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FETE DE L’HUMA 2014: programme du stand du PCF Paris 15

Fête de l’Humanité, Par Georges Valbon, La Courneuve, 12, 13, 14 septembre 2014

 

Stand de la section du PCF Paris 15ème
Avenue Stéphane Hessel, côte-à-côte avec le stand de la Fédération du PCF de la Haute-Saône

Avec les camarades de la section du PCF de Mantes-la-Jolie

 

PROGRAMME & ACTIVITES :

 

Jeudi 11 septembre

12h00 : Ouverture du stand, déjeuner des monteurs

 

Vendredi 12 septembre

18h00 : Inauguration du stand

19h00 : Les Jeunes communistes du 15ème ouvrent les débats.

20h30 : Premier concert D-Rago, « Chanteur ouvrier »

 

Samedi 13 septembre

9h30 : ouverture du stand

16h45 : Conférence de presse/débat

«  20 ans de mutation, transformations, effacement et abandons, 

Ce qui ne peut plus durer dans le Parti communiste français

 

Remettons le PCF sur les rails de la lutte des classes ! ».

Avec Emmanuel Dang Tran, Claude Fainzang, Eric Jalade, Dominique Negri, membres du Conseil national du PCF, Cyril Morlot, secrétaire de la fédération du PCF 70, Corinne Bécourt secrétaire de la section du PCF

 

Saint-Quentin. Des camarades d’entreprise interviendront.

21h00 : Deuxième concert du chanteur ouvrier (soudeur), D-Rago

 

Dimanche 14 septembre :

9h30 : ouverture du stand

11h00 : échange/entreprises

« Les luttes commencent à bouleverser la donne politique : des communistes à l’entreprise, militants syndicaux, font le point et proposent » avec des camarades de la SNCF, de la RATP, de l’AP-HP, de La Poste…

Après-midi: animations musicales

 

TOUT LE LONG DE LA FETE :

 

Le bar avec les spécialités du 15ème : le meilleur punch et les meilleurs boudins antillais de la Fête.

 

Petite restauration : grillades, hot-dogs,

Cette année: Poulet basquaise maison, frites

 

Librairie/bouquinerie : livres d’occasion à dominante politique, sélections d’ouvrages récents en vente militante

 

MATERIEL MILITANT

En vente sous le stand : Drapeaux rouges  avec faucille et marteau, badges, autocollants

Dernier numéro de Cahiers communistes

Brochures politiques par thème

Point de rencontre du site « Solidarité internationale PCF »

 

Diffusion militante :

En masse, le tract de rentrée, le tract des JC du 15ème

Au centre : l’adhésion au PCF !

A la fête, c’est le bon moment pour adhérer !

Mélenchon parade à Toulouse mais évite soigneusement la « Fête de l’Huma » Haute-Garonne.

Article, vivelepcf, 1er juin 2013

A Toulouse ce 1er juin se déroulent deux manifestations politiques : la Fête de l’Huma 31 organisée par la fédération du PCF et une marche pour la « 6ème République » organisée par le Front de gauche.

Mélenchon a fait le déplacement pour conduire le défilé du Front de gauche, auquel appelle aussi la direction du PCF 31. Mais il a annoncé qu’il n’irait pas à la Fête du PCF parce qu’il n’y est « pas invité ».

Mélenchon, le 30 mai, a cédé à l'invitation à l'émission "people", "Touche pas à mon poste".

On aurait pu imaginer que, même sans que le tapis rouge soit déroulé pour sa venue, Mélenchon aurait trouvé un intérêt à venir débattre avec la principale organisation du Front de gauche du département.

Ce n’est pas du tout son esprit.

Comme il le reconnaît à la Dépêche du Midi (édition du 1er juin), Mélenchon descend à Toulouse pour soutenir la candidature de son ami du PG, Jean-Christophe Sellin, aux municipales de 2014.

La divergence est profonde en termes de perspective électorale entre Sellin et les communistes de Haute-Garonne.

Sellin, conseiller municipal délégué sortant, élu sous l’étiquette PS en 2008, veut cette fois tirer une liste au 1er tour, autonome de celle du maire sortant PS, Pierre Cohen. Mélenchon confirme que ce sera le cas « en toute hypothèse ». Sellin juge le pari électoraliste avantageux. Il a entrepris des négociations avec EELV. Il entend porter les couleurs du Front de gauche.

Problème pour Sellin, les communistes toulousains font un autre choix. Ils considèrent que le bilan de l’exécutif de gauche derrière Pierre Cohen est positif. C’est le premier mandat d’une municipalité de gauche depuis des décennies. La droite, aux aguets, compte profiter du désaveu de la politique gouvernementale pour reprendre la mairie. Il y aurait des possibilités de continuer à tirer à gauche la politique municipale.

Cette stratégie est certainement discutable. Nous nous garderons bien de donner une position hors des réalités locales. Mais nous ne pouvons que comprendre et partager la colère des communistes de Haute-Garonne devant les manœuvres politiciennes du disciple de Mélenchon. Celui-ci en rajoute dans la Dépêche : « La plupart des composantes du FdG sont d’accord, exception faite, me dit-on, de la direction départementale du PCF. Mais il appartiendra à l’état-major national communiste de trancher ».

Quand il s’agit de plumer la volaille communiste, rien décidément ne retient Mélenchon, ni de mépriser la base communiste, ni de faire pression sur la direction, ni – on s’en souvient – de faire payer au PCF les 527.000 euros de dépassement de frais de sa campagne électorale des présidentielles.

On comprend mieux pourquoi Mélenchon ne se hasardera pas dans la zone des Argoulets où se passe la fête de l’Huma 31. Il ne tient pas à s’affronter à la colère des militants communistes, encore moins à ce que ses tensions avec le PCF dominent les comptes rendus de son expédition toulousaine.

Cela ferait mauvais effet pour le député européen, justement élu dans la région Sud-ouest. Il aura peut-être à nouveau besoin du soutien logistique des communistes locaux pour être réélu et poursuivre sa recomposition politicienne.

A la Dépêche du Midi, Mélenchon ne cache pas ce qu’il place sans sa « révolution citoyenne ». « L’expérience montre qu’il ne suffit pas de changer un gouvernement par un autre pour que ça change. Je suis républicain, je m’en remets au suffrage universel. Les élections européennes sont donc le prochain rendez-vous pour régler les problèmes ».

L’objectif de la « réplique du 5 mai » à Toulouse n’est donc rien d’autre que de préparer la campagne des élections européennes de juin 2014, notamment la réélection de Mélenchon dans le Sud-Ouest. Quant au 5 mai à la Bastille, sous la fumisterie de la 6ème République, il ne portait rien d’autre que cette perspective : une recomposition politique après 2014 avec un Montebourg ou Mélenchon comme premier ministre.

On est loin de la détresse et de la colère populaires, encore plus loin de la lutte des classes !

Mais d’outrance en outrance, y compris cette surenchère mortifère avec Marine Le Pen, la grenouille Mélenchon pourrait ne pas tarder à éclater et avec elle le Front de gauche.

Que restera-t-il alors du PCF ? Un héritier rachitique du Front de gauche poursuivant jusqu’au bout la stratégie de transformation en parti réformiste, pro-UE, de sa direction ? Un satellite résigné du PS, soignant quelques souvenirs historiques ?

Ni l’un, ni l’autre ! Un Parti communiste résolument ancré dans la lutte des classes ! En tout cas ce doit être notre combat plus que jamais ! Partout en France !

Fête de l’Huma 2012 : l’attente de positions de lutte, l’attente du PCF

Il y avait beaucoup de monde à la Fête de l’Humanité cette année, nettement plus qu’en 2011. Certes, la foule était largement composée de festivaliers. Certes, d’année en année, la Fête change, devient encore moins ouvrière, moins populaire, moins familiale, ne serait-ce que pour une question de prix. Mais nous avons constaté une attente accrue de politique après cette année électorale, surtout dans la perspective de la politique de super-austérité.

 

Avec la fédération de la Haute-Saône, la section de Saint-Quentin et la section de Mantes-la-Jolie, nous avions décidé de faire signer sous nos stands une pétition de soutien aux salariés de Citroën, pour le retrait pur et simple du plan de licenciements et de fermeture de l’usine d’Aulnay, pour la nationalisation de PSA et  de Renault. L’accueil a été très favorable, 3100 signatures et quasiment autant d’échange. Un point de vue ressort : dans une bataille comme celle de PSA, pour rassembler et gagner, il faut mettre la barre à ce niveau, celui des nationalisations.

Cette recherche de radicalité, aussi des positions que le PCF avait toujours portées, a contrasté avec un vrai marasme parmi les camarades de beaucoup de stands. Nous l’avons senti lors de la semaine précédente en côtoyant les équipes de monteurs. Ce n’est pas un hasard non plus si une trentaine de stands d’organisation du Parti ont disparu en une année. L’épisode Front de gauche désoriente beaucoup de communistes, et souvent, les législatives, notamment, ont été très mal vécues.

Le contraste était frappant entre les slogans enthousiastes pour le Front de gauche et cet état d’esprit de beaucoup de camarades, déroutés. « Adhérer au PCF pour renforcer le Front de gauche » affirme par exemple la direction de la fédération de Paris : L’engagement « politique » réduit à l’engagement politicien. On est loin de vouloir changer le monde ! Ce serait presque plutôt un appel lancé à la « gauche non communiste » à aider la direction du PCF à l’aider dans son travail de « transformation-effacement » du PCF historique. Dans les déclinaisons sur le « changement maintenant », la palme a été remportée par les frontons appelant à la « 6ème république maintenant », après l’exemple de personnalisation outrée de la campagne électorale derrière Mélenchon…  ou plutôt par cette belle combinaison de l’union de la gauche PS/FdG : « L’Humain d’abord, c’est maintenant ! ».

Le texte pour un « référendum anti-TSCG » a été peu relayé dans les stands, dont très peu faisaient de la politique. Mais était-ce le but ? L’opération TSCG s’est révélée s’adresser surtout aux organisations de gauche et aux médias. Ses deux objectifs sont apparus plus clairement. Il s’agit d’une part de canaliser à « gauche » l’opposition à l’Union européenne du capital pour éviter de remettre en cause sa légitimité et ses instruments dont l’UE. Il s’agit d’autre part de préparer une recomposition politique avec un second pilier réformiste à gauche du PS, comme l’ont manifesté des rapprochements avec des élus d’Europe-écologie ou de la frange du PS qui se prétend à sa gauche.

Le tract 4 pages de masse (11000 exemplaires) que nous avons diffusé dans nos stands abordait la question de la remise en cause radicale de l’application des traités et directives européens, la fin de l’euro. Les nombreux échanges ont montré la validité des arguments qui étaient ceux de tout le Parti encore dans les années 90. Une grande campagne nationale contre l’UE et l’euro serait encore plus largement suivie que celles contre Maastricht et la « constitution européenne ». Comment l’Huma et son rédacteur en chef Patrick Le Hyaric peuvent-ils s’inquiéter de la perte de souveraineté avec le TSCG et ne pas remettre en question l’euro ?

Toujours en relativisant les choses, la quête de politique s’est manifestée aussi par une plus large participation aux débats. Mais inviter à débattre avec des syndicalistes ou des communistes des porte-paroles officiels de l’idéologie dominante, des patrons voire des élus de droite exprime une logique. Dans un débat sur les transports avec le bras droit du PDG Guillaume Pépy, la posture d’opposant est facile à adopter, la question des revendications sur lesquelles construire la lutte est évacuée. Quel besoin a eu l’association des « Amis de l’Huma » d’inviter l’omniprésente donneuse de leçons médiatique Caroline Fourrest pour parler de l’extrême-droite avec le suppléant de Jean-Luc Mélenchon, Hervé Poly ? De surcroît le débat n’a pas eu lieu à cause d’une opération commando « d’indigènes de la République ». On n’est pas loin du n’importe quoi et ce n’est pas de l’anecdote.

Ce qui est remonté très fortement aussi, c’est la défiance des visiteurs de la Fête vis-à-vis du nouveau président et du nouveau gouvernement. Notre tract affirmait que nous n’étions pas déçus de la politique de Hollande parce que ne nous étions pas fait d’illusions, pas plus que nous n’en avions propagé. Là encore, nous nous sommes sentis en phase avec les visiteurs de la Fête. Aujourd’hui, il s’agit, au contraire de ce qui a été fait dans les campagnes électorales du Front de gauche, de préparer les mobilisations convergentes sur les positions de rupture avec la politique du gouvernement. Ce n’est ni de continuer à cultiver l’illusion que l’on pourrait peser « à gauche » sur le gouvernement et le PS, ni de prendre une posture tribunicienne d’opposant.

Enfin, nous nous félicitons d’avoir fait une démonstration face à tous ceux, qui, jusqu’aux plus hauts lieux de l’appareil du Parti, laissent entendre que le PCF doit s’effacer derrière le Front de gauche. Nous avons fait imprimer 20000 autocollants avec la faucille et le marteau du PCF. Ils se sont distribués mieux que des petits pains notamment avant le grand meeting sur la scène centrale.

Nous ne confondons pas le symbole avec la réalité. Mais, vraiment, les conditions existent pour que le PCF redevienne le vrai Parti communiste dont les travailleurs et notre peuple ont besoin.

Nous l’avons aussi vécu dans la vie de nos stands, entièrement militants, où chaque tâche,  même très matérielle, garde son objectif politique et crée l’atmosphère de franche camaraderie. La fraternité révolutionnaire doit précéder « l’Humain (indifférencié) d’abord » !