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Situation en Grèce : analyses de différents partis communistes d’Europe

Compilation, vivelepcf, 7 août 2015

En coopération avec le site Solidarité internationale PCF, nous vous proposons de confronter les positions de plusieurs partis communistes européens sur la récente situation en Grèce. Nous n’avons retenu que les expressions de partis qui ont condamné le mémorandum signé par l’UE et le gouvernement Tsipras/Syriza et qui dénoncent la nature capitaliste de l’UE. Les textes traduits sont de nature différente : analyses, réactions, interviews. Ce n’est qu’un petit aperçu.

La différence de point de vue, suivant la situation des pays à la périphérie ou au cœur de l’UE, la puissance de leur impérialisme, donne un intéressant spectre. L’état des positions respectives sur les conditions de la rupture avec l’UE et/ou, d’abord ou non, avec l’euro, alimente notre propre réflexion, comme l’alternative de coopération des peuples envisagée.

Nous ajoutons à cette liste des liens vers plusieurs prises de position du Parti communiste grec (KKE), évidemment point de référence et plusieurs des textes que nous avons portés en France. Ces derniers sont en complet décalage avec les positions de soutien inconditionnel à Tsipras de Pierre Laurent et de la direction du PCF, même ceux-ci ont inversé leur intention de vote au Parlement sur le mémorandum UE/Tsipras après le 13 juillet, et en opposition totale avec l’illusion d’une réorientation sociale de l’UE du capital qu’ils propagent depuis la fin des années 90.

Bonne lecture (cliquez sur les liens).

Situation en Grèce et Union européenne: position de Parti communiste espagnol
Situation en Grèce : analyse du Parti communiste luxembourgeois (KPL-PCL)
Situation en Grèce : une analyse du secrétaire général du Parti communiste allemand (DKP)
Situation grecque: analyse du PC portugais
Situation en Grèce : « le « Grexit » comme chance pour un développement social ». Communiqué de la fédération de Styrie du Parti communiste autrichien (KPÖ).

POSITIONS DU KKE :

KKE, 10 juillet: Non au nouveau mémorandum de “gauche”
Le Parti communiste grec KKE est opposé au consensus antipopulaire des partis bourgeois.
Déclaration du secrétaire général du CC du KKE, Dimitris Koutsoumbas, sur le résultat du référendum du 5 juillet 2015

NOS POSITIONS DANS LE PCF :

La majorité des parlementaires PCF votent finalement contre l’accord UE/Tsipras : soulagement et interrogations
GRECE – APPEL DE COMMUNISTES DU PCF: Parce que nous sommes solidaires avec ceux qui résistent et luttent en Grèce, nous appelons la direction du PCF et les députés communistes à rejeter le nouvel accord UE-Tsipras
Grèce. Mémorandum ou Grexit : soumission pour rester dans l’euro ou punition pour pouvoir y revenir !
Grèce : la supercherie politique de Tsipras et de l’UE finit enfin d’éclater au grand jour
Tsipras enferme le pays dans le chantage de l’UE du capital puis refile la responsabilité au peuple !

Elections municipales en Styrie de mars 2015 : le meilleur résultat des communistes depuis 50 ans

Brève, vivelepcf, 28 mars 2015

Communistes français, notre attention se porte depuis quelques années sur la province autrichienne de Styrie qui compte 1,2 million d’habitants et dont la capitale est Graz. En effet, dans cette région, la fédération du Parti communiste autrichien (KPÖ) se renforce considérablement, depuis une quinzaine d’année, sur une base de classe et de masse.

Cette expérience tranche avec le reste de l’Autriche où, malheureusement, le KPÖ, confidentiel malgré sa forte notoriété historique, s’efforce surtout de conserver ses privilèges constitutionnels et s’aligne sur le Parti de la gauche européenne et le parti allemand Linke, c’est-à-dire sur une ligne social-démocrate de « gauche ». La Jeunesse communiste autrichienne (KJÖ), au contraire, se développe sur des bases plus avancées.

Dimanche 22 mars 2015 avaient lieu des élections municipales en Styrie. Le KPÖ régional a enregistré ses meilleurs résultats depuis 1965. Il passe globalement de 28 à 38 conseillers municipaux. Dans le bassin sidérurgique, il renforce ses positions réunissant 20% des voix à Eisenerz, arrivant 2ème avec 17% à Trofaiach, se maintienant à 11% dans la deuxième ville régionale, Leoben. Dans le reste de la province, il fait son entrée dans plusieurs conseils dont Bruck-an-der-Mur. Notons que la capitale, Graz, 240.000 habitants, n’était pas concernée par ce vote. En 2012, la KPÖ y atteint le résultat historique de 19,9% qui en fait le deuxième parti de la ville.

Le KPÖ en Styrie est devenue, régionalement, une alternative crédible à gauche à la politique de casse sociale que mènent, au niveau national,, au sein de la même coalition, le Parti populaire de droite et le Parti social-démocrate. Le KPÖ de Styrie refuse de laisser à l’extrême-droite néofasciste du Parti « libéral » FPÖ (ami du FN) le terrain de l’opposition à l’UE du capital et à l’euro. Le KPÖ de Styrie a redéveloppé une organisation de proximité efficace et solidaire, notamment investie dans la défense du droit au logement, répondant politiquement aux besoins de la population laborieuse, indigène ou immigrée, la plus frappée par la crise.

L’échelon est modeste. L’expérience n’est pas transposable. Elle n’en est pas moins intéressante et instructive pour les communistes français.

Félicitations et fraternité aux camarades du KPÖ de Styrie !  

 

Voir nos articles antérieurs :

Novembre 2012 : 20% des voix pour les (vrais) communistes dans la deuxième ville d’Autriche! Félicitation!

Février 2011 : Autriche – état du mouvement communiste. La Styrie et la jeunesse défendent la raison d’être du KPÖ

Septembre 2010 : félicitations à nos camarades du Parti communiste autrichien (KPÖ)

20% des voix pour les (vrais) communistes dans la deuxième ville d’Autriche! Félicitation!

20% des voix à Graz ! Félicitations à nos camarades de la Fédération de Styrie du Parti communiste autrichien (KPÖ)

Communiqué, 27 novembre 2012

Graz est la deuxième ville d’Autriche avec 250.000 habitants et la capitale de la province de Styrie. C’est à la fois une cité industrielle, administrative et étudiante. Des élections municipales y avaient lieu dimanche 25 novembre 2012.

Depuis, la presse réactionnaire autrichienne commence à s’alarmer rebaptisant déjà la ville « Stalin-Graz ».  En effet, le résultat marquant est la poussée du Parti communiste autrichien, KPÖ, qui atteint 19,86% des voix, + 8,68% par rapport à 2008.

Le KPÖ devient la deuxième force politique de la ville derrière le Parti populaire (droite, 33,74%), mais devant le Parti social-démocrate (15,31%) et le Parti « libéral » (FPÖ, extrême-droite, 13,75%, en hausse de 3%).

La poussée des communistes, qui arrive même en tête dans le district populaire de Gries, est une très bonne nouvelle.

D’abord pour les habitants de Graz. Ce succès électoral porte toutes les actions des communistes menées avec la population pour la défense des droits sociaux, pour les services publics, en particulier pour le logement social. La nouvelle municipalité devra en tenir davantage compte.

L’action des communistes dans le monde du travail a permis de contenir le mouvement de détournement et de récupération de la colère ouvrière par l’extrême-droite. Selon une enquête, les ouvriers de Graz auraient voté à 24% pour le KPÖ (mais à 30% pour le FPÖ).

Le résultat du KPÖ à Graz représente aussi un encouragement pour tous les communistes d’Europe qui entendent rester fidèles au marxisme et au léninisme, à la perspective et à l’organisation révolutionnaires qu’ils ont permis de construire.

C’est le choix de la fédération de Styrie du KPÖ, quand la direction nationale du Parti, dépositaire du nom et du patrimoine historiques, fait, elle, le choix du Parti de la gauche européenne et d’un Linke à l’autrichienne. L’opposition totale à l’UE du capital, la demande de sortie de l’Autriche de l’UE et de l’euro font partie des axes de bataille principaux de nos camarades de Styrie.

Le KPÖ-Styrie est la seule fédération d’Autriche à être restée organisée localement et à être représentative électoralement (entre 4 et 6% au niveau d’une province d’1,2 million d’habitant) quand le KPÖ national est tombé dans l’insignifiance (entre 0,2% et 1%). Sa ligne inspire et aide considérablement le développement de la jeunesse communiste en Styrie comme dans tout le pays, la KJÖ.

Voilà aussi le travail remarquable que la dernière élection à Graz reflète.

Dans le cadre de nos objectifs communistes et internationalistes communs, nous faisons connaître l’expérience styrienne aux communistes français.

Nous adressons nos chaleureuses et fraternelles félicitations à la fédération de Styrie du KPÖ.

Corinne Bécourt, Frédéric Bernabé, Emmanuel Dang Tran, Fabienne Debeauvais, Claude Fainzang, Eric Jalade, Dominique Negri, Christian Tabaglio, membres du Conseil national du PCF

En lien un article sur la situation du mouvement communiste en Autriche de Robert Krotzer, secrétaire de la jeunesse communiste autrichienne (Cahiers communistes – juillet 2011).

Autriche – état du mouvement communiste -La Styrie et la jeunesse défendent la raison d’être du KPÖ

 

 

http://vivelepcf.fr/wp-content/uploads/2012/11/121127_krotzer-95x95.jpgRobert KROTZER, secrétaire de la Jeunesse communiste autrichienne (KJÖ) et militant de la fédération de Styrie (sud-est du pays) du Parti communiste autrichien (KPÖ) est venu à Paris en février 2011 expliquer la situation du mouvement communiste en Autriche.

 

Nationalement, le parti communiste, puissant à la Libération, conserve une forte notoriété. Il bénéficie d’un statut constitutionnel (qui explique pourquoi sa direction réformiste ne peut changer de nom et en faire un « parti de gauche »). Mais l’orientation réformiste nationale, électoraliste, alignée sur le PGE et Die Linke à l’allemande, le paralyse et l’enfonce dans l’insignifiance.

 

Au contraire, de son côté, la fédération de Styrie du KPÖ renforce son influence (même électorale – c’est la seule région où le KPÖ siège au parlement). Elle se développe à partir de points d’implantation de masse (secteurs industriels, métallurgie, quartiers populaires notamment à Graz) et sur une ligne d’opposition au consensus pro-européen des partis de gouvernement. Il est du plus haut intérêt que la Jeunesse communiste, en plein renouveau au plan national, trouve en Styrie une référence en termes d’action concrète de masse et d’organisation. C’est une perspective, même modeste, de reconstitution d’un point de vue et d’une organisation marxistes-léninistes au plan national.

 

Nous reproduisons ci-dessous l’intervention officielle de la délégation de la Jeunesse communiste (KJÖ), lue au congrès national du KPÖ, qui se tenait le jour même de notre réunion internationale. Elle dresse un tableau significatif.

 

« Le degré zéro de la pertinence sociale »

 

Le week-end du 26 et 27 février 2011 a eu lieu à Vienne le 35ème congrès national du KPÖ. Un représentant de la KJÖ est intervenu dans le débat, exposant nos points de vue et profitant de l’occasion pour condamner la ligne de liquidation du Parti et d’affaiblissement du mouvement communiste. La KJÖ, pour sa part, se comprend comme une organisation de jeunesse indépendante, marxiste-léniniste, oeuvrant au rassemblement de toutes les forces révolutionnaires. Voici le discours exposant nos positions et contribuant à l’élaboration d’une ligne claire dans une gauche autrichienne actuellement sans boussole:

 

« Quiconque analyse sobrement et sans édulcorer l’état actuel du Parti communiste viendra inévitablement à la conclusion qu’il est en train de vivre les jours les plus sombres de son histoire nonagénaire. Voyons la vérité en face : le Parti communiste autrichien et le syndicat apparenté, le Bloc syndical de gauche (GLB), ont perdu ces dernières années presque tout ancrage dans les entreprises.

 

Là où il y a encore du travail politique, c’est grâce à des initiatives individuelles de militants. La réflexion d’ensemble pour renforcer l’ancrage du mouvement communiste parmi les travailleurs fait cruellement défaut, tout comme la stratégie pour renforcer la classe ouvrière dans sa lutte contre l’offensive capitaliste.

 

Le Parti a perdu presque tous ses élus au niveau communal ; son influence politique tend vers zéro. Même les sièges récemment gagnés au conseil municipal de Linz ou dans l’arrondissement viennois de Mariahilf ne peuvent pas cacher l’absence de stratégie pour sortir de l’impasse actuelle, vu qu’ils étaient déjà à portée de main lors des élections précédentes.  La base militante du Parti communiste, naguère formée de centaines et de milliers de camarades, est aujourd’hui comparable plutôt à un cercle rétrécissant d’amis unis dans la souffrance qu’à un parti politique combatif.

 

Dans les débats à gauche, le Parti communiste, dénué d’orientation, ne joue aucun rôle. Ses points de vue sont à peine remarqués. Et il est encore moins à même de fournir, dans ce temps de désarroi politique généralisé, une ligne ou de devenir un point de rassemblement pour les forces progressistes de ce pays. Après avoir provoqué la sécession d’une petite frange de l’Union des étudiants communistes (KSV), le Parti ne joue plus de rôle dans les universités. Lors du mouvement étudiant actuel, la « liste de gauche » (fidèle à la direction du KPÖ) a été, au mieux, un spectateur, incapable de contribuer au renforcement de la résistance.

 

La vente d’une maison [squattée par des autonomes] à un extrémiste de droite notoire a porté gravement atteinte à l’image de parti antifasciste. Dans les collectifs antifascistes, la présence du KPÖ est dès lors plutôt tolérée que souhaitée.

 

Or, tout cela advient dans le contexte d’une crise capitaliste, où un parti communiste serait essentiel.

 

La direction nationale du KPÖ mène depuis de nombreuses années une politique de division et d’affaiblissement du mouvement communiste, que les organisations de jeunesse KJÖ et KSV ont pu constater douloureusement à maintes reprises. Parce que nous n’étions pas disposés à rentrer dans une ligne conforme à la pensée unique (ce qui mène directement, dans le cas du KPÖ national, à l’insignifiance politique, comme cela se dessine), mais à développer notre politique sur la base du marxisme-léninisme, nous avons été la cible de mesures de la direction qui vont à l’encontre des rapports de solidarité entre communistes. Notamment :

 

- l’expulsion de KJÖ et KSV de nombreux locaux du Parti, en particulier l’exclusion du KSV de son ancien bureau national à Vienne. Que cela entraîne un effet négatif sur le développement de perspectives communistes pour les jeunes et sur le déploiement d’une politique révolutionnaire en faveur des étudiants, des élèves et des jeunes travailleurs, cela va sans dire ;

 

- la constitution d’organisations (« Young Communists », « Junge Linke ») afin d’affaiblir KJÖ et KSV. Sans aucune concertation, la direction du Parti a décidé de créer ces organisations de jeunesse concurrentes, des morts-nés politiques ;

 

- le fait que le KSV n’a pas pu se présenter à deux élections universitaires sous son propre nom, à cause de la contre-organisation « Linke Liste ». Le KSV a été contraint à une longue procédure  judiciaire pour sauver son statut et son existence politique au sein du mouvement syndical étudiant.

 

Recevoir des subsides de ces messieurs pour mener une politique communiste en faveur des jeunes, nous ne l’attendons pas et nous ne le souhaitons pas. Encore convient-il de noter que la suppression des subventions accordées à la KJÖ et au KSV a entraîné de douloureuses coupes budgétaires.

 

Le refus de le part de dirigeants comme Walter Baier, Mirko Messner et Didi Zach d’organiser démocratiquement les congrès statutaires (réservés aux membres du parti!), de mener les débats programmatiques à leur terme ou tout bonnement de rendre publique leur comptabilité  comme l’exigent les statuts, tout cela a beaucoup contribué à l’affaiblissement et à la division du mouvement communiste en Autriche.

 

On a traité de façon aussi peu aimable les voix critiques au sein même du parti que dans les organisations apparentées.  Ceux parmi les camarades qui ne pouvaient se faire à l’abandon du marxisme et à la transformation du Parti en un parti de gauche, idéologiquement interchangeable et politiquement insignifiant, se sont vu diffamer et parfois exclure. Le niveau le plus bas a été atteint quand Walter Baier a attaqué en justice le résistant antifasciste Otto Langer, qui ne devait pas survivre au procès.

 

Le résultat est éloquent. Là où il y avait des structures du Parti qui fonctionnaient, dans les localités ou les entreprises, la politique communiste a complètement disparu. Au lieu de s’engager, ici et maintenant, pour les intérêts des travailleurs, on cause entre soi ou on prend l’avion pour Bruxelles pour discourir de la « société solidaire ». En Autriche, nous avons déjà un parti qui prétend modérer les « excès » du capitalisme, c’est le PS. Et il n’y en a vraiment pas besoin d’une deuxième version.

 

Les camarades en Grèce, au Portugal ou en Belgique prouvent chaque jour que l’application créatrice du marxisme-léninisme est la seule option pour surmonter le système en place. Tout le reste serait une soumission à l’idéologie bourgeoise, une capitulation vu la force de l’adversaire.

 

La jeunesse communiste, cependant, connaît un essor, notamment grâce à ses positions claires et à sa ligne marxiste-léniniste. Dans plusieurs capitales de région et chefs–lieux de district, militent des structures de jeunes communistes dont le nombre et l’activité peuvent faire rêver même la Jeunesse socialiste. L’essor ne s’est pas seulement traduit en nombre d’adhérents. La KJÖ a aussi pu reprendre, par elle-même, ses activités de formation et les maintenir à un bon niveau. Ainsi, les militants sont idéologiquement bien formés, ce qui facilite le travail politique quotidien et ce qui a conduit finalement au succès que connaît la KJÖ aujourd’hui:

 

En 2009, elle a contribué par une campagne nationale (brochures exposant une analyse marxiste du fascisme, CDs de chanteurs et groupes populaires) au renforcement des idées antifascistes parmi les jeunes.  La manifestation antifasciste traditionnelle à Braunau  [ville natale de Hitler] montre chaque année la capacité de la KJÖ à mobiliser dans la rue des centaines de personnes et notre volonté de créer les regroupements antifascistes les plus larges.

 

A Eisenstadt le 1er mai dernier, nous avons été à l’origine de la large opposition contre le meeting de Heinz Strache [dirigeant du FPÖ]. A Vienne, nous avons mené en 2009 une vaste campagne pour rétablir la protection des apprentis contre les licenciements abusifs, recueillant 2300 pétitions. Lors des dernières élections à la Chambre du travail, la liste KOMintern, résolument sur une base de lutte de classe et communiste, a obtenu un siège avec notre soutien actif.

 

Dans le cadre des élections régionales en Styrie, la KJÖ s’est beaucoup engagée dans toute la région. L’occupation de la tour de l’horloge à Graz, est l’une des actions mémorables.

 

Nous avons réussi à élever le niveau d’activité de la KJÖ, à en refaire, au prix d’un dur travail, un acteur de la gauche autrichienne, reconnu comme partenaire et allié fiable et solidaire.

 

Pour conclure, je ferai référence à cette grande question de l’humanité : socialisme ou barbarie? Et de cette barbarie, on peut s’en rendre compte chaque jour : les capitalistes détruisent l’environnement, ils tuent pour leurs profits et ruinent nos systèmes d’éducation, de santé et nos acquis sociaux. Si nous laissons le monde en leurs mains, ils vont le ruiner complètement.

 

La KJÖ lutte pour une société socialiste dans laquelle ne prévalent plus les intérêts des banques et des trusts, mais les besoins des travailleurs et des jeunes. Une société dans laquelle les richesses n’appartiennent plus aux exploiteurs capitalistes mais à ceux qui les créent par leur travail. Une société qui garantisse à tous un emploi et une existence digne, l’accès gratuit à l’éducation et aux soins. Une société dans laquelle tout le monde puisse s’épanouir librement et vivre ensemble selon le principe « chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins ». Une société qui mette les guerres, l’exploitation, le racisme et le sexisme enfin dans les poubelles de l’histoire.

 

D’un côté des barricades se trouvent les voleurs capitalistes et les assassins impérialistes. Nous sommes de l’autre — et avec nous le mouvement ouvrier international, la Fédération mondiale de la jeunesse démocratique, nos organisations sœurs et les partis communistes, les forces qui mènent la lutte des classes en Europe contre la domination des financiers et des généraux que représente l’UE, et bien sûr les pays socialistes, l’Amérique latine révolutionnaire et les mouvements de libération anti-impérialistes.

 

Texte validé par la direction nationale de la KJÖ, 25 février 2011