PCF – Vie du Parti – CN

PCF/Régionales. Deux-Sèvres: des communistes inquiets du manque d’information sur la désignation des candidats de la liste fdg-Dartigolles et de l’effacement du PCF.

Extrait du « Courrier de l’Ouest », 28 octobre 2015

« Régionales – Les adhérents du PCF s’inquiètent

Un certain nombre de militants deux-sévriens du Parti communiste français (PCF) se posent des questions. À quelques semaines du scrutin régional, ils s’étonnent de ne disposer d’aucune information : « Nous ne connaissons que deux noms : celui de l’homme qui va mener la liste régionale du Front de gauche, Olivier Dartigolles (PCF) » sans que les adhérents du PCF deux-sévrien ne soient consultés. Ces derniers ajoutent : « En ce qui concerne le département des Deux-Sèvres, une élue municipale de Niort, Isabelle Godeau (Parti de gauche) serait pressentie pour être tête de liste. Au PCF, les portes sont fermées aux adhérents et personne n’est au courant de qui se trame rue des Fossés. Les adhérents ne sont pas consultés et laissé à l’abandon »,Ils posent la question : « Y aura-t-il des communistes sur la liste de 14 noms en Deux-Sèvres? Il est vrai que le PCF 79 a perdu beaucoup d’adhérents et deviens un bateau qui tangue ». »

PCF/Régionales. Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon: les communistes de Verfeil refusent de faire campagne pour la liste Onesta/Vieu

Elections régionales 2015. Assemblée des communistes de Haute-Garonne. 26 octobre 2015. Déclaration de Robert Bertrand, secrétaire de la section de verfeil

Tous les nouveaux éléments dont nous prenons connaissance sur la stratégie de Pierre Laurent et de Marie-Pierre Vieu pour les régionales, en particulier dans notre grande région, confirment les camarades de notre section dans leurs craintes, leur analyse et leur décision.

Nous ne ferons pas campagne pour la liste conduite par Gérard Onesta

Onesta, tête de liste, était dans la commission Giscard qui a écrit le projet de "constitution" européenne...

en Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon même si elle comprendra quelques militants du PCF. Nous n’avons pas encore tranché pour savoir si nous allons faire connaître publiquement cette position.

En tout état de cause, nous allons continuer à militer dans la période sur les sujets de fond , pour contrer la réforme territoriale, les menaces régionales sur les services publics qui pèsent notamment sur les transports après la réforme ferroviaire et les directives européennes, sur l’enseignement professionnel etc…

 La lutte, c’est aussi le seul moyen de repousser l’extrême-droite dont se sert dangereusement le système d’ici 2017.

Sur la forme : Nous n’acceptons pas les conditions dans lesquelles la liste et ses composantes départementales ont été constituées.  Les directions du Parti ont imposé, « d’en haut » une recomposition politicienne, puis l’ont fait valider dans des consultations tronquées. A 98% dans certaines fédérations !! La circulaire de Pierre Laurent ordonnant aux secrétaires départementaux en juillet d’assurer, sans explications politiques, la validation de Marie-Pierre Vieu comme chef de file est inacceptable. En réalité, elle préparait l’alignement forcé sur Onesta mais sans le soumettre au débat.

Qu’en Haute-Garonne, Dominique Satgé notamment soit quasiment éliminée n’est pas acceptable. Ce coup de force politicien va à l’encontre de toutes les règles de notre parti.

Sur le fond, nous refusons d’entériner la nouvelle dilution du Parti dans un ensemble socio-démocrate quelle que soit la couleur arborée, rose ou verte. C’est tromper les communistes que de le leur faire croire. La liste Onesta ne représente en rien une émancipation de la social-démocratie, au contraire. On ne peut pas parler de rassemblement non plus avec des personnalités et des groupes qui ne représentent quasiment rien et qui posent comme préalable l’effacement du PCF.

Onesta ne cache pas ses orientations. EELV a voté pour la dissolution de la SNCF et la « réforme ferroviaire » : c’est une divergence fondamentale pour les régionales. EELV soutient la réforme territoriale en réclamant plus de pouvoirs aux féodalités régionales et à l’UE et moins de pouvoirs à la démocratie nationale.

Personne ne peut se dire surpris, surtout pas Pierre Laurent et VIEU, qui ne peuvent ignorer qu’Onesta, ancien vice-président du Parlement européen a collaboré avec Giscard à la rédaction du projet de constitution européenne.

C’est rédhibitoire.

Il est hors de question pour nous, communistes, de laisser le Parti s’associer à de telles postions. Parler « d’alternative anti-austérité » avec ceux qui collaborent aux fondements de la politique dirigée contre les travailleurs est impensable.

Nous sommes inquiets. D’étape en étape, d’échec en échec, la direction précipite le Parti dans le reniement de ses positions fondamentales. Un ministre socialiste, parmi d’autres, s’amuse à prédire que nous ne fêterons pas le 100ème anniversaire du PCF.

J’ai confiance que, NOUS  communistes, avec ceux qui animent la lutte des classes dans notre pays, nous le contredirons.

 C’est pourquoi, à cette étape, nous refusons de cautionner la liste Onesta-Vieu.

Conseil national du PCF des 10 et 11 avril 2015, intervention d’Emmanuel DANG TRAN, fédération de Paris

Les importantes manifestations de jeudi (9 avril) ont rassemblé l’avant-garde de la classe ouvrière. Elles portent la perspective de rupture politique dans l’intérêt du monde du travail. Elles devraient être au centre des préoccupations de notre Conseil national. Je constate que ce n’est pas le cas.

Du point de vue du monde du travail et, en particulier du PCF, on ne peut guère trouver de sujet de satisfaction dans les résultats des élections départementales, sinon peut-être très localement (Val-de-Marne…).

Le refus de la politique gouvernementale s’est, certes, à nouveau exprimé massivement. Mais il se heurte plus que jamais à l’impasse politique institutionnelle. Le pouvoir ne sort pas entravé du scrutin pour continuer et aggraver la même politique antisociale.

Son rejet s’est d’abord manifesté par l’abstention, qui avec les blancs et nuls, dépasse les 50% – sans compter les non-inscrits.

Le système de l’alternance « gauche/droite » continue de fonctionner, tant bien que mal, même massivement discrédité. Il est complété maintenant, à part entière, par le FN. On est passé de « l’UMPS » au PS+UMP+FN.

Le calcul politicien, tel que Valls l’a dévoilé grossièrement pendant la campagne, fonctionne. Le repoussoir FN plombe la droite, crée un réflexe minimum de mobilisation à « gauche » derrière le PS. Surtout, il contribue à polariser la vie politique sur les échéances de 2017, dans une logique de moindre mal. Dans le flou des positions démagogiques et contradictoires du FN, un point est soigneusement mis en avant par l’idéologie dominante: le nationalisme de l’extrême-droite sert à discréditer toute opposition à l’Union européenne du capital.

Les résultats du PCF n’ont pas été en état de perturber ce scénario électoral. Et pour cause ! La direction du PCF a pris la lourde décision d’emblée de dissoudre le vote communiste au plan national.

Aux élections cantonales de 2008 (8,82%), à celles de 2011 (7,46%) – malgré le début du brouillage du Front de gauche – la persistance du vote et de l’ancrage communistes s’était manifestée (certes sous des gouvernements de droite qui relativisaient la participation aux exécutifs départementaux de «gauche » avec le PS).

Aux départementales 2015, il est purement et simplement impossible de décompter le vote communiste. Suivant les cantons, la direction du PCF n’a pas présenté de candidats, ou bien a soutenu des candidats qui étaient aussi ceux du PS dès le 1er tour, ou bien encore a fait des alliances avec des partenaires divers, dont, dans un tiers des cas, avec EELV, regroupement opportuniste pour le moins éloigné des positions communistes – c’est le moins que l’on puisse dire – radicalement même sur l’Europe.

Les sondages « sortis des urnes » attribuent entre 5,5% et 6% au Front de gauche. Mais que représente le Front de gauche à ces élections quand les paroles de Mélenchon et de Pierre Laurent s’opposent autant médiatiquement ?

Il n’est pas raisonnable de la part de la direction d’afficher faussement, à destination des lecteurs de l’Humanité, un résultat de 9,4%. C’est additionner des choux et des carottes ! Dans le détail, vous ne comptez pas les 26% des cantons où le FdG n’avait pas de candidat et soutenait implicitement ou explicitement le PS. Mais vous comptabilisez pour le FdG toutes les voix dans les cantons où il y avait alliance avec le PS ou soutien du PS dès le 1er tour. Et vous comptez comme vote « communiste » les voix des candidatures communes avec EELV. C’est n’importe quoi ! Essayer de se mentir pour se défausser de la critique, c’est la pire façon d’aborder l’avenir !

Selon le rapport d’Olivier Dartigoles, il resterait 166 élus départementaux PCF ou apparentés, au lieu de 227. Parmi eux, 133, au plus, sont membres du PCF. C’est évidemment a priori un point d’appui pour les populations. Mais, il est stupide de proclamer pour autant, comme le fait un communiqué du CN, que le Front de gauche constituerait la 3ème force politique du pays, même si 133 élus, c’est deux fois plus que le nombre d’élus du FN (62)… C’est aussi deux fois plus que le nombre d’élus du PRG (62) ! Le point commun avec le PRG, pour la première fois, c’est que 44 des 133 élus communistes étaient candidats du PS dès le 1er tour…

Pierre Laurent, dans son intervention d’hier, a souligné la nécessité de subordonner les alliances électorales à la stratégie politique et celle-ci aux contenus. Je fais remarquer que la direction a pris soin de faire l’inverse. La réunion du Conseil national consacrée à la préparation des départementales a eu lieu le 15 octobre 2014 alors qu’une conférence nationale était convoquée le 8 novembre…

La ligne décidée par la direction suit bien une cohérence, même si elle décidée en dehors des communistes. Elle consiste à combiner les deux fers au feu de la social-démocratie. Cette cohérence s’est traduite par une désastreuse géométrie variable dans les alliances électorales. A ce jeu, le vote communiste disparaît et le PCF est perdant à tous les coups.

D’un côté, pour garantir les sièges, pour assumer la participation/collaboration aux exécutifs de « gauche » sortants, les directions du PCF ont présenté des candidatures en connivence directe avec le PS. L’image de Pierre Laurent, main dans la main avec Cambadélis avant le 2nd tour, continuera à peser lourdement. Cela ne signifie pas pour moi le refus de tout accord de désistement avec le PS pour le second tour ; mais seulement lorsque le positionnement est clair au premier. Cette politique associe logiquement le Parti au désaveu de la « gauche » gouvernementale.

De l’autre côté, suivant les situations électives locales, les directions du PCF ont soigné une posture critique à gauche, en préparation de 2017, avec des « frondeurs », des PS déguisés en « divers gauche », en « Nouvelle Donne », ou des « écologistes ».

A entendre la discussion de notre CN, cette combinaison ambiguë, impossible à assumer ouvertement, va rester à l’ordre du jour jusqu’aux élections régionales de décembre 2015. Vu le mode de scrutin, la volonté de poursuivre la participation, la collusion, aux exécutifs régionaux de gauche, il sera impossible d’être clairs vis-à-vis de la politique du PS. La constitution des listes pour le 1er tour, offrira la possibilité de soigner une image « à gauche de la gauche » pour préparer 2017. Après les régionales, en 2016, on pourra passer à une étape déjà expérimentée lamentablement par les communistes : celles des disputes pour le choix du candidat de la « gauche de la gauche » pour les présidentielles !

Quel scénario ! J’ai envie de dire aux camarades : « Vous avez apprécié les collectifs antilibéraux, vous avez aimé le Front de gauche, vous allez adorer les « Chantiers de l’espoir » » !

Je remarque combien notre CN est maintenant embarrassé avec le « Front de gauche ». Faut-il même garder la « marque » alors que Mélenchon en est de fait dépositaire nationalement et que le PG ne se prive pas de tailler des croupières au PCF à tous les niveaux ? Ce n’est pas faute que quelques-uns ici, dont je fais partie, aient alerté ! Nous avons dénoncé fondamentalement la poursuite de la stratégie d’effacement du Parti et des positions communistes avec le « Front de gauche ». Mais nous avons aussi alerté sur le risque immédiat de donner les clés à un politicien socio-démocrate comme Mélenchon. Difficile de contester aujourd’hui que nous avions raison.

Les « Chantiers d’espoir » [à la réunion desquels certains dirigeants du Parti se sont rendus juste après le CN, le 11 avril] sont le nouveau lieu de rencontre et d’affrontement de toutes les postures, personnalités et groupes qui ambitionnent d’occuper l’espace de la « gauche de la gauche », en forces d’appoint de la social-démocratie. L’appel de lancement est si vague qu’il pourrait être signé par le pape. La référence des EELV, rocardiens de « Nouvelle Donne » ou PS « frondeurs », c’est le programme de Hollande en 2012 !

Ça promet ! On connaît ! 2016 sera l’année des guéguerres pour désigner le ou la candidate de la gauche « radicale » pour les présidentielles. Les négociations politiciennes, sans fin, pour les places éligibles aux régionales sera le lot d’ici la fin de l’année 2015 !

Hier, Pierre Laurent a mis en garde à juste titre : « Notre discours peut passer au-dessus de la tête des gens des quartiers ». Avec ces combinaisons politiciennes, c’est sûr !

Plusieurs membres du CN ont soulevé la nécessité d’organiser des campagnes de « solidarité concrète ». Oui ! Partir de la détresse et de la colère de la population : oui ! Mais non pour les canaliser, non pas même pour seulement les exprimer mais pour les traduire en luttes politiques en s’appuyant sur l’avant-garde telle qu’elle a défilé le 9 avril ! Allons-y !

[Je n’ai pas eu le temps au CN de détailler toutes les propositions suivantes. Je les mets en discussion dans ce texte].

-          L’anniversaire de la sécurité sociale, les luttes contre le démantèlement de l’hôpital public appellent un large mouvement convergent pour réexpliquer et reconquérir le financement solidaire par la cotisation sociale.

-          La revendication de la semaine de 32 heures monte, notamment dans l’industrie. Profitons-en pour lancer une campagne pour la véritable semaine des 35 heures, alors que les salariés à plein-temps travaillent en fait 39,4 heures en moyenne, autant qu’avant les lois Aubry dont le patronat a tant profité.

-          L’annonce récente de la montée de l’Etat dans le capital de Renault devrait nous amener à reprendre nos propositions de nationalisations démocratiques telles que nous aurions pu et dû les avancer pour l’automobile (PSA), la sidérurgie (Arcelor) ou Alstom.

-          A nouveau, j’appelle à une campagne nationale contre les augmentations des tarifs publics. La défense des services publics ne saurait se limiter à des « coordinations » alibi [Le rapport du CN a vanté les « Assises pour le service public »], dirigées par des ex-cadres de la CFDT, sur des bases opportunistes. On ne peut pas se battre pour les services publics avec les politiciens qui ont appuyé le démantèlement de la SNCF avec la « réforme ferroviaire », qui la pratiquent dans les régions. Pas plus qu’avec ceux qui défendent l’UE du capital et ses directives de mise en concurrence. Pour la SNCF, La Poste : prenons, communistes, nos responsabilités pour faire converger les très nombreuses luttes locales sur la position politique de fond de défense et de reconquête des grands monopoles publics nationalisés !

Quelques-uns l’ont évoqué : Les débats et soubresauts actuels dans la CGT ne peuvent nous laisser indifférents. Plutôt que de faire la part belle aux réformistes et aux représentants du patronat [comme à la « Convention nationale pour l’industrie » d’octobre], donnons des repères politiques de rupture aux camarades syndiqués qui en sont à la recherche.

Un dernier mot sur la Grèce. Arrêtez ! Être solidaire avec les Grecs, ce n’est pas soutenir le gouvernement de coalition Syriza/ANEL (parti d’extrême-droite) ! La question n’est pas de souhaiter ou de ne pas souhaiter la réussite du plan de Syriza. Son plan – très modeste –  de relance capitaliste est voué à l’échec. Ils continuent à se placer à la merci de l’UE du capital. Ils multiplient les gages de soumission à l’OTAN, aux possédants, aux armateurs notamment. Il est maintenant possible que la Grèce finisse par sortir de l’euro. Ce qui aurait pu et dû être une reconquête de souveraineté, risque de passer – à cause du parti pris de Syriza – pour une « punition » infligée par l’UE et la BCE.

Communistes, nous devrions analyser et démonter cette pédagogie de la résignation à destination européenne, au lieu d’y participer !

Et surtout ne suivons pas la ligne du Parti de la gauche européenne, PGE, soumise à l’UE ! Comment peut-on aujourd’hui valider le nouveau diktat imposé par l’UE, le FMI et les grandes puissances européennes à la Grèce dans les mêmes termes que ceux que nous avions dénoncés quand la droite était au pouvoir ? Syriza, dans ses compromis est peut-être obligé de l’accepter [Tsipras a pris garde de ne pas le soumettre au Parlement grec]. Mais, si nous voulons être solidaires du peuple grec, nous ne pouvons que le dénoncer dans nos pays. La section allemande du PGE, die Linke, se déchire sur cette question. Syriza elle-même se fracture.

En France, communistes, cessons de soutenir l’illusion d’un capitalisme européen à visage humain !

PCF-FdG Seine-Saint-Denis : « la pratique du phoning s’étend » ! Vendre de la politique comme des fenêtres ou des abonnements internet ?

Brève, vivelepcf, 22 mars 2015

Jusqu’où veulent-ils transformer le Parti ? Au fil des congrès, on croyait avoir déjà tout vu, tout lu des « mutants », « novateurs », « transformateurs » de la direction du PCF. Mais pas encore ça ! Nous reproduisons ci-dessous exactement le texte de l’article publié dans le supplément « Communistes » de l’Huma du 18 mars 2015.

« Seine-Saint-Denis. La pratique du « phoning » s’étend.

A quelques jours du scrutin départemental, la fédération de Seine-Saint-Denis a décidé de généraliser la pratique du « phoning » mise en place par la section d’Aubervilliers entre les deux tours de l’élection municipale de l’an passé. Sans rien négliger des moyens classiques du militantisme que sont le porte-à-porte, les distributions de tracts, le collage, les réunions publiques ou les points de rencontre… le « phoning » consiste à téléphoner au maximum d’électeurs en un laps de temps réduit. Une pratique qui, avec trois ou quatre militants mobilisés quotidiennement, a permis de contacter plus de 8000 personnes entre les deux tours de l’élection municipale. Le principe du « phoning » est simple. Après avoir établi la liste des personnes à contacter, on rédige un « script » court et facilement identifiable grâce à un certain nombre de mots clés (nom et formation politique du candidat, nature et date du scrutin, arguments forts du programme…) qui qui servira de support aux militants dans leur conversation avec la personne appelée ou qu’ils laisseront sur le répondeur en cas d’absence. Forts de ces contacts et du contenu des dialogues établis, des suites peuvent être envisagées telles que l’établissement d’une procuration, le co-voiturage le jour du vote ou le rappel de l’élection à la veille du scrutin… Forts de leurs bons résultats, les communistes d’Aubervilliers ont reconduit l’expérience. Elle a été élargie à d’autres villes du département telles que Bobigny, Aulnay, Saint-Ouen, le Blanc-Mesnil… A suivre. »

L’électoralisme et ses dégâts à long terme pour le PCF ne sont pas vraiment nouveaux. Mais là, on franchit le mur du son !

Le « phoning », en bon français, c’est du marketing par téléphone, ou en meilleur français de la prospection publicitaire par téléphone, comme tous ces appels que nous recevons destinés à refiler aux plus vulnérables d’entre nous des fenêtres ou des abonnements à tel ou tel service. En mauvais français, on nous excusera pour une fois, c’est prendre les gens pour des cons ! Que la campagne électorale d’Obama ait poussé au maximum cette méthode en 2008 ne peut pas justifier que des représentants du Parti communiste la reprennent.

Si l’on compte bien suivant l’article de l’Huma, à Aubervilliers l’an dernier, 8000 personnes ont été démarchées sur 5 jours par 4 démarcheurs par jour : cela fait 400 répétitions par personne et par jour du « script court » avec ses « mots clés » !

Demain, on nous expliquera que ce sera bien de recourir à du télémarketing délocalisé parce que tout cela sera remboursé sur les frais de campagne électorale…

Décidément, on se dit que certains ne sont pas vraiment dans le même parti que les autres !