Le PCF du Jarnisy avec les salariés en lutte de Leclerc
La section du PCF du Jarnisy était cette semaine aux côtés des salariés en lutte du Leclerc Jarny-Conflans mobilisés contre la répression syndicale dont sont victimes les militants de la CGT. Bel exemple de la présence du PCF au cœur des luttes et à l’entreprise, nous reproduisons ci-dessous l’article de la section, ainsi que la brève du journal régional Le républicain lorrain.
L’article de la section du PCF du Jarnisy du 08 novembre 2014 :
Soutien aux salariés de Leclerc Jarny-Conflans
Samedi 8 novembre dès 8 heures, à l’initiative de la CGT, un tract a été distribué devant l’enseigne Leclerc pour dénoncer le harcelement moral et la répression syndicale de la part de la direction à l’encontre des délégués et militants CGT. Une pétition circulait également, un grand nombre de clients y ont apposé leur signature en étant solidaire de cette action.
Une vingtaine de camarades de la section PCF du Jarnisy, des agents SNCF, du personnel de la Sovab, l’Union locale d’Homécourt, ainsi qu’André Corzani Maire de Joeuf et Conseiller général de la Meurthe et Moselle étaient présents pour soutenir le personnel de Leclerc.
Vers 8h30, le personnel a reçu la visite de la police et aux environs de 9h30 la Direction de Leclerc a infiltré un Huissier de Justice sur les lieux pour prendre des photos et les noms des personnes présentes, en espérant ainsi décourager les militants de leur action. Mais ceux-ci sont restés sereins en ne rentrant pas dans cette provocation. Nous ne pouvons que les féliciter.
D’autres actions sont d’ores et déjà prévues par les salariés et leur organisation syndicale CGT.
L’article du Républicain lorrain du 08 novembre 2014 :
Leclerc : la CGT en colère
Trois semaines après le mouvement d’humeur des agriculteurs, le centre E. Leclerc de Conflans était hier dans le viseur d’autres manifestants. Cette fois, ce sont des salariés affiliés à la CGT, soutenus par des adhérents extérieurs, qui ont exprimé leur mécontentement. Ils accusent la direction de licenciement abusif à l’encontre d’une déléguée du personnel et parlent de discrimination syndicale. « Pure diffamation », répond le patron de l’enseigne.
La CGT estime ne pas être logée à la même enseigne
La dizaine de salariés présents a pu compter sur la venue de syndicats CGT extérieurs ainsi que sur la présence du PCF de Jarny. Tous ensemble, ils ont recueilli 627 signatures sur leur pétition, à défaut d’avoir rencontré le patron de l’enseigne conflanaise.
Tous ensemble, une quarantaine de militants CGT et leurs sympathisants ont manifesté hier matin devant les portes du centre Leclerc de Conflans. Ils s’opposent au licenciement d’une des leurs et parlent de discrimination syndicale.
« Vous voulez bien signer ? C’est contre le licenciement abusif d’une salariée », demande cette manifestante à un couple qui s’apprête à rentrer dans le magasin avec son bébé. La dame reçoit une fin de non-recevoir. D’autres, en revanche, sont bien plus réceptifs, prennent les tracts tendus par les gilets jaunes et rouges de la CGT ou signent leur pétition. « Heureusement que les syndicats sont là. Sans eux, on n’aurait jamais eu d’évolution dans le droit du travail », souffle Louisa, une employée de mairie d’une commune voisine, avant de s’engouffrer à l’intérieur du centre Leclerc pour y faire ses achats.
Une condamnation en faveur des salariés
En ce samedi matin à Conflans, ils sont plusieurs dizaines de manifestants à s’exprimer tous ensemble ou à se relayer (soit, en tout, une quarantaine de personnes au moment de faire les comptes en fin de matinée). Dès 8h30, militants CGT et sympathisants se sont réunis devant les portes de l’enseigne pour déclarer leur indignation contre une procédure de licenciement en cours : celui de Sylvie Navacchi, 49 ans dont 32 au sein du magasin conflanais. Responsable du pôle comptabilité fournisseurs. Et aussi déléguée CGT. Comme les treize autres (sur quinze élus) siégeant aux diverses instances représentatives du personnel au sein de l’hypermarché.
« On m’accuse d’avoir agressé verbalement et physiquement la DRH lors d’une réunion du CHSCT (Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail) , en mars 2013. Mais je n’ai rien fait, ce sont des accusations sans fondements. » La principale concernée, entourée de ses amies, d’une dizaine de collègues et de salariés extérieurs, voit son propos appuyé par… la condamnation de la DRH par le tribunal correctionnel de Metz : récemment, celle-ci a écopé d’un mois de prison avec sursis pour dénonciation calomnieuse. « Mais elle a fait appel. Quant à moi, je suis revenue travailler après un arrêt maladie de sept mois. Mais je suis à mi-temps thérapeutique. » Sylvie a effectivement pu reprendre le travail malgré la procédure de licenciement toujours en cours. « Comme je suis déléguée syndicale, la direction ne peut pas me virer comme ça : elle doit avoir l’accord de l’inspection du travail. Cette dernière a refusé mon licenciement. Un refus confirmé par le ministère du Travail », se félicite Sylvie.
Leclerc n’a pas pour autant déposé les armes : le magasin vient de faire appel devant le tribunal administratif. D’où la colère des manifestants qui parlent, plus globalement, de « discriminations, de menaces permanentes, de sanctions injustifiées, de licenciements abusifs ou encore d’absences de promotion », à l’égard des salariés syndiqués. « Et plus particulièrement à l’encontre de ceux affiliés à la CGT ». « Nous voulons que la direction nous respecte », conclut Régine Gœuriot, autre membre du syndicat et conseillère prud’hommes.