Brève, entreprises, vivelepcf.fr, 2 janvier 2012

Les Etats français et belge viennent d’injecter, le 1er janvier 2013, 5,5 milliards d’euros à la banque moribonde Dexia, pour éviter – paraît-il – sa faillite. Ce sera la dernière fois assure-t-on du côté des gouvernants qui minimisent l’affaire, ou plutôt le scandale.

2,6 milliards pris sur le budget de la France : une bagatelle ? Non, d’autant moins qu’il faudra la classer en pertes plutôt qu’en profits.

En 2008, les mêmes acteurs avaient fait exactement la même opération, dans le même but prétendu.

L’augmentation de capital de Dexia s’était alors élevée à 6 milliards d’euros dont 2,9 milliards pour la France, via la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC). Résultat ? Livrant ses comptes le 12 octobre 2012, la CDC a annoncé avoir fini de déprécier entièrement ce capital. Autrement dit, les actions achetées 2,9 milliards d’euros ne valent plus rien !

Et on recommence ! Et ce n’est sans doute pas fini au vu des engagements des Etats à hauteur, colossale, de 80 milliards d’euros, sous forme de garanties des prêts « toxiques » de la banque.

La « crise » bancaire ne devait rien coûter au contribuable avait juré la main sur le cœur le gouvernement précédent.

Mais dans l’histoire, les gouvernements de gauche et de droite, se partagent à égalité la responsabilité d’avoir, tour à tour depuis 25 ans, livré le crédit aux collectivités locales (qui le payent également lourdement), le Crédit local de France, à une banque privée spéculatrice.

Vraiment, ce scandale ne doit pas être passé sous silence.