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Le 18ème Festival mondial de la jeunesse bat son plein

Vivelepcf, 10 décembre 2013

La Fédération mondiale de la Jeunesse démocratique (FMJD) organise le Festival mondial de la jeunesse et des étudiants depuis 1947, bien avant l’idée des « forums sociaux » et dans un esprit politique et militant différent.

La 18ème édition s’est ouverte à Quito, capitale de l’Equateur samedi 7 décembre 2013. Plus de 10.000 jeunes de 83 pays ont rejoint plusieurs milliers de jeunes Equatoriens. Leurs échanges politiques et culturels se poursuivront jusqu’au 13 décembre.

Le président équatorien Rafael Correa a ouvert le festival par un vibrant appel à « vaincre le néolibéralisme et à édifier une société socialiste » devant les participants rassemblés sur la place du bicentenaire à Quito.

Un hommage général a été rendu à Nelson Mandela. La FMJD a joué un rôle très important dans la campagne mondiale pour sa libération.

Le mot d’ordre du 18ème festival est : « Jeunesse, unit-toi contre l’impérialisme, pour un monde de paix, de solidarité et de justice sociale ! ».

Les échanges portent sur le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, les résistances, et leur coordination, au capitalisme et à l’impérialisme. Dans les débats annoncés figurent des objectifs comme le désarmement, le démantèlement des bases militaires étrangères, les mobilisations contre les guerres impérialistes en cours, la dénonciation des conflits « religieux ou ethniques » fabriqués par l’impérialisme.

Un tribunal anti-impérialiste a été monté.

Au premier rang des – nombreux – accusés : l’impérialisme américain, avec l’OTAN et l’UE. Les jeunes Equatoriens accusent notamment la multinationale Chevron de détruire leur environnement. La délégation vietnamienne revient sur l’utilisation de l’Agent Orange par l’armée US pendant la guerre du Viet-Nam dont les effets terribles se font toujours sentir dans la chair de milliers d’adultes et d’enfants. Le blocus de Cuba est condamné ainsi que la politique meurtrière d’incitation à l’émigration. Parmi la délégation cubaine se trouve Elian Gonzalez, l’enfant qu’il y a 13 ans, les autorités américaines ne voulaient pas remettre à son père à Cuba après la mort tragique de sa mère dans le chavirage de l’esquif qui devait les transporter en Floride.

Les expériences émancipatrices d’Amérique latine, les tentatives de construction du socialisme, sans que la capitalisme et l’impérialisme aient laissé le terrain, notamment en Equateur, irriguent les échanges.   

Nous reproduisons ci-dessous l’appel international à participer au festival (adopté à la rencontre préparatoire des 26 et 27 mars 2013 en Afrique-du-Sud) qui résume l’esprit du FMJE.

Jeunesse, unit-toi contre l’impérialisme, pour un monde de paix, de solidarité et de justice sociale ! 

D’hier à aujourd’hui et dans toute société la jeunesse a toujours joué un rôle important dans le combat pour le progrès et la justice sociale. La jeunesse a toujours milité dans les plus grands combats des peuples pour la paix, la solidarité et le progrès social.

Dans un monde où l’impérialisme se présente comme sans alternative, le combat anti-impérialiste prouve que la jeunesse choisit son propre futur. Le 18ème Festival mondial de la jeunesse et des étudiants qui se tiendra en Equateur sera le lieu où les jeunes femmes et les jeunes hommes du monde pourront unir leurs voix contre l’impérialisme.

Depuis le 17ème Festival mondial de la jeunesse et des étudiants, nos analyses sur le caractère de l’impérialisme et notre appel pour le combat anti-impérialiste ont été validés. Ces dernières années, avec la continuation de la crise internationale du capitalisme, l’ordre impérialiste – le système où les monopoles décident – a révélé de plus en plus clairement sa vraie couleur, sa nature brutale et barbare. Elle conduit à des guerres, des occupations, des injustices internationales, à l’exploitation et au chantage sur les travailleurs par les capitalistes, à des violations des droits de l’homme, des menaces et un chantage contre les pays et leurs peuples.

Nous vivons un temps de grand danger laissant beaucoup d’incertitudes. La crise du capitalisme conduit les alliances impérialistes à intensifier leur rivalité pour le contrôle des marchés, des ressources naturelles et des routes commerciales.

Cette réalité conduit inévitablement à des interventions militaires comme celles de l’OTAN et de l’UE en Libye, à l’agression contre la Syrie, aux menaces contre le peuple coréen.

Les antagonismes inter-impérialistes résultant de la crise accroissent les tensions et créent des dangers de conflits internationaux plus larges dont les peuples du monde seront les victimes.

La jeunesse du monde voit grandir une offensive majeure contre ses droits au travail, à l’éducation, à la santé, contre son accès à la culture et au sport. Les gouvernements tout autour du monde et les organisations internationales impérialistes exercent une pression afin que les travailleurs et les couches populaires payent le prix de leur crise. Leur but est de sauvegarder le système capitaliste pourrissant, de garantir leurs profits et l’exploitation en faveur des monopoles.

Dans le même temps, nous voyons comment des millions de personnes, notamment les mouvements de jeunesse et d’étudiants, résistent à l’agression impérialiste. Nous voyons grandir le combat contre les prétentions des monopoles et de leurs gouvernements, contre la mise en place de la politique qui veut conduire la jeunesse sur le chemin de l’esclavage. La mobilisation populaire de ces dernières années a prouvé que la possibilité de renverser l’impérialisme repose sur la détermination des masses et l’orientation de leur combat.

La résistance et le combat anti-impérialiste de la jeunesse et des étudiants au niveau international sont la flamme qui éclaire et guide le Festival depuis 1947.

Depuis 65 ans et lors de 17 festivals, la jeunesse du monde a uni sa voix et son combat contre le fascisme, les dictatures, les régimes anti-démocratiques, le colonialisme, la guerre, l’occupation, les discriminations. Elle a exigé la paix, la liberté, la solidarité, l’égalité, et le dépassement de l’impérialisme.

Pour toutes ces raisons, nous appelons chaque jeune homme et chaque jeune femme à se joindre à notre combat à l’occasion du 18ème Festival mondial de la jeunesse et des étudiants.

Nous appelons la jeunesse et les étudiants à se joindre à nous pour renverser l’impérialisme parce que notre bien-être et notre bonheur ne peuvent pas se trouver dans ce système duquel naît seulement la pauvreté, l’exploitation et le chômage.

Nous les appelons à se joindre à nous pour se battre pour le droit au travail et pour des conditions de travail dignes. Nous les appelons à se battre pour le droit à une éducation publique et gratuite, contre la privatisation, l’instauration de frais de scolarité et de barrières de classe.

Nous appelons la jeunesse à combattre l’impérialisme qui détruit l’environnement, instaure des discriminations selon la classe sociale, la race et le sexe.

Nous appelons la jeunesse à se battre pour la démocratie et contre la répression venant des forces réactionnaires.

Nous appelons la jeunesse du monde à exprimer sa solidarité avec les peuples qui se battent pour leur liberté contre l’occupation étrangère, comme en Palestine, au Sahara occidental et dans bien d’autres pays.

Nous appelons la jeunesse à soutenir les peuples qui ont fait le choix de leur propre voie de développement et sont menacés par les forces impérialistes.

Aujourd’hui, il est plus nécessaire que jamais pour la jeunesse que son combat soit identifiée à celui des travailleurs et des peuples pour intensifier la lutte pour renverser le capitalisme et son stade suprême, l’impérialisme, pour construire un monde nouveau, de paix, d’égalité, de solidarité, d’amitié et de transformation sociale révolutionnaire, un monde où la richesse créée par le travail appartiendra au peuple et répondra à ses besoins.   

Après le succès du 17ème Festival mondial de la jeunesse et des étudiants en Afrique du Sud, sur le lieu de la naissance du mouvement anti-apartheid et sur le continent qui se bat aujourd’hui pour sa liberté économique, notre festival mondial revient pour la 4ème fois en Amérique latine.

Après La Havane en 1978 et en 1997, Caracas en 2005, nous nous rendons à Quito en 2013. Le 18ème Festival mondial de la jeunesse et des étudiants aura lieu dans la région Amérique latine – Caraïbes où le mouvement anti-impérialiste ne cesse de se renforcer, consolidant l’unité profonde des aspirations populaires pour le progrès social, le refus des interventions étrangères, donnant espoir à l’ensemble du mouvement anti-impérialiste international.     

Avec l’appui du mouvement populaire montant en Equateur, qui s’exprime actuellement dans la révolution citoyenne menée par le président Rafael Correa, accueillis bras ouverts par la fière jeunesse anti-impérialiste d’Amérique latine, nous rendons hommage à tous les héros qui ont donné leur vie pour la libération de l’Amérique latine et nous faisons converger notre lutte vers le 18ème Festival mondial de la jeunesse et des étudiants.

Jeunesse, unis-toi contre l’impérialisme, pour un monde de paix, de solidarité et de progrès social !

Hommages à Nelson Mandela: tant d’hypocrisie! (suivi du texte du discours de bienvenue de Georges Marchais le 7 juin 1990)

Vivelepcf, 6 décembre 2013 – (Le discours de Georges Marchais du 7 juin 1990 est reproduit en bas de page)

L’hommage à la mémoire de Nelson Mandela est unanime. Mais les condoléances n’ont rien de sincère quand elles proviennent des dirigeants des puissances qui défendirent jusqu’au bout l’Etat raciste sud-africain de l’Apartheid, Etats-Unis, Royaume-Uni, même Israël, ou encore d’une France si réticente à le boycotter. En 1988, Reagan plaçait le nom de Mandela sur la liste « noire » des « terroristes » à surveiller. Il y est resté jusqu’en 2008…

Ces pleurs n’ont pour but que de noyer, sous un humanisme vague, la nature du long combat du héros, du symbole, national et mondial, de la lutte contre le racisme, le colonialisme établis par l’ordre capitaliste.

Il faut faire oublier les conditions de ce combat politique qu’il a impulsé, passant tour à tour par la non-violence, la lutte armée, la résistance, y compris depuis les geôles sordides de l’Apartheid.

Il faut faire oublier le rôle de ceux qui portèrent ce combat avec Mandela dans l’ANC et notamment les communistes sud-africains et les syndicats d’inspiration révolutionnaire.

Il faut faire oublier l’élan de solidarité internationale, dont la résistance de Mandela a été le point de convergence. Le camp socialiste, Cuba, les communistes du monde entier, en France le PCF et la Jeunesse communiste, en ont été au tout premier rang. La lutte contre l’Apartheid a été un aspect de la bataille de classe mondiale.

Jusqu’au bout de son action politique, après sa libération en 1990, Mandela, lui, n’a pas oublié. Il a conservé la même confiance fraternelle, la même sympathie politique, pour les communistes et le mouvement syndical de son pays. Il n’a cessé d’exprimer sa reconnaissance aux premiers soutiens de sa lutte. Libre, puis président de son pays, il a mis le rayonnement mondial de sa personnalité au service de la poursuite du même combat émancipateur, en exprimant par exemple sa solidarité avec le peuple palestinien.

Le capitalisme sud-africain, les forces de l’impérialisme ont enregistré une défaite dure à digérer. Ils ont tout fait pour que, lorsque tout change, rien ne change dans le fond. Ils ont dû faire le deuil du racisme d’Etat, mais ont pu éviter tout changement décisif de structure de propriété. Depuis les années 90, une bourgeoisie noire s’est considérablement développée, un prolétariat et un sous-prolétariat blancs relativement aussi. Les inégalités sociales restent béantes. La démocratie se heurte à la domination du capital, traduite notamment par la corruption.

Le 20 avril 1964, au dernier jour de son procès, Mandela exprimait pour la dernière fois publiquement avant sa libération 25 ans plus tard les justifications de la lutte armée : « Je me suis battu contre la domination des blancs et je me suis battu contre la domination des noirs. J’ai toujours mis en avant, comme idéal, une société libre et démocratique. C’est un idéal pour lequel je voudrais vivre mais pour lequel, s’il le faut, je suis prêt à mourir ».

Il a réalisé ce pas de géant dans l’histoire. Dans la mémoire de l’action de Nelson Mandela, les travailleurs, noirs et blancs, le peuple sud-africain, les autres peuples, trouveront les forces de continuer un combat émancipateur qui ne fait toujours que commencer.

 

Nous reproduisons ci-dessous l’allocution de bienvenue prononcée par Georges Marchais, secrétaire général du PCF, le 7 juin 1990, à l’occasion de la visite de Nelson Mandela au siège du PCF.

Cher Nelson Mandela,chère Winnie,

chers camarades de l’A.N.C.

Je suis particulièrement heureux de vous accueillir et de vous souhaiter une fraternelle bienvenue au nom de tous les communistes français. Votre présence dans notre pays, en homme libre, est pour nous une profonde source de joie, de fierté et d’espoir.

C’est une grande joie, parce que vous incarnez la résistance victorieuse au plus odieux des pouvoirs.

C’est un légitime motif de fierté, parce que l’engagement dans le combat pour isoler le régime de Pretoria et mettre un terme aux honteuses complicités dont il bénéficie ici a sauvé l’honneur de la France, berceau des droits de l’homme.

C’est enfin une profonde source d’espoir: l’espoir que la nouvelle étape de la lutte du peuple sud-africain puisse, grâce à la participation directe d’hommes comme vous, Nelson Mandela, comme Walter Sisulu, comme Joe Slovo, comme – bientôt, j’espère – Oliver Tambo et de tous les militants de l’A.N.C., du Parti communiste d’Afrique du Sud et des autres mouvements anti-apartheid, hâter l’heure où votre peuple recouvrera sa liberté et sa dignité.

Des millions de Françaises et de Français partagent ces sentiments. Nous en sommes profondément satisfaits, car ce n’est pas faire preuve d’immodestie que d’y voir un résultat auquel nous avons beaucoup contribué.

Il n’allait pas de soi il y a seulement cinq ou six ans. A l’époque, un sondage d’opinion national, organisé à notre initiative, indiquait qu’à la question « A quel pays pensez-vous le plus quand on parle d’atteintes aux droits de l’homme? », seulement 7% des personnes interrogées répondaient: « L’Afrique du Sud ». Et, parmi dix victimes célèbres de violations des libertés dans le monde, seul un sondé sur cinq vous situait, cher Nelson Mandela, plus des deux tiers des gens ignorant jusqu’à votre nom.

A partir de ce jour, nous n’avons cessé – notre parti, le Mouvement de la jeunesse communiste, notre Comité de défense des libertés et des droits de l’homme – d’intensifier nos efforts et d’élargir nos initiatives pour remonter ce handicap indigne d’un pays comme le nôtre. Ainsi, dès 1985, des dizaines d’écrivains, d’artistes, d’universitaires, de syndicalistes, d’hommes d’Eglise, de personnalités éminentes de tous horizons vous ont, à notre invitation, adressé des lettres que nous avons publiées semaine après semaine. L’Humanité et toute notre presse se sont mobilisées sans relâche pour informer l’opinion sur les crimes de l’apartheid, les relations entre la France et l’Afrique du Sud, les multiples facettes de la lutte du peuple d’Afrique du Sud, parmi lesquelles votre combat exemplaire.

Ainsi, nos élus ont usé de tous les moyens qui sont les leurs pour populariser votre combat et faire grandir la solidarité. On ne compte plus les rues, les ponts, les écoles, les centres culturels Nelson Mandela dans les communes que nous administrons. Des propositions de loi déposées par nos députés et nos sénateurs n’attendent que le feu vert du gouvernement pour être discutées et votées: elles permettraient notamment que la France ratifie enfin la Convention internationale sur l’élimination et la répression du crime d’apartheid, adoptée par les Nations unies en 1973, et qu’elle applique des sanctions globales contre Pretoria. Au Parlement européen, parmi les quelque soixante initiatives anti-apartheid prises ces dernières années par nos parlementaires, je citerai l’organisation de la première visite d’une délégation de l’A.N.C. à cette institution et l’adoption de multiples prises de position officielles condamnant l’apartheid et préconisant des sanctions.

Permettez-moi de faire une mention particulière pour le Mouvement de la jeunesse communiste. Par leur mobilisation dans les lycées, les universités, les quartiers, leurs concerts avec les artistes anti-apartheid, leurs multiples initiatives, les jeunes communistes ont contribué à forger une véritable « génération Mandela », comme il y eut naguère une « génération Vietnam ».

Quant aux militants de notre parti, leurs actions – auxquelles est souvent associé le représentant de l’A.N.C. en France, après que le fut notre si regrettée amie Dulcie September – ont aidé à susciter dans notre pays un climat populaire anti-apartheid. L’immense succès de notre campagne pour que vous soit attribué le Prix Nobel de la Paix 1989 en a témoigné. Elle fut lancée au cours du meeting de la Fête de l’Humanité et prolongée huit mois durant. 1.500 personnalités parmi les plus prestigieuses de notre pays y ont pris part à mon initiative, ainsi que des centaines de milliers de gens du peuple, qui ont porté l’insigne Mandela.

Dans ce contexte, il devenait de plus en plus difficile aux dirigeants de notre pays de continuer à justifier le refus des sanctions par le souci, selon les termes officiels alors employés, « de ne pas porter atteinte à l’intérêt national (et de) protéger les intérêts des exportateurs français ». Des mesures furent enfin prises. Nous sommes au regret de constater leur insuffisance. Au moins ont-elles prouvé l’efficacité des sanctions.

A présent, vous êtes libre, ainsi que d’autres militants anti-apartheid. C’est un grand pas en avant. Mais, comme vous ne cessez de le rappeler avec raison, l’apartheid n’est pas aboli; votre peuple n’a pas encore conquis ses droits essentiels; la police et l’armée continuent de tirer et de tuer; des résistants, des patriotes en grand nombre restent en prison ou en exil.

C’est tout cela qui doit cesser. Tant que des changements fondamentaux et irréversibles n’auront pas été arrachés, nous demandons avec insistance que les sanctions ne soient pas levées, mais si possible renforcées. Vous pouvez compter sur nous pour agir en ce sens, tant au niveau de la France qu’à celui de la Communauté européenne, qui doit prochainement fixer sa position à ce sujet.

Cher Nelson Mandela,

Chère Winnie,

Chers camarades de l’A.N.C.,

Dans quelques jours, votre Charte de la Liberté aura trente-cinq ans. Elle demeure d’une brûlante actualité. Tandis que, sur tout le continent africain, l’aspiration à la justice, à la démocratie, à la dignité, ainsi que l’exigence d’un ordre international plus équitable connaissent un essor prometteur, vous mettez tout votre cœur, votre intelligence et votre ténacité à aider votre peuple à se frayer la voie vers sa libération. Les communistes français vous assurent dans ce rude et exaltant combat de leur plus profonde solidarité.