Nous manifesterons le 12 avril pour contribuer au développement des luttes sociales, décisives pour mettre en échec la politique au service du capital
Déclaration reprise par plusieurs sections du PCF, 10 avril 2014
Le PCF a initié depuis plusieurs semaines la « marche nationale contre l’austérité » samedi 12 avril à Paris (14h République). Il a été rejoint par d’autres organisations. Un appel est finalement sorti, signé par des personnalités aux fonctions et perspectives politiques très diverses.
Ce texte général porte le rejet des politiques d’austérité, la défense de la Sécurité sociale et des services publics, la nécessité du retrait du « pacte de responsabilité », la condamnation de l’extrême-droite.
Nous manifesterons le 12 et appelons à manifester.
Ce qui nous importe avant tout, c’est de contribuer à redonner confiance au mouvement social, aux luttes, dans leur force, dans leur capacité à porter le changement politique alors que les élections municipales viennent de confirmer, sans surprise, l’absence, aujourd’hui de toute perspective de changement politique institutionnel. En 2010 pour défendre les retraites, nous étions le nombre pour battre Sarkozy. Nous pourrions l’être à nouveau face à la poursuite de sa politique par Hollande et Valls. Revenons sur les dégâts causés par les illusions électorales semées avant 2012 !
Ce qui nous importe, c’est de soutenir et d’alimenter les luttes décisives en cours, en premier lieu celles pour le retrait du « pacte de responsabilité », précisé et aggravé par Valls et celui de la « réforme ferroviaire », fer de lance de la casse des services publics, que le pouvoir espère faire passer en catimini au cœur de l’été.
Ce qui nous importe, c’est de combattre et démasquer le FN et le rôle que le système lui confie pour détourner des luttes – vers sa logique de haine – et stériliser la colère populaire et l’opposition à l’Union européenne du capital.
Ce qui nous importe, à quelques semaines des élections européennes, c’est bien de faire le lien entre le rejet de classe de l’UE et les luttes nationales décisives. Refuser les « diktats » de Bruxelles, refuser les traités et directives européens illégitimes, cela ne peut se faire, pour les travailleurs de France, qu’en repoussant en France – dans une perspective internationaliste – le « pacte de solidarité » ou la « réforme ferroviaire ».
Nous réaffirmons la nécessité de la rupture avec toute intégration dans l’UE du capital, l’illégitimité de ses institutions. Il est inadmissible que l’UE puisse encore servir de prétexte idéologique à la résignation des travailleurs français devant l’austérité. La remise en cause de l’euro, son instrument de mise en concurrence des peuples et de contrôle des économies nationales doit être mise en débat dans notre pays.
A ce titre, nous exprimons notre désaccord total avec les positions politiques de la Confédération européenne des syndicats (CES – avec son relai en France, la CFDT), qui après avoir défendu la Constitution européenne et le Traité de Lisbonne, s’efforce de faire vivre l’illusion de « l’Europe sociale » pour mieux légitimer l’ordre de l’UE du capital. Nous exprimons notre désaccord total avec le politicien grec Tsipras, dirigeant du Parti de la gauche européenne (PGE), qui se présente à la présidence de la Commission européenne, légitimant la dictature de la principale institution du capitalisme européen.
Nous souhaitons aussi écarter et remettre à leur place, aussi bien la supercherie du « dialogue social » avec les syndicats de collaboration comme la CFDT, que les calculs et projets de recomposition politique de certains politiciens français de « gauche ». Certains passent allègrement du rose, au vert, au jaune, voire au rouge (pour la cravate) s’efforcent maintenant de constituer une « gauche de rechange » avant des élections, quand Valls aura commis ses méfaits.
Ce qui nous importe au contraire, c’est de montrer la nécessité d’un parti de classe révolutionnaire, intransigeant dans la lutte des classes du côté des travailleurs. Ce parti en France, historiquement, c’est le PCF, avec ses symboles, faucille et marteau.
Le 12 avril, nous voulons aussi marquer que les militants de ce parti – loin des calculs politiciens pour des places dans les institutions – se battent, vont au contact des travailleurs et des populations pour leur proposer d’organiser politiquement leurs luttes et leurs colères, ensemble, pour mettre en échec, en commençant tout de suite, la politique au service du capital.
Retrouvons-nous le 12 avril place de la République !