International
Sort des migrants en Grèce : aggravé par l’hypocrisie du gouvernement Tsipras
Brève, vivelepcf, 15 août 2015
Des réfugiés fuyant les guerres du Moyen-Orient affluent, depuis des semaines, par dizaines de milliers dans certaines îles grecques. Les côtes turques n’étant distantes que de quelques kilomètres, en cette saison, la situation n’atteint pas le niveau d’horreur de la situation entre Libye et Sicile. Mais elle n’en est pas moins dramatique.
Les migrants débarquent et sont parqués dans les pires conditions. Les autorités locales sont non seulement débordées mais souvent délibérément malveillantes et intéressées. Les forces publiques semblent agir de même. Les médias ont diffusé une vidéo montrant des gardes-côte en train de couler une embarcation emplie de réfugiés. Le pouvoir central grec a manifesté impuissance sinon laxisme et une incapacité totale à dépasser son incurie sans l’intervention de l’UE, dans les îles comme sur le continent.
Comme bien d’autres, nous l’avons dénoncé : la responsabilité première de ces drames se trouve dans les politiques hypocrites et cyniques des puissances impérialistes, notamment de l’UE. Elles attisent les guerres, déstabilisent des Etats pour étendre leurs intérêts économiques, pour enrégimenter leur « démocratie » dans une croisade contre le terrorisme. Elles défendent les plus sombres dictatures. Elles repoussent ceux qui fuient les guerres et les atrocités dont elles sont complices, ou, du moins, les trient sélectivement selon leur besoin de main-d’œuvre, plus ou moins qualifiée, à sous-payer. Elles instrumentalisent leur drame dans des débats politiques nationaux de diversion teintés de xénophobie et de racisme.
Ceci étant rappelé, même ceux qui ne se font plus guère d’illusion sur Tsipras pouvaient imaginer qu’au moins, sur cette question, il trancherait avec la politique de l’UE. Et ceux qui veulent encore s’accrocher à son image peuvent penser que son gouvernement n’a pas les moyens d’agir, malgré une supposée bonne volonté.
Tsipras n’a-t-il pas d’ailleurs nommé ministre des politiques migratoires une avocate droits-de-l’hommiste, Mme Tasia Christodoulopoulou, qui, longuement interviewée dans l’Humanité dimanche du 30 avril, paraissait plus humaine sur la question de l’accueil des migrants. Mais (naïvement ?) elle fixait déjà elle-même les limites de son humanisme : « Par ailleurs j’essaierai de toutes mes forces de rendre l’UE plus humaine dans son traitement des immigrés et des réfugiés ».
Les résultats de la politique de Tsipras donnent un résultat inverse. De sinistres bidonvilles se développent jusqu’aux parcs publics d’Athènes. Ils exacerbent les tensions.
Les caisses sont vides en Grèce même pour répondre à cette situation d’urgence affirme Tsipras. Pourtant son gouvernement a trouvé quand même de quoi engager en avril, pour 500 millions d’euros, la modernisation des avions de reconnaissance de la Marine, dont l’une des missions, précisément, est de contrôler les déplacements des migrants…
Avec son franc-parler goguenard et toujours cynique, le ministre de la défense et partenaire de Tsipras, Kammenos, leader du parti d’extrême-droite ANEL allié de Syriza, avait donné le ton. En mars, il déclarait au journal italien La Reppulica : « Si l’Europe nous lâche en pleine crise, on l’inondera de migrants, on leur distribuera des papiers valides qui leur permettront de circuler dans l’espace Schengen. Ainsi, la marée humaine pourra se rendre sans problèmes à Berlin. Et tant mieux si, parmi ces migrants, se trouvent des djihadistes de l’État islamique ». Quel encouragement au peuple grec à être accueillant ! Une conception des migrants bien proche de celle de l’idéologie dominante diffusée par l’UE !
L’accord sur le 3ème mémorandum antisocial est signé maintenant. Plus pro-européen que jamais, Tsipras appelle à la « solidarité » de l’UE pour soulager son problème migratoire.
A l’opposé, des organisations, notamment le syndicat PAME lié au Parti communiste KKE, appellent à la solidarité populaire et l’organisent à Kos comme à Athènes. Les syndicats PAME de l’archipel du Dodécanèse (où se trouve Kos) ont dénoncé dans un communiqué les responsabilités conjointes de l’UE et du gouvernement et le choix de ce dernier de laisser faire les agissements des autorités locales. A Athènes, le PAME distribue des tracts aux migrants en grec et en persan affirmant leur solidarité objective de classe.
En servant les intérêts capitalistes grecs, l’UE et l’OTAN, le gouvernement Tsipras ne peut pas avoir une politique humaine à l’égard des réfugiés des guerres impérialistes. Tout est cohérent.
Grèce/Israël : le gouvernement Tsipras signe un accord de coopération militaire renforcée avec le gouvernement Netanyahou
Vivelepcf, 29 juillet 2015
Le 19 juillet 2015, les ministres grec et israélien de la défense, Panos Kammenos et Moshé Yaalon, se sont rencontrés. Ils ont conclu un nouvel accord de coopération militaire entre leurs deux pays. D’après le communiqué du service de presse du ministère israélien de la défense, repris par plusieurs journaux dont le Jerusalem Post, il s’agit en anglais d’un « Status of forces agreement – SOFA » (« Accord sur le statut des forces »), c’est-à-dire d’une entente juridique mutuelle permettant aux forces armées d’Israël de stationner en Grèce et inversement. La Grèce est le second pays après les Etats-Unis à signer un tel accord avec Israël. Le compte-rendu de la rencontre reprend, entre autres, ces propos de Panos Kammenos : « Le peuple grec est très proche du peuple d’Israël. Concernant notre coopération militaire, nos relations sont excellentes, nous continuerons à les entretenir et poursuivrons les entraînements communs. » – « Le terrorisme et le djihad ne frappent pas que le Proche Orient, mais également les Balkans et l’Europe. C’est la guerre. Nous étions également très proches d’Israël pour tout ce qui est relatif au programme de missiles de l’Iran. Nous nous trouvons à la portée de ces missiles. Si un missile iranien se dirige vers la Mer méditerranée, cela peut signifier la fin de tous les pays de la région. »
Il y a quelques semaines nous rendions compte des manœuvres aéronavales conjointes des forces grecques et israéliennes en mer Egée. Bien des camarades sont restés incrédules quand ils ne nous accusaient pas de tout inventer pour dénigrer le fétiche de la gauche radicale européenne Tsipras. Très peu ont accepté de reconnaître et de mesurer ensuite la décision du gouvernement Syriza-ANEL de signer – en avril, avant le nouveau mémorandum – un contrat de 500 millions d’euros pour la modernisation d’avions de reconnaissance américains.
Depuis, les manœuvres de Tsipras pour faire passer les mesures antisociales voulues par le capital grec, l’UE, la BCE, les capitalistes européens, le FMI et l’OTAN sont apparues au grand jour.
Depuis également, Tsipras et Kamennos se sentent en état de pousser encore plus loin la collaboration avec l’impérialisme israélien, beaucoup plus loin que les gouvernements Papandréou et Samaras n’avaient jamais tenté d’aller. L’an dernier, pendant la guerre contre Gaza, Tsipras avait publiquement condamné Israël et même le sionisme. Aujourd’hui, devant une opinion publique anesthésiée par la somme de ses reniements et des difficultés immédiates, il fait passer l’alignement inconditionnel de son pays sur l’Etat colonialiste.
Au-delà de la nécessaire démystification en France de Tsipras et Syriza, ces positions et actes récents doivent être résolument dénoncés. L’alliance de la Grèce sur Israël, responsable majeur de la déstabilisation du Moyen-Orient et de la Méditerranée orientale est lourde de conséquences pour toutes les nations d’Europe.
Nous condamnons et appelons à la condamnation la plus large de la politique extérieure pro-impérialiste grecque de Syriza et Tsipras.
Le drapeau cubain flotte de nouveau à Washington (le drapeau US à La Havane aussi).
EDT, pour vivelepcf, 22 juillet 2015
Le 20 juillet 2015 restera une date historique. L’ambassade de Cuba aux Etats-Unis a été officiellement rouverte, 54 ans après la rupture des relations diplomatiques entre les deux pays. Simultanément, l’ambassade des Etats-Unis à La Havane reprenait aussi son service.
Ce symbole fort marque une nouvelle étape dans le processus de normalisation des relations entre les Etats-Unis et Cuba. Dans les faits, il a démarré depuis plusieurs années. Les annonces croisées de Barack Obama et Raul Castro en décembre 2014 l’ont accéléré de façon décisive.
Nul ne peut se faire d’illusion sur les intentions des Yankees, très loin du développement de l’amitié entre les peuples. Abattre l’exemple socialiste cubain reste leur obsession. Il n’y a qu’à voir leurs tentatives redoublées de déstabilisation du Venezuela, tirant profit des limites et contradictions économiques et politiques du pouvoir hérité d’Hugo Chavez, pour finir de s’en convaincre.
Dépassant l’influence politicienne, en recul, des lobbys radicalement anticastristes aux Etats-Unis, Obama opère un virage pragmatique. La politique forcenée d’isolement et de répression contre Cuba s’est révélée contre-productive dans un contexte de montée générale de la contestation de l’impérialisme en Amérique Latine, que la « subversion » cubaine a alimentée, et d’émergence relative d’autres puissances dans le monde. La restauration, même progressive, de la pénétration économique du capitalisme américain à Cuba est de nature à rétablir leur hégémonie politique sur l’île et le continent. Du moins peuvent-ils le penser.
Du côté du pouvoir cubain, la nécessité du développement économique et les besoins de la population ne peuvent pas trouver de solution strictement centrée nationalement. L’assouplissement et la levée du blocus économique en sont des conditions. Le développement de relations économiques multilatérales, avec le reste de l’Amérique latine, avec des puissances émergentes comme la Chine, voire avec d’autres blocs impérialistes comme l’UE permet d’imaginer une ouverture sans dépendance excessive à l’égard des Etats-Unis.
Le jeu du chat et de la souris se poursuit sous un autre mode.
La période précédente n’est pas encore révolue pour autant. Malgré des dérogations, notamment dans les transferts de devises, le blocus n’est pas suspendu. Un NON catégorique des Etats-Unis a été à nouveau renvoyé à la demande des autorités cubaines de récupérer leur souveraineté sur le territoire de Guantanamo illégalement occupé par la base militaire US.
Communistes français, avec parmi nous de nombreux camarades qui se rendent régulièrement à Cuba, nous constatons non sans inquiétude, depuis des années, la montée des inégalités, des signes plus nombreux de l’emprise économique des multinationales, les prétentions idéologiques croissantes des capitalistes sur l’île. Dans le même temps, le déblocage économique est manifeste et l’essentiel des acquis du socialisme, avec d’abord l’éducation et la santé, ont été mieux que préservés, ainsi qu’une conscience nationale forte des apports du système politique cubain.
Nous faisons partie de ceux, très rares, qui ont apporté un soutien politique permanent au pouvoir cubain, y compris dans les années 1990, quand, derrière Fidel Castro, il réaffirma courageusement son orientation socialiste malgré la trahison gorbatchévienne et les menaces américaines. On se souvient qu’en France la direction du PCF avec Robert Hue avait honteusement lâché Cuba et refusé en 1995 de recevoir à Paris Fidel Castro. Georges Marchais dut l’inviter à son propre domicile pour sauver l’honneur et la fidélité des communistes français. 20 ans après, nous avons fêté avec nos amis cubains la libération « des 5 », ces cinq otages retenus dans les geôles américaines.
Les difficultés sans pareil endurées par les Cubains pendant la « période spéciale », dans l’adversité internationale générale, n’ont pas été vaines. Elles ont permis de préserver les acquis sociaux et démocratiques nationaux essentiels pour l’avenir. Relativement à son niveau de développement, Cuba a même connu un moindre recul économique que la plupart des pays de l’est et des pays issus de l’ex-URSS, n’a pas subi une dépopulation de 20% comme la Bulgarie, les pays baltes ou l’Ukraine, a gardé son indépendance nationale quand les liquidateurs est-européens livraient leur pays aux mafias et aux grandes puissances impérialistes occidentales, UE et USA en tête.
Sur cette base, dans un contexte international radicalement modifié, où il n’est plus question de « fin de l’histoire », de « superpuissance unique », mais où les aspirations au socialisme éclatent en Amérique latine fécondées par la résistance cubaine, un avenir de développement socialiste de Cuba reste possible.
Fuyants hier, les réformistes français et européens accourent aujourd’hui pour délivrer leurs mauvais conseils aux Cubains de l’ex-président est-allemand, communiste repenti, Hans Modrow à dernièrement … Dominique Strauss-Kahn. Certains, habillés pour la circonstance des oripeaux révolutionnaires cubains, se sont précipités à la traîne du président Hollande en mai quand celui-ci, VRP des capitalistes français, est venu quêter pour eux une part du gâteau cubain, après autorisation US.
Pour notre part, dans le même état d’esprit aujourd’hui qu’hier, mesurant l’importance politique du rétablissement des relations diplomatiques décidé entre Cuba et les Etats-Unis et ses répercussions, nous continuons à assurer nos camarades communistes et amis cubains de notre soutien politique total en France à la voie de développement socialiste que le peuple cubain se choisit.
Avec Cuba toujours rebelles !
Grèce. Mémorandum ou Grexit : soumission pour rester dans l’euro ou punition pour pouvoir y revenir !
EDT pour Vivelepcf, 12 juillet 2015. Cet article complète et reprend en partie les précédents :
Grèce : la supercherie politique de Tsipras et de l’UE finit enfin d’éclater au grand jour – 11 juillet
Tsipras enferme le pays dans le chantage de l’UE du capital puis refile la responsabilité au peuple ! – 27 juin
La tragi-comédie politique gréco-européenne n’en finit pas de rebondir. Nous laissons aux parieurs le loisir de pronostiquer entre le scénario d’une acceptation par l’UE du nouveau plan de casse sociale proposé par Tsipras et celui d’une exclusion, éventuellement temporaire, de la Grèce de la zone euro.
Ce qui est sûr, dans les conditions actuelles, c’est que l’un ou l’autre scénario s’abattra sur les travailleurs et les couches les plus pauvres de la population. Dans un cas, la poursuite sans fin de la super-austérité, dans l’autre la faillite de l’Etat, des services publics et sociaux, le défaut de paiement des traitements et prestations sociales etc.
Il n’y a pas non plus une solution qui serait plus à « gauche » et une autre plus à « droite » selon qu’elle soit portée par Hollande-Renzi-Tsipras ou Merkel-Schaüble. A destination des opinions publiques européennes, dans le premier cas, le peuple grec signe sa soumission aux règles de l’UE du capital ; dans le deuxième cas, il subit sa dure punition tout en restant sous son entière domination.
Il y a 4 ans encore, la sortie de la Grèce de l’euro aurait eu une signification politique toute différente, susceptible d’ébranler l’Union européenne du capital, d’ouvrir une voie d’émancipation de sa dictature. En quatre ans, les dirigeants, les gouvernements grecs, Syriza en particulier ont éliminé ce risque politique pour l’UE.
Dans un précédent article, nous avons comparé la situation avant le projet de référendum du premier ministre social-démocrate Papandréou en 2011, que l’UE avait fait avorter, et la situation avant le référendum de Tsipras, le 5 juillet 2015 :
« Souvenons-nous : en 2011, le premier ministre socialiste Papandreou avait déjà voulu organiser un référendum sur un précédent mémorandum européen, dans le même but de faire signer au peuple lui-même le plan de super-austérité qu’il allait subir. Mais Sarkozy et Merkel l’en avaient formellement dissuadé. Le risque politique d’une victoire du « non » était trop grand et elle aurait ébranlé l’UE et l’euro.
En 2015, la situation a changé sur bien des aspects. Les dirigeants européens ont réglé – sur le dos des travailleurs – la phase aigüe de la crise à Chypre, en Irlande ou même au Portugal. Depuis 2011, la dette grecque a été presque totalement transférée à des institutions publiques et les banques privées occidentales n’y sont plus exposées. Les capitalistes grecs ont eu tout le temps d’expatrier leurs fonds. Depuis 2011, l’essentiel des régressions économiques et sociales imposées au peuple grec a été adopté. Surtout, en 2011, le vote « non » aurait tout à la fois exprimé le rejet des mesures d’austérité, la sanction d’un gouvernement qui était perçu – à juste titre – comme co-responsable de cette politique et de la crise et il aurait ouvert la possibilité d’une alternative en rupture avec l’UE et l’euro et avec un gouvernement pro-européen. Depuis 2011, la quasi-disparition du parti de Papandreou, le PASOK et l’avènement et la promotion de SYRIZA à sa place ont complètement changé la donne. Syriza s’est posé et a été présenté comme porteur d’une alternative radicale à gauche du Pasok mais tout en se proclamant foncièrement pro-européen. »
Siryza et Tsipras ont servi à écarter toute alternative politique immédiate en rupture avec l’UE. Même contre ce qui aurait servi un point de vue réformiste, ils se sont délibérément privés de tout moyen de faire peser une menace d’une sortie de l’euro dans les négociations avec l’UE et la BCE. Ils ont contribué aussi à identifier le rejet de l’UE à l’extrême-droite. En organisant le référendum du 5 juillet sur une fausse question, ils ont fait peser sur le peuple lui-même la dureté des scénarios en vue, dont l’expulsion-punition de l’euro.
Plus que jamais, nous exprimons notre désaccord avec le soutien inconditionnel apporté par la direction du PCF à la politique du gouvernement SYRIZA-ANEL et demandons, dans le contexte de sinistre clarification de la situation, l’ouverture d’un grand débat dans le Parti.
Aujourd’hui, un plus grand nombre de capitalistes grecs voient eux-mêmes d’un bon œil la perspective d’une sortie de l’euro. Le secteur touristique par exemple serait plus concurrentiel, toujours payé par des touristes en devises. Il ne tient pas aux hausses de TVA du projet de nouveau mémorandum. Ceux qui ont pu expatrier leurs fonds en euros pourraient les faire revenir pour racheter des actifs à vil prix, en drachmes dévaluées.
Du côté des puissances européennes, les divergences dans les négociations actuelles traduisent une concurrence inter-impérialiste au sein de l’UE, une lutte d’influence dans la « gouvernance » de la zone euro. Mais leur complicité prévaut : tous veulent maintenir l’euro, instrument de domination capitaliste contre les peuples, canaliser tout le débat politique au niveau européen sur lequel les peuples et leurs luttes n’ont pas de prise.
Notre parti, le PCF, a combattu avec force l’établissement de la monnaie unique en 1992, lors du référendum sur Maastricht, en 1998 avant la signature par la « gauche plurielle » du traité d’Amsterdam. Tous les effets antisociaux, antidémocratiques, la montée des peuples les uns contre les autres aussi, que nous avions dénoncés se sont vérifiés. Nous faisons partie des communistes qui n’ont pas renoncé à combattre l’euro. Le cas de la France n’est pas celui de la Grèce. L’abandon de l’euro en France signerait la fin de l’euro. Ce ne serait pas l’avènement du socialisme mais un coup important porté aux capitalistes européens et à leur cartel, l’UE.
En Grèce, une période de grave instabilité politique risque de s’ouvrir. Tous les partis de gouvernement vont être disqualifiés. L’extrême-droite néonazie, « l’Aube Dorée », pourrait servir de force d’appoint pour exploiter la détresse, détourner la colère populaires, préserver les intérêts capitalistes.
Il est plus important que jamais pour les communistes français de manifester notre solidarité avec le peuple grec et notre soutien aux organisations de classe, le Parti communiste grec, le syndicat PAME qui défendent avec clairvoyance et courage les intérêts des travailleurs et du peuple et poursuivent l’amplification de leur riposte dans cette étape très dure de la lutte des classes en Grèce.