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Dérive populiste et xénophobe (antiallemand): Le « Bloc de gauche » portugais, nouvel exemple au sein du PGE

Brève, vivelepcf, 20 mars 2015

Le « Bloc de gauche » (Bloco de esquerda) est un parti politique portugais issu de la fusion de groupes de la petite gauche trotskyste, maoïste, mouvementiste et de socio-démocrates. Il est sponsorisé massivement par le Parti de la gauche européenne, face au Parti communiste portugais qui, lui, rejette l’alignement du PGE sur l’Union européenne du capital.

Le Bloc de gauche vient de faire parler de lui en éditant une affiche censée dénoncer la politique d’austérité au Portugal. L’affiche représente le premier ministre portugais, Pedro Passos Coehlo, et la chancelière allemande Angela Merkel, avec cette légende dénonciatrice, en grand en langue allemande (imprécise), en plus petit traduite en portugais : « Un gouvernement qui est plus allemand que les Allemands ».

Ce dérapage xénophobe a suscité la condamnation de nombreux progressistes portugais. Comme s’il n’y avait pas de travailleurs et de progressistes en Allemagne ; comme s’il n’y avait pas de capitalistes, de colonialistes, de fascistes au Portugal !

Le Bloc de gauche s’inscrit dans la dérive populiste d’autres composantes du PGE. En Grèce, Syriza s’est associé, à son arrivée au gouvernement, avec le parti d’extrême-droite nationaliste des « Grecs indépendants », ANEL, qui développe un racisme anti-immigrés, une rhétorique outrancièrement antiallemande pour masquer ses liens avec les milieux d’affaires grecs. En France, avec son habituelle grossièreté, Jean-Luc Mélenchon du Parti de gauche/ Front de gauche / Mouvement 6ème République, a traité de « caricature de boche » une députée allemande (voir notre réaction en lien).

En utilisant de tels raccourcis  xénophobes, ces composantes du PGE font dangereusement le lit des partis nationalistes.

Dans le même temps, à l’instar du Maastrichien Mélenchon, avec le PGE, ils  se veulent les meilleurs défenseurs de l’Union européenne et de son instrument économique majeur de domination supranational au service du capital, l’euro, contre la souveraineté des peuples.

On ne doit pas y voir de contradiction mais une cohérence que le PCF avait dénoncée dès la fondation des premières institutions de l’Europe du capital. Les capitalistes et impérialistes des pays d’Europe s’associent contre les acquis sociaux et démocratiques nationaux de leurs propres peuples. Ils les mettent en concurrence, exacerbent les oppositions nationalistes, pour mieux les exploiter et les dominer.

Le PGE est objectivement complice de cette démarche dont les ravages s’étendent sur le continent jusqu’au développement, jusqu’aux portes du pouvoir, de partis fascistes.

Pour le PCF, il est temps d’en sortir, de retrouver nos positions de classe, nos positions internationalistes ! En ce qui concerne le Portugal, nous devons travailler avec nos camarades du PCP et repousser ce « bloc de gauche ».

Ecrits xénophobes de Mélenchon : je demande à Pierre Laurent de couper tout contact entre le PCF et ce politicien dangereux

Emmanuel Dang Tran , transmis à Vivelepcf, 9 décembre 2014

Jean-Luc Mélenchon vient de qualifier, par écrit, à l’attention des médias, sa contradictrice dans l’émission de France 2 du jeudi 4 décembre, la politicienne de droite allemande, Ingeborg Grässle, de « caricature de boche de bande dessinée ».

Je suis outré. Mélenchon est coutumier de l’insulte, de l’injure publique, de la grossièreté. Mais là, il franchit un cap qu’aucun démocrate, aucun républicain et encore moins un communiste ne peut tolérer.

Pierre Laurent a eu raison de rappeler sur RTL dimanche 7 décembre, combien faisait partie des valeurs fondamentales des communistes le combat contre le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie.

Je n’oblige personne à partager mon analyse que Mélenchon a servi et sert de faire valoir à Le Pen, en essayant de profiter de la poussée fasciste, organisée par le système, pour se faire une place au soleil politique, notamment en s’étant parachuté dans le Pas-de-Calais aux législatives, avec ses idées creuses.

Je n’oblige personne à faire le lien, même indirect, entre les péroraisons de Mélenchon, alors porte-parole du PS, en faveur de l’Europe de Maastricht, celle de la mise en concurrence des peuples les uns contre les autres et sa tentative de récupération, obscène, de l’exacerbation de la xénophobie qui en est résulté.

Mais j’appelle tous les démocrates, tous les républicains, et d’abord tous les communistes à condamner fermement les propos de Mélenchon.

Il ne s’agit pas d’un écart de fin de banquet. Mélenchon s’est suffisamment répandu auprès des journalistes sur sa recherche de la formule la plus dégoûtante et la plus opportuniste.

Oui, le politicard Mélenchon est dégoûtant. Il a toute sa place dans les émissions obscènes des télévisions privées de fin de soirée. Il n’a rien à voir avec le mouvement populaire anticapitaliste. Insignifiant en lui-même, il se complaît dans le second rôle malsain que lui confère le pouvoir.

Après cette outrance de trop, 100 ans après le déclenchement de la 1ère guerre mondiale, je demande à Pierre Laurent et à toute la direction du PCF de rompre toute relation avec Mélenchon.

A partir de demain, je cesserai de serrer la main aux quelques adhérents du Parti de « gauche » que je peux croiser, provisoirement pour ceux qui se sont égarés en quête d’une organisation de combat, définitivement pour ceux, opportunistes, dévoyés des écoles de l’UNEF et du PS, ou anarchistes de droite, qui ont misé sur leur pair, Mélenchon.

Je suis communiste, donc je combats la xénophobie et le populisme, donc je n’ai rien à faire d’autre avec Mélenchon que de le combattre en attendant que cette baudruche éclate. Communiste, je ne demande qu’à pouvoir l’ignorer, donc à ce que la direction du PCF le laisse déblatérer avec ses amis Dassault, Guaino ou Buisson.