Novembre 2017 – PCF – Motion de la section du Jarnisy (Meurthe-et-Moselle)
Section PCF du Jarnisy 54
LE 14 11 2017
Nous sommes arrivés à un tournant historique de notre histoire, notre modèle social est sauvagement attaqué par le gouvernement Macron, prolongement évidant des gouvernements capitalistes successifs depuis des décennies.
Il est de plus en plus difficile, malgré les luttes multiples partout en France, aujourd’hui, de freiner cette rage, cette folie qui a pour nom : profits capitalistes et exploitation des hommes, à tous les niveaux.
Macron, le Medef ne se contentent pas de la lutte de classes, pour eux c’est la guerre de classes, assurés qu’ils sont de pouvoir compter sur leurs relais politiques, le Front national, les défroqués du PS et de la Droite en marche, la droite elle-même et la social-démocratie dont on ne saurait occulter la place occupée depuis des décennies sur l’échiquier de la bourgeoisie.
Il est utile, nécessaire, de rappeler que chaque fois que cette gauche a gouverné, elle a laissé en place les contre réformes de la droite, souvent, les a accompagnées, voire renforcées.
La casse du Code du travail couplée à la casse de la Sécu, la casse industrielle ajoutée à celle des régimes de solidarité, la casse de tous les secteurs, éducation, santé, tout cela est au cœur de leur projet, il s’agit pour les tenants du capital de donner acte à un recul de civilisation sans précédent.
L’affrontement entre le capital et le travail est à son paroxysme, le patronat règne de plein droit… Pourtant la résistance est là et peut grandir.
La fatalité d’un capitalisme débridé et triomphant serait-elle avérée ?
Certes non, c’est le moment pour notre parti d’y mettre fin !
Pourtant, il n’y parvient pas ! Pourquoi ?
Pour comprendre cela il faut aujourd’hui analyser démocratiquement, les adhérents seuls doivent avoir ce droit au sein de nos organisations, le bilan stratégique et politique de notre parti, pas seulement à partir des dernières élections de 2017 qui ont donné un score catastrophique malgré le déploiement de tant de camarades, conséquences de la faillite pour ne pas dire la capitulation devant une logique illusoire : l’élection non comme moyen mais comme seul but, celui d’assurer la survie …
Non, c’est à Martigues que nous devons revenir, ce congrès de liquidation qui n’a cessé de prospérer au sein même de la direction de notre parti et qui s’est niché au cœur de toute la stratégie menée depuis lors .
Les pertes, les défaites, les illusions à la Tsipras sur une Europe faite par et pour le capital qui serait aménageable ont largement porté atteinte à l’image de notre parti communiste, à son rôle, à sa place et son utilité et désormais c’est son existence même qui est menacée
En tant que parti héritier de la Commune de Paris, Parti des Fusillés, Parti du Front Populaire, Parti des Brigades Internationales, Parti de la solidarité internationale envers les peuples et nos partis frères.
Le bilan que nous en tirerons, est évident, nous ne pouvons être un Parti à géométrie variable, en oubliant que nous sommes liés à la rue, à l’entreprise et aux travailleurs.
Cette fausse piste, l’électoralisme, fait ressortir ce rêve de la facilité qui voit notre parti accroché à la social-démocratie, de droite avec Jospin, de gauche avec Hamon, populiste avec Mélenchon, avec pour conséquences l’effondrement de toute perspective politique non pas de changer la vie mais de changer de vie, de société, en clair : d’abattre le capitalisme mortifère au profit d’une société débarrassée des antagonismes de classes, une société du socialisme émancipateur.
Le parti en est réduit à être la béquille de la social-démocratie, au prétexte de sauver l’essentiel, nous y perdons le meilleur de nos forces, notre utilité de parti de classe, notre raison d’être et, par là même, celle de la nécessité dans notre France d’un Parti Communiste… Communiste !
Communistes nous l’affirmons, sans Octobre 17, bien sûr, il n’y aurait pas eu décembre 1920 à Tours et tant de conquêtes ouvrières et démocratiques n’auraient jamais été conquises.
Les communistes doivent avoir les moyens de se former, d’apprendre, le parti communiste doit redevenir ce creuset qui a donné à notre nation et notre peuple tant de militants dévoués, respectés, éduqués et à même de se frotter au combat idéologique, à tous les combats contre toutes les injustices.
Une consultation à l’américaine ne suffit pas, ne peut suffire au fonctionnement d’une organisation démocratique, le militant communiste est propriétaire de son parti, le congrès est un moment essentiel de sa vie de militant, rien ne saurait justifier la confiscation de notre congrès par des sondocrates.
Notre Parti Communiste n’est pas une lessive 3 en 1, il ne saurait retrouver sa place avec des bidouillages et autres artifices, dans une telle situation Maurice Thorez a montré la voie, « aller aux masses ».
Le Parti Communiste Français ne peut, ne saurait être un parti comme les autres selon les vœux Robert Hue.
L’histoire du Parti Communiste ne le supportera pas, l’Histoire, avec un grand H, ne le supporterait pas, nous demeurons le seul rempart utile, le seul instrument de l’émancipation humaine dans notre pays.
Notre parti doit retrouver sa raison d’être !
Il doit se remettre sur les rails de la luttes des classes Et mieux encore, il doit en être la locomotive !
je viens d’avoir 67 ans,j’avais adhéré en 1969 au parti ,militant pendant 35 ans,j’avais adhéré au parti de Jacques Duclos,de Waldeck Rochet etc,j’ai quitté le parti a la moitié des années 2000.Je reste neanmoins communiste de coeur mais la politique electoralo réformiste de la direction actuelle ne peux que conduire a la disparition du PCF.Combien d’adhérents et d’électeurs ont étés perdus a cause de cette politique suicidaire?Reconstruire le PCF passe désormais par l’éviction de la direction actuelle et l’élection d’une direction renouant avec la lutte des classes