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Raoul Castro a appelé hier à la mobilisation mondiale pour défendre le Venezuela.

Dépêche de l’agence de presse Prensa Latina du 29 décembre 2015. Traduction MlJ pour « Solidarité internationale PCF – vivelepcf »

Prensa Latina, La Havanne, 29 décembre 2015

Raoul Castro a appelé hier à la mobilisation mondiale pour défendre le Venezuela.

Le président de Cuba, Raoul Castro, a appelé hier à la mobilisation internationale en défense de la souveraineté et de l’indépendance du Venezuela et pour la fin des actes d’ingérence dans ses affaires intérieures.

Prenant la parole à la sixième session ordinaire du parlement qui s’est achevée mardi, le président a réitéré la solidarité de Cuba avec ce pays. Il a exprimé sa confiance que de nouvelles victoires de la révolution bolivarienne chaviste viendront sous la direction du président Nicolas Maduro contre l’offensive de déstabilisation menée par la droite, encouragée et soutenue de l’extérieur.

« Nous avons confiance dans l’engagement des révolutionnaires vénézuéliens et de leur peuple, dans sa majorité bolivarien et chaviste, à défendre l’héritage inoubliable du président Hugo Chavez », a-t-il déclaré.

« Nous sommes convaincus que, comme il l’a fait en 2002 pour empêcher le coup d’Etat contre le président Chavez, le peuple vénézuélien et l’union des citoyens et des militaires ne laisseront pas les réalisations de la révolution être démantelées et sauront comment transformer ce revers en victoire » a-t-il ajouté.

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Le drapeau cubain flotte de nouveau à Washington (le drapeau US à La Havane aussi).

EDT, pour vivelepcf, 22 juillet 2015

Le 20 juillet 2015 restera une date historique. L’ambassade de Cuba aux Etats-Unis a été officiellement rouverte, 54 ans après la rupture des relations diplomatiques entre les deux pays. Simultanément, l’ambassade des Etats-Unis à La Havane reprenait aussi son service.

Ce symbole fort marque une nouvelle étape dans le processus de normalisation des relations entre les Etats-Unis et Cuba. Dans les faits, il a démarré depuis plusieurs années. Les annonces croisées de Barack Obama et Raul Castro en décembre 2014 l’ont accéléré de façon décisive.

Nul ne peut se faire d’illusion sur les intentions des Yankees, très loin du développement de l’amitié entre les peuples. Abattre l’exemple socialiste cubain reste leur obsession. Il n’y a qu’à voir leurs tentatives redoublées de déstabilisation du Venezuela, tirant profit des limites et contradictions économiques et politiques du pouvoir hérité d’Hugo Chavez, pour finir de s’en convaincre.

Dépassant l’influence politicienne, en recul, des lobbys radicalement anticastristes aux Etats-Unis, Obama opère un virage pragmatique. La politique forcenée d’isolement et de répression contre Cuba s’est révélée contre-productive dans un contexte de montée générale de la contestation de l’impérialisme en Amérique Latine, que la « subversion » cubaine a alimentée, et d’émergence relative d’autres puissances dans le monde. La restauration, même progressive, de la pénétration économique du capitalisme américain à Cuba est de nature à rétablir leur hégémonie politique sur l’île et le continent. Du moins peuvent-ils le penser.

Du côté du pouvoir cubain, la nécessité du développement économique et les besoins de la population ne peuvent pas trouver de solution strictement centrée nationalement. L’assouplissement et la levée du blocus économique en sont des conditions. Le développement de relations économiques multilatérales, avec le reste de l’Amérique latine, avec des puissances émergentes comme la Chine, voire avec d’autres blocs impérialistes comme l’UE permet d’imaginer une ouverture sans dépendance excessive à l’égard des Etats-Unis.

Le jeu du chat et de la souris se poursuit sous un autre mode.

La période précédente n’est pas encore révolue pour autant. Malgré des dérogations, notamment dans les transferts de devises, le blocus n’est pas suspendu. Un NON catégorique des Etats-Unis a été à nouveau renvoyé à la demande des autorités cubaines de récupérer leur souveraineté sur le territoire de Guantanamo illégalement occupé par la base militaire US.

Communistes français, avec parmi nous de nombreux camarades qui se rendent régulièrement à Cuba, nous constatons non sans inquiétude, depuis des années, la montée des inégalités, des signes plus nombreux de l’emprise économique des multinationales, les prétentions idéologiques croissantes des capitalistes sur l’île. Dans le même temps, le déblocage économique est manifeste et l’essentiel des acquis du socialisme, avec d’abord l’éducation et la santé, ont été mieux que préservés, ainsi qu’une conscience nationale forte des apports du système politique cubain.

Nous faisons partie de ceux, très rares, qui ont apporté un soutien politique permanent au pouvoir cubain, y compris dans les années 1990, quand, derrière Fidel Castro, il réaffirma courageusement son orientation socialiste malgré la trahison gorbatchévienne et les menaces américaines. On se souvient qu’en France la direction du PCF avec Robert Hue avait honteusement lâché Cuba et refusé en 1995 de recevoir à Paris Fidel Castro. Georges Marchais dut l’inviter à son propre domicile pour sauver l’honneur et la fidélité des communistes français. 20 ans après, nous avons fêté avec nos amis cubains la libération « des 5 », ces cinq otages retenus dans les geôles américaines.

Les difficultés sans pareil endurées par les Cubains pendant la « période spéciale », dans l’adversité internationale générale, n’ont pas été vaines. Elles ont permis de préserver les acquis sociaux et démocratiques nationaux essentiels pour l’avenir. Relativement à son niveau de développement, Cuba a même connu un moindre recul économique que la plupart des pays de l’est et des pays issus de l’ex-URSS, n’a pas subi une dépopulation de 20% comme la Bulgarie, les pays baltes ou l’Ukraine, a gardé son indépendance nationale quand les liquidateurs est-européens livraient leur pays aux mafias et aux grandes puissances impérialistes occidentales, UE et USA en tête.

Sur cette base, dans un contexte international radicalement modifié, où il n’est plus question de « fin de l’histoire », de « superpuissance unique », mais où les aspirations au socialisme éclatent en Amérique latine fécondées par la résistance cubaine, un avenir de développement socialiste de Cuba reste possible.

Fuyants hier, les réformistes français et européens accourent aujourd’hui pour délivrer leurs mauvais conseils aux Cubains de l’ex-président est-allemand, communiste repenti, Hans Modrow à dernièrement … Dominique Strauss-Kahn. Certains, habillés pour la circonstance des oripeaux révolutionnaires cubains, se sont précipités à la traîne du président Hollande en mai quand celui-ci, VRP des capitalistes français, est venu quêter pour eux une part du gâteau cubain, après autorisation US.

Pour notre part, dans le même état d’esprit aujourd’hui qu’hier, mesurant l’importance politique du rétablissement des relations diplomatiques décidé entre Cuba et les Etats-Unis et ses répercussions, nous continuons à assurer nos camarades communistes et amis cubains de notre soutien politique total en France à la voie de développement socialiste que le peuple cubain se choisit.

Avec Cuba toujours rebelles !

« Renvoyez-moi à Cuba ! » : le cri d’un « dissident » cubain mis à la rue par la police de son pays d’accueil, l’Espagne

Vivelepcf, 12 mai 2013 (diverses sources dont El Pais)

Gilberto Martinez, sa femme et ses trois enfants de 8, 15 et 22 ans font partie de ces « dissidents » cubains qui ont migré en Espagne en 2011 à la suite d’un accord négocié entre l’église catholique et le gouvernement de La Havane.

Aujourd’hui, Gilberto Martinez crie à la face du monde : « Remmenez-nous à Cuba ! ».

Ses illusions sur le monde capitaliste « libre » sont retombées en 26 mois. Le 7 mai 2013, la police espagnole a procédé sans ménagement à l’expulsion de sa famille du logement qu’elle occupait à Alicante. La mobilisation en aide de militants anti-expulsion a été durement réprimée.

Comme des dizaines de milliers de personnes, ils ont été jetés à la rue par un Etat espagnol, plus soucieux des intérêts des banques et des spéculateurs, que de ceux des habitants, même de ses « réfugiés politiques ».

Au bout d’un an, alors qu’on lui avait promis 5 ans de soutien, le gouvernement espagnol (pourtant passé à droite !) a coupé les vivres à la malheureuse famille exilée. Plus d’électricité, plus d’eau, puis plus de toit : le sort de millions de personnes dans les pays capitalistes n’est même pas imaginable pour la plupart des Cubains.

Gilberto Martinez comprend mieux comment il a été manipulé, là-bas à Cuba comme en Espagne. Saluons son courage de le reconnaître!

Le règne de la propriété privée et de la loi du marché fait expulser des centaines de familles alors que 20.000 logements restent vides à Alicante.

Des camarades cubains rappellent que la toute première mesure du gouvernement révolutionnaire, le 26 janvier 1959, a été l’annulation de toutes les expulsions, suivie par la diminution de 30 à 50% des loyers, puis par l’attribution du titre de propriété de leur logement aux locataires.

Deux conceptions du monde, du droit du logement. L’une à combattre, l’autre à préserver et à consolider.

Gilberto Martinez et sa famille seront sans doute maintenant de ce combat !

La propagande anti-cubaine jusqu’au baccalauréat !

Plusieurs enseignants et associations de solidarité avec le peuple cubain ont dénoncé la teneur de l’épreuve d’espagnol, langue vivante 1, du baccalauréat des séries S et ES. (Lire la suite…)