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Meeting samedi 8 novembre : Sur quoi bute le mouvement social ? Remettons le PCF sur les rails de la lutte des classes !

Plus que jamais, nous avons besoin d’un PCF fort, dans les entreprises, dans les quartiers, pour renforcer et faire converger les luttes, pour mettre en échec la politique au service du capital !

Samedi 8 Novembre, tous à Paris ! Meeting à 15h au Patronage Laïque

(61 rue Violet, 75015 Paris : Métro Commerce (8) ou Emile Zola (10), plan d’accès en lien)

Organisations du parti, camarades, agissons…

La situation est dramatique, la colère gronde, des luttes explosent un peu partout et pourtant !
La direction de notre parti, une fois encore, n’est pas à la hauteur des enjeux, des attentes des travailleurs.
De plus en plus nombreux, communistes responsables d’organisations, isolés, nous voulons faire entendre notre voix !
Les 20 ans de stratégies successives d’effacement et d’abandon du rôle historique du PCF amène, aujourd’hui, la direction de notre parti dans une grande difficulté.
Elle a d’abord convoqué la Conférence nationale avec le but d’en faire une initiative d’ampleur. Puis au dernier CN la baudruche s’est dégonflée, aucune analyse des dernières stratégies mortifères, aucun texte conséquent.

- Quelle analyse des diverses stratégies de la direction du PCF ?
- Où allons-nous ?
- Quelles sont les conséquences de ce rapprochement avec les frondeurs opportunistes ?

Un ordre du jour loin des réelles préoccupations des communistes, où les vraies questions ne sont pas posées.

Cette conférence nationale est un non-événement.
De notre côté, nous constatons que notre ligne est juste, que plusieurs nouvelles organisations du Parti nous ont rejoints et que cette ligne nous renforce aussi avec la jeunesse. Nous devons continuer.

Des communistes sont en perte de repères. Ils ont, pour certains, pensé de bonne foi que le Front de gauche était une solution de rassemblement porteur de réussite électorale et de renforcement de notre organisation. Impossible de nier que c’est un échec sur ces deux points. Ils ont aussi cru que ce Front de gauche les affranchirait du PS, que le PCF cesserait d’être à la remorque du PS dans toutes les institutions.

La direction du PCF tente aujourd’hui de leur faire admettre que nos nouveaux alliés dans le Front de gauche sont les opportunistes « frondeurs » du PS, les Verts ou « Nouvelle donne ».

Alors que nous constatons par l’ampleur du rejet de la politique actuelle, que les forces existent pour porter par la lutte des ruptures politique, la direction du PCF poursuit envers et contre tout une stratégie suicidaire, à la recherche d’hypothétiques et illusoires solutions institutionnelles : une pseudo-alternance en 2017 avec une gauche de remplacement, une 6e république, l’illusoire refondation de l’UE, etc…
Le Front de gauche, une stratégie purement institutionnelle, est en échec patent.

Nous avons proposé lors de notre stage annuel de fin août à Vierzon puis lors du débat à la Fête de l’Huma de se saisir de l’occasion de la Conférence nationale du PCF pour porter notre analyse marxiste de la situation et nos propositions de rupture dans la situation de crise capitaliste actuelle.
Il est temps de s’organiser.

En quoi les dépenses militaires gênent les « frondeurs » du PS !!

Brève, vivelepcf, 14 août 2014

Le titre d’un article des Echos daté du 12 août 2014 a pu retenir l’attention des communistes : « Dépenses militaires et déficit : l’aile gauche du PS remonte au créneau ».

Depuis des mois, des clubs – « affligés », « frondeurs », « gauche avenir », « un monde d’avance », « l’appel des 100 » – se multiplient au PS et tentent de s’afficher critiques, à gauche, de Valls. Pierre Laurent leur tend la main avec une insistance qui désarçonne certains camarades. Tous ces soutiens de Hollande en 2012 ont voté la « contre-réforme ferroviaire »,  le collectif budgétaire etc. Une perspective à gauche avec eux et leurs calculs tactiques d’ici 2017 : peu de communistes y croient, nous n’en voyons pas l’intérêt, au contraire !

Mais voilà que certains contesteraient le niveau des dépenses militaires ? De quoi nous faire réviser notre avis ? Que nenni !

Le titre de l’article des Echos peut induire le lecteur en erreur. Sa lecture précise les choses.

M. Jean-Marc Germain, bras droit de Mme Martine Aubry, rapporteur à l’Assemblée du projet de loi de facilitation du licenciement (transposant l’ANI du MEDEF et de la CFDT), maintenant député « frondeur », signataire de « l’Appel des 100 », ne remet absolument pas en cause les dépenses militaires, ni la dissuasion nucléaire – 4 milliards d’euros par an – ni les ingérences militaires de l’impérialisme français à l’étranger au Mali, en Centrafrique ou ailleurs.

Non, ce qui dérange M. Germain, comme d’autres responsables du PS et de l’UMP, c’est que ces dépenses soient comptabilisées dans le calcul du déficit budgétaire, en particulier par la tutelle européenne – qu’il ne saurait contester bien sûr davantage.

Pour M. Germain, ces 2,5% du PIB de dépenses militaires, « sanctuarisées » par Hollande, (détournées vers les marchands de canons et la guerre !), devraient être décomptés parce que la France et la Grande-Bretagne, « seuls pays capables d’assurer les interventions extérieures européennes », effectuent, en somme, une tâche d’intérêt collectif pour tous les impérialismes européens. L’Allemagne de consacre que 1,4% de son PIB au budget militaire.

Sans ce surcoût de dépenses militaires, la France se retrouverait dans les normes de Maastricht et de l’UE, dans les clous des 3% du PIB de déficit public. Le tour serait joué !

Nous constatons, sans étonnement, le conformisme militariste du « frondeur » du PS. Il existait un autre « Appel des 100 », organisation pacifiste animée par Georges Séguy, qui a lutté notamment dans les années 80 contre le déploiement de missiles nucléaires Pershing américains en Europe de l’ouest. Surtout ne le confondons pas avec « l’Appel des 100 » apparatchiks du PS en quête d’un ravalement de façade à gauche !

Nous constatons ensuite le manque de rigueur économique de M. Germain. Même si on refuse de la compter par un artifice politique et comptable, la dépense militaire existe bel et bien toujours et pèse tout autant sur les comptes publics. Mais bien sûr, la proposition de M. Germain est purement virtuelle et politicienne.

Enfin, nous vérifions le rôle des frondeurs dans la majorité. Ils s’efforcent de faire passer le déficit budgétaire creusé par Hollande et Valls, à coups de milliards d’euros de cadeaux au patronat (41 milliards par an en plus avec le « Pacte de responsabilité ») pour le résultat de mesures visant la croissance ou la justice sociale. Certains « frondeurs » en appellent même à plus de déficits publics, soi-disant pour la relance.

Rappelons notre position : le déficit budgétaire, c’est comme le cholestérol, il y a le bon et le mauvais. Le mauvais, c’est celui qui sert le profit capitaliste par des baisses d’impôts ou de cotisations patronales ou des aides directes et qui fait profiter de la charge de la dette publique la finance privée. Le bon, c’est celui qui dirige l’épargne populaire vers le financement d’investissements dans la durée, répondant aux besoins du pays.

Rappelons aussi que nous sommes pour l’abaissement des dépenses militaires, l’abandon de la dissuasion nucléaire, le retour en France de tous les soldats français déployés à l’étranger.

Il n’est pas très sûr que M. Germain soit capable de jouer vraiment à « l’aile gauche » du PS. Le mot « gauche » n’a peut-être plus la même signification pour lui que pour les socialistes d’il y a 30 ans confrontés à un PCF plus fort.

Nous ne voyons pas ce que Pierre Laurent peut bien lui trouver pour l’imaginer en partenaire des communistes…