2009, le gouvernement Fillon faisait passer une loi attaquant structurellement le service public postal. Elle a transformé La Poste en société anonyme d’une part. Elle a établi la concurrence sur l’ensemble de la distribution du courrier d’autre part, y compris les lettres de moins de 50 grammes, transposant la troisième directive européenne de marchandisation des activités postales.

Un profond mouvement d’opposition à cette nouvelle remise en cause du service public s’est manifesté à travers le pays, allant bien au-delà de l’attachement aux bureaux de poste auquel le pouvoir d’alors avait voulu le réduire. 

Les principales organisations syndicales, les partis de gauche, des associations ont alors lancé une « votation citoyenne ». Les plus de 2 millions de signatures collectées ont montré le rapport de force existant pour faire échec au projet du gouvernement. Nous y avons contribué tout en critiquant le choix de cette forme d’action.

Pour mener la bataille pour la reconquête du service public de La Poste, tirons les enseignements de 2009.

Le fait d’organiser une « votation », avec toute la gauche, renvoyait implicitement tout changement à la perspective des élections de 2012. Comme sur les retraites l’année suivante, la personnification de la politique au service du capital sur Sarkozy a eu le même effet. Cela a court-circuité, au moment où c’était le plus favorable, la construction du rassemblement dans la lutte pour gagner un premier recul du pouvoir.

Les initiateurs de la « votation » ont par ailleurs évacué l’un des deux volets du projet de loi, dont l’autre dépend pourtant étroitement : la concurrence européenne, la fin du monopole publique historique de La Poste, pour ne garder que le changement de statut.

Cela s’ajoute à un autre problème. Comment prétendre défendre la Poste avec le PS et la gauche maastrichienne ? Au niveau national, depuis la loi Quilès de 1990 démantelant les PTT, en passant par la privatisation de l’entreprise sœur France-Télécom, au niveau européen par leur vote en faveur les directives, ils ont contribué de façon déterminante à la casse du service public.

Avec sa recherche prioritaire de l’unité des organisations sur le rassemblement dans les luttes, sa perspective électoraliste, ses ambiguïtés sur l’Europe, la « votation » n’a pas permis la mobilisation décisive : celle des postiers, en convergence avec les agents des autres services publics, sur l’objectif immédiat de retrait du projet de loi.

En 2012, quelle est la situation ?

Le président et le gouvernement ont changé. Mais plus aucun des initiateurs de la « votation » ne pose la question de l’abrogation de la loi de 2009. Il est amusant de retrouver les déclarations solennelles de François Hollande faisant voter un vœu contre le changement de statut de La Poste par le Conseil général de Corrèze qu’il présidait.

La Poste a changé de statut mais son capital continue d’être détenu intégralement par le secteur public : l’Etat et la Caisse des dépôts et consignations. Le PDG Bailly n’a pas encore osé la provocation d’ouvrir le capital aux salariés. Le retour au statut d’établissement public peut être décidé en quelques jours.

L’emploi et les conditions de travail des postiers se sont encore gravement dégradés. La situation sociale, dont les suicides constituent des cas extrêmes (nous savons combien il faut être prudent dans ces situations humaines) est très tendue. Le nouveau gouvernement a dû constituer une  « commission du grand dialogue » (sic !). Le rapport de son président, Jean Kaspar, ancien secrétaire général de la CFDT, auxiliaire du processus de privatisation, sonne comme une provocation. Il préconise un ralentissement du flux de suppressions d’emploi…

L’échec de la lutte générale de 2009 pèse. Mais, dans le même temps, il ne se passe pas une semaine sans que des luttes se développent contre une déstructuration d’un centre de distribution ou la fermeture d’un bureau, le plus souvent avec un soutien actif des usagers. Le potentiel de mobilisation existe. Les luttes sauvent des emplois, gagnent des titularisations. Elles ont, enfin, réussi à faire condamner plusieurs fois la direction de La Poste pour les heures supplémentaires non rémunérées à la suite de l’allongement des tournées des facteurs.

Du côté de la Banque postale, le processus de banalisation-privatisation se heurte à la crise financière. Le gouvernement prétend constituer une banque publique d’investissement, développer le Livret A (dans le détail, ce n’est pas ça). Il a aussi besoin de rattacher à la Banque postale les ruines de Dexia. Autant de contradictions qui peuvent servir d’arguments pour reconquérir les services financiers de La Poste.

Tout cela constitue des points d’appui pour la reprise d’un mouvement national. D’autant plus que le rejet de l’UE, de ses traités et de ses directives illégitimes s’est encore accru.

Bien sûr, cela ne se décrète pas, cela se travaille politiquement, dans l’entreprise, dans le syndicat, dans la population.

Nous proposons que le maximum d’organisations du PCF mette à l’ordre du jour la reconquête du service public postal, l’abrogation de la loi de 2009, la réintégration de la Banque postale dans sa maison-mère, le rétablissement de son monopole public sur la distribution du courrier.