Brèves
Alain Bocquet (PCF) : « la déchéance de nationalité, c’est une question qui peut se poser ». NON!
Alain Bocquet, député communiste du Nord, était interviewé sur France 2, à l’émission les « 4 vérités », jeudi matin, 3 décembre. Se référant à Abraham Lincoln, il a appelé à voter aux élections régionales, suivant la formule reprise par quasiment tous les politiciens depuis les attentats du 13 novembre: « Voter, c’est résister ». Il a critiqué la politique d’austérité du gouvernement mais a appelé au rassemblement de la gauche. Il a aussi assumé son vote pour l’état d’urgence. Répondant à une dernière question du journaliste, il s’est exprimé sur la possibilité de déchéance de nationalité de certains criminels, disposition avancée par François Hollande. Voici la transcription de l’interview sur ce point :
Roland Sicard (France 2) : « La déchéance de nationalité, par exemple, vous y êtes favorable ? »
Alain Bocquet : « Bien. En ce qui concerne la déchéance de nationalité, dans la mesure où, notamment pour les binationaux, ils s’inscrivent dans la voyoucratie, et qu’ils s’attaquent à la République, c’est une question qui peut se poser. »
Entendre cela dans la bouche d’un représentant de notre parti nous atterre.
Hollande s’est délibérément placé, sur cette question en particulier, dans le sillage de l’extrême-droite.
Communistes, nous ne pouvons pas tolérer que soit avancée l’idée qu’il y aurait de bon ou de moins Français, ou des Français soupçonnés d’être « moins bons » selon leur origine. Or c’est exactement ce que colporte le discours sur la « déchéance de nationalité ». L’arrière-pensée raciste et xénophobe est manifeste. Pourtant, il y a des criminels, des terroristes, de toute nationalité. Personne n’a jamais songé à ôter leur nationalité française aux Landru, Petiot, aux collaborationnistes ou aux terroristes de l’OAS, sa nationalité norvégienne à Breijvik etc.
Etre Français, cela n’est pas un « mérite », c’est juste un fait. La possibilité de bi-nationalité est un autre débat qui n’a rien à voir. Pour certains collaborationnistes après la Libération, on a institué juridiquement « l’indignité nationale ». Mais en aucun cas, communistes, nous ne pouvons rentrer dans la propagande raciste insidieuse liée à la déchéance de nationalité.
Alain Bocquet est député depuis 38 ans. L’idéologie dominante à l’Assemblée nationale semble l’avoir pénétré. Pas nous !
La CGT d’Air France réclame la nationalisation de la sûreté aéroportuaire
La CGT Air France, dont certains membres viennent d’être traités de « voyous » par M. Valls pour être soupçonnés d’un geste de colère contre le DRH qui les menace d’un plan de licenciement de 2900 collègues, prend le pouvoir dans ses contradictions et réclame très opportunément la renationalisation de la sûreté aéroportuaire. Bien vu! Nous reproduisons la dépêche AFP d’après le communiqué CGT.
La CGT d’Air France a fustigé mercredi la « privatisation » de la sûreté aéroportuaire qui fait peser des « risques majeurs » dans les aéroports, et demandé à l’État d’en « assurer » à nouveau la gestion.
Dans un communiqué intitulé « état d’urgence: nos aéroports sont-ils correctement protégés ? » et envoyé cinq jours après les attaques de Paris et Saint-Denis, le syndicat « alerte l’État et les citoyens sur les risques majeurs que courent les aéroports ».
En cause, selon lui, « la privatisation de la sûreté », autrefois un « pouvoir régalien » qui a été « sous-traité à des entreprises privées pour des raisons financières ». Le marché a été privatisé en 2001.
Cette année-là, à la suite des attentats du 11 Septembre, « l’État américain n’hésitait pas à renationaliser toute la sûreté de ses aéroports », rappelle la CGT en indiquant que « depuis, les contrôles sont opérés par des policiers assermentés ».
« La sécurité et la sûreté ne peuvent être low-cost ! », poursuit le syndicat d’Air France qui « dénonce cette perversion de la chasse aux coûts à tout prix », une « approche essentiellement financière du secteur aérien » qui met à mal « la coordination entre les différents acteurs ».
La CGT pointe les « failles de cette organisation », notamment « le turn-over et la précarité (plus de 30% d’intérimaires) » qui sont « incompatibles » avec « l’efficacité de la sûreté aéroportuaire ».
La France, frappée vendredi par des attaques ayant fait 129 morts, devrait « plus que jamais (…) revenir à un transport aérien public et une sûreté aéroportuaire assurée par des fonctionnaires d’État », conclut la CGT.
Contrairement à la règle en vigueur dans de nombreux pays, ce sont les transporteurs aériens et non la puissance publique qui, dans l’Hexagone, finance les missions de sécurité et de sûreté.
Régionales/PCF/Haute-Saône. Frédéric Bernabé (PCF) à Marie-Guite Dufay (PS) : « De vous, il restera misère et cendres… »
Frédéric Bernabé (PCF) à Marie-Guite Dufay (PS) : « De vous, il restera misère et cendres… » 
Brève, vivelepcf, 29 octobre 2015
Le dirigeant communiste haut-saônois, Frédéric Bernabé, a répondu à l’invitation faite à tous les anciens conseillers régionaux franc-comtois de participer le 5 novembre à un « moment convivial » à l’occasion de la dernière réunion du Conseil avant la disparition de la région dans le grand ensemble « Bourgogne-Franche-Comté ». Il a écrit à la présidente sortante PS, Marie-Guite Dufay, une des instigatrices de la liquidation de l’instance régionale, maintenant candidate à la présidence de la « grande région ».
Cet extrait de la lettre de Frédéric Bernabé résume son message: « Comtois rends-toi, nenni ma foi… cette devise n’est visiblement pas la vôtre. Avec vous, c’est la Franche-Comté à la Bourgogne et bientôt dans les bras de la droite. De votre passage, il restera misère et cendres ».
A noter que pour les régionales de décembre en Bourgogne-Franche-Comté, les dirigeants du PCF, dont la tête de liste régionale, Nathalie Vermorel-de-Almeida, et la secrétaire de Côte-d’Or, Isabelle de Almeida, ont choisi de s’inscrire dans une alliance dénommée « alternative à gauche » en compagnie d’anciens responsables du PS (ex: Patrick Viverge dans le Jura), des nationalistes du MRC, d’élus communistes dissidents d’Ensemble… Devant la prétention de cette équipe à imposer, contre l’expression démocratique des communistes de Haute-Saône, une liste de candidats de leur obédience dans ce département, la fédération du PCF de Haute-Saône ne pourra pas s’inscrire dans cette campagne tout en poursuivant son action militante communiste.