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Atroces attentats de Paris : non au terrorisme, non à la guerre, ici et là-bas !

EDT pour Vivelepcf, 15 novembre 2015

Comme tout le monde ou presque, après les horribles attentats du 13 novembre à Paris, communistes, nous avons eu peur que certains de nos proches se trouvent parmi les victimes. Notre première pensée est allée aux blessés, aux familles des tués auxquelles nous adressons nos condoléances.

Comme tout le monde ou presque, nous condamnons formellement ces actes odieux et cruels qui nous révulsent d’autant plus qu’ils sont lâches et aveugles, revendiqués par un discours obscurantiste de haine.

Comme tout le monde ou presque, nous saluons l’efficacité de l’ensemble des services publics, notamment des hôpitaux publics, et le dévouement des personnels.

S’il peut y avoir un consensus politique dans le pays après ces attentats, pour nous, il s’arrête là, au deuil national.

Nous n’acceptons pas que le développement d’un climat de peur soit utilisé pour étouffer le débat public indispensable sur plusieurs questions.

Nous dénonçons d’abord tous les politiciens qui récupérèrent le drame pour attiser les peurs, les divisions et les haines. Les propos venimeux des Vauquiez, Le Pen ou De Villiers, en particulier, suscitent notre écœurement dans ces circonstances. Nous ne les laisserons pas associer scandaleusement et insidieusement une partie de la population de France aux criminels et montrer du doigt les réfugiés. Ces derniers fuient justement le terrorisme quotidien de la guerre.

L’émotion ne nous conduira pas non plus – tout au contraire – à nous ranger, sous quelque appel à « l’union sacrée », derrière la politique guerrière poursuivie par le gouvernement français.

Le premier ministre Valls ne cesse d’asséner depuis des semaines que la France est en guerre, de justifier les bombardements en Irak et en Syrie et leurs terribles effets collatéraux au nom de la « légitime défense » devant les attentats terroristes sur le sol national. On ne peut pas faire plus  incendiaire pour nourrir l’engrenage de la violence et fournir aux terroristes une justification politique de leurs actes.

La politique extérieure guerrière de la France, surtout depuis 2007, porte une lourde responsabilité dans le développement de forces politiques et militaires obscurantistes et terroristes. Avant 2007 – on se souvient du refus de Chirac de suivre les Etats-Unis dans la destruction de l’Irak – l’impérialisme français semblait plutôt en retrait sur l’agressivité de l’OTAN et de l’impérialisme américain. Depuis l’avènement de Sarkozy, puis sous Holllande, il semble en être devenu le poisson pilote. Personne ne peut nier que la liquidation de l’Etat libyen, soutenu par une bonne partie de la « gauche », a fait le nid de « l’islamisme » prétendument combattu. Quel cynisme! Depuis, l’armée française a été engagée à nouveau en Afrique. La diplomatie de Hollande et de Fabius s’est acharnée sur la Syrie.

Nous posons aujourd’hui, à nouveau, la question des intérêts économiques qui ont amené à ce changement dans la politique de l’impérialisme français, notamment celle des ventes d’armes aux dictatures du Golfe.

C’est maintenant évident aux yeux de tous : en bombardant en Irak et en Syrie, l’intervention des impérialismes américain et européens ne recherche pas un règlement des conflits. Elle a rééquilibré les forces des belligérants et perpétué la guerre. Elle s’inscrit maintenant dans le cadre d’une lutte d’influence avec la Russie plus que jamais sur fond de concurrence pour le contrôle des richesses énergétiques. Il est avéré qu’ils soutiennent tantôt l’une, tantôt l’autre des milices « islamistes ». Leurs alliés, les dictatures obscurantistes du Golfe, ou l’impérialisme turc se cachent à peine de soutenir Al Qaïda ou Daech.

Au lendemain des attentats de Paris, nous appelons plus que jamais à l’arrêt de la participation de la France à la guerre en Irak et en Syrie, à la cessation des bombardements français. Nous appelons aussi à une condamnation internationale par la France des Etats complices d’Al Qaïda et Daech, à des pressions et des sanctions sur l’Arabie Saoudite, le Qatar, autre sur la Turquie, pour assécher  leur alimentation militaire et financière. Le règlement politique du conflit syrien passe notamment par la fin de toutes ces interventions extérieures.

MM. Hollande et Valls, vous n’arriverez pas à faire défiler une deuxième fois le peuple de Paris, choqué et outragé, derrière les dirigeants de dizaines d’Etats fauteurs de guerre et de dictatures !

Notamment depuis le 11 septembre 2001, les stratèges américains appliquent la théorie de la guerre permanente, la logique du développement de grandes peurs collectives, pour écraser la contestation politique et sociale du système capitaliste par un renforcement de l’appareil répressif, par un embrigadement idéologique des peuples. Nous appelons les travailleurs et l’ensemble du peuple de France à ne pas se laisser manipuler.

Bien évidemment, nous voulons que les auteurs du crime soient identifiés, retrouvés si certains ne se sont pas suicidés, que leurs commanditaires et complices soient aussi retrouvés, jugés et condamnés. Par définition, nous ne pouvons pas savoir si les services de renseignements français, services secrets, travaillent efficacement ou non. C’est du ressort du gouvernement, comme l’organisation des moyens de police. Mais nous refusons que les derniers soient à nouveau le prétexte à la généralisation de mesures d’exception attentatoires aux libertés publiques sans lien réel avec la sécurité intérieure. Nous demandons la levée de « l’état d’urgence » décrété par le Président Hollande. Nous n’accepterons pas que soient interdites ou restreintes les manifestations sociales – comme celles qui étaient prévues cette semaine dans les hôpitaux parisiens, aux finances publiques et à Air-France notamment -, les réunions politiques. La justice sociale est aussi un facteur de paix, un des plus importants.

Pour la justice sociale, contre les logiques de division et de haine, contre l’engrenage de la guerre impérialiste, qui nourrit le terrorisme là-bas et ici, pour la solidarité internationaliste, pour la paix, communistes, nous réaffirmons notre engagement total, l’entière disponibilité de nos organisations pour les travailleurs et les populations.

Odieux attentat de Charlie-Hebdo : ne laissons pas l’émotion collective être détournée en « Union sacrée »

EDT pour Vivelepcf, 9 janvier 2015

L’assassinat d’au moins 12 personnes au siège de la rédaction du magazine Charlie-Hebdo suscite une horreur et une émotion générales, renforcées par la notoriété d’une partie des victimes. Nous les éprouvons profondément.

La condamnation de l’attentat est également générale dans les propos publics. Communistes, nous la portons aussi, comme nous dénonçons formellement l’attaque contre la liberté d’expression et la revendication obscurantiste des meurtriers. Le symbole de l’assassinat de ces journalistes et de ces dessinateurs, avec des victimes collatérales, pour blasphème, fait froid dans le dos.

Pour nous, le consensus public doit commencer et s’arrêter à ces réactions premières et essentielles. Dès à présent, les tentatives de récupération de l’émotion collective se multiplient. Elles ne sont pas qu’indécentes, elles sont dangereuses.

Même Google est Charlie!

On saura peut-être un jour – ou non – les motivations personnelles profondes des deux meurtriers et de leur complice, leur niveau d’organisation.

Mais les effets recherchés de l’attentat sont évidents et commencent déjà se produire. Il vise à attiser les divisions, les tensions, les haines, les tendances au repli, dans la population suivant des identités supposées, voire recomposées. Depuis des mois, nous assistons, parallèlement, à une nouvelle surenchère raciste, entre discours identitaires qui s’alimentent, en France comme dans la plupart des pays d’Europe. C’est tout sauf une une coïncidence si l’attentat survient alors que des manifestations s’affichant hostiles aux Musulmans sont organisées et enflent toutes les semaines en Allemagne, qu’en France, les régurgitations haineuses de chroniqueurs et d’écrivains sont complaisamment mises en avant.

Il faut tout faire pour contrecarrer les objectifs et les conséquences recherchées de l’attentat. Plus que jamais, sur la base de la fraternité, à commencer par l’intérêt de classe commun entre travailleurs, notre priorité est de combattre toute forme de racisme et de xénophobie, sur les lieux de travail, dans les quartiers et campagnes, dans toute la société.

Les islamistes et les racistes jouent dans leurs tentatives d’embrigadement ou de développement de la haine du marqueur identitaire important que représente la religion musulmane pour une partie de leur cible. Nous refusons de tomber dans ce piège consistant à assimiler une population à une religion. Nous luttons, comme contre toutes les autres formes de racisme, contre le racisme dirigé contre les personnes supposées de religion musulmane, parce qu’elles sont originaires de pays où cette religion est dominante.

Après le terrible attentat, plus que jamais, nous dénonçons les amalgames entre les croyants musulmans et les obscurantistes intégristes, voire les terroristes qui se réclament de la même religion. Mais nous veillons à ne pas tomber dans le piège qui consiste à assimiler une population à une religion, aux réalités très diverses, que nous continuerons à critiquer comme toutes les autres, ainsi que leurs clergés et représentants (ce qui ne nous empêche en rien de nous adresser aux travailleurs croyants et d’en compter dans nos rangs).

Ces mouvements de haine, le fascisme islamiste, l’extrême-droite, les nouvelles formes de racisme se développent sur un terreau fertile, en France et dans le monde.   

Ce terreau, c’est la détresse sociale croissante du monde du travail, de la crise du capitalisme dont le capitalisme lui fait payer les frais avec les politiques menées par les gouvernements successifs en France.

Ce terreau, c’est les politiques du capital et du patronat exploitant toutes les différences et appartenances pour mettre en concurrence les travailleurs les uns contre les autres, dans notre pays, comme au plan international. C’est celle de l’Union européenne qui casse les droits sociaux partout, mais notamment à l’est pour en faire un réservoir de main d’œuvre à vil prix, qui opère une sélection sordide, inhumaine, meurtrière au sud pour recruter des immigrés dans les pires conditions. Que d’hypocrisie, de discours ambigus, assimilant notamment immigration et chômage, immigration et insécurité, voire immigration et terrorisme chez les politiciens qui nous gouvernent, de droite ou de « gauche », tout prêts en même temps à flatter des lobbys électoraux religieux localement.

Ce terreau, c’est celui qu’enrichit l’impérialisme des Etats-Unis, de la France, qui fait, tour à tour voire en même temps, des mouvements islamistes dans le monde des complices, des alliés, des faire-valoir ou des repoussoirs pour ses agissements.

La comparaison entre l’attentat de Charlie-Hebdo et ceux du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis vient immédiatement. L’attentat de Charlie-Hebdo commence à être médiatisé comme un événement planétaire. Nous devons redouter des récupérations politiques de même nature de la part du système. Les messages d’Obama ou Cameron indiquent la voie que les Hollande, Sarkozy et autres sont tentés d’élargir encore. Au nom de la lutte contre le terrorisme, ils ne cessent de justifier les guerres impérialistes dans le monde, mais aussi insidieusement des formes de répression en France même. Cette tentation est constante. Dernièrement encore, avec un impact limité, le pouvoir a tenté d’utiliser l’assassinat atroce d’un alpiniste français hasardé dans des montagnes algériennes.

Qu’il est beau le bilan de leurs interventions en Afghanistan, Irak ou Libye, justifiées par le 11 septembre ? Le terrorisme impérialiste nourrit le terrorisme islamiste et inversement ! Aujourd’hui toujours, au Moyen-Orient ou en Afrique, les impérialismes américain et européens n’hésitent pas, avec leurs alliés, les dictatures islamistes obscurantistes du Golfe ou le régime islamiste turc, en tout cynisme, à alimenter et armer les pires groupes islamistes quand cela arrange leur intérêt à court terme pour mieux les combattre en croisade après…

Même sans fondement matériel, sans que les difficultés des uns et des autres soient assimilables, une transposition idéologique de ces guerres, de ces drames, des humiliations infligés à certains peuples, s’effectue en France. C’est une constatation.

Nous ne pouvons pas refuser les replis identitaires, dénoncer et combattre leurs expressions extrêmes, sans combattre les guerres impérialistes où la France est engagée ou complice qui tuent aussi des innocents et par milliers.

Après le terrible attentat de Charlie-Hebdo, nombre de politiciens, plus ou moins discrédités dans le pays, réagissent bruyamment et se précipitent pour afficher leur émotion, pour récupérer celle des autres. Il n’est pas question pour nous de rentrer dans la nouvelle « Union sacrée » à laquelle ils appellent, instrumentalisant à leur tour, à nouveau, le terrorisme.

Les multinationales de la communication arborent les mêmes identifiants que les politiciens de quasiment tous les bords, que les manifestants spontanés. Quel cynisme ! Au nom de la défense de la liberté d’expression, on impose une pensée unique, un embrigadement, on se prépare à utiliser l’émotion et la peur pour museler l’opinion, engager de nouvelles guerres, poursuivre la politique porteuse de destructions sociales, de recul démocratique, recherchant les divisions et la haine parmi les exploités.

Nous nous retrouvons humainement avec tous, peu importe leurs options politiques ou philosophiques, dans le choc et l’affliction causés par le drame de Charlie-Hebdo.

Mais, politiquement, face aux fascismes, l’expérience l’a montré, de vastes rassemblements consensuels, sur la base de sentiments ou de valeurs superficiels, manipulés par ceux dont la politique en fait le lit, se retournent contre la cause défendue.

Nous serons de ceux qui mèneront une lutte profonde et globale contre ce dont l’attentat de Charlie-Hebdo est un des plus sinistres symptômes.


« Consultation » des communistes du 18 juin : refus d’une parodie de vote à la section de Saint-Quentin

Section PCF – Saint-Quentin

PROCES VERBAL DE L’ASSEMBLEE GENERALE DU 18 JUIN 2012

29 présents- 8 excusés

 

En introduction, Corinne BECOURT, membre du Conseil National nous a fait le compte rendu du CN réuni le matin même et nous transmet le texte soumis au vote.

Un débat s’engage d’où il en ressort une certaine amertume des camarades. Ils déplorent la situation grave dans la quelle se trouve notre parti. Avec seulement 7 députés communistes et sans doute la fin du groupe communiste à l’Assemblée Nationale, cela confirme l’échec de la stratégie du Front de gauche. Ils dénoncent les stratégies politiques mortifères initiées en 2000 par Robert Hue et sa mutation, suivies par M.G Buffet dans la même lignée et confirmées par Pierre Laurent. Il est temps que tous les communistes ouvrent les yeux et reprennent en main leur Parti.

 

L’objectif de cette AG et de la consultation des communistes initiée par le CN du 11 mai 2012 avait initialement pour objet la question de la participation au gouvernement par le biais d’une question simple et claire.

Nous constatons que ce n’est plus le cas, le bulletin de vote devient un texte d’orientation du Parti sur des questions importantes qui ne peuvent être tranchées que par un congrès. De plus, un grand nombre de camarades ne pourront se prononcer avec le texte reçu à 15h ce 18 juin et devant être voté en 24H. Il est rappelé que tous les adhérents n’ont pas internet et que les animateurs de la section, en activité professionnelle, ne pourront pas faire la tournée des adhérents en 1 journée.

 

Concernant la partie du texte : « Nous estimons que les conditions de notre participation au gouvernement Ayrault ne sont pas réunies. Ce qui ne préjuge pas de l’avenir, nous restons disponibles au cas où elles se créeraient. »Les communistes de Saint-Quentin à l’unanimité affirment leur opposition à toute participation à un gouvernement social démocrate.

Concernant la partie du texte sur le Front de Gauche : «  Les résultats des campagnes électorales du Front de gauche, la mise en mouvement populaire et citoyenne qui les a portées, nous invitent à poursuivre et à amplifier la démarche engagée avec le Front de gauche. » et « à travailler à associer dans la durée toutes celles et ceux qui, non membres d’un des partis du Front de gauche, souhaitent en être des acteurs à part entière. » Les communistes de Saint-Quentin refusent que cette question soit réglée sans une réflexion approfondie et un débat avec l’ensemble des communistes.

 

Ils réaffirment :

- Que compte tenu de l’échec du Front de Gauche, en France et particulièrement dans l’Aisne et dans notre circonscription ou le candidat FDG fait moins que les candidats PCF en 2007, la question de la stratégie de notre parti doit être complètement revue et que la nécessité du Congrès s’impose.

- Que la phrase : « travailler à associer dans la durée toutes celles et ceux qui, non membres d’un des partis du Front de gauche, souhaitent en être des acteurs à part entière »  induit d’une façon ambiguë la possibilité d’adhérer directement au Front de Gauche, comme nouvelle structure, ce que les communistes avaient rejeté fortement à la Conférence nationale

 

Le « bulletin » de vote est piégé:

O  Si nous votons OUI, nous validons le « succès du fdg »

O  Si nous votons NON, notre vote pourrait être assimilé à un accord pour une participation au gouvernement.

 

Nous refusons donc de cautionner cette parodie de consultation.

 

POUR LE TEXTE : 1 VOIX

REFUS DE VOTE : 27 VOIX

ABSTENTION : 1 VOIX

NB : Les camarades n’ayant pas pu participer à cette AG, peuvent encore voter jusque demain 19h.