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Travailleurs, retraités, jeunes attaqués et appauvris par les politiques antisociales, Réfugiés fuyant les bombes, les dictatures, la désolation, Nous avons les mêmes ennemis : les capitalistes profiteurs des guerres !

Communiqué de la section du PCF de Saint-Martin-d’Hères (Isère), repris pour Vive Le PCf.

Un millier de manifestants ont eu raison de la provocation du FN à Saint-Martin-d’Hères.

C’est pour nous une victoire de la solidarité de classe, contre le discours démagogique, xénophobe et de peur de l’extrême droite, que d’avoir initié un rassemblement place du CNR, ce qui a provoqué l’inquiétude du FN qui a finalement annulé sa provocation de manifestation sur des mots d’ordre nauséabonds, dans notre ville communiste depuis 1945.

En effet, ce vendredi 4 novembre 2016, un millier de personnes étaient rassemblées place du Conseil National de la Résistance à l’appel des communiste de SMH, de l’UD CGT de l’Isère, d’organisations politiques d’extrême gauche et des organisations de jeunesse et étudiantes.

Une manifestation partant du domaine universitaire a convergé vers notre rassemblement. Peu avant notre rassemblement, le FN a annulé sa manifestation devant la mairie de Saint-Martin-d’Hères. Nous considérons cela comme une victoire mais appelons aussi à rester vigilants face aux manœuvres politiciennes de haine du FN et au cynisme et à l’hypocrisie des politiciens du système, toujours prêts à détourner la colère des travailleurs vers leurs frères de classe alors que nous avons les mêmes ennemis : les capitalistes profiteurs de guerre !

La presse a minimisé honteusement notre rôle moteur dans cette mobilisation réalisée en moins de 3 jours. Nous, communistes, nous ne nous formalisons pas, nous avons l’habitude… Notre force réside en notre présence sur le terrain aux côtés des travailleurs.

Sur la place du CNR dans une bonne ambiance, plusieurs prises de parole ont eu lieu dont celle de Monsieur David Queiros, maire PCF de Saint-Martin-d’Hères qui, (en réponse aux provocations xénophobes du FN sur notre commune communiste depuis 1945), a souligné la réussite du rassemblement populaire et festif sur des positions de solidarité internationaliste. Chaque organisation appelante a pu s’exprimer : nous étions avec nos différences tous unis contre la provocation du FN sur SMH et contre son discours de haine, de peurs..

L’annulation de leur manifestation est une grande victoire de la solidarité de classe !

Nous avons la fierté d’avoir une ville où, depuis des décennies, des travailleurs réfugiés de tous les pays s’y sont installés et vivent ensemble, réfugiés du fascisme Italien, Espagnol, Portugais, réfugiés du colonialisme et des guerres impérialistes d’hier et d’aujourd’hui… Nous refusons de voir stigmatiser nos voisins, nos collègues, nos amis. Nous sommes tous des travailleurs et nos intérêts sont communs.

Ce n’est certainement pas quelques dizaines de réfugiés arrivés sur SMH, comme dans d’autres villes, qui nous mettent en difficulté. C’est la politique capitaliste, va-t-en guerre imposée aux travailleurs pour que quelques uns s’enrichissent !

La politique du capital, par sa déréglementation du travail issue des différents projets de loi gouvernementaux rejetés par les travailleurs , produit la casse des statuts des cheminots, des fonctionnaires mais également l’augmentation des emplois précaires, les licenciements… tout en offrant de nouveaux cadeaux au patronat (200 milliards d’aides données aux entreprises via plus de 4500 dispositifs) alors que les travailleurs sont au pain sec et à l’eau !

STOP AU VRAI SCANDALE ! LA POLITIQUE VA-T-EN GUERRE DU GOUVERNEMENT !

Elle coûte, chaque année, des milliards d’euros (1 avion rafale = 250 millions d’euros = 20 000 SMIC ANNUELS !), alors que cet argent serait mieux investi pour l’ensemble des travailleurs dans les écoles, les hôpitaux, les services publics, voilà le vrai scandale !

Le FN n’a pas le monopole de l’hypocrisie. L’extrême droite pousse jusqu’au bout celle des gouvernements successifs de la France, des autres pays d’Europe et de l’UE.

Qui est responsable des guerres qui ont semé la désolation, détruit les États en Irak, en Libye, en Syrie et ailleurs ? Qui sinon les Sarkozy, Hollande ou Fabius, Blair, Cameron ou Merkel, complices de l’impérialisme américain ? En concurrence avec la Turquie ou la Russie pour piller les richesses de ses pays.

La lutte contre le « terrorisme » n’est qu ’un prétexte. Les autorités françaises flattent et arment les dictatures du Golfe, comme le Qatar et l’Arabie Saoudite, celles qui alimentent les groupes terroristes.

Des réfugiés dans le monde, il y en a de plusieurs sortes :

- Il y a ces millionnaires, ces milliardaires de France, qui le plus souvent n’ont jamais travaillé et qui s’installe en Suisse, en Belgique ou à Monaco pour échapper à l’impôt républicain. Il y a ces affairistes qui placent leurs avoirs dans des paradis fiscaux, sous les tropiques, pour frauder le fisc et le financement de la Sécurité Sociale.

- Il y en a d’autres très différents : ceux qui fuient au péril de leur vie, sur des radeaux de fortunes, des pays écrasés par la guerre, la misère, la répression, les dictatures, notamment la Syrie, l’Afghanistan, la Somalie, l’Erythrée…

Il y a 40 millions de réfugiés de guerre dans le monde. Quelques centaines de milliers atterrissent en Europe.

L’hypocrisie est complète sur le sort des « migrants ». Tantôt les réfugiés sont refoulés, laissés à la mer. Tantôt ils sont tolérés, au compte-goutte, en Europe, selon les besoins en main d’œuvre, souvent qualifiée, toujours ultra-précaire vu leur situation de détresse, des économies, notamment allemande, suédoise ou britannique.

Communistes, face aux manœuvres politiciennes de haine du FN, au cynisme et à l’hypocrisie des politiciens du système, nous nous prononçons pour :

- L’arrêt de la participation de la France aux guerres à l’étranger, la cessation immédiate des livraisons d’armes au dictatures du Golfe et d’ailleurs, la sorite de la France de l’OTAN
- La levée immédiate de l’état d’urgence
- La réduction des dépenses militaires
- L’argent pour l’école, l’hôpital, pas pour la guerre !

Pour la justice sociale, contre les logiques de divisions et de haine, contre l’engrenage de la guerre impérialiste, qui nourrit le terrorisme là-bas et ici, pour la solidarité entre les travailleurs de toute origine, pour la paix, communistes, syndicalistes, nous réaffirmons notre engagement total pour les travailleurs et les populations.

Odieux attentat de Charlie-Hebdo : ne laissons pas l’émotion collective être détournée en « Union sacrée »

EDT pour Vivelepcf, 9 janvier 2015

L’assassinat d’au moins 12 personnes au siège de la rédaction du magazine Charlie-Hebdo suscite une horreur et une émotion générales, renforcées par la notoriété d’une partie des victimes. Nous les éprouvons profondément.

La condamnation de l’attentat est également générale dans les propos publics. Communistes, nous la portons aussi, comme nous dénonçons formellement l’attaque contre la liberté d’expression et la revendication obscurantiste des meurtriers. Le symbole de l’assassinat de ces journalistes et de ces dessinateurs, avec des victimes collatérales, pour blasphème, fait froid dans le dos.

Pour nous, le consensus public doit commencer et s’arrêter à ces réactions premières et essentielles. Dès à présent, les tentatives de récupération de l’émotion collective se multiplient. Elles ne sont pas qu’indécentes, elles sont dangereuses.

Même Google est Charlie!

On saura peut-être un jour – ou non – les motivations personnelles profondes des deux meurtriers et de leur complice, leur niveau d’organisation.

Mais les effets recherchés de l’attentat sont évidents et commencent déjà se produire. Il vise à attiser les divisions, les tensions, les haines, les tendances au repli, dans la population suivant des identités supposées, voire recomposées. Depuis des mois, nous assistons, parallèlement, à une nouvelle surenchère raciste, entre discours identitaires qui s’alimentent, en France comme dans la plupart des pays d’Europe. C’est tout sauf une une coïncidence si l’attentat survient alors que des manifestations s’affichant hostiles aux Musulmans sont organisées et enflent toutes les semaines en Allemagne, qu’en France, les régurgitations haineuses de chroniqueurs et d’écrivains sont complaisamment mises en avant.

Il faut tout faire pour contrecarrer les objectifs et les conséquences recherchées de l’attentat. Plus que jamais, sur la base de la fraternité, à commencer par l’intérêt de classe commun entre travailleurs, notre priorité est de combattre toute forme de racisme et de xénophobie, sur les lieux de travail, dans les quartiers et campagnes, dans toute la société.

Les islamistes et les racistes jouent dans leurs tentatives d’embrigadement ou de développement de la haine du marqueur identitaire important que représente la religion musulmane pour une partie de leur cible. Nous refusons de tomber dans ce piège consistant à assimiler une population à une religion. Nous luttons, comme contre toutes les autres formes de racisme, contre le racisme dirigé contre les personnes supposées de religion musulmane, parce qu’elles sont originaires de pays où cette religion est dominante.

Après le terrible attentat, plus que jamais, nous dénonçons les amalgames entre les croyants musulmans et les obscurantistes intégristes, voire les terroristes qui se réclament de la même religion. Mais nous veillons à ne pas tomber dans le piège qui consiste à assimiler une population à une religion, aux réalités très diverses, que nous continuerons à critiquer comme toutes les autres, ainsi que leurs clergés et représentants (ce qui ne nous empêche en rien de nous adresser aux travailleurs croyants et d’en compter dans nos rangs).

Ces mouvements de haine, le fascisme islamiste, l’extrême-droite, les nouvelles formes de racisme se développent sur un terreau fertile, en France et dans le monde.   

Ce terreau, c’est la détresse sociale croissante du monde du travail, de la crise du capitalisme dont le capitalisme lui fait payer les frais avec les politiques menées par les gouvernements successifs en France.

Ce terreau, c’est les politiques du capital et du patronat exploitant toutes les différences et appartenances pour mettre en concurrence les travailleurs les uns contre les autres, dans notre pays, comme au plan international. C’est celle de l’Union européenne qui casse les droits sociaux partout, mais notamment à l’est pour en faire un réservoir de main d’œuvre à vil prix, qui opère une sélection sordide, inhumaine, meurtrière au sud pour recruter des immigrés dans les pires conditions. Que d’hypocrisie, de discours ambigus, assimilant notamment immigration et chômage, immigration et insécurité, voire immigration et terrorisme chez les politiciens qui nous gouvernent, de droite ou de « gauche », tout prêts en même temps à flatter des lobbys électoraux religieux localement.

Ce terreau, c’est celui qu’enrichit l’impérialisme des Etats-Unis, de la France, qui fait, tour à tour voire en même temps, des mouvements islamistes dans le monde des complices, des alliés, des faire-valoir ou des repoussoirs pour ses agissements.

La comparaison entre l’attentat de Charlie-Hebdo et ceux du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis vient immédiatement. L’attentat de Charlie-Hebdo commence à être médiatisé comme un événement planétaire. Nous devons redouter des récupérations politiques de même nature de la part du système. Les messages d’Obama ou Cameron indiquent la voie que les Hollande, Sarkozy et autres sont tentés d’élargir encore. Au nom de la lutte contre le terrorisme, ils ne cessent de justifier les guerres impérialistes dans le monde, mais aussi insidieusement des formes de répression en France même. Cette tentation est constante. Dernièrement encore, avec un impact limité, le pouvoir a tenté d’utiliser l’assassinat atroce d’un alpiniste français hasardé dans des montagnes algériennes.

Qu’il est beau le bilan de leurs interventions en Afghanistan, Irak ou Libye, justifiées par le 11 septembre ? Le terrorisme impérialiste nourrit le terrorisme islamiste et inversement ! Aujourd’hui toujours, au Moyen-Orient ou en Afrique, les impérialismes américain et européens n’hésitent pas, avec leurs alliés, les dictatures islamistes obscurantistes du Golfe ou le régime islamiste turc, en tout cynisme, à alimenter et armer les pires groupes islamistes quand cela arrange leur intérêt à court terme pour mieux les combattre en croisade après…

Même sans fondement matériel, sans que les difficultés des uns et des autres soient assimilables, une transposition idéologique de ces guerres, de ces drames, des humiliations infligés à certains peuples, s’effectue en France. C’est une constatation.

Nous ne pouvons pas refuser les replis identitaires, dénoncer et combattre leurs expressions extrêmes, sans combattre les guerres impérialistes où la France est engagée ou complice qui tuent aussi des innocents et par milliers.

Après le terrible attentat de Charlie-Hebdo, nombre de politiciens, plus ou moins discrédités dans le pays, réagissent bruyamment et se précipitent pour afficher leur émotion, pour récupérer celle des autres. Il n’est pas question pour nous de rentrer dans la nouvelle « Union sacrée » à laquelle ils appellent, instrumentalisant à leur tour, à nouveau, le terrorisme.

Les multinationales de la communication arborent les mêmes identifiants que les politiciens de quasiment tous les bords, que les manifestants spontanés. Quel cynisme ! Au nom de la défense de la liberté d’expression, on impose une pensée unique, un embrigadement, on se prépare à utiliser l’émotion et la peur pour museler l’opinion, engager de nouvelles guerres, poursuivre la politique porteuse de destructions sociales, de recul démocratique, recherchant les divisions et la haine parmi les exploités.

Nous nous retrouvons humainement avec tous, peu importe leurs options politiques ou philosophiques, dans le choc et l’affliction causés par le drame de Charlie-Hebdo.

Mais, politiquement, face aux fascismes, l’expérience l’a montré, de vastes rassemblements consensuels, sur la base de sentiments ou de valeurs superficiels, manipulés par ceux dont la politique en fait le lit, se retournent contre la cause défendue.

Nous serons de ceux qui mèneront une lutte profonde et globale contre ce dont l’attentat de Charlie-Hebdo est un des plus sinistres symptômes.


Ukraine – 8 mai 1945 : la nécessité de commémorer encore accrue en 2014 avec les événements d’Ukraine.

Pcf Paris 15, 8 mai 2014

Le 8 mai 1945, il y a 69 ans, l’Allemagne nazie capitulait enfin, sans conditions, sous les efforts conjugués des armées alliées, des résistances nationales antifascistes. Cette victoire précipitait la capitulation du Japon nationaliste.

Le fascisme était vaincu. Les responsables immédiats d’un déchaînement inédit de violence, de crimes, de barbarie, de volonté d’anéantissement de peuples entiers, de racisme étaient défaits. Le monde recouvrait la paix.

L’anniversaire du 8 mai 1945 doit rester plus que jamais rester un repère historique majeur. Les peuples, notre peuple, ne doivent oublier ni les crimes, ni les sacrifices.

Hommage doit toujours être rendu aux dizaines de millions de combattants et de victimes de la 2ème guerre mondiale, à ceux qui ont permis, au prix souvent le plus fort, la libération de la domination fasciste.

Hommage à ceux qui venaient d’Amérique, de Grande-Bretagne, de France, des Forces libres comme des Forces de l’intérieur, parmi lesquelles tant de nos camarades communistes.

Hommage à ceux de tous les pays, y compris les résistants antifascistes allemands.

Hommage aux combattants et aux peuples de l’Union soviétique qui payèrent le plus lourd tribut à la reconquête de la paix et de la Liberté.

En 2014, la nécessité de cette commémoration est rendue encore plus impérieuse alors que des spectres fascistes se réveillent un peu partout en Europe et horriblement en Ukraine.

La disparition de l’Union soviétique et la restauration capitaliste ont ravivé les nationalismes et les prétentions impérialistes sur ses territoires.

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Contrer le FN et le rôle que lui attribue l’idéologie dominante.

Communistes de plusieurs fédérations, à la suite de notre texte alternatif de congrès, nous poursuivons une réflexion sur le phénomène FN et ses nouveaux aspects.

Le slogan « Le peuple d’abord » se joue de l’abandon de toute référence de classe dans « L’humain d’abord ».

L’idéologie dominante tente, avec un succès certain et inquiétant, de faire du FN le réceptacle de toutes les colères sociales. Avec Marine Le Pen et son équipe renouvelée, la démagogie atteint un niveau inédit. Elles n’hésitent pas à reprendre, en les déformant et en cultivant l’ambiguïté, des positions historiques de notre parti : par exemple pour les nationalisations ou pour le « produire français ». Dans la suite des dérives de Sarkozy et d’autres leurs discours récurrents sécuritaires et racistes sont banalisés.

Dans le même temps, le FN reste le repoussoir qui permet au pouvoir de justifier toute sa politique, en jouant sur les réflexes, même usés, du « rassemblement républicain ». Dans son discours lénifiant du 14 juillet, Hollande a lourdement insisté sur le danger de l’extrême-droite pour légitimer son alignement sur l’Union européenne et les sacrifices imposés au peuple avec l’euro.

Identifier le danger, le repousser constituent un vrai problème pour nous communistes. Contrairement, à une période antérieure, la revendication du vote FN parmi nos collègues et nos voisins s’est aussi banalisée et ne tient plus seulement de la provocation. Mais cela va aussi de pair avec un développement du racisme et, même à un niveau faible, de groupuscules fascistes. Avec des différences locales, des similitudes avec les situations d’autres pays européens.

Nous le savons, le principal rempart à l’extrême-droite, c’est l’expression et l’organisation de classe révolutionnaires, communistes. Aujourd’hui avec les positions affadies, la conversion au réformisme et à l’Union européenne de la direction du PCF, elles sont gravement défaillantes. (Lire la suite…)