Articles taggés obsèques

Adieu à René Proby

René Proby, maire communiste de Saint-Martin-d’Hères, deuxième ville de l’Isère, de 1999 à 2014, conseiller général, est décédé mercredi 4 février. Très nombreux, les Martinérois remplissent les registres pour rendre hommage avec émotion à l’élu qui a défendu avec grand dévouement les travailleurs et les populations pauvres de cette banlieue grenobloise. L’engagement communiste de René Proby inspirait toutes ses activités, de médecin – actif jusqu’au bout ou presque -, d’habitant au milieu des autres, d’élu, de militant. Nous saluons la mémoire du camarade qui a su rester fidèle à ses convictions, dans les questionnements, résister aux pressions de l’idéologie dominante pendant ces dernières décennies de déstabilisation du mouvement communiste organisé en France. Nous adressons nos condoléances à ses camarades de la section du PCF de Saint-Martin-d’Hères dont nous reproduisons ci-dessous la déclaration.

Les obsèques ont lieu le 9 février. Un hommage public sera rendu le 14.

Notre camarade René Proby nous a quittés

février 2015, par Saint Martin d’Hères

Notre camarade René Proby, maire de Saint-Martin-d’Hères durant 15 années et encore conseiller général, nous a quittés ce mercredi 4 février 2015 en début de soirée. Il allait avoir 62 ans.

Les communistes et les habitants de Saint-Martin-d’Hères sont en deuil.

René s’est engagé au Parti communiste français pendant ses études de médecine. Quand certains réfléchissent à leur carrière et à la manière de la conduire, René s’engageait dans le mouvement étudiant et au PCF pour changer le quotidien des travailleurs, des plus démunis et avec la volonté de rompre avec la société capitaliste asservissante.

Cet engagement fort et singulier pour un médecin allait de pair avec son engagement humaniste d’être le médecin de tous, y compris de ceux qui n’avaient pas les moyens de payer une consultation.

Notre camarade René avait de nombreuses qualités humaines mais une particulière doit être soulignée, c’est celle qui fait les grands médecins et les grands hommes que personne n’oublie : l’empathie !

Cette faculté de partager la peine et les soucis de chacun, la joie et les bonheurs de tous !

Cette empathie a été le moteur de toute sa vie et des luttes qu’il a mené au côté des gens dans la maladie, et des travailleurs en luttes contre l’exploitation et pour la satisfaction de leurs revendications.

Cet engagement fort de communiste et de médecin, tous le connaissaient et l’ont reconnu bien au-delà de notre ville.

René était reconnu et apprécié de tous les travailleurs qui luttent au quotidien. Il était de toutes les manifestations et pas seulement les plus grandes. Son engagement pour la défense des salariés et du service public a été jusqu’à être le seul conseiller général à refuser la privatisation des VFD.

Nous, communistes, l’avons encore eu à nos côtés, sous une pluie battante, lors de la manifestation du 15 novembre 2014 pour sauver la poste de la Croix rouge. Affaibli, fatigué et fragile sur ses jambes, il avait tenu à être avec ses camarades, sous la pluie et dans le froid.

Voilà notre René ! Comme il va nous manquer !

Aujourd’hui tous les communistes sont profondément tristes et en deuil, mais pas seulement eux.

Camarade René, nous, communistes, nous engageons à poursuivre ton combat, le combat communiste, à être dans toutes les luttes, par tous les temps et quelle qu’en soit la difficulté !

Texte de Dominique Negri, secrétaire de la section de Saint-Martin-d’Hères du PCF et membre du conseil national.

La Maison communale sera ouverte samedi 7 février toute la journée pour que celles et ceux qui le souhaitent puissent se recueillir et laisser un message.

Un recueillement civil aura lieu lundi 9 février 2015 à 15 heures, salle de cérémonie du centre funéraire (PFI) à La Tronche.

 

Un hommage populaire aura lieu samedi 14 février, à partir de 11 h, à L’heure bleue de Saint-Martin-d’Hères, à l’invitation de David Queiros, maire de Saint-Martin-d’Hères et du Conseil municipal.

Hommage du PADS à Henri Alleg lors de ses obsèques, prononcé par William Sportisse

Texte repris du site : http://www.lien-pads.fr/

Lundi 29 juillet 2013, au crématorium du père Lachaise (Salle la coupole) à Paris se sont déroulés les obsèques de notre camarade et frère de lutte Henri Alleg. Nous présentons ci-dessous l’hommage du Parti Algérien pour la Démocratie et le Socialisme, présenté par le camarade William Sportisse, membre de sa direction:

 

Mesdames, Messieurs, Chers amis et camarades,

Pour les communistes algériens, le décès de Henri Alleg,  notre camarade et frère de lutte  est ressenti douloureusement. Nombreux sont les Algériens, hommes et femmes, jeunes et vieux qui expriment eux aussi de différentes manières leur peine profonde. Nous garderons dans notre mémoire sa  participation à notre commémoration du 50 ème anniversaire de l’indépendance de l’Algérie malgré son extrême fatigue.

Nous tenons à mettre en évidence l’ardeur qui l’a animé pendant plus de soixante dix ans dans ce combat  que nous menons pour empêcher notre société de sombrer dans la barbarie, mettre fin à l’exploitation d’une classe par une autre et à l’oppression d’une nation par une autre. Cette ardeur reposait sur des convictions idéologiques et politiques communistes profondes.

Il ne manquait pas d’affirmer que les formes de lutte ne sont pas choisies en fonction de nos  désirs et  aspirations naturelles  à ne pas alourdir les souffrances du peuple mais nous sont imposées par un système d’exploitation et d’oppression qui n’accepte pas de mourir  sans recourir à la violence. Les communistes et les nationalistes algériens avaient cherché en vain une solution démocratique et pacifique pour en finir avec le système colonial.  A la violence coloniale le peuple a dû répondre par la violence révolutionnaire.

La pratique de la torture pour réprimer l’insurrection va prendre durant la guerre d’Algérie une dimension massive et barbare. Il fallait la dénoncer devant l’opinion publique mondiale. Ce fut le mérite de Henri de l’avoir courageusement fait dans « La Question ». Sa diffusion avec l’aide de ses camarades du PCA et du PCF et d’autres forces démocratiques et progressistes  a contribué à la prise de conscience nécessaire à la mobilisation populaire en France et dans le monde pour obliger le gouvernement français à entamer les négociations pour faire droit aux légitimes revendications du peuple algérien à son indépendance.

La vigilance révolutionnaire de notre camarade Henri était constamment en éveil. Il flairait les tentatives de remettre en cause les avancées progressistes du mouvement populaire.

Il a dénoncé les tentatives de justifier la pratique de la torture, car elles servent à couvrir la barbarie des impérialistes en Irak, en Afghanistan ou dans les nouvelles guerres qu’ils préparent pour conquérir des marchés ou pour s’emparer des richesses énergétiques des peuples.

Sa vigilance révolutionnaire ne sera pas prise en défaut au lendemain de la disparition de l’Union soviétique. Il ne se laisse pas prendre dans les filets du reniement idéologique et politique et des mensonges des médias capitalistes sur les causes de la disparition de l’Union Soviétique.

Henri se rendra en Russie  après la victoire de la contre-révolution. Il nous apporta les premières réponses à nos interrogations. Son ouvrage « Le grand bond en arrière » constitue  une première contribution à l’analyse du désastre qui a  bouleversé l’équilibre des forces dans le monde. Cette première contribution a été suivie de celle réalisée par sa défunte compagne Gilberte, dont nous gardons précieusement dans nos mémoires le souvenir,  et de son fils Jean qui ont traduit pour nous de l’anglais au français  l’ouvrage des deux auteurs américains, Roger Keeran et Thomas Kenny, « Le socialisme trahi, les causes de la chute de l’Union Soviétique » (en vente militante voir lien – NDLR).

Son activité d’écrivain a reflété son souci de faire partager les connaissances acquises au cours de ses voyages au plus grand nombre de jeunes et de travailleurs pour les aider à élargir leur horizon et les amener à mesurer l’importance de la solidarité internationaliste entre les peuples.

Cette solidarité internationaliste, expression concrète des idéaux des communistes, Henri la pratique dans son action chaque fois que des communistes, des anti-impérialistes ou des progressistes sont victimes de la répression.

En tant que membre fondateur du Comité Honecker, il sera aux côtés des dirigeants de la République démocratique allemande victimes de la répression revancharde. Il sera également solidaire du noir américain Mumia Abou Djamal, du Palestinien Barghouti, du Libanais Ibrahim Abdallah.

Durant ces deux dernières décennies il à accordé beaucoup d’importance à la défense et à la préservation d’un Parti communiste de classe armé de la théorie révolutionnaire du Marxisme-léninisme. Il  a consacré beaucoup de son temps et de ses efforts à cette tâche décisive dans la lutte contre les capitalistes.

Camarade Henri, tu nous quittes, mais tu resteras toujours présent dans la mémoire des hommes libres qui veulent remettre le monde à l’endroit car il est encore malheureusement à l’envers. Ton optimisme et ton exemple guideront les générations futures. Ta combativité jusqu’à ton dernier souffle les  inspirera.