jcparis15

(0 commentaires, 14 articles)

Cet utilisateur n'a pas partagé les informations de son profil

Articles par jcparis15

État d’urgence – L’école publique, une des victimes des dérives sécuritaires

Tract diffusé aux sorties d’écoles, PCF Saint-Quentin, lundi 07 décembre

 

Suite aux drames du 13 novembre, l’État a choisi de mettre en place l’état d’urgence. Si des mesures en matière de sécurité doivent être prises et qu’il est important de laisser travailler les services de renseignements pour éviter tout attentat et arrêter les coupables et complices, cela peut tout à fait être accompli en respectant les règles de l’état de droit.

En revanche, les terribles attentats du 13 novembre et l’émotion qui en découle ne doivent pas être utilisés par le pouvoir pour museler le peuple et restreindre ses libertés. Nous constatons dès à présent que ces dérives se mettent peu à peu en place, soit par la volonté politique, soit par le zèle de certains fonctionnaires d’état.

L’école publique, comme souvent, est en première ligne des évolutions politiques. De nombreux témoignages affluent sur la dégradation du climat dans les établissements. Les plans Vigipirate et les circulaires sont librement interprétés.

  • Certaines écoles refusent l’accès aux parents d’élève,

même pour déposer les enfants en maternelle, créant ainsi des encombrements aux entrées, à la limite de la chaussée, à l’encontre des principes de sécurité de base et coupant le lien quotidien parents-enseignant.

  • D’autres établissements mettent en place un «contrôle visuel» des sacs … d’élèves de 2 à 11 ans.

Les enseignants se transforment alors en vigiles. On imagine facilement ce qui peut alors passer par la tête des enfants, le sentiment de suspicion, la crainte de l’autre… Quelles valeurs sommes-nous en train de leur inculquer ? Pour rappel, les enseignants ne sont pas légalement habilités à effectuer des fouilles systématiques des élèves.

  • Les traditionnelles fêtes de fin d’année sont annulées,

Les inspections de Saint Quentin demandent aux directeurs d’annuler les spectacles et marchés de Noël. Une initiative locale injustifiée, aucune circulaire ministérielle ou départementale de la sorte n’étant prise.

Des mesures à deux vitesses quand on sait que les grandes surfaces restent ouvertes… même le dimanche, que les marchés de noël commerciaux des centres ville sont maintenus, tout comme les gros événements sportifs. Seuls les petites associations, les événements populaires de quartier et les mouvements syndicaux font les frais de ces mesures démagogiques.

Alors que l’heure devrait être à l’apaisement et que tout devrait être fait pour que les institutions puissent continuer de fonctionner de la manière la plus normale possible, certains ont vraisemblablement intérêt à entretenir le climat de peur. L’heure doit aussi être au renforcement du lien social, il est aberrant de voir l’administration s’évertuer à couper ce qu’il reste de lien entre l’école et les familles.

Ensemble, mobilisons-nous et organisons-nous pour refuser de nous voir imposer des mesures antipopulaires sous prétexte de sécurité pour mieux faire oublier les mauvais coups des gouvernements.

Meeting du 6 décembre 2015 (Paris 15ème) – Intervention du Parti Algérien pour la Démocratie et le Socialisme

Après le meeting et banquet de fin d’année du PCF Paris 15ème, nous reproduisons ces jours-ci sur vivelepcf.fr les interventions politiques prononcées à cette occasion par les représentants de la Jeunesse communiste de Paris 15ème, de l’Union locale CGT de Paris 15ème, du Parti algérien pour la démocratie et le socialisme (PADS) et du réseau national « Vive le Parti Communiste Français ». Très marqués par le contexte post-attentats de Novembre, les intervenants sont notamment revenus sur la responsabilité des gouvernements impérialistes dans la situation actuelle, la nécessité pour les travailleurs de déjouer l’état d’urgence et de reprendre et amplifier les luttes sociales et politiques pour inverser la tendance.

 

PCF Paris 15ème, repas fraternel du 6 décembre 2015, rencontre politique

Intervention du Parti Algérien pour la Démocratie et le Socialisme

Cher(e)s camarades et ami(e)s,

Le Parti Algérien pour la Démocratie et le Socialisme remercie nos camarades de la section du 15 ème du PCF qui nous ont invité à venir échanger, aujourd’hui, avec vous nos points de vue sur les développements de la situation politique dans le monde, au lendemain des attentats criminels de Paris qui ont fait 130 victimes et 300 blessés.
Dans sa déclaration publiée le 15 novembre dénonçant ses attentats et exprimait sa solidarité avec les familles des victimes, notre parti indiquait: « Il importe peu de savoir si le monstre fabriqué dans les laboratoires de guerre de subversion de l’impérialisme a échappé ou non au contrôle de ses créateurs. Quelques que soient leurs multiples étiquettes, « Moudjahidine afghans », Talibans, Qaeda, Daech, Front en Nosra, Front Islamique du Salut en Algérie, AIS, GIA etc… tous ces mouvements moyenâgeux sont soutenus et manipulées depuis des décennies par les Etats impérialistes pour soumettre à leur domination les peuples arabes et islamiques qui rejettent leur diktat pour justifier leur « devoir d’ingérence » dans le monde sous les prétextes les plus divers, pour réprimer les mouvements révolutionnaires et les forces de progrès, pour s’emparer des richesses énergétiques des peuples de l’Afrique du nord et du Moyen-Orient et amasser des profits astronomiques, pour susciter à l’échelle mondiale les divisions et les haines au sein des travailleurs et des peuples exploités par le système capitaliste, pour semer la psychose et la peur qui détournent les travailleurs de la résistance contre l’offensive de destruction des conquêtes sociales menée de façon ininterrompue depuis la disparition de l’URSS et du camp socialiste »

Si à son tour, aujourd’hui le peuple français a subi la barbarie de ses hordes moyenâgeuses que ses dirigeants ont couvées partout, les peuples arabes et musulmans subissent, depuis longtemps, chaque jour et massivement les sanglants forfaits perpétrés par les forces obscurantistes. En Algérie, ces hordes moyenâgeuses ont échoué à ce jour, à s’emparer du pouvoir. Militairement vaincues, leurs noyaux armés persistent. Propagée, encouragée, soutenue matériellement et financièrement par les fractions bourgeoises réactionnaires locales et étrangères, dont notamment l’Arabie Saoudite et le Qatar, l’idéologie obscurantiste maintient encore malheureusement son emprise sur certaines fractions retardataires de la population. Elle demeure un danger que nous devons combattre intelligemment en s’appuyant sur les forces saines de la classe ouvrière, des autres couches populaires et des intellectuels progressistes. Cela est possible. D’autant que nous devons conserver en mémoire qu’à ses côtés, l’Armée Nationale Populaire algérienne qui menait la chasse aux groupes armés terroristes, n’était pas seule à se dresser contre la horde obscurantiste. Face à cette horde notre peuple a poursuivi sa résistance. Pendant la décennie noire nos ouvriers du rail remettaient en état rapidement les voies ferrées qui avaient été sabotées par les terroristes.

Le mot d’ordre des obscurantistes, exigeant des parents dans les années 1990, de ne plus envoyer leurs enfants à l’école et aux enseignants et enseignantes de ne plus enseigner, a subi un cinglant échec. Les enfants algériens, en dépit de mot d’ordre et des menaces de mort qui l’accompagnaient, ont été conduits par leurs mères courageuses à l’école et leurs enseignants et enseignantes ont poursuivi leurs cours. Certaines de nos enseignantes furent assassinées, mais la peur fut surmontée et les écoles ont continué à fonctionner. La résistance de notre peuple aux hordes terroristes s’est exprimée également dans l’organisation dans de nombreuses région du pays du mouvement civil des groupes de patriotes armés , notamment dans les campagnes, pour seconder le combat de l’Armée Nationale populaire. Le rappel de ces quelques faits de la résistance populaire à l’obscurantisme et au terrorisme qui sont plus nombreux, est important. Cette résistance populaire aux hordes obscurantistes dans notre pays est le meilleur démenti apporté aux mensonges déversés à ce moment là par la social-démocratie française « qui a joué le rôle de fer de lance dans les campagnes politiques qui présentaient sous un jour bienveillant les actions criminelles des hordes obscurantistes sous le prétexte que le FIS « avait été privé » de sa victoire électorale par l’annulation du processus électoral en janvier 1992. » Le prétexte employé par les impérialistes et la social-démocratie pour engager les interventions militaires impérialistes en Irak, en Libye et en Syrie est le changement des hommes qui sont à la tête des gouvernements de ces pays. Seuls les peuples de ces pays, sans ingérence étrangère, ont le droit de choisir leurs dirigeants. Mais en vérité ce prétexte ne saurait cacher les objectifs et les résultats de ces interventions miliaires impérialistes au Moyen-Orient. Le résultat de ces guerres et interventions militaires impérialistes c’est d’abord la destruction des états du Moyen Orient qui ne voulaient pas se plier à toutes leurs injonctions . Le résultat c’est la destruction des infrastructures et de villes entières. Ce sont les centaines de milliers de morts et les dizaines de milliers d’habitants qui ont fui leurs pays respectifs et qui errent dans les pays européens.
L’ objectif des impérialistes c’est de réaliser leur projet du « Grand Moyen-Orient ». Un « Grand Moyen-Orient », où les Etats actuels de Syrie, d’Irak et de Libye seraient recomposés en fonction des intérêts impérialistes américains et européens. La soif sans limites des impérialistes de réaliser davantage de profits les pousse à être plus agressifs. Cette accentuation de l’ agressivité des puissances impérialistes US et européennes qui va des pays entourant la Russie, jusqu’au Moyen-Orient et en Afrique du nord s’opère dans le cadre des rivalités d’intérêts qui les opposent aux nouveaux pays capitalistes émergents dans le monde à savoir les BRICS (Brésil, Russie, Chine, Inde, Afrique du Sud). Cette rivalité d’intérêts a pris ces derniers mois une dimension plus grande après l’intervention de la Russie en Syrie à la demande de son gouvernement et des accords signés entre ces deux pays du temps de l’Union Soviétique. Les impérialistes US et Européens utilisent pour la réalisation de leurs objectifs toutes les organisations politiques, économiques et militaires à leur service. Tous les pays membres de l’OTAN (organisation qui n’a pas été dissoute comme cela avait été négocié en parallèle avec la disparition de l’URSS) sont de plus en plus mis à contribution par les Etats Unis pour participer aux interventions agressives dans les affaires intérieures des peuples. Il ne saurait faire de doute que l’avion militaire russe abattu aux frontières de la Syrie, l’a été avec l’accord des Etats-Unis et d’autres pays européens.

Cette rivalité entre les intérêts des monopoles US et européens dans cette région du monde peut conduire à une extension du conflit militaire en cours.

Nos camarades du Parti communiste de Grèce KKE au point 5 de leur déclaration très pertinente, du 20 novembre 2015 intitulé « Démêler dans l’immédiat les dangereux plans impérialistes » ( elle a été publiée sur le site internet de notre parti « Le Lien »), indique ce qui suit:  » Les ouvriers de Grèce et des autres pays européens doivent examiner ce qui est caché derrière les criminels armés, c’est à dire, ceux dont le plan crée, arme,ravitaille, entraîne et à la fin utilise ces forces (il s’agit des groupes terroristes) dans le but de faire progresser leurs plans. La déclaration poursuit en ces termes :  » La tentative de créer une atmosphère de peur, de tolérance aux interventions impérialistes, aux mesures répressives contre les peuples, une nouvelle vague de xénophobie et de racisme qui est développée et nourrie par les divers appareils bourgeois ne doit pas réussir ». Les partis communistes révolutionnaires, nous le pensons, ne manqueront pas d’accorder tout l’importance que mérite cette indication du KKE pour combattre dans tous les domaines cette tentative des puissances impérialistes pour neutraliser l’action populaire contre leur politique agressive. Pouvons-nous penser un seul moment que les mesures prises par les puissances impérialistes pour lutter contre le terrorisme sont pour protéger les peuples de la Planète? En aucun cas. Sans la participation des peuples au combat contre le terrorisme, il est vain de penser vaincre ce phénomène, comme veulent nous le faire croire les impérialistes. Il est un produit du système capitaliste et de sa crise systémique comme l’a été dans le passé le fascisme et comme il l’est aujourd’hui encore. Cuba a fait face au terrorisme avec l’aide de son peuple. Sur le site internet d’Alger républicain un article a été consacré à ce combat mené par Cuba en même temps que contre le blocus US. La lecture de cet article nous permet de tirer des enseignements pour notre propre combat contre le terrorisme. Le camarade Malberg du PCF, dans son article publié dans l’humanité du 1er décembre condamne l’Etat d’urgence et propose la manière indépendante d’un parti de la classe ouvrière de combattre ce phénomène. Cet article mérite d’être lu. Notre expérience algérienne peut être également utile. Nous espérons que notre parti apportera dans les prochains jours sa contribution écrite sur l’expérience de notre peuple dans la lutte contre le terrorisme. Mais le combat contre cette monstruosité ne peut pas se réaliser efficacement sans les travailleurs et encore moins contre eux et pour des intérêts qui ne sont pas les leurs!

Toutefois la réflexion sur les sujets importants auxquels nous sommes confrontés ne doivent pas ralentir l’action des communistes et des travailleurs dans le monde entier, dans les circonstances graves que nous vivons actuellement. Les axes de nos actions doivent être dirigées pour :

  1. Renforcer la solidarité avec le peuple syrien et tous les autres peuples du Moyen-Orient contre les interventions impérialistes, les gouvernements réactionnaires du Golf et contre les forces obscurantistes dites islamistes .
  2. Le refus de coopérer avec l’OTAN et ou le retrait de nos pays de cette organisation militaire agressive et sa dissolution.
  3. Le démantèlement dans nos pays des bases militaires étrangères
  4. Empêcher que les installations et les infrastructures de nos pays soient utilisées contre la Syrie
  5. Empêcher qu’au nom du « combat contre le terrorisme » toute mesure autoritaire supprimant le droit des travailleurs d’ agir et de s’exprimer pour leurs intérêts.
  6. Rejeter toute mesure qui, sous prétexte du « combat contre le terrorisme », irait à l’encontre du devoir de solidarité envers les migrants chassés de leur pays par les guerres d’intervention impérialistes.
  7. Mener le combat idéologique, politique et de défense des intérêts sociaux et économiques des travailleurs contre les organisations obscurantistes et fascistes qui sèment la guerre et la haine entre les peuples.
  8. Lier le combat quotidien pour les intérêts immédiats des ouvriers et des couches populaires à celui pour l’instauration d’une société socialiste-communiste qui seule peut mettre fin à l »exploitation de l’homme par l’homme, aux guerres impérialistes et qui assurera la paix et la fraternité entre tous les peuples du monde.

Meeting du 6 décembre 2015 (Paris 15ème) – Intervention de Joran Jamelot, secrétaire de l’Union locale CGT de Paris 15ème

Après le meeting et banquet de fin d’année du PCF Paris 15ème, nous reproduisons ces jours-ci sur vivelepcf.fr les interventions politiques prononcées à cette occasion par les représentants de la Jeunesse communiste de Paris 15ème, de l’Union locale CGT de Paris 15ème, du Parti algérien pour la démocratie et le socialisme (PADS) et du réseau national « Vive le Parti Communiste Français ». Très marqués par le contexte post-attentats de Novembre, les intervenants sont notamment revenus sur la responsabilité des gouvernements impérialistes dans la situation actuelle, la nécessité pour les travailleurs de déjouer l’état d’urgence et de reprendre et amplifier les luttes sociales et politiques pour inverser la tendance.

 

PCF Paris 15ème, repas fraternel du 6 décembre 2015, rencontre politique

Intervention de Joran Jamelot, secrétaire de l’Union locale CGT de Paris 15ème

Chers camarades, chers amis,

A l’invitation de la direction du PCF Paris 15, j’interviens ce matin avec la casquette CGT, pour vous faire part de quelques réflexions et analyses qui traversent nos syndicats et l’UL du 15ème sur les récents événements et les perspectives pour 2016.

Je vous transmets les salutations d’Alain Casale qui a envoyé au PCF Paris 15 son soutien personnel aux positions prises après les attentats. Il est en vacances, bien méritées, au Brésil. Comme vous le savez sans doute, Alain est parti à la retraite cette année et j’ai été désigné pour lui succéder au secrétariat de l’UL avec une direction collective, en charge de soutenir et animer l’activité syndicale de plus de 2000 syndiqués parmi 140.000 salariés travaillant dans notre arrondissement…

La CGT est l’une des très rares grandes organisations du pays à ne pas s’être entièrement alignée sur « l’Union nationale » demandée par Hollande. Elle s’est notamment opposée à la pérennisation de l’état d’urgence. Elle a annoncé au pouvoir qu’il ne devait pas compter sur une quelconque « trêve sociale ».

Cette réaction correspond à ce qu’ont vécu les salariés en général, ceux qui luttent en particulier, notamment cette année. Le gouvernement Valls/Macron n’a pas attendu les attentats pour procéder par coups de force, pour pratiquer l’intimidation, la provocation, la répression du mouvement social. Ils profitent maintenant cyniquement de l’état d’urgence d’aller plus loin jusqu’à restreindre le droit de manifester.

Avec des arrière-pensées politiciennes, le gouvernement a fait passer la loi Macron à coups de trois recours à l’article 49-3. Elle fait déjà ses ravages que ce soit avec la concurrence déloyale permise aux autocars contre le service public ferroviaire SNCF ou avec la banalisation du travail du dimanche. Sur ce dernier point, avant les attentats et la période de Noël, les sections CGT notamment de la FNAC se sont mobilisées. L’UL les a soutenues alertant les salariés des autres commerces du 15ème devant le risque pour les conditions de travail voire pour leur emploi même et la population. Cette lutte va s’intensifier sous des formes qui ne sont pas encore définies.

Les directions des entreprises publiques ne sont pas en reste. A la RATP, au dépôt d’autobus de Croix-Nivert notamment, la direction sanctionne et révoque à tour de bras frappant des militants syndicaux ou n’importe quel salarié pour créer un climat de peur et, en même temps, supprimer des emplois. Les motifs sont plus futiles les uns que les autres, jusqu’à reprocher à un machiniste d’avoir conduit le pantalon retroussé un jour de canicule !  L’action des camarades de la section CGT – que je salue – est remarquable. A chaque fois, elle mobilise sur la base de la solidarité ouvrière et mets, indissociablement, les revendications contre la casse du service public en avant. Après les attentats, le pouvoir et les médias pointent un phénomène religieux particulier à la RATP. Nous ne découvrons pas que la direction de l’entreprise s’est, dans certains dépôts, délibérément appuyée sur des militants communautaristes pour mieux faire passer sa politique. Mais, pour les camarades, il est absolument hors de question de laisser soupçonner des collègues, quel que soit leur niveau de piété, d’être des assassins en puissance. Ils mobilisent dans les luttes contre la direction, face aux réactionnaires et aux collabos, les agents quelles que soient leurs origines. C’est notamment là que se créent la solidarité et la fraternité, mots si galvaudés depuis les attentats.

Parmi les coups de force qui doivent faire parler et lutter encore, il y a le PPCR dans la fonction publique : le « protocole sur les parcours professionnels, les carrières et les rémunérations » des fonctionnaires. Il rentre dans une logique de casse du statut de la fonction publique. La CGT s’est exprimée contre. Contre son engagement solennel, le gouvernement fait passer le PPCR malgré l’opposition de syndicats représentatifs majoritaires ensemble aux élections. Voilà le vrai visage du « dialogue social » ! Dans l’immédiat, les fonctionnaires territoriaux, notamment régionaux, risquent d’être les plus concernés. Leur mobilisation se développe.

Les fonctionnaires hospitaliers sont aussi concernés. L’année 2015 aura été marquée par une lutte d’une ampleur inédite à l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris. Nos syndicats CGT de l’HEGP, de Necker et de Vaugirard s’y impliquent pleinement. Le directeur général Martin Hirsch, ex ministre de Sarkozy nommé par la gauche, est obligé de combiner passage en force et hypocrisie. La mobilisation et les manifestations du printemps ont été tellement puissantes contre son plan de suppression de jours de repos qu’il est obligé de recourir au « dialogue social ». Mais il revient à la charge cet automne avec un accord signé par la seule CFDT, ultra-minoritaire et contestée dans ses propres rangs. Cette provocation ne passe pas. La bataille du printemps a également détruit l’argumentation absurde de Hirsch qui prétendait faire travailler plus pour moins supprimer d’emplois. Enfin, un très large soutien dans l’opinion publique s’est exprimé. Le soir du 13 novembre, nos services étaient à cran. La qualité du service public, le dévouement des personnels ont été salués par tous. Hirsch s’en vante dans les revues américaines. Et en récompense au personnel, il veut encore et toujours les faire travailler plus et supprimer des postes !  Pendant que Hollande promet des embauches de policiers ! Non, cela ne passe pas, ne doit pas passer. La CGT a déjoué l’interdiction de manifester en occupant au début de cette semaine le siège de l’AP-HP. La colère et la détermination des agents sont toujours très fortes. Pour l’instant, elle ne peut plus s’exprimer de la même façon qu’en juin. Mais la partie est loin d’être gagnée pour Hirsch, comme pour la ministre Touraine au plan national. Je salue les camarades de Necker présentes.

La suite des attentats et l’état d’urgence font nationalement ressortir les provocations du pouvoir à Air France. Au soir de l’histoire de la chemise déchirée, Valls utilisait les mêmes mots que le soir des attentats du 13 novembre. Des salariés d’Air France ont été arrêtés au petit matin comme, un mois plus tard, de présumés terroristes. En octobre, cela ne passait pas parmi les salariés et dans l’opinion. Après le 13 novembre, cela ne passe plus du tout. D’autant plus que, depuis, on sait tout sur la stratégie délibérée de la direction et du DRH d’opposer les catégories de personnel, de les faire chanter sur leur emploi à chacun. Une grande solidarité de classe s’exprime derrière Air France. Plusieurs d’entre nous étaient à la manifestation de mercredi 2 à Bobigny, congestionnés par les CRS. Cégétistes, nous ne séparons pas cette solidarité des revendications essentielles : la mise en échec du plan de suppression de 2900 emplois et la poursuite du démantèlement de ce qui reste du service public d’Air France entamé par la privatisation de Jospin.

Méfions-nous des manipulations et provocations perfides du pouvoir, sous l’état d’urgence : la simple expression de la colère n’est pas la forme de lutte la plus efficace en ce moment. La répression incroyable et scandaleuse qui s’est abattue sur les militants écologistes dimanche dernier à République – certains sont assignés à résidence – nous révolte mais ne saurait nous faire adopter leur cause et leur moyens d’action comme modèles et références.

Chers amis, chers camarades, les conditions encore plus dures de la lutte des classes qui s’annoncent en France nous amènent une fois de plus au rapport entre le politique et le syndical. La grande journée d’action du 9 avril a montré l’existence d’une avant-garde prête à lutter, à faire grève, par centaines de mille, à la recherche de points de convergence et d’unité.

Dans la CGT, nous réfléchissons sur l’objectif de la semaine de 32 heures. Mais son actualité, quand les 35 heures n’existent pas en réel, est peu évidente. Et nous ne saurions défendre la supercherie des lois Aubry.

Le changement en 2017 ? On nous a déjà fait le coup en 2012, en cassant notamment la force du rassemblement pour la retraite à 60 ans de 2010.

D’ici 2017, je voudrais attirer l’attention sur la grave signification des récents propos de Gattaz appelant à faire barrage à Marine Le Pen aux régionales. Gattaz a osé assimiler les positions de Le Pen à des positions de gauche. Il a apporté sciemment une vraie aide à la démagogie sociale du FN. Dans le même temps, suivant la logique d’union contre le FN, il tente de se présenter comme étant du même côté que les syndicats qui appellent, de leur côté, ensemble à s’opposer à Le Pen. Leur plateforme commune qui vante l’Union européenne est très également très discutable et pose problème à bien des camarades. Ne laissons pas le rejet du FN effacer les oppositions de classe fondamentales !

Le lien entre syndicalisme et politique, et notamment entre CGT et partis de gauche, ne peut pas se concevoir par l’affichage d’élus en écharpe « aux côtés » de ceux qui luttent ou par la présence, cooptés en casting, de syndicalistes sur des listes électorales.

Je pense que les cégétistes du 15ème ont apprécié l’action de leurs collègues communistes et de la section du PCF à La Poste lors de la grève de l’an dernier mettant au centre l’emploi, à la SNCF contre la réforme ferroviaire, contribuant à faire changer le vote des députés Front de gauche – à l’hôpital, en lien avec l’opposition à la fermeture des centres de santé municipaux, etc.

Mais le besoin de politique pour les syndicalistes, pour les cégétistes va au-delà.

Comme le PCF, la CGT tient son congrès confédéral en 2016. Des questions cruciales seront – espérons-le – posées. Notamment celle de l’appartenance à la Confédération européenne des syndicats, la CES, partie prenante institutionnelle de l’UE capitaliste. En septembre, le congrès de la CES s’est déroulé à Paris sous le patronage de Hollande et de Juncker. Nous avons été beaucoup à protester. Nous sommes beaucoup à penser que les luttes nationales et internationales contre le capitalisme ne peuvent s’imaginer avec la CES. Le rapport avec les analyses de partis politiques comme le PCF est direct.

Récemment, dans Le Monde, notre nouveau secrétaire confédéral, Philippe Martinez, a, d’une certaine façon, lancé le débat du congrès en affirmant que le « syndicalisme est par essence réformiste ». Les turpitudes connues en 2015 avec l’affaire Lepaon ne sont peut-être pas si étrangères à cette affirmation.

Nous sommes très nombreux à penser toujours la nécessité d’un syndicat révolutionnaire, se battant pour des réformes immédiates…

A l’UL du 15ème, les camarades sans appartenance politique ou d’appartenances différentes travaillent en bonne intelligence.

L’existence d’un parti communiste, plus communiste, plus révolutionnaire, et pas seulement dans le 15ème, est – je crois pouvoir le dire -, en tout cas je le pense, très souhaitable ! Encore plus dans la période actuelle.

Compteur LINKY : Arnaque et dangers !

Brève, PCF Paris 15, 2 décembre 2015

EDF a lancé officiellement le 1er décembre son programme de remplacement des 35 millions de compteurs électriques classiques par un nouvel outil multifonctions, le boîtier « Linky ». La COP-21 qui réunit, à côté des politiques, toutes les multinationales avides de profiter des juteuses affaires promises par l’écolo-business, sert opportunément de décor pour accompagner médiatiquement l’annonce du groupe français (que les gouvernements privatisent peu à peu).

Bien loin d’être d’ouvrir la voie à des économies d’énergie, encore moins à des économies, les « Linkys », très coûteux en eux-mêmes, préparent le rançonnement individualisé des consommateurs dans une perspective de marchandisation totale de la distribution d’électricité.

Plusieurs associations, dont de nombreuses amicales de locataires affiliées à la Confédération nationale du logement (CNL) font signer des pétitions contre la « dangereuse arnaque ». Les syndicalistes CGT d’EDF et ERDF détaillent les menaces et mobilisent depuis des mois. Communistes, nous les soutenons et reprenons à notre compte leurs analyses et initiatives pour alerter et gagner des contrôles face aux dérives ouvertes par les « Linkys ».

EDF estime (sous-estime) à 5 milliards d’euros le coût de la mise en place des nouveaux boîtiers. Elle ose promettre que les usagers n’en seront pas de leur poche. De qui se moque-t-elle ? Le coût sera prélevé sur l’augmentation des tarifs.

EDF prétend créer des emplois. Quelques milliers dans le privé d’ici 5 ans pour réaliser les boîtiers, oui. Mais les suppressions de poste d’agents publics – encore – devraient lui rapporter, selon ses chiffres de 1 à 2 milliard d’euros. Cela signifie encore moins de contacts directs entre usagers et agents, surtout en cas de problème, de coupure notamment.

Les boîtiers « Linky » sont supposés être « intelligents ». Ils enregistreront tout le détail de notre consommation et effectueront à distance les relevés, facturations, modifications d’abonnement, restrictions et blocages de ligne. Les usagers ont tout à perdre.
EDF et les opérateurs privés prétendent lutter contre la fraude individuelle (marginale). Ils se donnent des possibilités infinies de frauder eux-mêmes. Comment l’usager pourra-t-il vérifier et contester ses relevés ? D’autant plus qu’il ne trouvera plus d’interlocuteur physique !
EDF et les opérateurs privés prétendent mettre à disposition des usagers un détail de leurs consommations. C’est pour mieux individualiser les contrats et les factures – ils appellent déjà cela les « offres personnalisées » -, gonfler les tarifs, notamment au détriment des personnes les plus vulnérables. C’est pour mieux aussi empêcher les actions et la constitution de rapport de force collectifs.
C’est encore pour mieux fliquer les usagers et se donner la possibilité de détourner leurs données personnelles parmi les plus intimes!

Décidément, l’écologie a bon dos pour justifier la recherche du profit contre les travailleurs et les simples gens !

Nous reproduisons ci-dessous un modèle de pétition d’une amicale de CNL. Nous y ajoutons ces revendications permanentes et essentielles posées par chaque lutte particulière: STOP au processus de privatisation d’EDF, renationalisation totale, rétablissement du monopole public de transport et de distribution de l’électricité !

Amicale des locataires CNL

47 rue Vauvenargues – Hall 3 Paris mai 2015

75018 Paris

‘Compteur LINKY : Arnaque et danger’

Article de L’association Robin des Toits du 20 avril dernier : Les compteurs « intelligents » Linky devraient être imposés prochainement dans le cadre de la loi sur la transition énergétique. Le Sénat et l’AN doivent la voter « avant l’été 2015 ». Des associations s’inquiètent des répercussions sur la santé ou la vie privée notamment. *
Article de Que Choisir de janvier 2014 : Les failles du compteur Linky offrent un boulevard aux fournisseurs d’électricité pour augmenter les tarifs. Pour compenser l’absence de l’afficheur qui, dans le projet initial, devait permettre de connaître ses consommations d’électricité en temps réel, ils vont multiplier les offres commerciales à prix gonflé

Ce projet cumule plusieurs dangers : arnaque financière, atteinte à la vie privée, facilitation des coupures de courant sans délais, pollution grave…
Plus que jamais nous devons être vigilants et combatifs
.

 

Des pétitions circulent. Voici un lien vers une pétition en ligne :http://www.petitions24.net/contre_le_deploiement_du_linky
Source : http://www.robindestoits.org

Je signe et je fais signer

 

Nom et Prénom :

Dép :

Adresse postale ou Email :

Signature :

 

2015 – Pétition CNL 75 contre le le compteur Linky, avril mai **courrier au Ministère de l’Ecologie

Flux RSS de jcparis15