Entreprises

Comment Sephora écrase ses salariés : faisons-le savoir !

3 décembre 2012

A l’approche des fêtes de fin d’année, la chaîne de magasins de parfums de luxe Sephora, filiale du trust LVMH, se distingue par sa politique violemment antisociale.

Une vendeuse de la boutique d’un centre commercial des Ulis (Essonne, banlieue parisienne) vient de se voir infliger une mise à pied de deux jours pour… avoir utilisé une pince à cheveu du magasin et ne pas l’avoir remise en place le temps de sa pause-déjeuner.

Les faits sont exposés par la CGT. Ils ne sont pas contredits par la direction.

La salariée avait oublié sa barrette pour s’attacher les cheveux, dont le port est obligatoire. Elle en a pris une en rayon, pratique non exceptionnelle. Fouillée en partant déjeuner (pratique courante paraît-il !) par la directrice. Elle est accusée du vol de cet objet d’une valeur de moins de 5 euros.

Sanction : deux jours de mise à pied, une « grâce » octroyée par la direction qui s’estime humaniste pour avoir renoncé à la licencier en considération de sa situation de famille.

Cela se passe comme ça à Sephora ! La CGT, dans un communiqué dénonce la criminalisation des salariés, « voleurs, voleuses en puissance », outil de répression et de licenciement.

Le chantage à l’emploi est bien une pratique généralisée chez Sephora. Le groupe menace ainsi, se payant des pages entières de propagande patronale dans la presse, de licencier des dizaines de salariés de son magasin des Champs-Elysées si la loi restreignant l’ouverture en soirée (jusqu’à 21h) est appliquée.

Soutenons la résistance des salariés et de leur syndicat CGT contre l’arrogance patronale! Associons la marque Sephora à la laideur crue et à l’odeur nauséabonde de l’exploitation patronale !

Le ministre veut la concurrence en France entre SNCF, RATP et Transdev, trois entreprises publiques. Dans l’intérêt de qui?

Transports urbains : le gouvernement veut la « concurrence » entre RATP, SNCF et Transdev, contre les statuts, le service public, les salariés, les usagers, les contribuables…

Par la lutte, nous pouvons imposer d’autres choix!

Tract du Collectif PCF-RATP-Bus

Le nouveau ministre PS des transports, Frédéric Cuvillier a lâché sa conception du transport urbain dans le journal Les Echos du 4 octobre.

Question du journaliste : « La France compte trois grands groupes de transport urbain qui ont tous comme actionnaire direct ou indirect l’Etat. Est-il rationnel qu’ils se fassent concurrence à l’étranger ? » Réponse du ministre : « En France, cette compétition est nécessaire. A l’étranger, je ne crois pas qu’on puisse se partager l’Europe ou le monde ».

C’est l’aveu que la concurrence est montée de toutes pièces en France (suivant les directives de l’Union Européenne). Pour quoi faire ? Pour écraser nos statuts, nos salaires, nos conditions de travail, pour racketter les usagers et les contribuables, pour satisfaire l’intérêt privé.

2012 : ce n’est pas le changement maintenant ! Est-ce une réellement une surprise ? A la RATP, nous avons fait l’expérience depuis des années de la politique du STIF et de son président PS, Jean-Paul Huchon, pour la « libéralisation » des transports franciliens. Mais droite ou « gauche » au pouvoir, les capacités de rassemblement existent pour faire prévaloir d’autres choix, par la lutte.   (Lire la suite…)

Le retour en régie publique des transports urbains ? C’est possible. Cela s’impose. Exemple de … Nice.

Dominique Negri, 12 juillet 2012

Non, le passage des services publics des collectivités territoriales sous le contrôle des multinationales et de leurs filiales ne répond à aucune fatalité technologique ou économique. Au contraire.

Dans le domaine de l’eau, de plus en plus de municipalités ne renouvellent pas les DSP, « délégations de service public » et reprennent la gestion directe pour le plus grand avantage des usagers, des salariés et des administrés.

Le tramway de Nice, ici place Massena, bientôt public?

Voilà que dans le domaine des transports, une collectivité, est en train de « briser le tabou », et pas n’importe laquelle, la métropole de Nice Côte d’Azur. Son président, Christian Estrosi, ancien ministre UMP, a annoncé le 9 juillet qu’il soumettrait au vote en septembre « l’abandon de la procédure [d’appel d’offres] pour une reprise en régie directe. » Il s’agit en outre du plus important réseau actuellement concédé au privé (ST2N à Véolia-Transdev) dans le pays avec un chiffre d’affaires de 130 millions d’euros par an. Le détail des offres des prestataires seront à analyser avec attention.

Bien sûr, il faut accueillir cette nouvelle avec une satisfaction modérée par la vigilance, comme le fait la CGT des transports niçois.

Rien ne dit que les élus ne changeront pas d’avis et ne tentent pas de peser pour faire baisser les prétentions des prestataires.

De fortes mobilisations seront nécessaires pour que le passage en régie se traduise bien par une amélioration du service, une baisse des tarifs, des conditions de travail améliorées et un statut public pour les personnels. Aucune illusion n’est à se faire sur le choix des élus d’utiliser les économies récupérées par la métropole (représentant les profits des prestataires) pour limiter les impôts locaux des riches ou aider le patronat local.

Ceci dit, quel plaisir d’entendre les patrons de Keolis et Transdev pleurer que cela leur fait une mauvaise publicité pour le développement de leur firme… en Inde ! Et une nouvelle brèche est ouverte dans la pensée unique qui anime ces élus de droite ou de gauche qui préfèrent céder à l’influence du privé aux dépens des salariés, de plus en plus exploités, de leurs administrés, et de la démocratie locale.

A Marseille, la volonté de faire entrer le loup Véolia dans la bergerie RTM en confiant au premier les nouveaux tramways avait déjà finalement échoué.

Mais à Amiens métropole, la majorité PS-Front de gauche vient de livrer, en mai 2012, les transports publics jusqu’en 2017 à Kéolis, malgré l’opposition notable de certains élus PCF dont Cédric Maisse et ma camarade au Conseil national du PCF, Fabienne Debeauvais.

Chez nous, dans l’agglomération grenobloise, le mouvement vers la concurrence et la privatisation s’accentue, piloté par la gauche s’accentue (voir notre article de juin en lien) avec extension des possibilités de sous-traitance de lignes au privé dans la DSP. La bataille s’intensifie pour un retour en régie publique.

L’exemple de Nice renforce notre position et la campagne que nous menons depuis des années pour des transports 100% publics en Isère. Comment imaginer que ce que les UMP sont obligés d’envisager, des élus de gauche, qui jurent leur amour pour le service public, soient incapables de le faire ? Salariés, usagers, vous pouvez compter sur les communistes pour être avec vous dans ce combat.

Pour nous, la somme des luttes et des victoires locales s’inscrit dans l’objectif de constitution d’un grand service public national des transports urbains, reposant notamment sur l’entreprise nationale RATP, la SNCF à laquelle Kéolis doit être intégrée, Transdev qui doit être nationalisé à 100% et les régies locales.

Préparons ces coopérations par la coordination des luttes locales pour gagner ! A Nice pour le statut des traminots et la baisse des tarifs, à Grenoble et dans tout le département de l’Isère pour les mêmes objectifs via le retour en régie publique.

Orange en panne : un drame national ? Renationaliser France Télécom !

Orange en panne : un drame national ? Renationaliser France Télécom !

Pcf Paris 15, 8 juillet 2012

Le vendredi 6 juillet 2012, jour de départ en vacances, de résultats du bac : Orange ne répond plus. C’est la panique dans le pays. Même plus de téléphoniste à qui se plaindre de la coupure de la ligne. 20 à 30 millions d’utilisateurs de portable, d’internet sont privés pendant 10 heures d’outils de télécommunication devenus essentiels à leur vie quotidienne comme à celle de l’économie.

Echaudé par les précédents de la canicule ou de la grippe aviaire, le nouveau gouvernement délègue en pleine nuit Mme Fleur Pellerin, ministre à l’économie numérique, au central téléphonique de France Télécom dans le 14ème arrondissement de Paris.

Interviewée par le JDD, Mme Pellerin souligne « le très forte dépendance de notre économie et de notre société à l’égard des infrastructures de télécommunications » puis admet que « c’est tout à la fait le rôle de l’Etat » en tant qu’actionnaire que « d’imposer à l’opérateur d’investir dans des réseaux plus solides et plus fiables ».

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