La ministre de la Famille s’est rendue en catimini, le 19 août dernier, à la caisse d’allocations familiales de Mantes la Jolie.

Cette visite faisait suite au drame vécu début août où un allocataire s’était immolé dans les locaux de la CAF.

Pour autant, aucune décision ne semble avoir été prise pour s’attaquer à la source du mal: l’aggravation de la situation de l’emploi qui fait exploser le nombre d’allocataires et les sous-effectifs chroniques que connaît ce service public.

Un service public qui avait même pris la décision aberrante de fermer ses portes pendant deux semaines pour « résorber le retard pris dans le traitement des dossiers » le 26 décembre 2011. Une décision qui n’avait fait qu’empirer les conditions d’accueil des allocataires (vous trouverez, ci-dessous, la reprise d’un article du Parisien – daté du 17 janvier dernier – concernant les conditions d’accueil des allocataires)

Déjà le 27 décembre 2011, je déplorais cette décision sans que les moyens nécessaires au fonctionnement normal de ce service public ne soient accordés.

Il semble malheureusement que ce communiqué (écrit sous la présidence de Nicolas Sarkozy) reste toujours d’actualité au vu des mesures annoncées (présence d’un vigile au sein de la CAF, tournées plus fréquentes de la police municipale).

Je viens donc d’écrire à Madame Dominique Bertinotti, Ministre chargée de la Famille pour lui suggérer à nouveau l’embauche de personnel à la CAF de Mantes la Jolie.

Vous trouverez, ci-dessous:

  • quelques extraits de l’article publié dans Le Parisien le 17 janvier 2012
  • le courrier adressé à Madame la Ministre. Cliquez deux fois sur les images pour les agrandir
  • mon communiqué de presse du 27 décembre 2011

Le Parisien. 17 janvier 2012.

Il est 8h45, hier matin devant les grilles de la Caisse d’allocations familiales (CAF) du Val-Fourré, à Mantes-la-Jolie. Une cinquantaine de personnes patientent dans le froid. Des mamans avec leur poussette, des femmes âgées, des travailleurs… Depuis plusieurs semaines, effectuer des démarches dans cette agence de la CAF revient régulièrement à patienter plusieurs dizaines de minutes devant les grilles de l’établissement. « Il y a souvent deux heures de queue », témoignent en chœur Jacqueline, Najat, et Vasanthy. « Parfois, depuis ma fenêtre, je vois la file d’attente se former dès 7 heures, sur une centaine de mètres », assure même Christine, une habitante du Val-Fourré. Bertrand, un artisan installé à Rosay, a perdu une demi-journée de travail pour cette « matinée paperasse ». La file avance par vagues : on patiente avant qu’un groupe n’entre dans les locaux et fasse progresser d’un coup la petite foule. Tous les jours, quelques petits malins essaient de frauder et de dépasser tout le monde, mine de rien. « J’ai dû menacer un type qui avait envoyé sa femme griller la queue. Il l’a rappelée illico », sourit un grand gaillard, « écœuré ». La police est même parfois obligée d’intervenir pour apaiser les tensions. Hier matin, la situation était « moins pire » que les jours précédents, selon les personnes interrogées. Reste que l’attente, par 0 oC, approche les quarante-cinq minutes. Selon la Caisse d’allocations familiales des Yvelines, tout devrait rentrer dans l’ordre dans les prochains jours. En fin d’année dernière, la CAF a dû fermer une quinzaine de jours et, à sa réouverture, elle a littéralement été assaillie. Un élément explique également cette situation : la CAF n’ouvre désormais que le matin.

Le Parisien