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En Grèce, « Médecins du Monde » dénonce …

En Grèce, « Médecins du Monde » dénonce : 30% de la population sans couverture médicale! Plus de programme de vaccinations. Des maternités qui gardent les bébés en otages tant que les familles n’ont pas acquitté les frais hospitaliers! Veut-on en arriver là en France?

188 pays disent Non au blocus américain contre Cuba à l’ONU. Les Etats-unis et Israel seuls face au reste du monde !

188 pays disent Non au blocus américain contre Cuba à l’ONU. Les Etats-unis et Israel seuls face au reste du monde !

Article AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

 

Le vote de 2013 a été confirmé en 2014. Les Etats-unis sont toujours isolés dans leur politique criminelle imposée à Cuba. Ce 28 octobre, la 23 ème résolution cubaine appelant à la condamnation du blocus a été soutenue par 188 Etats, 2 la refusant, 3 s’abstenant de voter.

 

Comme l’an dernier, comme chaque année depuis 1992, l’ONU a résonné des appels au respect du droit international, au droit du peuple cubain à diposer de sa souveraineté et à poursuive son développement selon le modèle social qu’il préconise.

Cuba a proposé la résolution A/69/L.4 sur « la nécessité de mettre fin au blocus économique, commercial et financier imposé par les Etats-unis d’Amérique contre Cuba ». Cela fait 54 ans que les Etats-unis imposent un blocus aux conséquences terribles pour le peuple cubain.

L’embargo (« bloqueo »), selon les chiffres du gouvernement cubain, a causé une perte économique accumulée de 1 112 milliards de $ – l’équivalent du PIB annuel de l’Inde, 15 années de production cubaine. Les hôpitaux du pays sont privés de l’accès à des médicaments ou matériel médical vitaux.

En 1992, ils n’étaient que 59 Etats, au sortir de la guerre froide, à soutenir Cuba dans son rejet de ce blocus inique. Aujourd’hui, ils sont 188. Le record historique de 2013 est égalé, sachant que deux Etats s’opposent : les États-Unis et son allié israélien.

Malgré l’embargo, Cuba est à la pointe dans la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement de l’ONU, en tête des indicateurs de santé, d’éducation, de culture de tout le continent, rivalisant avec les pays les plus riches de la planète.

Ce fut rappelé dans l’intervention de Bruno Parilla, ministre des Affaires étrangères, à la tribune mais Cuba n’est pas seule, elle n’est plus seule. Elle a le monde entier avec elle, face aux seuls Etats-unis.

Il a évoqué l’existence d’un nombre croissant de leaders religieux, de figures de l’émigration cubaine, d’entrepreneurs américains mais aussi de congressistes qui s’expriment en faveur de la levée du blocus.

Le New York Times – ournal de l’intelligentsia nord-américaine – a multiplié les éditoriaux critiques envers la politique américaine. Le titre de l’article relatant le vote à l’ONU est évocateur : « Sur l’embargo cubain, les Etats-unis et Israel à nouveau seuls contre le reste du monde ».

Dès 1959, l’objectif était d’étrangler économiquement Cuba pour faire tomber un régime qui gênait les intérêts impérialistes américains. Depuis, présidents démocrates et républicains se sont succédé, rien n’a changé.

Les espoirs suscités par l’élection de Barack Obama se sont envolés, le blocus s’est raffermi. Les États-Unis appliquent depuis 2008 des sanctions extra-territoriales, frappant durement les organismes nouant des relations commerciales et financières avec Cuba.

 

Ainsi, les Etats-unis ont appliqué des amendes exceptionnelles de 11 milliards d’euros envers 38 banques – dont une record contre la française BNP Paribas – qui réalisent des transactions commerciales avec Cuba, et d’autres pays qui sont sur la liste noire des Etats-unis tel l’Iran.

Les interventions apportant un soutien à Cuba, critiquant la politique américaine, ont été encore plus nombreuses : Brésil, Argentine, Colombie, Bolivie, Vénézuela, Equateur, Nicaragua mais aussi Afrique du sud, Iran, Egypte, Chine, Russie, Vietnam, Algérie, Inde.

La quasi-intégralité des pays d’Amérique latine, mais aussi les grands pays émergents ont exprimé une condamnation ferme et sans ambiguité du blocus.

Ce ne fut le cas des pays de l’Union européenne – comme la France – qui ont voté pour la levée du blocus, mais se sont dispensés de toute critique de la politique nord-américaine.

Outre les Etats, il est à souligner que divers organismes – la Communauté des Etats d’Amérique latine et des Caraibes (CELAC), le Mouvement des non-alignés, l’Union africaine, le MERCOSUR, le groupe des 77 – sont intervenus pour condamner vigoureusement le blocus.

L’Union européenne, si elle a finalement appuyé la motion cubaine, n’en a pas moins exprimé ouvertement ses critiques sur le système économique et politique cubain.

 

Cuba si, bloqueo no ! La lutte continue pour le respect du droit cubain à pouvoir se développer librement. Il peut compter sur la planète dans son ensemble. Comme dans la lutte contre l’apartheid, une poignée d’Etats ne peuvent bloquer les peuples en marche pour leur liberté.

Emeutes à Ferguson : impossible de cacher le modèle américain ! Exprimons notre indignation !

Emeutes à Ferguson : impossible de cacher le modèle américain ! Exprimons notre préoccupation !

Vivelepcf, 21 août 2014

Les agences américaines abreuvent tous les jours le monde des médias de faits divers improbables, sordides ou croustillants, qui meublent les temps d’antenne, en France notamment pendant les vacances.

Mais depuis quelques jours, il leur est impossible de ne pas laisser diffuser par le même canal des nouvelles des émeutes dans la petite ville de Ferguson, dans le Missouri, consécutives à la mort d’un jeune ans  homme noir de tué de six balles par un policier blanc dans des conditions non élucidées. Il s’en passe des pareilles régulièrement mais sans ce degré de violence et cet impact national. Un autre jeune noir de 23 ans vient d’être tué par la police à Saint-Louis, à 10 km de Ferguson.

Les reportages font le tour du monde donnant du régime des Etats-Unis, donneur de leçon universel en matière de morale et de droits de l’Homme, une image plus conforme à la réalité. On redécouvre que le modèle américain repose sur l’inégalité généralisée, la faiblesse des droits sociaux, la déshérence des services publics, la pauvreté de masse, la relégation de larges couches de la population, le tout se confondant avec la persistance d’une logique ségrégationniste et d’un racisme imprégnant toute la société.

L’hypocrisie du régime américain éclate. Elle a atteint un sommet avec le choix des milieux dominants de faire élire à la présidence un président un peu « noir ». Le symbole n’arrive plus à masquer la réalité, plus du tout à tromper les masses noires pauvres.

Le gouvernement Obama tente d’éteindre le feu en promettant une enquête sérieuse sur les actes policiers mais la poussée de fièvre raciste ne le laissera peut-être pas faire.

A défaut de pouvoir occulter l’événement, les médias, français notamment, s’efforcent de le banaliser, d’en limiter la portée, de faire la part du feu en admettant des troubles raciaux sporadiques. Ils reprennent les versions faisant état de casseurs venus d’ailleurs ou, sur un autre plan, ils publient des analyses sociologiques sur les problèmes spécifiques des noirs et leurs difficultés d’intégration.

Mais ils essaient de taire notamment certains faits et certaines réactions aux Etats-Unis et ailleurs, celles qui nuisent le plus au discours moralisateur mondial du gendarme du monde, de l’impérialisme américain et de ses alliés. Ils ont du mal.

Des journalistes européens dépêchés à Ferguson ont fait l’expérience des méthodes policières américaines. Deux Allemands, par exemple, représentant des journaux pourtant bien réactionnaires et atlantistes, qui photographiaient une station-service incendiée, ont été arrêtés, menottés, fouillés, emprisonnés pendant plusieurs heures. Ils n’ont pas pu garder pour eux leurs très mauvais souvenirs. Un constat : La liberté de la presse n’est pas la priorité aux Etats-Unis.

A Saint-Louis, des manifestants pacifiques, qui essayaient de rencontrer le gouverneur du Missouri pour lui demander de renoncer à déployer la Garde nationale à Ferguson, ont été sévèrement rudoyés et 8 d’entre eux arrêtés de la même façon, dont une dangereuse militante, âgée de 90 ans, Hedy Epstein, juive allemande rescapée de l’Allemagne nazie.

Dans le monde, les référentiels habituels de l’idéologie dominante occidentale sont retournés. Les médias de Chine ou de Russie, impérialismes concurrents, n’ont pas manqué de s’alarmer de la situation aux Etats-Unis. Des personnalités palestiniennes ont lancé un appel de solidarité avec les populations noires réprimées.

Les pays de l’ALBA, l’Alliance bolivarienne pour les peuples, union commerciale antiimpérialiste d’Etats d’Amérique latine (dont Cuba, le Venezuela et la Bolivie) a rendu publique une déclaration. Ils y expriment leur « profonde préoccupation devant les faits de violence » à Ferguson et la résurgence de la ségrégation raciale, « toujours pas résolue », aux Etats-Unis. Ils manifestent leur « solidarité avec la communauté afro-américaine des Etats-Unis ». Ils appellent les « autorités américaines à procéder à une enquête sincère, claire et transparente » et à respecter les droits de l’Homme.

Nous n’escomptons pas obtenir du gouvernement français le même message à destination du régime des Etats-Unis. Mais les événements tragiques de Ferguson doivent attirer l’attention sur la nature de la « démocratie » américaine, sur son mépris des droits fondamentaux, y compris sur son sol, notamment sociaux, et même des « libertés » dont se prévaut le « libéralisme ». Ils doivent contribuer à démonter la propagande de l’impérialisme américain en même temps que l’émotion mondiale peut contribuer à retenir son bras répressif à Ferguson et ailleurs.

Les Etats-Unis influencent mais ne contrôlent plus entièrement les institutions internationales.

On n’en a peu fait la publicité mais même le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon a appelé, le 18 août, à « une position internationale commune sur ces événements » ainsi qu’à une « retenue et un respect du droit au rassemblement et à la liberté d’expression pacifique ».»  

Faisons-le savoir !

Irak : déchaînement d’horreur et de cynisme. Que les impérialistes arrêtent de soutenir et d’armer les barbares en Syrie !

Vivelepcf, 16 août 2014

Les groupes armés de l’autoproclamé « Etat islamique » sème la terreur et l’horreur dans une grande partie de l’Irak. Les récits des populations persécutées, d’origine chrétienne, yézidie ou musulmane, font état de crimes atroces. Ces barbares assoient leur pouvoir sur la cruauté et le sadisme, revêtus d’obscurantisme religieux. Les scènes relatées ont peu d’équivalents dans l’histoire. Elles rappellent le génocide ottoman contre les populations chrétiennes de Turquie, arméniennes, grecques et chaldéennes après 1915.

Les milices « djihadistes » sévissent en Irak depuis des mois. Mais, surarmées, elles viennent de progresser fortement dans leur guerre de conquête. Elles pourraient prendre le dessus sur le faible pouvoir fantoche de Bagdad et menacent l’entité kurde d’Irak. Elles pourraient ainsi prendre le contrôle d’importantes zones pétrolifères.

Voilà les raisons réelles et immédiates qui expliquent la décision des Etats-Unis d’intervenir à nouveau par des attaques aériennes ciblées et des livraisons d’armement. Leurs alliés de l’OTAN, France et Allemagne en tête, se livrent à une surenchère à leur suite. C’est à qui manifestera en direction de l’opinion publique le plus grand activisme pour fournir des armes, de l’aide, accessoirement humanitaire, aux forces qui résistent aux « djihadistes ».

Quel cynisme !

Les impérialismes occidentaux, mais aussi turc et arabes du Golfe, se sont appliqués à démanteler l’Irak en opposant les populations et les factions armées les unes contre les autres. Ils ont lourdement appuyé les islamistes, qui disposent des armements les plus modernes. Maintenant, ils se voient obligés de rétablir un équilibre et craignent pour leur accès privilégié au pétrole du nord de l’Irak.

Le sort des populations locales est une préoccupation bien secondaire même si elle peut être reprise à des fins de propagande intérieure, d’autant que les populations chrétiennes figurent parmi les premières victimes.  Ce n’est pourtant pas d’aujourd’hui que les chrétiens sont persécutés en Irak. En France, Hollande, Valls et Fabius espèrent sans doute aussi faire oublier leur passivité, leur indulgence pour l’agresseur israélien, devant la guerre criminelle à Gaza.

Dans l’urgence irakienne, que dire ? Nous ne pouvons que comprendre les populations traumatisées qui attendent désespérément un minimum de protection, le début du recul des barbares islamistes.

Mais les interventions des impérialistes ne sont pas qu’immorales, elles ne cherchent en rien à un rétablissement de la paix dans cette région du monde et n’y conduisent pas.

Le champ de leurs intérêts et de leur cynisme ne s’arrêtent pas aux frontières de l’Irak. Pendant qu’elles prétendent contenir ou repousser les « djihadistes » en Irak, les puissances occidentales continuent à les soutenir politiquement et militairement, directement ou indirectement, en Syrie, pays à qui ils font subir le sort de l’Irak ou de la Libye. Les armements lourds et sophistiqués des « djihadistes » ne sont pas tombés du ciel. Ceux-ci commettent les mêmes atrocités en Syrie depuis des années sans attirer l’émotion ni même l’attention.

Le régime au pouvoir en Turquie, frontalière des zones contrôlées par les « djihadistes » en Syrie, manifeste une bienveillance à leur égard. Il n’a jamais caché son intérêt à la dislocation de l’Etat syrien, à l’extension de sa zone d’influence, son acharnement antikurde en Syrie, en Irak comme face à ses propres ressortissants.

Arabie Saoudite et Qatar financent les djihadistes, achètent pour eux les armes et les leur livrent au su de tous.

Nous tous qui en France sommes horrifiés par les crimes des djihadistes, effrayés par la poussée de l’obscurantisme, révoltés par l’extension de la misère dans la région, nous qui refusons la guerre, nous pouvons et devons intervenir  auprès des autorités françaises pour :

-          Empêcher toute livraison d’armes, directe ou indirecte, aux djihadistes en Irak ou en Syrie

-          Engager des négociations pour une solution politique en Syrie, sous l’égide de l’ONU, avec toutes les parties en présence, à l’exclusion des islamistes

-          Faire pression sur la Turquie pour qu’elle cesse tout soutien aux islamistes

-          Faire pression sur l’Arabie Saoudite et revoir et dénoncer toutes les relations de la France avec le Qatar, dictature absolutiste et véritable verrue affairiste au Moyen-Orient.

La solidarité réelle avec les populations d’Irak passe, encore et toujours, par la lutte contre l’impérialisme.

 

Article en relation (5 août) :

Solidarité avec le peuple irakien : dénoncer les ingérences impérialistes américaines (et françaises) dans toute la région

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