Education

État d’urgence – L’école publique, une des victimes des dérives sécuritaires

Tract diffusé aux sorties d’écoles, PCF Saint-Quentin, lundi 07 décembre

 

Suite aux drames du 13 novembre, l’État a choisi de mettre en place l’état d’urgence. Si des mesures en matière de sécurité doivent être prises et qu’il est important de laisser travailler les services de renseignements pour éviter tout attentat et arrêter les coupables et complices, cela peut tout à fait être accompli en respectant les règles de l’état de droit.

En revanche, les terribles attentats du 13 novembre et l’émotion qui en découle ne doivent pas être utilisés par le pouvoir pour museler le peuple et restreindre ses libertés. Nous constatons dès à présent que ces dérives se mettent peu à peu en place, soit par la volonté politique, soit par le zèle de certains fonctionnaires d’état.

L’école publique, comme souvent, est en première ligne des évolutions politiques. De nombreux témoignages affluent sur la dégradation du climat dans les établissements. Les plans Vigipirate et les circulaires sont librement interprétés.

  • Certaines écoles refusent l’accès aux parents d’élève,

même pour déposer les enfants en maternelle, créant ainsi des encombrements aux entrées, à la limite de la chaussée, à l’encontre des principes de sécurité de base et coupant le lien quotidien parents-enseignant.

  • D’autres établissements mettent en place un «contrôle visuel» des sacs … d’élèves de 2 à 11 ans.

Les enseignants se transforment alors en vigiles. On imagine facilement ce qui peut alors passer par la tête des enfants, le sentiment de suspicion, la crainte de l’autre… Quelles valeurs sommes-nous en train de leur inculquer ? Pour rappel, les enseignants ne sont pas légalement habilités à effectuer des fouilles systématiques des élèves.

  • Les traditionnelles fêtes de fin d’année sont annulées,

Les inspections de Saint Quentin demandent aux directeurs d’annuler les spectacles et marchés de Noël. Une initiative locale injustifiée, aucune circulaire ministérielle ou départementale de la sorte n’étant prise.

Des mesures à deux vitesses quand on sait que les grandes surfaces restent ouvertes… même le dimanche, que les marchés de noël commerciaux des centres ville sont maintenus, tout comme les gros événements sportifs. Seuls les petites associations, les événements populaires de quartier et les mouvements syndicaux font les frais de ces mesures démagogiques.

Alors que l’heure devrait être à l’apaisement et que tout devrait être fait pour que les institutions puissent continuer de fonctionner de la manière la plus normale possible, certains ont vraisemblablement intérêt à entretenir le climat de peur. L’heure doit aussi être au renforcement du lien social, il est aberrant de voir l’administration s’évertuer à couper ce qu’il reste de lien entre l’école et les familles.

Ensemble, mobilisons-nous et organisons-nous pour refuser de nous voir imposer des mesures antipopulaires sous prétexte de sécurité pour mieux faire oublier les mauvais coups des gouvernements.

Collège, éducation nationale : la grève des enseignants doit dissiper les enfumages du gouvernement et de la droite

La force de la contestation du monde de l’éducation contraint le système à pousser l’intox dans les médias.

Vallaud-Belkacem et Valls entretiennent la confusion dans l’opinion. Non, ce qu’ils appellent « autonomie », ce n’est plus de liberté pédagogique, mais la remise en cause du cadre national, de l’égalité, la mise sous tutelle de « directeurs-managers », sous pression de l’argent. Non, ce qu’ils appellent « interdisciplinarité », ce n’est pas aider le travail en équipe des enseignants, mais l’appauvrissement des enseignements fondamentaux, la quasi-suppression de certaines options historiques, au profit d’heures de cours dévaluées, sur des sujets fumeux, idéologiques, avec un personnel précarisé.

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Italie : Mobilisation massive des enseignants contre le projet de loi de Renzi pour une « bonne école »

Les personnels de l’éducation publique ont fait grève et manifesté par centaine de milliers le 5 mai (au moins 500.000 dans 7 villes selon les autorités) contre le projet de loi porté par le Président du Conseil du Parti démocrate, Matteo Renzi, dénommé – rien de moins – que « la bonne école ». Le mouvement se poursuit et s’amplifie, notamment le 19 mai avant le vote de l’Assemblée.

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« Réforme » du collège = recul des enseignements + creusement des inégalités !

Soutenons la journée de grève du 19 mai 2015, à l’appel d’organisations syndicales représentant 80% des enseignants !

Hollande et ses ministres ont pris en traître le monde de l’éducation. Avant les élections de 2012, il avait promis de rétablir les postes supprimés sous Sarkozy (ce qui ne suffirait même pas à compenser l’augmentation des effectifs d’éves). Au bout de trois rentrées sur cinq, les créations de poste se font toujours attendre.

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