Brèves

PCF/Régionales. Deux-Sèvres: des communistes inquiets du manque d’information sur la désignation des candidats de la liste fdg-Dartigolles et de l’effacement du PCF.

Extrait du « Courrier de l’Ouest », 28 octobre 2015

« Régionales – Les adhérents du PCF s’inquiètent

Un certain nombre de militants deux-sévriens du Parti communiste français (PCF) se posent des questions. À quelques semaines du scrutin régional, ils s’étonnent de ne disposer d’aucune information : « Nous ne connaissons que deux noms : celui de l’homme qui va mener la liste régionale du Front de gauche, Olivier Dartigolles (PCF) » sans que les adhérents du PCF deux-sévrien ne soient consultés. Ces derniers ajoutent : « En ce qui concerne le département des Deux-Sèvres, une élue municipale de Niort, Isabelle Godeau (Parti de gauche) serait pressentie pour être tête de liste. Au PCF, les portes sont fermées aux adhérents et personne n’est au courant de qui se trame rue des Fossés. Les adhérents ne sont pas consultés et laissé à l’abandon »,Ils posent la question : « Y aura-t-il des communistes sur la liste de 14 noms en Deux-Sèvres? Il est vrai que le PCF 79 a perdu beaucoup d’adhérents et deviens un bateau qui tangue ». »

Le Président de la Sorbonne accepte l’argent du Qatar pour accueillir des étudiants réfugiés ! Sidérant !

Brève, vivelepcf, 18 octobre 2015

Lorsque des camarades étudiants nous ont informés, nous avons cru à une blague. Eh non ! Le communiqué de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, daté du 15 septembre, est tout ce qu’il y a de plus officiel. Le 14 septembre, son président a bien signé un partenariat avec le représentant de l’Emirat du Qatar qui va participer au financement de l’accueil d’étudiants réfugiés à la Sorbonne. Nous reproduisons ci-dessous le texte de ce communiqué sidérant de bout en bout.

Qui ou quoi a bien pu inspirer cette idée à M. Philippe Boutry ? En tout cas, l’opération politique qu’elle porte est scandaleuse et se doit d’être dénoncée.

Evidemment, ce que nous réprouvons, nous communistes, n’a rien à voir avec les protestations des groupes d’extrême-droite qui se sont – seuls visibles dans les médias – emparés du sujet. Nous sommes résolument pour l’accueil d’étudiants fuyant la guerre notamment en Syrie et la tentative de cette mouvance d’opposer à cette occasion les étudiants français et étrangers, dans la répartition de la pénurie de moyens, est pour nous dégoûtante.      

Mais le problème n’est pas là. D’ailleurs, l’hospitalité de la Sorbonne est ridicule et purement symbolique : une centaine d’étudiants réfugiés accueillis pour 42.000 inscrits…

Passons même aussi sur la complaisance du communiqué pour François Hollande dont les initiatives de fauteur de guerre au Proche-Orient sont lourdes.

Mais la flagornerie envers le Qatar ! La Sorbonne, comme toutes les institutions du pays, suivant Sarkozy et Hollande, ou à Paris, avec le PSG, Delanoë et Hidalgo, devrait se courber devant les représentants de cette sordide dictature exploiteuse, esclavagiste, obscurantiste, devrait faire passer pour « humanitaire » un des soutiens essentiels des assassins qui font exploser les pays d’où proviennent précisément les réfugiés (qu’elle refuse catégoriquement de recueillir!).

Quel cynisme! Et quelle honte pour les institutions françaises!  

Le président de la Sorbonne conclut même son communiqué en promettant que l’aide du Qatar contribuera, dans le domaine « des sciences humaines et des arts », à « préparer les cadres dont le Moyen-Orient aura besoin pour sa reconstruction ».

Communistes, nous appelons les étudiants et l’ensemble du milieu universitaire à dénoncer l’initiative du Président de la Sorbonne, à promouvoir une solidarité réelle avec les étudiants réfugiés. Celle-ci, pour nous, doit être matérielle mais aussi politique avec la condamnation des agissements et des arrangements impérialistes, notamment qataris et français conjugués, qui précipitent des parties du monde dans la guerre, la terreur, le chaos et la mort.

 

De : Cabinet de la présidence <cabpresi@univ-paris1.fr>
Date : mardi 15 septembre 2015
Objet : [etudiants] Communiqué du Président : Accueil des étudiants réfugiés à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
À : etudiants@listes.univ-paris1.fr, biatosp1@listes.univ-paris1.fr, membres_cac@listes.univ-paris1.fr, membres_ca@listes.univ-paris1.fr, membres_ct@listes.univ-paris1.fr, ensp1@listes.univ-paris1.fr

Communiqué du Président du 15 septembre 2015
Accueil des étudiants réfugiés à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne

Alors que le Président de la République vient de réaffirmer l’engagement de la France, terre d’asile, la situation de guerre que connait le Moyen-Orient et la crise humanitaire qui affecte dramatiquement les populations civiles, rend urgente la mobilisation de tous.

Fidèle à ses valeurs de solidarité et d’humanisme, l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, ses étudiants, ses enseignants et ses chercheurs, ses personnels administratifs et de bibliothèques, accueilleront une centaine d’étudiants réfugiés. L’université leur offre des parcours  adaptés à leurs besoins pour accéder à des formations diplômantes.

Informé de cette initiative et désireux de contribuer à cette action humanitaire, l’Emir de l’Etat du Qatar a proposé au Président de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne de la soutenir. Sa participation financière contribuera principalement aux frais de vie et de logement des étudiants réfugiés syriens.

Le Président de l’université et le Procureur général de l’Etat du Qatar ont signé lundi 14 septembre un protocole d’accord précisant les conditions de ce partenariat à hauteur de 600 000 € par an sur trois ans.

En ouvrant ses portes dans ses grands domaines de formation et de recherche, le droit et la science politique, l’économie et la gestion, les sciences humaines et les arts, l’université entend préparer les cadres dont le Moyen-Orient aura besoin pour sa reconstruction et son développement à venir.

Francoise Millot-Verissi

Secrétaire du Président

Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Centre Panthéon
12 place du Panthéon – 75231 PARIS CEDEX 05 – FRANCE

Téléphone : +33 1 44 07 78 09 – Fax : +33 1 46 34 20 56

Le gouvernement Tsipras facilite les retraits de fonds du clergé grec

Le grand quotidien grec Ekhatimerini a donné l’information  le 16 octobre 2015.

Dans les toutes premières mesures adoptées par le gouvernement de coalition Syriza-Anel, après sa reconduction aux élections du 20 septembre, figure un décret assouplissant les règles de retrait de capitaux pour le clergé orthodoxe grec. Depuis juin, les simples citoyens ne peuvent retirer que 60 euros par jour au distributeur ou 420 euros par semaine à leur agence bancaire. Grâce au décret signé par le ministre des finances, Euclide Tsakalotos, les évêques pourront retirer 10.000 euros de cash par mois et l’archevêque d’Athènes 20.000 euros.

Cette mesure, principalement symbolique, confirme la bienveillance d’Alexis Tsipras envers l’Eglise qui détient le plus grand patrimoine du pays après l’Etat, bénéficie d’exonérations historiques d’impôts et fait payer 10.000 salariés par les contribuables.

Ceux-ci apprécient sans doute moins le symbole et le maintien de tous ces privilèges par la « gauche » qui se disait « radicale » et qui leur inflige les pires mesures antisociales.

Sort des migrants en Grèce : aggravé par l’hypocrisie du gouvernement Tsipras

Brève, vivelepcf, 15 août 2015

Des réfugiés fuyant les guerres du Moyen-Orient affluent, depuis des semaines, par dizaines de milliers dans certaines îles grecques. Les côtes turques n’étant distantes que de quelques kilomètres, en cette saison, la situation n’atteint pas le niveau d’horreur de la situation entre Libye et Sicile. Mais elle n’en est pas moins dramatique.

Les migrants débarquent et sont parqués dans les pires conditions. Les autorités locales sont non seulement débordées mais souvent délibérément malveillantes et intéressées. Les forces publiques semblent agir de même. Les médias ont diffusé une vidéo montrant des gardes-côte en train de couler une embarcation emplie de réfugiés. Le pouvoir central grec a manifesté impuissance sinon laxisme et une incapacité totale à dépasser son incurie sans l’intervention de l’UE, dans les îles comme sur le continent.

Comme bien d’autres, nous l’avons dénoncé : la responsabilité première de ces drames se trouve dans les politiques hypocrites et cyniques des puissances impérialistes, notamment de l’UE. Elles attisent les guerres, déstabilisent des Etats pour étendre leurs intérêts économiques, pour enrégimenter leur « démocratie » dans une croisade contre le terrorisme. Elles défendent les plus sombres dictatures. Elles repoussent ceux qui fuient les guerres et les atrocités dont elles sont complices, ou, du moins, les trient sélectivement selon leur besoin de main-d’œuvre, plus ou moins qualifiée, à sous-payer. Elles instrumentalisent leur drame dans des débats politiques nationaux de diversion teintés de xénophobie et de racisme.

Ceci étant rappelé, même ceux qui ne se font plus guère d’illusion sur Tsipras pouvaient imaginer qu’au moins, sur cette question, il trancherait avec la politique de l’UE. Et ceux qui veulent encore s’accrocher à son image peuvent penser que son gouvernement n’a pas les moyens d’agir, malgré une supposée bonne volonté.

Tsipras n’a-t-il pas d’ailleurs nommé ministre des politiques migratoires une avocate droits-de-l’hommiste, Mme Tasia Christodoulopoulou, qui, longuement interviewée dans l’Humanité dimanche du 30 avril, paraissait plus humaine sur la question de l’accueil des migrants. Mais (naïvement ?) elle fixait déjà elle-même les  limites de son humanisme : « Par ailleurs j’essaierai de toutes mes forces de rendre l’UE plus humaine dans son traitement des immigrés et des réfugiés ».

Les résultats de la politique de Tsipras donnent un résultat inverse. De sinistres bidonvilles se développent jusqu’aux parcs publics d’Athènes. Ils exacerbent les tensions.

Les caisses sont vides en Grèce même pour répondre à cette situation d’urgence affirme Tsipras. Pourtant son gouvernement a trouvé quand même de quoi engager en avril, pour 500 millions d’euros, la modernisation des avions de reconnaissance de la Marine, dont l’une des missions, précisément, est de contrôler les déplacements des migrants…

Avec son franc-parler goguenard et toujours cynique, le ministre de la défense et partenaire de Tsipras, Kammenos, leader du parti d’extrême-droite ANEL allié de Syriza, avait donné le ton. En mars, il déclarait au journal italien La Reppulica : « Si l’Europe nous lâche en pleine crise, on l’inondera de migrants, on leur distribuera des papiers valides qui leur permettront de circuler dans l’espace Schengen. Ainsi, la marée humaine pourra se rendre sans problèmes à Berlin. Et tant mieux si, parmi ces migrants, se trouvent des djihadistes de l’État islamique ». Quel encouragement au peuple grec à être accueillant ! Une conception des migrants bien proche de celle de l’idéologie dominante diffusée par l’UE !

L’accord sur le 3ème mémorandum antisocial est signé maintenant. Plus pro-européen que jamais, Tsipras appelle à la « solidarité » de l’UE pour soulager son problème migratoire.

A l’opposé, des organisations, notamment le syndicat PAME lié au Parti communiste KKE, appellent à la solidarité populaire et l’organisent à Kos comme à Athènes. Les syndicats PAME de l’archipel du Dodécanèse (où se trouve Kos) ont dénoncé dans un communiqué les responsabilités conjointes de l’UE et du gouvernement et le choix de ce dernier de laisser faire les agissements des autorités locales. A Athènes, le PAME distribue des tracts aux migrants en grec et en persan affirmant leur solidarité objective de classe.

En servant les intérêts capitalistes grecs, l’UE et l’OTAN, le gouvernement Tsipras ne peut pas avoir une politique humaine à l’égard des réfugiés des guerres impérialistes. Tout est cohérent.