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Fête de l’Huma 2016 : actes inqualifiables à l’encontre de nos militants, inquiétudes renforcées sur l’état d’esprit de la direction du PCF
Communiqué de la section du PCF Paris 15, 20 septembre 2016
Après réflexion, à froid, après avoir laissé retomber l’excitation, nous décidons de dénoncer publiquement, à l’attention de l’ensemble du Parti d’abord, les actes inqualifiables que certains de nos militants ont subis à la fête de l’Humanité 2016, les 8, 9, 10 et 11 septembre. Ils sont trop graves pour être tus, dans l’intérêt du Parti.
Nous indiquons au préalable que la direction de la Fête, venue à notre rencontre le 10 septembre, dans un esprit d’apaisement dont nous lui sommes gré, nous a garanti n’être d’aucune manière responsable des agissements de « l’accueil sécurité » et que de nombreux camarades des équipes de cet « accueil sécurité » nous ont apporté leur soutien moral pendant la fête.
Les événements que nous dénonçons ci-dessous n’altèrent pas non plus notre bilan globalement positif de la Fête de l’Huma, celui de notre présence cette année, des milliers de contacts réalisés, même si la fête a renforcé nos inquiétudes sur la montée globale de la violence et nos inquiétudes pour l’avenir de notre parti.
Venons-en aux faits : notre stand était placé avenue Joséphine Baker, à côté du stand de la section de Saint-Quentin. Avec le stand de la Haute-Saône plus éloigné, ces deux stands, de notoriété publique, représentaient sur la Fête des organisations du PCF militant majoritairement contre la stratégie d’effacement et d’intégration du Parti dans la gauche réformiste. Elles ont porté au congrès de juin la motion « Reconstruisons le parti de classe. Priorité au rassemblement dans les luttes ! ».
Nos stands ont été victimes d’agressions inqualifiables venant d’éléments de « l’accueil sécurité » (AS) dont la direction du Parti a la responsabilité.
Jeudi 8 septembre, en soirée, ces éléments de l’AS interpellent avec véhémence les camarades de Saint-Quentin au prétexte de nuisances sonores excessives. Une demi-heure après, une bombe lacrymogène est balancée de l’extérieur dans le stand, polluant durablement les 120 m2 et incommodant gravement les occupants. Goguenards, la vingtaine de gros bras de l’AS rigolent devant le stand. Ils nient à peine l’usage d’une arme de 6ème catégorie (voire plus sous réserve d’examen de la bombe) hors de toute situation légitime et légale. Une délégation part alerter la direction politique de l’AS qui l’éconduit et couvre ses gros bras. Les camarades de Saint-Quentin, soucieux de ne pas aggraver les choses en début de fête, en restent là, prenant sur eux.
Vendredi 9 septembre, dans la nuit, c’est au tour de notre stand d’être attaqué après le même type de provocations et le même lâche procédé. Là, aucun prétexte puisque notre stand ne disposait pas de sonorisation (sinon un haut-parleur d’ordinateur !) et que la fête avait officiellement commencé. La bombe lacrymogène, particulièrement puissante, a rendu notre stand inexploitable pendant 36 heures (heureusement qu’il a fait beau !). Le samedi matin, il a fallu faire venir les services de santé quand plusieurs enfants pleuraient de douleur à cause des gaz persistant sous le stand.
De tels agissements sont absolument intolérables à la Fête de l’Huma. Mais il y a eu pire.
Un élément de l’AS s’est identifié le jeudi soir en fanfaronnant sur le ton de la haine politique. Dans la nuit de vendredi à samedi, au moment de l’attaque contre notre stand, un de nos militants, par ailleurs responsable syndical, a été agressé par un individu cagoulé, sur l’allée devant le stand. Malgré la cagoule, notre camarade a reconnu aisément l’insulteur de la veille.
Celui-ci a précipité à terre notre camarade, l’a bloqué, puis l’a aspergé à bout portant sur le bras et le visage de gaz lacrymogène.
Nous avons immédiatement fait constater médicalement l’agression. 10 jours d’incapacité totale de travail ont été constatés le samedi par un médecin, 6 jours le mardi suivant par les urgences médico-judiciaires sous réserves de séquelles psychologiques plus graves.
Devant la gravité des faits, nous informons la direction de la Fête, lors d’un échange courtois et fraternel, que nous allons alerter Pierre Laurent le dimanche, lors d’un débat sur un stand voisin auquel quelques uns d’entre nous avaient déjà l’intention de participer. Nous considérons en effet que la Fête de l’Huma peut et doit aussi être un endroit où les communistes et leurs sympathisants débattent politiquement, y compris de la stratégie de la direction du PCF, et non seulement un lieu de rencontre où se montrent « frondeurs » du PS, écolos-politiciens et diverses autres personnalités.
Loin de pouvoir engager le dialogue le dimanche matin, nous sommes accueillis par un double service d’ordre mobilisé par l’état-major de Pierre Laurent qui nous empêche l’accès au stand où à lieu le débat. Le service d’ordre habituel est doublé d’un deuxième dont la promptitude à la provocation et à la violence nous a paru inversement proportionnelle à la culture politique. Mais leurs insultes ont été déçues par notre calme olympien.
Le spectacle était consternant pour les générations de camarades présents. Loin de tenir le propos d’apaisement et d’ouverture qu’on attendrait de n’importe quel dirigeant, Pierre Laurent s’en est tenu à une invective avant de filer précipitamment, sans même honorer réellement le débat prévu par la section invitante, pour semble-t-il … accueillir Christiane Taubira. Vraiment consternant !
Nous ne pouvons que relier ces épisodes de la Fête de l’Huma 2016 à l’aggravation de la crise du PCF devant l’obstination de la direction à poursuivre sa stratégie suicidaire d’insertion dans la gauche réformiste pro-UE. Congrès bâclé, questions de fond évitées, voix de communistes étouffée, décision unilatérale de s’insérer dans les primaires (ou, pour d’autres clans, de s’aligner sur le populisme politicien de Mélenchon), statuts bafoués : la finalité et la méthode s’accordent.
Ce que nous venons de vivre à la Fête n’est qu’une répétition. Au Congrès national à Aubervilliers début juin, la direction manoeuvrait pour éliminer tous les représentants de notre motion de congrès du Conseil national. Le samedi 4 juin, le même « service d’ordre » que celui de la Fête était envoyé pour empêcher les militants de diffuser un communiqué informant et alertant les congressistes, allant jusqu’à le leur reprendre des mains et à fouiller les sacs de certains camarades pourtant délégués…
Ces méthodes en disent long sur l’état d’esprit des dirigeants du PCF… Elles n’atteignent en rien notre détermination à continuer à faire vivre notre parti, suivant sa raison d’être, marxiste et léniniste, avec, sans ou malgré eux.
Sur les événements de la fête, nous appuyons la plainte de notre camarade et continuons à rassembler les témoignages. Pour le reste, nous nous en tiendrons à ce communiqué et poursuivrons le débat politique général.
Dans son « discours aux personnalités » (sic), prononcé à la fête le 10 septembre, Pierre Laurent s’exclame : « face au poison distillé, nous sommes venus ici, à La Courneuve, pendre un grand shoot d’espoir et de bonheur ! ». De ce « shoot », nous nous souviendrons, en particulier un de nos camarades !
Chypre : les communistes dénoncent le plan d’austérité et posent la question de la sortie de l’euro
Les communistes chypriotes de l’AKEL dénoncent le plan d’austérité drastique imposé par la Troika et posent la question de la sortie de l’euro
Article AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/ – 19 mars 2013
Voir aussi:
Trois semaines après la victoire de la droite lors des présidentielles chypriotes contre le candidat soutenu par le Parti communiste, un plan d’austérité inédit dans l’UE vient d’être négocié entre le gouvernement et la Troïka prévoyant la taxation des dépôts bancaires. (Lire la suite…)
Nous demandons le report du vote des adhérents sur les motions du 36ème congrès
Démocratie dans les partis : le PCF ne doit pas être un contre-exemple !
Lettre ouverte à Pierre Laurent et Jacques Chabalier, secrétaire national et responsable à « la vie du Parti », 3 décembre 2012
Lire le communiqué au format PDF
Nous demandons le report du vote des adhérents sur les motions du 36ème congrès.
Il a été programmé que les adhérents du PCF soient appelés à voter les 14 et 15 décembre 2012 pour choisir leur texte de « base commune » pour le 36ème congrès de leur Parti, qui doit avoir lieu en février 2013. Dans certaines fédérations, les opérations de vote par correspondance devraient commencer dès ce 5 décembre.
Pourtant à quelques journées de la consultation interne, aucun camarade n’a reçu les textes !
L’ensemble de ce que la direction du PCF doit envoyer s’étend sur 72 pages, au format A4, et représente de l’ordre de 600.000 signes typographiques, soit l’équivalent de la Chartreuse de Parme de Stendhal. Mais ce n’est pas un roman encore moins de la poésie!
Il est désormais matériellement et humainement impossible que les communistes prennent sérieusement connaissance des textes avant le scrutin. Il est maintenant exclu que puissent se dérouler des assemblées de section, même de fédération, pour échanger sur le contenu des textes sur la base d’avis éclairés.
Ces faits nous amènent à vous demander officiellement et publiquement de reporter le vote à après les fêtes de fin d’année. Nous savons que cela n’entraînera pas de frais ni de bouleversement de calendrier du congrès.
C’est la condition de la réflexion collective. Quel que soit leur état d’esprit, les communistes n’admettent pas d’être dépossédés du débat, vous devez le savoir.
Nous attirons donc votre attention sur les conséquences lourdes qu’aurait le maintien du vote dans de telles conditions antidémocratiques.
Nous vous rappelons qu’il s’agit du seul vote où les camarades pourront nationalement, dans une expression commune, se prononcer sur la prolongation de la stratégie du Front de gauche derrière Mélenchon. Le texte « Rallumons les Lumières de la direction sortante » et les textes alternatifs 1 et 2 y appellent. A l’opposé, le texte que nous avons signé, « Un Parti résolument communiste dans l’affrontement de classe ; ni abandon, ni effacement », propose une stratégie de rassemblement partant des luttes et de positions de rupture avec le système, la social-démocratie, l’Union européenne du capital.
Nous vous alertons sur les interprétations qui pourraient être données à l’organisation d’un vote précipité et de fait bouclé d’avance.
D’autres partis offrent aujourd’hui le spectacle lamentable de leur fonctionnement interne, du mépris de leurs adhérents. Certes, notre parti a malheureusement abandonné son principe d’organisation, le centralisme démocratique, qui amenait des dizaines de milliers de camarades pendant plusieurs mois à étudier et définir collectivement la politique de leur Parti depuis leur quartier, leur village, leur entreprise. Nous n’en sommes plus là. Mais maintenant, il serait vraiment très malvenu de prêter le flanc aux mêmes attaques que celles qui atteignent logiquement les partis bourgeois.
Cela ferait également mauvais effet, en interne, comme en externe, que la direction de notre parti passe pour incompétente, incapable d’organiser correctement son propre congrès. Déjà en interne, l’invalidation bureaucratique par le secteur « vie du Parti » dont tu es responsable, Jacques, de 160 signataires de notre texte alternatif, dont de nombreux vétérans, dont des camarades qui te renvoient la photocopie de leurs chèques de cotisation, dont une membre du Conseil national, crée déjà un profond malaise.
Soyons clairs ! Pour créer le Front de gauche en 2008 avec une fraction du PS, votre direction a court-circuité le 34ème congrès. Pour imposer les candidatures Front de gauche à la présidentielle, évidemment Mélenchon, et aux législatives, votre direction a mis en scène un congrès non-statutaire en 2010. 4,5 ans sans congrès statutaire, vous vous êtes mis hors des statuts du Parti. Maintenant, pour éviter tout débat sur le bilan du Front de gauche, sur l’alignement sur un Maastrichien, colporteur d’une illusoire Europe sociale, sur la poursuite de l’étouffement et de la dénaturation réformiste du PCF, vous feriez, vous faites, le choix d’anesthésier le débat du 36ème congrès du PCF. Alors que les luttes attendent des positions de rupture pour résister à la super-austérité de « gauche ».
Chers, camarades, nous attendons votre réponse à notre demande de report du vote des motions de congrès avec l’impatience qui correspond à l’urgence de la situation.
Nous avons en tête ce vers de Bertold Brecht : « Si le peuple vote contre le gouvernement, il faut dissoudre le peuple ». Avez-vous peur que le peuple communiste vote dans des conditions démocratiques ?
Fraternellement,
Jean Baus (54), secrétaire de la section de Jarny, fédération de Meurthe-et-Moselle,
Frédéric Bernabé (70), section de Vesoul, secrétaire de la fédération de la Haute-Saône, Conseil national,
Corinne Bécourt (02), section de Saint-Quentin, CD de la fédération de l’Aisne, Conseil national,
Jean Clavel (92), section de Malakoff, fédération des Hauts-de-Seine, soldat du refus en Algérie,
Joël Copin (62), section de Rouvroy, fédération du Pas-de-Calais, responsable pour Rouvroy d’une association nationale d’entraide et d’action sociale,
Emmanuel Dang Tran (75), secrétaire de la section de Paris 15, CD de Paris, Conseil national, responsable de la revue « Cahiers communistes »,
Fabienne Debeauvais (80), section d’Amiens, fédération de la Somme, Conseil national,
Claude Fainzang (75), section de Paris 19, CD de la fédération de Paris, conseil national,
Armelle Hervé (78), secrétaire de la section de Mantes-la-Jolie, CD de la fédération des Yvelines,
Eric Jalade (81), section de Castres, secrétaire de la fédération du Tarn, Conseil national,
Jean-François Larosière (59), section de Douai, CD de la fédération du Nord, responsable régional d’une association de solidarité avec le peuple palestinien,
Fabien Marion (13), section d’Aix-en-Provence, fédération des Bouches-du-Rhône,
Dominique Negri (38), secrétaire de la section de Saint-Martin-d’Hères, CD de la fédération de l’Isère, CN,
Michel Perrin (87), section Limoges-Cheminots, fédération de la Haute-Vienne, ancien secrétaire de la fédération,
Christian Tabaglio (54), section de Jarny, fédération de la Meurthe-et-Moselle, Conseil national,
Russell Yates (77), secrétaire de la section de Meaux,
Noël Zicchina (2A), section d’Ajaccio, CD de la fédération de Corse-du-Sud,
et plus de 450 communistes signataires du texte alternatif, de 57 fédérations différentes.
«Je défends les idées d’un véritable parti communiste, qui ne se cache pas derrière le Front de gauche»
Haute-Saône. Roland Germain, candidat du Parti communiste français
Membre du Parti communiste français (PCF), Roland Germain se présente sous cette étiquette aux élections législatives dans la 2e circonscription de Haute-Saône. Il entend principalement défendre l’intérêt des habitants dans les domaines de l’emploi, du pouvoir d’achat et des services publics de proximité.
«Je défends les idées d’un véritable parti communiste, qui ne se cache pas derrière le Front de gauche». Le maire de Plancher-Bas, Roland Germain, candidat aux législatives en Haute-Saône, met les choses au point d’entrée. Et quand on lui demande si sa candidature – tout comme celle de Frédéric Bernabé dans la 1re circonscription – a pour but de faire de l’ombre au Front de gauche, il répond du tac au tac: «Je ne comprends pas la politique menée par les dirigeants du PCF au niveau national, qui font tout pour effacer notre parti. On veut que notre parti vive, et pour qu’il vive, il ne faut pas se cacher. Nous sommes des humanistes. On a été désigné à plus de 90 % par nos adhérents en Haute-Saône pour représenter le PCF. Les communistes haut-saônois ont choisi notre parti lors de ce vote, pas le Front de gauche, pour lequel ils pouvaient également voter».
S’il est élu, Roland Germain compte avant tout effectuer un travail de proximité: «Il faut s’occuper du milieu rural dans lequel on vit. Un député doit être dans sa circonscription, au service de ses habitants et répondre à leurs préoccupations», souligne-t-il.
Le candidat du PCF entend mettre un terme à la fermeture des services publics de proximité. «Chaque citoyen doit avoir un bureau de poste près de chez lui, chaque personne malade doit pouvoir accéder à un hôpital à proximité», soutient le maire de Plancher-Bas. Même constat pour l’éducation et les écoles, pour lesquelles l’élu propose «d’aider les petites communes à se regrouper dans des pôles éducatifs de trois ou quatre villages».
Roland Germain, candidat du Parti communiste français dans la 2e circonscription de Haute-Saône, 65 ans, retraité. Maire de Plancher-Bas et conseiller communautaire.
Suppléante: Fabienne Liévin, retraitée.