Logement

Macron, le logement social est son ennemi !

Budget en baisse de 20% d’ici 2019, via une baisse massive des APL (jusqu’à 60 euros par mois !). Ne laissons pas faire ce coup de force !

 

Chacun sait que le logement constitue un besoin indispensable. Les profiteurs et les spéculateurs organisent la pénurie pour faire monter les loyers (et les remboursements) des ménages qui constituent une dépense contrainte. Le taux d’effort des ménages n’a cessé d’augmenter, ces dernières décennies, pour atteindre presque 25% de leurs revenus en Ile-de-France. Et c’est une moyenne : pour beaucoup, dont nombre de salariés, c’est bien plus. C’est d’autant plus grave que la qualité des logements (surface, confort etc.) a cessé de progresser à Paris et, même, recule souvent.

Le logement social est le principal acquis populaire pour s’opposer à cette logique du profit, non seulement pour ceux qui y résident, mais aussi pour tous en limitant la flambée du marché privé. De façon larvée et hypocrite, les gouvernements successifs se sont appliquer à limiter le parc social, à saper les financements des organismes HLM, à restreindre la vocation du parc social en écartant les salariés aux revenus moyens.

A peine arrivé, Macron tente un véritable coup de force, une guerre éclair contre les HLM et les locataires. On découvre, depuis quelques semaines, qu’il prévoit d’amputer le budget du logement de 20% en deux ans.

Cela représente 3,3 milliards d’euros par an. C’est l’équivalent de ce que les super-riches vont gagner l’an prochain avec la suppression de l’ISF ou de ce que vont empocher les marchands d’armes avec l’augmentation du budget de la guerre. Macron, son amie, c’est la finance, son ennemi, c’est le logement social !

Le secteur HLM est le premier frappé avec, 1,7 milliard d’euros, soit, 22% de coupes des financements, dès 2018 !

La méthode Macron est particulièrement vicieuse. Il s’attaque aux aides personnalisées au logement (APL) touchées par les foyers les plus modestes, dans le secteur conventionné (+ par les étudiants).

Dans un premier temps, en août, il a annoncé leur baisse de 5 euros par mois, dès ce mois d’octobre : une ponction totalement injuste de 60 euros par an.

Dans un 2ème temps, dans le projet de budget pour 2018, il prévoit leur amputation de 50 à 60 euros par mois (720 euros par an !) pour les ménages résidant dans le parc social. L’argument avancé qu’il faut baisser les aides au logement parce qu’elles font monter les prix des loyers est complètement fallacieux. Dans le secteur HLM, les loyers sont encadrés. Et le secteur privé n’est pas concerné par la mesure et le gouvernement y exclut toute forme de plafonnement, pourtant nécessaire.

Deuxième étape de la fourberie : le gouvernement entend faire payer la baisse des APL via une baisse des loyers (fictive pour les locataires), aux organismes HLM, en prélevant sur leurs moyens pour entretenir et construire, pour investir..

Le gouvernement prétend que l’opération serait neutre, indolore pour les locataires. C’est faux !

Évidemment, à terme, les loyers vont remonter.

Dès à présent, le gouvernement incite à augmenter les « surloyers » aux dépens des ménages à revenus moyens, avec le risque de réduire encore la diversité sociale des ensembles HLM. Privés de ressources, les bailleurs sociaux vont réduire leurs dépenses d’encadrement, d’entretien, retarder les réhabilitations etc. aux dépens de tous les locataires.

Cette politique est grave pour toute la situation du logement.

Le gouvernement prive les organismes HLM des moyens construire, les poussent à s’autofinancer en vendant une partie de leur parc, c’est-à-dire en renvoyant vers le secteur spéculatif ce que l’argent du logement social a financé.

Ce coup de force contre les locataires, contre le logement social, contre le droit au logement est scandaleux. Locataires du secteur HLM, demandeurs de logement, locataires ou accédants subissant la spéculation, nous avons tous intérêt à le mettre en échec.

Communistes, nous appelons à :

-Faire connaître, dans l’urgence, le scandale, en commençant autour de nous, dans nos immeubles.

-Exiger le rétablissement des 5 euros pris sur l’APL des locataires du parc social et des étudiants depuis ce mois d’octobre.

-Exiger, immédiatement, notamment auprès de nos députés, l’abandon du projet de baisse des APL de 60 euros sur les locataires en HLM et d’amputation des ressources du logement social, c’est-à-dire la remise en cause intégral du projet de budget du logement.

-Le gel de tous les loyers pour plusieurs années et le plafonnement des loyers du secteur privé.

-Une politique de construction massive de logements sociaux, à Paris sur 100% des terrains publics dégagés (hors équipements).

-Un financement de la construction et de l’entretien de logements sociaux par un retour progressif à l’aide publique « à la pierre », par l’affectation accrue de l’épargne du livret A sur des emprunts longs et à très bas taux, par une réorientation de la cotisation logement des employeurs (ex 1%) vers le logement social. Les cadeaux fiscaux dont profitent les gros propriétaires doivent cesser.

-Un respect, par un renforcement de l’offre, de la vocation des HLM à loger une majorité, aussi, des ménages de salariés et de retraités (70% des Parisiens sont sous le plafond de ressources).

Modèle de pétition aux députés contre les baisses d’APL et les coupes dans le budget du logement pour 2018

PETITION à Olivia Grégoire et Hugues Renson , députés « En marche » du 15ème

NON aux baisses d’APL et au budget de saccage des moyens du logement social!

Paris 15ème, octobre 2017

Madame, Monsieur,

Vous avez été élus députés des 12ème et 13ème circonscriptions de Paris correspondant au 15ème arrondissement en juin 2017, dans un contexte de très forte abstention et dans la foulée de l’élection d’Emmanuel Macron. Vous êtes adhérents de son parti « En Marche ».

Rien dans le programme du président élu n’annonçait la coupe sombre projetée aujourd’hui dans le budget du logement : – 18% d’ici deux ans, -22% dès 2018 sur le financement du logement social. Au contraire, on pouvait lire : « Demain, nous construirons davantage de logement sociaux… » puis, deux lignes plus tard, « nous poursuivrons la production de logement sociaux au même niveau et au même rythme que les dernières années ». Ces objectifs, déjà insuffisants, sont incompatible les coupes budgétaires du gouvernement.

La baisse des APL des étudiants, des accédants et des locataires du parc social, de 5 euros par mois, depuis le 1er octobre est totalement injuste et injustifiée. Des familles aux revenus modestes sont frappées alors, que dans le même temps, votre majorité veut supprimer l’impôt sur la fortune.

La nouvelle baisse des APL, pour les locataires du parc social, jusqu’à 50 à 60 euros par mois et « compensation » par une baisse fictive des loyers mais l’amputation bien réelle des fonds des bailleurs sociaux seront très lourdes de conséquences et loin d’être « neutres » pour les résidents.

Pour les locataires du parc social, la privation de moyens des bailleurs va mécaniquement entraîner une dégradation des services et de l’entretien, des reports et des renoncements dans les réhabilitations nécessaires. Elle ne manquera d’entraîner à terme des augmentations de loyers et, dès 2018, des surloyers que subissent les locataires aux revenus moyens.

Ce budget est de nature à entretenir et aggraver la pénurie de logements sociaux. Le rythme des constructions sera nécessairement ralenti (pas celui des démolitions). L’incitation gouvernementale à la vente de logements sociaux pour trouver des fonds se traduira mécaniquement par une réduction du parc social au profit du privé.

Cette politique est inacceptable alors qu’il y 110.000 demandeurs de logement social rien qu’à Paris. La pénurie entraîne aussi une nouvelle paupérisation des ensembles HLM, aggravée par les surloyers, cette logique de « ghetto » que tous les politiciens dénoncent pourtant. L’insuffisance de l’offre sociale dope enfin le marché spéculatif, avec des loyers prohibitifs, aux dépens de tous les locataires et accédants.

Voilà pourquoi, Madame, Monsieur, Nous soussignés, locataires du parc social, demandeurs de logement, locataires du parc privé, accédants à la propriété, jeunes, habitants et travailleurs du 15ème attachés au droit au logement et à l’équilibres social de nos quartiers,

Nous vous demandons de mettre toute votre énergie et votre influence pour revenir sur les baisses d’APL, et pour vous opposer, notamment à l’Assemblée nationale, au projet de budget 2018 de saccage du logement social, un budget qui ne correspond pas à votre campagne électorale de 2017.

Salutations distinguées,

NOM: ………….

PRENOM: ………..

QUALITE/QUARTIER: …………………………..

Adresse postale/Mail:…………………………………….

A renvoyer à pcf15@wanadoo.fr qui rassemble les signatures et les transmettra

Compteur LINKY : Arnaque et dangers !

Brève, PCF Paris 15, 2 décembre 2015

EDF a lancé officiellement le 1er décembre son programme de remplacement des 35 millions de compteurs électriques classiques par un nouvel outil multifonctions, le boîtier « Linky ». La COP-21 qui réunit, à côté des politiques, toutes les multinationales avides de profiter des juteuses affaires promises par l’écolo-business, sert opportunément de décor pour accompagner médiatiquement l’annonce du groupe français (que les gouvernements privatisent peu à peu).

Bien loin d’être d’ouvrir la voie à des économies d’énergie, encore moins à des économies, les « Linkys », très coûteux en eux-mêmes, préparent le rançonnement individualisé des consommateurs dans une perspective de marchandisation totale de la distribution d’électricité.

Plusieurs associations, dont de nombreuses amicales de locataires affiliées à la Confédération nationale du logement (CNL) font signer des pétitions contre la « dangereuse arnaque ». Les syndicalistes CGT d’EDF et ERDF détaillent les menaces et mobilisent depuis des mois. Communistes, nous les soutenons et reprenons à notre compte leurs analyses et initiatives pour alerter et gagner des contrôles face aux dérives ouvertes par les « Linkys ».

EDF estime (sous-estime) à 5 milliards d’euros le coût de la mise en place des nouveaux boîtiers. Elle ose promettre que les usagers n’en seront pas de leur poche. De qui se moque-t-elle ? Le coût sera prélevé sur l’augmentation des tarifs.

EDF prétend créer des emplois. Quelques milliers dans le privé d’ici 5 ans pour réaliser les boîtiers, oui. Mais les suppressions de poste d’agents publics – encore – devraient lui rapporter, selon ses chiffres de 1 à 2 milliard d’euros. Cela signifie encore moins de contacts directs entre usagers et agents, surtout en cas de problème, de coupure notamment.

Les boîtiers « Linky » sont supposés être « intelligents ». Ils enregistreront tout le détail de notre consommation et effectueront à distance les relevés, facturations, modifications d’abonnement, restrictions et blocages de ligne. Les usagers ont tout à perdre.
EDF et les opérateurs privés prétendent lutter contre la fraude individuelle (marginale). Ils se donnent des possibilités infinies de frauder eux-mêmes. Comment l’usager pourra-t-il vérifier et contester ses relevés ? D’autant plus qu’il ne trouvera plus d’interlocuteur physique !
EDF et les opérateurs privés prétendent mettre à disposition des usagers un détail de leurs consommations. C’est pour mieux individualiser les contrats et les factures – ils appellent déjà cela les « offres personnalisées » -, gonfler les tarifs, notamment au détriment des personnes les plus vulnérables. C’est pour mieux aussi empêcher les actions et la constitution de rapport de force collectifs.
C’est encore pour mieux fliquer les usagers et se donner la possibilité de détourner leurs données personnelles parmi les plus intimes!

Décidément, l’écologie a bon dos pour justifier la recherche du profit contre les travailleurs et les simples gens !

Nous reproduisons ci-dessous un modèle de pétition d’une amicale de CNL. Nous y ajoutons ces revendications permanentes et essentielles posées par chaque lutte particulière: STOP au processus de privatisation d’EDF, renationalisation totale, rétablissement du monopole public de transport et de distribution de l’électricité !

Amicale des locataires CNL

47 rue Vauvenargues – Hall 3 Paris mai 2015

75018 Paris

‘Compteur LINKY : Arnaque et danger’

Article de L’association Robin des Toits du 20 avril dernier : Les compteurs « intelligents » Linky devraient être imposés prochainement dans le cadre de la loi sur la transition énergétique. Le Sénat et l’AN doivent la voter « avant l’été 2015 ». Des associations s’inquiètent des répercussions sur la santé ou la vie privée notamment. *
Article de Que Choisir de janvier 2014 : Les failles du compteur Linky offrent un boulevard aux fournisseurs d’électricité pour augmenter les tarifs. Pour compenser l’absence de l’afficheur qui, dans le projet initial, devait permettre de connaître ses consommations d’électricité en temps réel, ils vont multiplier les offres commerciales à prix gonflé

Ce projet cumule plusieurs dangers : arnaque financière, atteinte à la vie privée, facilitation des coupures de courant sans délais, pollution grave…
Plus que jamais nous devons être vigilants et combatifs
.

 

Des pétitions circulent. Voici un lien vers une pétition en ligne :http://www.petitions24.net/contre_le_deploiement_du_linky
Source : http://www.robindestoits.org

Je signe et je fais signer

 

Nom et Prénom :

Dép :

Adresse postale ou Email :

Signature :

 

2015 – Pétition CNL 75 contre le le compteur Linky, avril mai **courrier au Ministère de l’Ecologie