Tracts

Cheminots, agents du pôle emploi, territoriaux, intermittents,… Valls a peur de la « coagulation » des luttes !

Repris de PCF Paris 15, 19 juin 2014

N’en déplaise aux médias, si les cheminots poursuivent une grève longue, s’ils organisent leurs forces pour durer, ce n’est pas pour le plaisir, ce n’est pas pour battre un record. Ils savent la gravité de la « réforme ferroviaire ».

Ils savent que le pouvoir a intérêt à aller le plus vite possible pour enfumer l’opinion, pour éviter la conjonction avec les luttes contre la « réforme territoriale », le « pacte de responsabilité » etc. contre toute sa politique guidée par l’Union européenne du capital.

La basse opération reprise par Hollande et Valls sur l’organisation du baccalauréat a fini en eau de boudin. Elle a montré la grande fébrilité des plus hautes autorités de l’Etat.

Le pouvoir précipite et met en scène la discussion de l’Assemblée nationale. Acquis d’avance, avec l’opposition de complaisance d’une droite entièrement d’accord avec le démantèlement de la SNCF, le vote de l’Assemblée ne modifiera rien. Il ne pourra pas court-circuiter le développement du débat public que la force de la grève oblige.

Même avec de l’enrobage et de la pommade, le gouvernement et ses complices de la majorité ne pourront pas masquer qu’ils organisent la mise en concurrence et la privatisation du rail suivant les injonctions de Bruxelles, avec les conséquences désastreuses observées dans tous les autres pays.

Sous-estimant la mobilisation des cheminots et les capacités de compréhension des usagers, le gouvernement prétend « réunifier » RFF et SNCF, éviter à l’avenir le scandale – dont il est responsable – des TER trop larges pour les quais. En fait de « réunification », il divise le rail français en 3 au lieu de deux entités. En séparant complètement les infrastructures et le réseau de l’exploitation, il rend possible la privatisation de cette dernière. Le sigle SNCF est réduit, du nom d’une grande société nationale, à celui d’une future marque commerciale.

Tout le reste n’est que du pipeau ! Notamment les affirmations gratuites, même rajoutées, dans le texte de loi par des amendements téléphonés, sur les liens « impérissables » entre les nouvelles entités. On se souvient – entre autres – des grandes tirades sur le maintien des missions d’intérêt général des Caisses d’épargne avant leur privatisation par la « gauche plurielle ».

On peut observer et analyser en détail l’exemple du démantèlement de la SNCB, les chemins de fer nationaux belges.

Ils ont d’abord été éclatés en 3 comme en France avec une « holding de tête ». En janvier 2014, celle-ci a été dissoute. Ses fonctions communes, comme l’informatique, divisées et/ou privatisées. La propriété des gares est répartie. Restent « New-SNCB », l’exploitation privatisée et Infrabel, le réseau « public » au service de la concurrence ! Une filiale commune « HR Rail » gère les ressources humaines des deux entités restantes et imposent les reculs sociaux induits par le dumping de la concurrence…  L’unicité de la gestion du personnel, une fois le statut et l’entreprise nationale cassés, ne garantit rien !

Voilà le modèle ! Les députés, qu’ils soient socialistes, « verts » ou même du « Front de gauche » qui acceptent de s’illusionner, qui cultivent ces illusions, se rendent collaborateurs d’une tromperie.

Même chose sur le plan social : la « réforme » abroge purement et simplement le statut historique, fruit de 74 années de lutte. Comment les mêmes députés de « gauche » peuvent-ils promettre de maintenir les conditions d’embauche à terme, du moins de limiter les reculs sociaux ? NON ! La « convention collective de branche » prévue par la « réforme » ne peut signifier qu’un nivellement par le bas, une remise en cause globale des acquis.

Quant aux promesses sur le financement de la dette et des investissements, elles sont tout aussi gratuites puisque l’objet du texte est – répétons-le ! – la dissolution de la SNCF et l’abrogation du statut.

Le pouvoir veut aller le plus vite possible, dissimuler ses objectifs véritables car il sait qu’ils sont massivement rejetés. Hollande et Valls, faibles de leurs 14% aux dernières élections européennes – 6% des électeurs inscrits – ne tiennent pas à ce que l’opinion publique puisse se prononcer, en connaissance de cause, sur la « réforme ferroviaire ». Massivement, elle rejette l’application des directives européennes qui sabordent nos services publics, saignent les usagers, menacent leur sécurité pour le profit de multinationales comme Veolia ou Deutsche Bahn !

Hollande et Valls tentent de profiter du vide politique pour accélérer, malgré les désaveux électoraux, leur violente politique antisociale. La mobilisation des cheminots leur est intolérable par sa capacité fédératrice.

Les luttes, seules, peuvent déjouer les calculs politiciens et ouvrir une véritable alternative politique au peuple de France !

La droite UMP/UDI/Modem, en pleine crise de corruption, a du mal à masquer son accord intégral avec la politique de Hollande et Valls.

Dès que les luttes montent, le FN est discrédité dans son rôle de repoussoir au service du système. Il n’arrive pas à combiner sa démagogie « anti-européenne » et sa haine de classe des travailleurs et des syndicalistes.

Les Verts apparaissent pour ce qu’ils sont : des opportunistes. Les députés PS « indignés » ou « affligés » montrent que, suivant leurs leaders Aubry et Montebourg, ils ne sont que forces d’appoint et de diversion pour accompagner leurs camarades Hollande et Valls. Les députés Front de gauche, accrochés au PS, sont au pied du mur. Ils se dévoilent en décalage avec le soutien des communistes au mouvement des cheminots. Les luttes bouleversent le cadre politique sclérosé et mortifère. TANT MIEUX !

Dans les semaines qui viennent, en session « extraordinaire, le Parlement est appelé à voter, non seulement la casse de la SNCF, mais aussi les 41 milliards d’euros par an de cadeaux au capital, sur le dos de la sécurité sociale, de l’hôpital, des retraites, de l’école etc. que représente le « pacte de responsabilité », mais aussi la « réforme territoriale » destinée à démanteler les services publics locaux -l’emploi et les statuts qui vont avec – et à créer des euro-régions directement inféodées aux intérêts capitalistes européens.

Face à cela, des luttes se développent partout.

Les fonctionnaires et agents territoriaux entament une grève reconductible lundi 23 juin.

Le 26 juin, une journée d’action et de grève nationale – notamment à la RATP et dans les transports urbains est prévue.

Les agents du pôle emploi, les psychologues du travail rejoignent les cheminots dès le 19 juin dans la lutte, contre le même ennemi.

Des postiers sont en grève partout en France contre les « réorganisations » et la sape du service public.

Le ministre Rebsamen charge la barque en essayant de supprimer « provisoirement » des comités d’entreprise pour les nouvelles PME: Dans le commerce, la colère monte. A PSA, à Alstom, dans les raffineries etc., chez les éleveurs, l’exaspération est à son comble devant le détournement de l’argent du travail vers les délocalisations et le profit capitaliste, devant l’exploitation accrue accompagnée par le pouvoir.

Communistes, de la SNCF, des entreprises, des quartiers et des villages, nous mettons nos analyses et nos actions au service du développement de ces luttes et de leur convergence.

L’été est la saison des vacances : heureusement !

Pourquoi ce ne serait pas la saison des luttes aussi ?

Un vieux camarade cheminot nous confiait qu’à peine entré à la SNCF, il a vécu les grandes grèves de 1953, d’août 1953 !

Retrait de la « réforme ferroviaire »!

 

Vivent les luttes, vive leur convergence !

Grève nationale reconductible à la SNCF à partir du mardi 10 juin 19h00

Grève nationale reconductible à la SNCF à partir du mardi 10 juin 19h00

A l’OMERTA, 22.000 cheminots manifestaient à Paris le 22 mai contre la « réforme ferroviaire ». C’est l’équivalent de 15% du personnel de la SNCF et encore il s’agissait seulement de délégations (pas d’appel général à la grève ce jour-là). En réponse, le pouvoir a décrété la loi du silence : pas un média national n’en a parlé.

A L’INTOX, Au contraire, le cas des nouveaux TER trop larges pour les quais, connue et dénoncée par les syndicats depuis des mois, est monté en épingle pour justifier la « réforme ferroviaire » dans l’opinion. Or, c’est justement la logique d’éclatement de la SNCF et de privatisation que la « réforme » veut débrider qui est à l’origine de cette affaire déplorable.

A la tentative D’ANESTHESIE, Les députés en Commission avant l’examen du projet de loi, le PDG Pépy, le ministre présentent la « réforme » comme purement « technique », comme un simple accommodement des futures directives européennes. Ils reportent toutes ses conséquences, casse du statut, précarisation de l’investissement, concurrence, à des dispositions ultérieures. Non ! La « réforme » a pour but précis de casser le cadre public nationalisé du rail, de rendre possible la mise en concurrence totale de l’exploitation, impliquant pour tous les cheminots un recul social sans précédent, pour tous les usagers, une nouvelle dégradation du service rendu, et la casse de la SNCF.

AU MEPRIS, Le ministre Cuvillier refuse de rencontrer les syndicats avant le 12 juin, 15h, au ministère des transports (notons l’adresse : 246 bld Saint-Germain, Paris).

LES CHEMINOTS, A L’APPEL DES SYNDICATS CGT ET SUD, REPONDENT PAR LA GREVE RECONDUCTIBLE A COMPTER DU MARDI 10 JUIN 2014, 19H00 !

Tous ensemble contre la casse du service public !

TRACT AVANT GREVE GENERALE :

 

Les forces existent pour gagner leretrait de la «réforme ferroviaire»

condition d’un redéveloppement du service public nationalisé SNCF et de la reconquête du monopole public

 

Le gouvernement a peur des cheminots et de leur mobilisation.

Il a peur de l’exaspération des usagers, de l’attachement du pays à la SNCF, entreprise historique et structurante.

Il a peur de la montée d’une lutte conséquente contre un point central de sa politique antisociale « d’austérité », massivement rejetée : la casse des services publics, de l’emploi et du statut du travail.

Il a peur que la colère et les luttes qui se développent dans quantités de secteurs, La Poste, le nettoiement, les hôpitaux, les raffineries etc. soient renforcées par la mobilisation cheminote.

Voilà pourquoi le gouvernement a déjà reporté de plus d’un an le passage de sa « réforme ferroviaire » au Parlement pour placer son examen au milieu des vacances. Voilà pourquoi Hollande et Valls n’ont pas soufflé mot de la « réforme », pourtant si centrale dans leur politique, dans leurs dernières déclarations. Pas un média officiel n’a parlé de la manifestation nationale du 22 mai.

En revanche, ils se sont répandus sur les rames de TER trop larges pour de nombreux quais de gare. Les ministres, sans honte, se succèdent pour expliquer que la « réforme ferroviaire » va corriger l’aberration. C’est tout le contraire évidemment. La poursuite de la division du ferroviaire, la course au profit privé, vont amener encore plus d’abandons dans les budgets consacrés à la mise à jour des données du réseau. Demain, des wagons avec des matériaux dangereux risquent de passer sous des ponts, dans des tunnels trop bas!

Le PDG Pépy n’ose quand même pas dire que la « réforme ferroviaire » qu’il vante et ses « économies » de maintenance,  auraient empêché la catastrophe de Brétigny.

Tous les arguments fallacieux du pouvoir à destination des cheminots sont tombés à l’eau.

NON, laisser – provisoirement – le sigle SNCF dans le nom des nouvelles entités ferroviaires créées par la « réforme » ne change rien à l’éclatement programmé de l’entreprise pour permettre la privatisation d’activités, isolées, profitables.

NON, la « réforme » ne limite pas la nocivité des directives européennes de mise en concurrence : elle les applique à la lettre pour préparer la privatisation!

NON, la perspective d’une « convention collective des travailleurs du rail » ne protège rien des acquis sociaux des cheminots SNCF (dont l’organisation du travail avec la RH077). Elle a pour but de rendre possible la concurrence. Elle amène à négocier de nouveaux reculs sur la base d’un « compromis » entre le statut SNCF, déjà lourdement dégradé, et le droit commun. Pourtant, 95% des cheminots sont SNCF ! Les 5 autres % doivent y être intégrés !

Dans l’entreprise, les cadres dirigeants tentent d’opposer les agents, d’en rassurer certains (en douce). NON ! Ceux qui tomberaient dans SNCF-Réseau n’ont pas à se sentir protégés ! Le président PS des régions des France et président d’Aquitaine, Rousset, vient d’annoncer la couleur à l’occasion de la réception des rames TER trop larges : « Il faut un coût de maintenance correspondant à ce que peut faire le privé, parce que sinon, un jour, la maintenance, quand nous deviendrons en totalité autorités organisatrices, nous la mettrons en concurrence ».

Il ne reste qu’une réalité : celle de l’expérience dramatique des privatisations en France et dans les autres pays que la « réforme » et l’UE veulent maintenant débrider. Le fret SNCF s’est effondré aux dépens de l’activité économique et de l’environnement, aux profits des transporteurs privés (dont les filiales privées de la SNCF). Le chaos ferroviaire en Grande-Bretagne ou en Grèce est effrayant. Le début du processus de privatisation en France amène des hausses de tarifs, des suppressions de lignes et d’arrêts, de guichets, de services etc. qui révoltent les voyageurs. Des dizaines de milliers d’emplois ont été cassés. Les conditions de travail sont attaquées comme l’esprit du service public qui est la mission des cheminots.

Communistes, de la SNCF, d’autres entreprises, des quartiers et campagnes, nous considérons que la lutte contre la « réforme ferroviaire » est essentielle. Nous la soutenons pleinement. Nous essayons d’y contribuer par nos analyses et nos initiatives. Pour nous, il n’y a qu’un seul moyen et une seule solution: la lutte consciente et déterminée. Après la manifestation du 22 mai, le gouvernement porte seul la responsabilité des mouvements de grève reconductible. Nous combattrons la propagande visant à diviser cheminots et usagers.

 

Pour nous, c’est clair :

 

  • Personne ne peut être dupe des négociations bancales dans lesquelles vont rentrer les syndicats de collaboration de classe, qu’ils prétendent accepter la « réforme » telle quelle ou vouloir l’amender.
  • La régionalisation ne correspond pas à une meilleure définition des besoins de transports mais à la création de féodalités locales encore plus asservies aux capitalistes. La « réforme ferroviaire » est encore aggravée par l’annonce de la constitution de grandes « euro-régions » par Hollande. Pépy se réjouit d’avoir obtenu dans la convention tout juste signée avec la Région Centre l’acceptation de TER sans contrôleur à bord ! Nous appelons les élus qui se disent progressistes dans les régions à s’élever contre la « réforme ferroviaire ».
  • Il n’y a rien à attendre « d’amendements » au Parlement. Les élus communistes relaieront les luttes. Mais elles seules sont décisives.
  • La rupture avec les directives de l’Union européenne à la solde des capitalistes se joue et s’organise dans chaque pays. Les camarades syndicalistes et communistes des autres pays nous apportent un précieux concours avec leur expérience. Il n’y a rien à attendre au niveau européen, dans les institutions illégitimes de Bruxelles ou de Strasbourg. Pas de diversion ! La mise en échec de la « réforme ferroviaire » en France apporterait un souffle à toutes les luttes nationales contre la casse des services publics. Il existe un rapport de force en France et c’est là que cela se joue!
  • Le monopole public des transports ferroviaires, acquis en 1937, confirmé à la Libération, est plus que jamais la forme optimale d’organisation pour la réponse aux besoins. La concurrence n’est qu’un leurre visant à faire le lit d’oligopoles privés tout en saignant les usagers et les contribuables pour les infrastructures. Le monopole public SNCF existe encore quasiment, de fait. La défense et la reconquête du service public nationalisé SNCF, intégré, avec la réintégration des activités de RFF et de ses 800 salariés, est fondamentale.
  • La défense du statut des cheminots SNCF, correspondant à cette réalité et aux acquis des luttes, est indissociable de cette nécessité de la réponse aux besoins.

 

RETRAIT DE LA REFORME FERROVIAIRE !

C’est la condition d’une vraie réforme des financements, de la « dette », des rapports avec les territoires et les usagers, correspondant aux principes et objectifs du service public !

NOTRE DOSSIER

Manifestation du 22 mai: Les cheminots donnent le signal de la riposte à la politique du gouvernement et de l’Union européenne

TRACT USAGERS
Jeudi 22 mai 2014, des cheminots de tout le pays, par milliers, manifesteront à l’appel de trois organisations syndicales contre la « réforme ferroviaire ».

Si le gouvernement s’obstine à vouloir faire passer, à la sauvette, son projet de loi au cœur de l’été, il prendra la responsabilité du recours à d’autres formes d’action. Parce que là, c’est trop grave pour la SNCF, pour les cheminots, pour les usagers, pour l’ensemble du pays.

La « réforme ferroviaire » vise à faire éclater la SNCF pour livrer le transport par rail à la concurrence. Il s’agit de lever les obstacles restants à la privatisation des activités ferroviaires profitables pour les groupes privés – l’exploitation – de ponctionner encore davantage les cheminots, les usagers et les contribuables pour les infrastructures et la maintenance.

L’exaspération est déjà à son comble devant les conséquences du processus de privatisation : les conditions de service dégradées, les hausses de tarifs, les retards, les trains et lignes supprimées, les dizaines de milliers d’emplois détruits.

En lien avec l’Union européenne et ses directives, le pouvoir veut faire bien pire, détruire tout ce qui reste du service public nationalisé. Les exemples étrangers sont affligeants parfois dramatiques, comme les privatisations déjà engagées en France (ex : l’envolée des prix de l’énergie).

La casse des services publics nationalisés est au cœur de la politique antisociale que Hollande et Valls poursuivent : supprimer les statuts et le droit du travail, faire pression sur les salaires pour gaver les patrons, les banques et les actionnaires. Le démantèlement de la SNCF et la remise en cause de l’égalité des territoires et de la démocratie locale, avec la suppression annoncée des départements et la constitution d’eurorégions vont de pair aussi.

La mobilisation des cheminots peut être une locomotive dans la riposte pour commencer à gagner, par la lutte, la rupture avec la politique au service du Medef et avec l’Union européenne des capitalistes.

Dans l’immédiat, elle porte nos intérêts d’usagers, de salariés et de contribuables.

Retrait de la réforme ferroviaire !

Soutien à la manifestation des cheminots du 22 mai (Bastille 13h30)!

D’année en année, la situation est devenue insupportable. Les trains sont de plus en plus souvent en retard. Des horaires ont été supprimés. Les rames sont bondées. Les accidents se multiplient jusqu’au drame, non-élucidé, de Brétigny sur des lignes que nous empruntons chaque jour.  Les guichets ferment, les automates tombent en panne. Il n’y a plus personne pour nous conseiller. Derrière, de moins en moins de cheminots pour entretenir les voies, les aiguillages.

Dans le même temps, les tarifs s’envolent. Ils sont devenus incompréhensibles. Partir en week-end en train devient un luxe.

Ces 30 ans de dégradation du service public ne doivent rien à la fatalité ! C’est le résultat d’une politique, poursuivie par les gouvernements successifs, avec l’Union européenne. Son but est d’utiliser notre besoin de transport public pour détourner notre argent vers la finance, vers le privé.

La nouvelle étape de cette politique de casse, c’est la « réforme ferroviaire ».  Le gouvernement veut la faire passer au Parlement au beau milieu des vacances. Massivement, les cheminots avec leurs organisations syndicales s’y opposent et préparent la lutte. Usagers, ils défendent notre intérêt, notre droit à la mobilité.

Cette « réforme » n’a qu’un but : préparer la mise en concurrence prévue par l’Union européenne en 2019 du transport de voyageurs. Peu importe qu’elle ait conduit partout, dramatiquement en Grande-Bretagne, à des catastrophes économiques et humaines. Pour les capitalistes, il faut faire éclater la SNCF, nationalisée par le Front populaire. Il faut casser le statut des personnels et l’emploi. Il faut endetter la SNCF, les régions, sur les marchés financiers, pour enrichir les spéculateurs.

L’éclatement de la SNCF permettra de sous-traiter et d’externaliser à des entreprises privées un maximum d’opérations immédiatement profitables pendant que la collectivité paiera les investissements à long terme. Privatisation des profits, nationalisation des pertes : voilà ce que souhaitent le gouvernement et la commission européenne !

Communistes, nous entendons contribuer à ce combat.  Nous rejetons l’ensemble de la politique antisociale du gouvernement : « pacte de responsabilité », casse du droit du travail… Le démantèlement de la SNCF et du service public nationalisé est au centre cette politique.

Au nom des directives européennes, Hollande et Valls ne font que continuer la même politique que leurs prédécesseurs, pour casser nos acquis sociaux et démocratiques, au profit des capitalistes.

Le « changement », la rupture avec cette politique et l’UE ne peut partir que des luttes! avec les cheminots, battons-nous jusqu’au retrait de la réforme ferroviaire

Militons pour :

· Le GEL DES TARIFS NATIONAUX ET REGIONAUX, l’augmentation du versement transports des entreprises, le financement des investissements par L’ETAT avec appel à l’épargne populaire.

· Le rejet des directives européennes de liberalisation et de casse du service public — La politique de l’Union européenne est massivement rejetée par les peuples, elle n’a aucune légitimité à être appliquée en France.

· La défense et la reconquete du monopole public de la sncf – C’est la seule garantie d’un service public de qualité, avec des tarifs réglementés et des garanties de sécurité.

· LE RETABLISSEMENT DES LIGNES ET ARRETS SUPPRIMES CES DERNIERES ANNEES — La fermeture de lignes de TER provoque la mort des territoires non desservis, impossibles à rejoindre sans voiture.

LE PRINTEMPS DES LUTTES… Il ne se décrète pas. Il se construit ! C’est une nécessité pour nous défendre !

Tract mai 2014

Une force considérable existe dans notre pays pour dire NON. La question, c’est de savoir comment.

Nous étions des millions à manifester pour défendre la retraite à 60 ans contre Sarkozy, avec le soutien de 80% de l’opinion. L’élection de Hollande, les illusions semées sur le « changement » avec lui, ont amené l’aggravation de la politique de casse sociale et économique.

Salariés, retraités, jeunes, paysans, notre force de résistance existe toujours pour gagner une rupture avec cette politique commanditée par le patronat et les capitalistes, organisée par l’Union européenne et les gouvernements nationaux.

Les dernières élections municipales ont montré l’absence d’alternative politique institutionnelle aujourd’hui. La sanction du gouvernement de « gauche » s’est exprimée par l’abstention. La droite a été gagnante par défaut. Elle a du mal à cacher son soutien à la politique du pouvoir en place. Le système a réussi à mettre l’extrême droite en avant pour mieux détourner des luttes sociales, la colère des travailleurs, et le rejet de classe, ouvrier, de l’Union européenne.

Dans cette situation, Hollande et le Medef peuvent précipiter leur politique avec Valls. Une course de vitesse est engagée contre le mouvement social. Les coups sont très durs pour nos salaires, le pouvoir d’achat, nos services publics. Valls a précisé le contenu du « pacte de responsabilité ».

Soyons simples : 50 milliards d’euros pris aux travailleurs pour les donner aux capitalistes, sous forme de « crédit d’impôt compétitivité » ou de déduction de charges et d’impôts. 10 milliards sont prélevés sur la santé et l’hôpital public pour livrer au profit privé des pans entiers de l’offre de soins, pour vider les poches des patients qui pourront encore payer. 11 milliards sont enlevés aux collectivités locales, juste après les municipales : Le gouvernement veut accélérer le démantèlement de la démocratie locale, constituer de « grandes régions européennes », soumises aux intérêts financiers. Le reste est pris sur les dépenses publiques et sociales de l’Etat, sur les allocations familiales, sur les retraités.

Avec la « réforme ferroviaire », cachée aux Français, le pouvoir programme la déstructuration d’un service public essentiel (voir ci-contre). Le vote au Parlement doit avoir lieu… en août ! La Poste, l’école, EDF : tous les services publics sont dans le collimateur.

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