Tracts
Tract manif du 12 avril 2014: « L’alternative politique ne pourra partir que de la montée des luttes »
Texte du tract PCF distribué à 10.500 exemplaires lors de la manifestation « citoyenne » du 12 avril 2014 contre les politiques d’austérité. En lien : mis en page.
Hollande et ses commanditaires du Medef ont entendu le message, prévisible, des urnes. La politique que le pouvoir de « gauche » poursuit depuis 2012 est massivement rejetée dans le pays mais aucune alternative politique institutionnelle n’existe aujourd’hui. Ils l’aggravent!
En effet, le vote sanction des municipales a profité à la droite qui réclame plus d’austérité. C’est par défaut, vu l’abstention, mais la résignation à l’idéologie dominante progresse. Le système réussit à faire monter le FN pour détourner des luttes la colère populaire et le rejet de classe de l’Union européenne. L’épouvantail fonctionne et le danger d’extrême-droite est réel d’autant que les ultra-réacs occupent le pavé.
Toute la gauche qui a entretenu des illusions sur un changement réel avec Hollande est sanctionnée, malheureusement également notre parti le PCF, malgré le travail des militants. Cela ne changera pas tant qu’elle s’engluera dans des perspectives politiciennes de recomposition politique.
Dans cette situation, Valls vient de se voir confier un contrat de mission : précipiter et assumer les contre-réformes structurelles antisociales, à commencer par le « pacte de responsabilité », la « réforme ferroviaire », la casse des territoires dans le cadre de l’Union européenne du capital. Salariés, retraités, jeunes, le plus grand nombre va payer encore plus lourdement les cadeaux au patronat et au profit capitaliste, sur leurs revenus, les conditions de travail, les services publics, la santé, les allocations familiales. Une course de vitesse est engagée. Le pouvoir espère étouffer la montée des luttes sociales, aujourd’hui seules porteuses de l’alternative politique.
Communistes, suivant la raison d’être de notre parti, nous faisons résolument le choix de la lutte des classes, de contribuer au développement, en nombre, en conscience et en organisation des luttes, à commencer par les batailles contre le « pacte de responsabilité » et la « réforme ferroviaire », pour la défense de l’industrie, notamment par des nationalisations (automobile, sidérurgie…). Nous mettons plus que jamais en avant des positions de rupture en France, en particulier face à l’Union européenne.
Le sens de notre participation à la manifestation du 12 avril, initiée par notre parti.
Ce qui nous importe avant tout, c’est de contribuer à redonner confiance au mouvement social, aux luttes, dans leur force, dans leur capacité à porter le changement politique, en l’absence aujourd’hui de toute perspective de changement politique institutionnel. En 2010 pour défendre les retraites, nous étions le nombre pour battre Sarkozy. Nous pourrions l’être à nouveau face à la poursuite de sa politique par Hollande et Valls. Revenons sur les dégâts causés par les illusions électorales semées avant 2012 !
Ce qui nous importe, c’est de soutenir et d’alimenter les luttes décisives en cours, en premier lieu celles pour le retrait du « pacte de responsabilité », précisé et aggravé par Valls et celui de la « réforme ferroviaire », fer de lance de la casse des services publics, que le pouvoir espère faire passer en catimini au cœur de l’été.
Ce qui nous importe, c’est de combattre et démasquer le FN et le rôle que le système lui confie pour détourner des luttes – vers sa logique de haine – et stériliser la colère populaire et l’opposition à l’Union européenne du capital.
Ce qui nous importe, à quelques semaines des élections européennes, c’est bien de faire le lien entre le rejet de classe de l’UE et les luttes nationales décisives. Refuser les prétendus « diktats » de Bruxelles, cela ne peut se faire, pour les travailleurs de France, qu’en repoussant en France – dans une perspective internationaliste – l’application des traités et directives européens illégitimes.
Nous réaffirmons la nécessité de la rupture avec toute intégration dans l’UE du capital, l’illégitimité de ses institutions. Il est inadmissible que l’UE puisse encore servir de prétexte idéologique à la résignation des travailleurs français devant l’austérité. La remise en cause de l’euro, son instrument de mise en concurrence des peuples et de contrôle des économies nationales doit être mise en débat dans notre pays.
A ce titre, nous exprimons notre désaccord total avec les positions politiques de la Confédération européenne des syndicats (CES – avec son relai en France, la CFDT), qui après avoir défendu la Constitution européenne et le Traité de Lisbonne, s’efforce de faire vivre l’illusion de « l’Europe sociale » pour mieux légitimer l’ordre de l’UE du capital. Nous exprimons notre désaccord total avec le politicien grec Tsipras, dirigeant du Parti de la gauche européenne (PGE), qui se présente à la présidence de la Commission européenne, légitimant la dictature de la principale institution du capitalisme européen. L’UE DU CAPITAL N’EST PAS REFORMABLE !
Nous souhaitons aussi écarter et remettre à leur place, aussi bien la supercherie du « dialogue social » avec les syndicats de collaboration comme la CFDT, que les calculs et projets de recomposition politique de certains politiciens français de « gauche ». Certains passent allègrement du rose, au vert, au jaune, voire au rouge (pour la cravate) s’efforcent maintenant de constituer une « gauche de rechange » avant des élections, quand Valls aura commis ses méfaits.
Nous voulons aussi marquer que les militants de ce parti – loin des calculs politiciens – se battent, vont au contact des travailleurs et des populations pour leur proposer d’organiser politiquement leurs luttes et leurs colères, ensemble, pour mettre en échec, en commençant tout de suite, la politique au service du capital.
Ce qui nous importe au contraire, c’est de montrer la nécessité d’un parti de classe révolutionnaire, intransigeant dans la lutte des classes du côté des travailleurs. Ce parti en France, historiquement, c’est le PCF, avec ses symboles, faucille et marteau.
Faire converger les luttes pour le retrait du « pacte de responsabilité ».
Ces dernières semaines, le mouvement a connu une progression importante avec les manifestations du 18 mars. Les prétextes sur les créations d’emploi et la nécessité d’obtempérer à l’UE commencent à tomber. La comédie du « dialogue social » et la collaboration de la CFDT sont démasqués.
Valls décide d’accélérer l’adoption des mesures du pacte, de gonfler encore les cadeaux au patronat : « crédit d’impôt compétitivité », exonérations de cotisations sociales, baisse d’impôt. Le prétexte de la « baisse des déficits publics » tombe d’autant plus. Le pouvoir espère passer en force avant que les conséquences du pacte sur le pouvoir d’achat, la protection sociale ne soient trop sensibles. Dans la continuité de la lutte contre les hausses de TVA, dénonçons et combattons le démantèlement de l’offre de soins et de l’hôpital publics, la remise en cause des allocations familiales, l’explosion des tarifs des services publics ! Voilà la contrepartie réelle du pacte de solidarité !
Les journées d’action déjà programmées des fonctionnaires contre l’austérité le 15 mai, des cheminots contre la « réforme ferroviaire » le 22 mai seront des étapes importantes dans la convergence des luttes. Le 1er mai peut et doit être une grande journée de mobilisation générale contre le « pacte de responsabilité ».
Faire capoter la « réforme ferroviaire », c’est possible !
La « réforme ferroviaire » est un projet de loi d’une extrême gravité. Il prépare l’éclatement de la SNCF et la casse du statut des cheminots.
C’est l’étape nécessaire pour poursuivre et finaliser le processus de marchandisation et de privatisation du rail dont des conséquences se font déjà durement sentir sur les salariés, les usagers, les territoires. Les journées d’action ont été très fortes en juin et en décembre derniers. Le pouvoir redoute la résistance des cheminots. Le spectre des luttes victorieuses de novembre/décembre 1995 le hante toujours.
L’un des objectifs de la « réforme » est aussi d’abattre la « locomotive » du mouvement social que représentent les cheminots dans l’intérêt de tous les travailleurs.
Pour faire passer la réforme, le gouvernement choisit d’en minimiser l’objet. Pas un mot dans le discours de Valls. L’examen du projet de loi est reporté au cœur de l’été… Pendant ce temps, avec l’aide des syndicats de collaboration, la direction s’efforce de diviser les cheminots, d’instaurer des négociations sur des protections catégorielles, temporaires et illusoires devant la perspective de privatisation. Le pouvoir s’appuie au maximum sur l’Union européenne et ses directives de mise en concurrence. Tout se passerait à Bruxelles et il faudrait s’en accommoder plus ou moins mal. NON ! La résistance à la casse des services publics en Europe se joue dans chaque pays !
Le 22 mai, la journée de grève des cheminots peut amorcer un mouvement large et déterminé. Communistes, nous contribuons à le préparer, à faire converger les luttes de tout le service public, la défense des intérêts des usagers derrière cette lutte pour mettre un point d’arrêt à la privatisation de la SNCF.
Les communistes qui vous distribuent ce tract sont des militants, des responsables de section et de fédération du PCF qui jugent nécessaire de faire vivre et de renforcer leur Parti, de renouer avec sa perspective révolutionnaire, le socialisme, avec sa théorie marxiste et léniniste, avec son organisation de classe dans le monde du travail, les quartiers populaires, les campagnes, a contrario du processus d’effacement poursuivi avec le Front de gauche. REMETTONS LE PCF SUR LES RAILS DE LA LUTTE DES CLASSES!
ADHESION AU PCF: 130 rue Castagnary, 75015
Journée nationale de grève et de manifestation, mardi 18 mars, contre le « Pacte de responsabilité »
« Pacte de responsabilité » de Hollande : Rien à négocier, tout à rejeter !
Le cœur de François Hollande penche du côté du patronat, de la finance et de l’Union européenne. Ce n’est pas une découverte.
TVA anti-sociale, facilitation des licenciements, extension du travail du dimanche… : Sarkozy en a rêvé, Hollande et la « gauche » arrivent le faire. Les travailleurs, les familles le paient très cher sur leur pouvoir d’achat, leur emploi.
Pour 2014, la feuille de route du gouvernement et du patronat est très lourde comprenant la suppression du financement des allocations familiales, une étape gravissime de la casse de la SNCF, une super-austérité, notamment avec l’assèchement des finances des communes.
Le soi-disant « Pacte de responsabilité » concentre tout ce programme de casse sociale et économique : 50 milliards d’euros pris aux travailleurs pour les donner aux profits.
Le pouvoir recourt à toutes les diversions politiques sans craindre de gonfler les extrêmes-droites. C’est très grave. On voit ce qui se passe dans d’autres pays.
Etiqueté de « gauche », il escompte jouer de cette grande duperie qu’est le « dialogue social ». Il peut compter sur la complaisance d’organisations syndicales de collaboration prêtes à « négocier et signer ». Dans le « Pacte », le Medef ne cède aucune contrepartie ! Depuis 20 ans, les milliards d’euros d’aides et d’exonérations de cotisations au patronat n’ont pas réduit le chômage, au contraire !
Quand la vie des salariés, des retraités et des jeunes devient plus dure, ça roule pour le CAC 40 ! 80 milliards d’euros de profits en 2013, 43 milliards de dividendes à distribuer. Ça roule pour les grandes fortunes, en forte hausse, 24 milliards pour Bettancourt, 11 pour Pineau, 13 milliards pour Serge Dassault qui profite de soutiens scandaleux dans le monde politique.
Alors stop ou encore ?
Les illusions semées pour court-circuiter le mouvement populaire, sur un « changement » aux élections de 2012 sont tombées. Les conditions d’une mobilisation de l’ampleur de celle de 2010 pour les retraites, mais qui aille jusqu’au bout, existent.
Communistes, nous appelons à se battre pour des ruptures immédiates :
NON AU « PACTE DE RESPONSABILITE » DANS TOUTES SES COMPOSANTES :
- Annulation des hausses de TVA
- Préservation des allocs familiales, des services publics, des ressources des collectivités locales
- Retrait du « CICE « crédit d’impôts compétitivité » 20 milliards d’euros au patronat par an sur les salaires
- Rejet de tout nouveau cadeau au patronat (exonération de cotisation, baisse de l’impôt sur les sociétés)
PLUS QUE JAMAIS :
- Suppression des exonérations de cotisations sociales patronales, 35 milliards d’euros par an, aux dépens de la Sécu et les dépenses sociales de l’Etat, sans effet sur l’emploi.
- Abandon de la « réforme » ferroviaire, étape de l’éclatement et de la privatisation de la SNCF
- Nationalisation d’Arcelor-Mittal et de PSA. Il est inconcevable que l’Etat (Montebourg !) rentre à hauteur de 1 milliard d’euros dans le capital de PSA pour faciliter la casse de la production et l’arrivée de capitaux chinois.
- Fin de l’application des traités et directives européens, rupture avec l’euro, instrument destiné à imposer les politiques de destruction économique et sociale dans chaque pays.
Les prochaines élections municipales, au-delà des enjeux locaux, ne permettront pas d’exprimer cette exigence d’alternative politique.
C’est plus que jamais par les luttes sur ces objectifs de rupture, partant de la résistance au quotidien dans les entreprises, les quartiers et les campagnes, que peut s’organiser efficacement la colère.
TOUS DANS LA RUE LE 18 MARS !
Rythmes scolaires – succès de la grève du 14 novembre – exemple de la situation à Paris
Rythmes scolaires : Peillon, Delanoë, Hidalgo : il n’y pas plus sourd que ceux qui ne veulent rien entendre !
Peillon, Delanoë, Hidalgo sont-ils sourds à ce point pour ne pas entendre un mouvement aussi large et durable que l’opposition de toute la communauté éducative, en particulier à Paris, à leur « réforme » des rythmes scolaires.
Suivant deux autres jours de luttes, des personnels communaux, des parents et déjà de certains enseignants, la grève du 14 novembre, à l’appel de la quasi-totalité des syndicats, a de nouveau mobilisé très largement, de 40 à 70%, le maximum à Paris.
Toute la ville de Saint-Martin-d’Hères se mobilise pour ses facteurs à l’initiative la section du PCF
Vivelepcf, 15 novembre 2013
Bientôt 1500 pétitions. La section du PCF s’est emparée de la question. Les élus communistes, René Proby, Maire et conseiller général à leur tête, sont pleinement dans la bataille.
La direction départementale de La Poste espère encore fermer le centre de distribution du courrier – 27 facteurs – qui se trouve dans le bureau central de cette ville de 35.000 habitants et qui couvre également deux petites villes Gières et Venon. Elle entend le délocaliser dans une autre ville, Eybens.
Cette opération n’a rien de technique, comme le démasquent les communistes en lien avec les postiers. Elle s’inscrit pleinement dans les plans de restructuration, tel « facteurs d’avenir ». Toujours moins de coûts, toujours plus de foyers de profits en vue de la concurrence et de la privatisation programmées avec l’UE, toujours moins de service public et toujours plus d’exploitation. 90.000 emplois ont été supprimés en 10 ans à la Poste… Le « Contrat d’avenir » signé par l’Etat en juillet 2013 laisse La Poste continuer dans cette direction.
La direction n’a qu’un argument à mettre en avant. Il est frelaté ! La Poste paierait un loyer trop élevé à Saint-Martin-d’Hères. Et puis quoi encore ? La Poste de Saint-Martin-d’Hères est propriété de La Poste elle-même qui l’a transférée à une de ses filiales. La branche courrier paie un loyer à la branche immobilière ! Cet artifice pour racketter les usagers et faire le lit de la privatisation est scandaleux !
Les conséquences de la fermeture du centre de distribution sont totalement prévisibles. Comme partout, les directions ont pour ordre de supprimer des tournées et autant de postes – à Saint-Martin-d’Hères mais aussi à Eybens. Pour les facteurs précaires, la perspective de titularisation s’éloigne encore. En moyenne les trajets des facteurs seraient allongés de 3 km à l’aller et d’autant au retour. Avec effectifs et temps réduits, comment pourront-ils, par exemple, distribuer les recommandés ? Au plan national, la privatisation fait passer la norme de J+1 à J+2, le courrier au mieux deux jours après. Pourtant le prix du timbre va encore augmenter de 3 centimes au 1er janvier, alors que La Poste fait des bénéfices…
Les conséquences de cette politique sont déjà sensibles à Saint-Martin-d’Hères comme ailleurs : retard de distribution, suppression de boîtes aux lettres etc.
La section du PCF, consciente de la force du mouvement pour la défense du service public postal, telle qu’elle s’est exprimée en 2009 contre la transformation en société anonyme et l’application de la directive européenne de mise en concurrence, telle qu’elle s’exprime chaque semaine dans des dizaines de localités dans le pays, a lancé la lutte.
Vous trouverez ci-dessous le texte de la pétition, en lien le tract de masse.
Incapable de se justifier, la direction départementale de La Poste de l’Isère, ses tutelles politiques, devront reculer !