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Sur le fond, sans brouillage politicien, Les forces existent pour faire reculer totalement Macron sur l’extension du travail du dimanche!

Tract repris du PCF Paris 15, 26 janvier 2015 (PDF dans la rubrique « tracts »)

La lutte s’amplifie contre les projets gouvernementaux d’extension du travail du dimanche. Communistes, nous en sommes partie prenante depuis le début, depuis toujours.

Les sondages fabriqués se heurtent à des réalités irréfutables. La population comprend parfaitement que l’ouverture des commerces du dimanche n’amène aucun pouvoir d’achat supplémentaire et donc aucun développement économique et aucun emploi. Dès lors qu’ils, ou leurs proches, sont concernés, les travailleurs n’acceptent pas pour eux-mêmes de travailler le dimanche dans des activités non nécessaires à la société, encore moins sans compensation.

Le projet de loi Macron, érigé en priorité par Hollande, est un catalogue de mesures disparates inspirées par les lobbys patronaux. Il porte des reculs graves en matière de droit du travail, contre les prud’hommes, des mesures facilitant la spéculation immobilière, autorisant la privatisation des aéroports etc. Dans le contexte, le projet de loi est peu identifiable et peu lisible. Chaque courant politique peut y trouver à redire, même la droite et l’extrême-droite qui prennent la défense par exemple des privilèges de la vieille bourgeoisie notariale. Une partie de la gauche du PS se saisit de ce projet de loi, et  notamment de la question du travail du dimanche, juste après avoir accompagné le « Pacte de responsabilité » et ses 42 milliards d’euros annuels de transferts au profit capitaliste.

Tout soutien est bon à prendre mais personne ne peut être dupe de la mise en scène politique rentrant dans le brouillage avant les élections de 2017. Les négociations à l’Assemblée nationale – 7 ou 12 autorisations d’ouverture le dimanche, plus ou moins de restriction aux compensations aux salariés etc. – ne nous dévient pas du fond. La force du mouvement, en nombre et en idée, contre l’extension du travail du dimanche peut et doit aboutir au recul intégral de Macron :

- Pas d’autorisation d’ouverture supplémentaire. Autorisation municipale systématique.

- Compensation, +100% et jour de repos, pour tous les salariés du commerce, y compris dans les zones touristiques existantes

- Refus des extensions des zones « touristiques » et notamment de la constitution de zone de non-droit « touristiques internationales ».

La clarté paiera !

Ci-dessous notre tract diffusé dans le 15ème (notamment à Beaugrenelle et Montparnasse) depuis novembre 2014, en plus de notre pétition de masse.

La mobilisation contre le travail du dimanche s’amplifie !

PETITION:NON à l’extension du travail du dimanche !

Voir aussi:

Alternative à la disposition de la loi Macron : transformer les notaires en fonctionnaires !

Alternative à la disposition de la loi Macron : transformer les notaires en fonctionnaires !

Brèves, vivelepcf, 9 janvier 2015

Le projet de loi Macron est directement inspiré du cahier revendicatif de l’aile la plus « libérale » du Medef et du rapport Attali. C’est un ensemble de mesures disparates, souvent peu concrètes au premier abord pour le monde du travail. Ce caractère permet une large confusion politique. Hollande l’a compris en orientant avec insistance l’attention politique sur cette loi Macron et en la détournant du « pacte de responsabilité ».

Ceux qui adoptent une posture de gauche en perspective de 2017 peuvent afficher leur opposition sans faire courir de risques pour Hollande et Valls. Tout doit être fait pour qu’ils ne viennent pas récupérer et polluer notamment la lutte difficile engagée contre l’extension du travail du dimanche. Communistes, nous combattrons fermement et mobiliserons aussi contre l’attaque faite aux prud’hommes, contre les nouvelles dispositions en faveur des promoteurs immobiliers, contre la privatisation des aéroports etc.

La droite peine à masquer son accord total avec Macron. Certains de ses députés ont annoncé qu’ils la voteraient, prenant date pour une (encore très) éventuelle recomposition vers le centre du gouvernement. Les autres dénoncent l’insuffisance des aides au patronat. Pour tenir leur posture d’opposant, comme l’extrême-droite aussi de son côté, ils s’appuient sur la mobilisation d’une partie de leur clientèle, les professions réglementées et singulièrement les notaires.

Il y a là un combat entre intérêts internes à la bourgeoisie, entre une composante qui défend ses avantages anciens et une autre qui lorgnent sur ses bénéfices. De notre point de vue, toutes les professions réglementées ne sont pas comparables. Mais il est comique de voir les notaires recruter des spécialistes en communication pour leur fournir du matériel de manifestation, banderoles, panneaux… On se doute bien qu’à la fin des courses, Medef et notaires trouveront un terrain d’entente, pourquoi pas aux dépens d’autres professions…

Mais d’ici là, dans un objectif de clarification, sur cet aspect, parmi d’autres du projet de loi, communistes, nous pouvons porter une alternative progressiste pour l’avenir des prérogatives actuelles des notaires : les transformer en fonctionnaires !

Certes, ils suivent des études longues, mais cela justifie-t-il qu’il gagne en moyenne 6 fois plus que les enseignants ?

Certes, ils certifient juridiquement leurs actes « authentiques » mais des fonctionnaires des impôts, plus qualifiés, ont des responsabilités juridiques comparables.

Quant au privilège accordé par Louis XVIII de se transmettre la charge entre soi, il n’est pas défendable, même avec la pire mauvaise foi.

Transformer les notaires en fonctionnaires, ou les remplacer par des fonctionnaires, au bénéfice des ménages, ce sont les notaires eux-mêmes qui en suggèrent la logique.

Ils réfutent devoir être concernés par les directives européennes de mise en concurrence des services. Et avec quels arguments ! Dans la revue, le Nouvel Economiste, du 3 juin 2013, le président du Conseil supérieur du Notariat, M. Jean Tarrade, déclare : « Certains commissaires européens, qui ne connaissent pas dans leur pays le notariat, ignorent que nous sommes en réalité des fonctionnaires. Notre métier est celui d’un fonctionnaire : nous avons une délégation de l’Etat pour recevoir par exemple des actes de mutation immobilière pour assurer une paix sociale de sorte que les ventes immobilières soient garanties par l’Etat. Nous mettons le sceau de l’Etat et collectons des impôts. Nous assurons un véritable service public qui pourrait tout à fait être assuré par des fonctionnaires ».

Prenons-le au mot ! Intégrons les rémunérations des notaires dans la grille indiciaire! Leur expérience toute nouvelle de la lutte pourra leur servir à se battre avec nous pour l’augmentation du point!

Au passage, cela permettrait de mettre fin aux activités privées très lucratives que de nombreux notaires développent, en parallèle, dans l’immobilier, profitant de la connaissance que leur charge publique leur donne du marché.

La fonction publique, c’est la garantie de l’égalité de traitement, de la neutralité, de l’efficacité !

Vœux de Hollande : un ton énergique pour mieux endormir !

Vivelepcf, 1er janvier 2015

Dans ses vœux pour la nouvelle année, le Président Hollande s’est voulu énergique, volontariste. Il a dénoncé le dénigrement de la France pour lui substituer un peu de vaine gloriole (« cinquième puissance du monde », « deux prix Nobel cette année »). Contrairement aux années précédentes, il n’a pas pleuré sur la crise internationale qui conditionnerait les choix nationaux. Changement de ton mais non de politique !

Mais pourtant rien ne va ! Hollande n’a pas pu complètement ignorer les difficultés quotidiennes croissantes du plus grand nombre. A nouveau, il a insisté sur sa priorité de réduire le chômage, qui est au plus haut. C’est à se demander si le gouvernement n’entretient pas un haut niveau de chômage pour mieux prétexter sa politique de casse sociale. Poser la question, c’est y répondre. Pas un mot de Hollande sur les salaires, les retraites et la chute du pouvoir d’achat.

Hollande s’est évertué à présenter la « réforme territoriale » et le « Pacte de responsabilité » comme des faits accomplis, dont il se prévaut. Il ne serait plus temps de contester le plus gros transfert – 41 milliards d’euros par an – jamais organisé des salaires et du salaire socialisé vers le patronat et le profit capitaliste. Il indique un chemin de repli à la « gauche » et aux syndicats : « aux entreprises maintenant d’embaucher et d’investir », c’est-à-dire négociez des contreparties au Pacte bien sûr sans le remettre en cause.

On a senti Hollande impatient d’ailleurs que le nouveau cycle de « négociations » pour la « modernisation du dialogue social » aboutisse pour plus et mieux de collaboration de classe.

Toujours rétrospectivement, au titre des « avancées sociales », Hollande a mis en avant le « compte pénibilité », pourtant illisible et qui entretient la pénibilité au travail plus qu’il ne la combat ou la compense, et les « jeunes professeurs mieux formés », mais beaucoup moins payés : ils apprécieront.

Ceci dit pour 2015, Hollande n’a quasiment rien annoncé de précis qui concrétise la nouvelle année de sacrifice promise l’avant-veille dans la presse espagnole par Manuel Valls. Il s’est étendu sur la fumeuse perspective de la conférence climat  à Paris en décembre et a donné le nouveau débat sociétal de diversion de l’année : l’euthanasie.

Mais dans le domaine économique et social,  il n’a insisté que sur le projet de loi Macron « sur l’économie » qui doit être discuté dans les prochaines semaines. Il a osé le présenter comme un « coup de jeune pour la société ».

La loi Macron, très disparate, dont la seule cohérence est la satisfaction des lobbys patronaux, apparaît de plus en plus autant comme un coup politique que comme une somme de  mauvais coups économiques et sociaux. Communistes, il va de soi que nous en combattrons tous les aspects négatifs, dont l’extension du travail du dimanche, la remise en cause des prud’hommes, la privatisation des aéroports, l’extension des transports par car contre le chemin de fer etc.

Mais nous constatons aussi comment le débat public sur la Loi Macron commence à nourrir toute les confusions politiques dans l’opinion. Des corporations marquées à droite, soutenues par la droite (et l’extrême-droite), notaires ou huissiers, apparaissent en pointe. Cette partie du PS, « frondeurs » et Aubrystes, qui a laissé passer le Pacte de responsabilité et voté pour la casse de la SNCF, se refait une virginité en découvrant les vertus du repos dominical et retrouve Mélenchon et ses nouveaux amis « verts ».

Hollande sait ce qu’il fait. Plus que jamais, communistes, nous combattons toute la cohérence de la politique qu’il mène de la même façon que ses prédécesseurs. Nous ne confondrons pas le souci de rassemblement des travailleurs, de convergences avec la remise en selle d’une équipe social-démocrate de recours, avec les politiciens qui ont propagé des illusions avant 2012, qui se réfèrent encore au programme électoral de Hollande et qui adhèrent à la tromperie de l’Union européenne.

2015, pour le système, c’est déjà le dernier virage avant la ligne droite des élections présidentielles de 2017. L’omniprésence médiatique, même sur un mode mineur, du Président contribue à focaliser les esprits sur ce leurre institutionnel, comme la mise en scène des primaires à droite. Hollande a rappelé qu’il serait là « jusqu’au bout » levant toute hypothèse, improbable, d’élection anticipée. Dans ce cadre, à nouveau, il n’a pas manqué hier de raviver le rôle de repoussoir et de déversoir que le système assigne au FN et d’assimiler tout rejet de l’UE du capital au « populisme ».

Se voulant soucieux du chômage, Hollande a pourtant été muet sur la collaboration de son gouvernement à la casse industrielle du pays, dont après Arcelor-Florange, Alstom est peut-être le pire exemple, avec la scandaleuse opération Montebourg. Il a été muet sur les 8000 suppressions d’emplois à La Poste. Il s’est gardé de se vanter de la dissolution de la SNCF avec la « réforme ferroviaire » et de l’opposition déterminée qu’elle suscite. Qui ne dit mot entend continuer sur la même voie, même discrètement.

De même, on n’a rien entendu sur la Sécurité sociale pour 2015. Mais Hollande a présenté honteusement la fin de l’universalité des allocations familiales comme une mesure de justice sociale et s’est félicité de la suppression complète des cotisations sociales patronales pour les salaires au niveau du SMIC avec le « Pacte de responsabilité ». Cela donne une idée des politiques à venir.

La continuité marquera aussi en 2015 la politique étrangère de Hollande au service des impérialismes français, européens et américain. Hollande s’est lourdement réjoui dès le début de son intervention des « succès » de la diplomatie française en omettant cette année de rendre hommage aux soldats français morts. 2014 restera marqué par le soutien inconditionnel à la guerre et aux crimes israéliens à Gaza, au soutien à un coup d’Etat et à des fascistes en Ukraine, à des interventions sans fin en Afrique etc. Mais on continue…

Nous aussi, nous continuons ! La colère sociale gronde. Les luttes se multiplient. La résignation entretenue avec les désillusions d’après 2012 s’estompe. Tomber dans les pièges renvoyant à de nouvelles illusions en 2017, réformistes ou bien pire, fascistes, n’est pas une fatalité.

2015 peut et doit être l’année de grandes campagnes de lutte, précises et convergentes, pour la défense de la Sécurité sociale, des services publics, pour des nationalisations, contre l’alignement sur l’Union européenne, pour la paix, pour commencer à inverser la politique au service du capital. Sans oublier que le Président n’est qu’un rouage du système.