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Hôpital : « Travaillez plus pour que je supprime moins d’emplois ! » Non au marché de dupes de M. Hirsch! (ex-ministre de Sarkozy, placé par Hollande à la tête de l’AP-HP)!

Tract PCF Paris 15

Jeudi 21 mai 2015, les principaux syndicats de l’Assistance Publique – hôpitaux de Paris appellent les personnels à la grève contre la volonté du Directeur général Hirsch de supprimer jusqu’à 6 journées de repos compensatoire et d’alourdir encore la charge de travail journalière.

Patients, il est de notre intérêt, presque vital, de soutenir la lutte des hospitaliers.

Ce que les patrons comme M. Hirsch appellent « gains de productivité », nous savons ce que c’est. C’est des temps d’attente à rallonge pour obtenir une consultation. En revanche, c’est moins de temps pour nous écouter quand nous sommes hospitalisés. C’est le renvoi à domicile au plus vite au risque de complications etc.

La situation de pénurie est devenue critique. La direction en donne une nouvelle preuve en assignant une grande majorité des grévistes annoncés. Oui, les services fonctionnent au mieux à flux tendu !

Depuis l’application à l’hôpital des lois Aubry et des soi-disant « 35 heures » en 2002, la situation s’est dégradée. Certains chiffres sont parlants. Le nombre d’emplois d’agents hospitaliers a baissé de 3000, passant de 78.000 à 75.000. La « flexibilisation » du temps de travail, l’intensification de la charge de travail se sont traduites par une aggravation flagrante de la pénibilité dont témoignent les rapports des administrations officielles eux-mêmes : cas de « burn-out », explosions des maladies professionnelles entraînant même une baisse de l’espérance de vie à terme.

Aujourd’hui, Martin Hirsch veut revenir sur les maigres compensations accordées en 2002 avec la RTT mais aussi sur des acquis parfois vieux de dizaines d’années comme la Fête des mères. Les lois Aubry étaient trompeuses.

Le plan Hirsch, qui siégeait au gouvernement avec Roselyne Bachelot, sous les ordres de Sarkozy, relève d’un véritable jeu de dupes ! Il assène aux médias que si les agents n’acceptent pas de travailler plus longtemps et d’accroître encore leur productivité, il devra supprimer encore plus de postes. C’est absurde ! Ou plutôt, c’est du chantage, cynique et écœurant !

Hirsch est moins malhonnête quand il affirme que les « profits » de sa politique doivent revenir aux abaissements de cotisations sociales, grassement accordés par les gouvernements successifs aux patrons et aux actionnaires. Il serait encore plus honnête s’il reconnaissait que la politique de casse de l’hôpital de casse de l’hôpital public vise à gonfler les profits, à développer la médecine marchande, « libérale », gaspilleuse et injuste.

Hirsch a déjà bien sévi depuis son arrivée à l’AP-HP, embauché pour un contrat de mission de casse sociale.

L’Hôtel-Dieu ne rouvrira pas en tant que véritable hôpital. Le peu qui se sera maintenu le sera au prix de la liquidation du Val-de-Grâce.

Il a innové en étendant la privatisation au sein de l’AP-HP en détournant les moyens de la médecine publique, des services entiers, vers les soins aux dictateurs-Emirs du Golfe. Pas question pour ces gens-là de généraliser l’ambulatoire (ambulatoire : on vous renvoie chez vous le plus tôt possible et on fait payer les complications au profit de la médecine « libérale ») !

Il a couvert et développé la politique du « management par le flicage » de tous les personnels, comme la révélation du fichage illégal des médecins de l’HEGP l’a dévoilé.

Hisch est aussi le promoteur de la destruction programmée des prestigieux hôpitaux Bichat et Beaujon (voire d’une partie de Lariboisière) pour liquider 600 lits, le double de postes et nourrir une opération spéculative de surcroît. Ce projet « hôpital Nord », soutenu par la municipalité de « gauche » de Paris est un nouveau scandale, similaire à la destruction de Boucicaut/Broussais/Laënnec pour construire, à force de surcoûts, l’HEGP dans le 15ème.

A Paris et notamment dans le 15ème, cette municipalité de « gauche plurielle », à l’unisson de la politique antisociale du gouvernement supprime les centres de santé (Balard, Beaugrenelle), dernièrement le centre municipal Anselme Payen, pour mieux détourner l’argent public vers le privé, tout en engorgeant les urgences de l’HEGP. Une lutte est engagée localement pas plusieurs associations, la CGT, avec le soutien du PCF.

Au plan national, la récente loi Touraine donne aux Agences régionales de santé (ARS), instituées par la Loi Bachelot, de nouvelles prérogatives (« groupements hospitaliers de territoire ») pour détruire l’offre publique de santé au profit du privé.

La ministre Touraine ne peut plus contester que sa politique « d’austérité » implique, encore, 70.000 suppressions d’emplois dans les hôpitaux publics en France d’ici 2017.

Enduit des cosmétiques de l’hypocrisie de l’humanitaire et du « dialogue social», Martin Hirsch n’est que le mercenaire des pires intérêts financiers, passant de Sarkozy à Hollande, de Bachelot à Touraine. Avec lui, l’AP-HP est toujours au centre de la casse de l’hôpital public nationalement.

L’humanitaire, la santé, l’offre de soin la meilleure pour tous, défendons-la ensemble, agents hospitaliers, médecins, patients et citoyens ! Soutenons la grève du 21 mai et préparons ses suites !

Pour la santé, le plan Hirsch/Touraine ne doit pas passer !

Rassemblement, jeudi 21 mai à partir de 11h, devant le siège de l’AP-HP, avenue Victoria.

Retraites – régimes « spéciaux »: le chaud et le froid pour faire reculer les acquis de tous les travailleurs

NDRL: on apprend aujourd’hui, 3 juillet, que la discussion sur le projet de loi de « réforme ferroviaire » devrait être décalée à la fin novembre, pour éviter la coïncidence avec les retraites…

Retraites, régimes « spéciaux » : le chaud et le froid. Pas question de nous faire accepter de nouveaux reculs sur notre statut !

Pcf Paris 15 – RATP – 27 juin 2013

Hollande et Ayrault laissent planer le doute sur le contenu de la nouvelle attaque contre les retraites des travailleurs programmée pour la fin de l’année.

La longue période de concertation dans le vide sert à conditionner l’opinion. Des rapports « d’experts » à la botte déclinent la panoplie des propositions antisociales. La mascarade de « sommet social » des 20 et 21 juin avec les syndicats veut faire croire à une concertation.

Dans le même temps, les médias de l’idéologie dominante désignent à la vindicte générale les fonctionnaires et les salariés du secteur public relevant des régimes « spéciaux ». On a l’habitude ! Le 16 juin pourtant, Hollande semble laisser entendre, à la télévision, qu’une nouvelle casse des régimes « spéciaux » ne serait pas à l’ordre du jour après celle de 2007 (à laquelle cette « gauche » a bien collaboré !).

Cette politique du « chaud-froid » est bien calculée, qu’on ne s’y trompe ! Toujours diviser les travailleurs pour mieux les exploiter. Toujours cacher un mauvais coup sous un autre. Immédiatement, il a des projets spécifiques contre le service public et les agents de la RATP et de la SNCF, pour préparer la mise en concurrence, suivant l’Union européenne, pour avancer dans la casse des statuts sociaux.

Le petit chantage du gouvernement est clair: « on ne touchera pas trop vite à vos retraites si vous acceptez pour les uns la réforme ferroviaire, pour les autres, la suite de la marche à la privatisation ».

Les cheminots et les agents de la RATP viennent massivement de montrer qu’ils ne sont pas dupes.

Le 13 juin, les agents de la SNCF étaient plus de 50% de grévistes, 75% dans l’exploitation, contre la « réforme » ferroviaire qui menace la SNCF d’éclatement, prépare la concurrence du transport de voyageurs et prépare la fin du statut des cheminots remplacé par un statut dégradé des salariés du rail. Le 27 juin, les agents du fret et du commercial ont poursuivi l’action générale sur leurs revendications particulières.

Le 6 juin, à Bus et MRB, le 3 au ferré, les agents de la RATP ont mené la grève la plus suivie depuis 2007 contre la dégradation des conditions de travail et en particulier l’augmentation du temps de travail, sous toutes ses formes, y compris les plus insidieuses.

Pour notre avenir, pour celui de nos services publics, la lutte est le seul choix payant !

Les retraites, c’est notre affaire à tous ! Nous sommes bien placés pour le savoir ! Le recul les uns sera un recul des autres. Les mesures les plus précisément annoncées – nouvel allongement de la durée de cotisation, hausse de la CSG des retraités – nous concernent directement. Opposons-nous à la nouvelle contre-réforme ! Exigeons plus que jamais notamment le retour aux 37,5 annuités !

Ils disent encore « pénibilité », font semblant de chercher des systèmes… Rétablissons pour tous les agents concernés à la RATP le 1/5ème, modèle de prise en compte de la pénibilité pour les retraites (pour que les agents aient la même espérance de vie que tous et non la même durée de retraite !).

Pour la même raison, nous n’avons rien à céder, à négocier sur notre temps de travail !

Face au prétexte de concurrence, à l’épouvantail, disqualifié, des directives européennes, opposons le maintien, le rétablissement et l’extension des monopoles publics du transport !

Le gouvernement a peur d’une conjonction de la colère de l’ensemble des travailleurs avec les luttes dans les entreprises, un nouveau mouvement pour les retraites et une mobilisation d’un secteur stratégique, les transports.

Il a raison d’avoir peur parce que c’est notre avenir, celui de nos anciens, celui de nos enfants que nous allons défendre !

Contre « l’ANI »: faire converger les forces face à la politique au service du capital

Le tract en PDF

Le rapport de force existe pour imposer la rupture avec la politique au service du Medef !

 Faisons capoter l’accord Hollande-Medef-CFDT contre les salariés!

Source : Pcf Paris 15ème, 3 mars 2013

Le président Hollande et sa majorité gouvernementale s’apprêtent à faire passer une destruction sans précédent du code du travail.

Sa portée est très grave. Le soi-disant « Accord national interprofessionnel sur le marché du travail » (ANI) vise à faciliter les licenciements. Entre autres, il légalisera le chantage patronal au « maintien de l’emploi », contre baisse des salaires et augmentation du temps de travail, ou contre mobilité forcée.

Le Medef peine à cacher sa satisfaction devant cette contre-réforme similaire à celles qu’inspire l’Union européenne dans les autres pays comme l’Italie.

Aucun salarié ne peut plus croire aux illusions propagées sur le « changement » avec l’alternance électorale.

Le gouvernement Hollande-Ayrault va jusqu’à accorder 20 milliards d’euros de nouveaux cadeaux fiscaux au patronat au nom du « choc de compétitivité ». Il reprend à son compte les hausses de TVA voulues hier par Sarkozy. Il s’attaque aux allocations familiales. Sur le dossier emblématique des retraites, il prépare l’opinion à une aggravation des contre-réformes Fillon et Woerth. Etc.

De changement, il n’y en a que dans le ton et la méthode. A l’arrogance succède la mise en scène de l’impuissance et de la fatalité. A l’hypocrite « dialogue social » de Raffarin et Sarkozy, Hollande, fort du soutien inédit que lui ont apporté les principales centrales syndicales, passe à l’institutionnalisation de la « négociation sociale », pour ne pas dire de la collaboration de classe. Elle lui permet de se défausser vis-à-vis du pays.

L’ANI serait ainsi le fruit d’un « accord » entre les organisations patronales et certaines organisations syndicales (CFDT, CFTC et CGC, minoritaires) et devrait rentrer dans la Loi, sans discussion. La CFDT, qui avait soutenu la loi Fillon contre les retraites, confirme, sans surprise, son orientation en se prévalant du soutien des principaux syndicats européens de la Confédération européenne des syndicats (CES), fer de lance du Traité de Lisbonne rejeté par le peuple français.

Depuis des années, la colère populaire monte dans notre pays. Nous étions des millions à manifester en 2009 contre l’austérité. Nous avons été 10 millions au total, soutenus par l’immense majorité, à manifester pour la défense de la retraite à 60 ans et de son financement solidaire.

Des luttes conséquentes, d’ampleur nationale, se développent pour le maintien de l’activité productive, pour les salaires, pour les services publics : PSA, Goodyear, Virgin, SNCF, Hôpital etc.

La perspective politique ne peut plus être détournée vers un prochain « changement » électoral, vers une recomposition politicienne au Parlement. La lutte pour les retraites ne s’est pas heurtée à « l’obstination et la surdité » de Sarkozy mais au choix général de l’UMP et du PS d’appliquer en France la politique en faveur du patronat et du capital coordonnée par l’UE : faire payer leur propre crise au monde du travail.

La suite, on la connaît. On l’observe en Grèce, au Portugal, en Italie, en Allemagne aussi où 7 millions de salariés travaillent pour 1 euro de l’heure.

La perspective politique de «changement », ne saurait être un aménagement, une renégociation des projets gouvernementaux mais leur mise en échec par le mouvement populaire.

Les « accords de compétitivité », l’augmentation du temps de travail avec gel ou baisse des salaires pendant 2 ans : C’est inacceptable, ce n’est pas négociable ! On sait, à l’exemple de Continental ou de Bosch, que cela n’empêche pas les licenciements, mais ne fait que gonfler les profits.

La mobilité interne obligatoire dans l’entreprise sous peine de licenciement pour « motif personnel » : C’est inacceptable, ce n’est pas négociable !

La réduction de 5 à 2 ans des possibilités du salarié de contestation devant les prud’hommes de son licenciement : C’est inacceptable, ce n’est pas négociable !  

L’ensemble de l’ANI est inacceptable et n’est pas négociable. Les forces existent pour gagner le retrait du projet de loi.

De même, il ne saurait être question pour nous de réclamer en échange des 20 milliards d’euros de crédits d’impôts aux entreprises (encore 100 millions pour la famille Peugeot!) les « contreparties » insignifiantes que le pouvoir est prêt à concéder.

 

Plus que jamais, communistes, nous portons, au cœur des luttes et des entreprises, des propositions de rupture comme

· la nationalisation des constructeurs automobile, de la sidérurgie…

· le refus de l’application des directives européennes de mise en concurrence des services publics,

LE RETRAIT DU PROJET DE LOI REPRENANT L’ANI