La propagande anti-cubaine jusqu’au baccalauréat !
Plusieurs enseignants et associations de solidarité avec le peuple cubain ont dénoncé la teneur de l’épreuve d’espagnol, langue vivante 1, du baccalauréat des séries S et ES.
Le texte soumis aux candidats, « El muchacho da Camaguey », de l’obscur écrivain espagnol (et même pas cubain), Luisgé Martin, dresse un tableau accablant de la vie dans l’île : un Cubain famélique raconte comment il a été arrêté par des policiers déguisés en touristes pour avoir parlé de sa faim et de son dénuement.
Les intentions de ceux qui ont choisi le sujet éclatent dans leurs consignes de correction :
« On attendra du candidat qu’il commente à partir du texte :
- La pauvreté sur l’île : la faim en rapport avec la description physique de Carlos, le manque de bien courant (allusion au savon, l’attitude des Cubains vis-à-vis des touristes, les conditions économiques
- La censure : crainte, méfiance et répression ».
Les « bonnes » réponses sont récompensées par 5 points, coefficient 3 !
Rarement la propagande anti-cubaine aura atteint ce niveau caricatural et en même temps ce niveau officiel.
C’est proprement un scandale.Nous nous associons à toutes les protestations en direction du ministère de l’éducation. Nous reproduisons ci-dessous la lettre ouverte au ministre de 4 résidants cubains en France. Ils rappellent quelques vérités, notamment le blocus US et, malgré celui-ci, le niveau de scolarisation parmi les plus élevés du monde à Cuba.
Vivelepcf, 30 juin 2012
LETTRE OUVERTE AU MINISTRE FRANCAIS DE L’EDUCATION (le scandale du Bac 2012)
A Vincent Peillon, ministre de l’Education
Paris
Monsieur le Ministre,
Une fois de plus, les calomnies et mensonges contre Cuba sont à l’ordre du jour dans la société française.
A cette occasion, c’est le tour du secteur que vous dirigez, qui a choisi comme sujet d’espagnol au baccalauréat le conte « El muchacho de Camagüey » de l’écrivain espagnol Luisgé Martin. Et ce, après avoir consacré à Cuba tout un chapitre de l’année scolaire laissant de côté le grand nombre d’excellents écrivains cubains reconnus à l’échelle internationale, qui auraient apporté aux élèves de véritables connaissances concernant la culture et la réalité de l’île.
Nous considérons ce choix du jury comme une subtile agression contre la réalité socio-culturelle de notre pays. Nous soulignons que malgré les difficultés économiques aggravées par la crise que traverse le monde et le blocus brutal exercé par gouvernement des Etats-Unis depuis plus de cinquante ans, il n’y a pas eu une seule fermeture d’école à Cuba.
L’UNESCO considère le niveau culturel et de scolarisation des citoyens cubains parmi les plus élevés de la planète.
En tant que résidents cubains en France, fiers des conquêtes de notre Révolution, nous regrettons cette manipulation contre notre pays et souhaitons vivement que le Ministère de l’Education, formateur des nouvelles générations, reste fidèle à la vérité.
Avec Cuba dans le coeur et dans la pensée,
Cristobal Danilo Campos Aveillé
Virgilio Ponce
Felina Martínez
Vilma Suárez