Le Brexit annulé par la classe dirigeante britannique ?

Article du CPB, 29 avril 2019, traduction ML pour « Solidarité internationale PCF – vivelepcf ».  

Le grand patronat n’a jamais accepté le résultat du référendum de 2016. La Banque d’Angleterre, les banques de la City, les organisations patronales de la « Confederation Of British Industry », de « l’Institute Of Directors » et de la « Engineering Employers Federation » voulaient nous faire voter pour rester dans l’UE. De même que la plupart des politiciens dominants de droite.

Après la défaite au référendum, le cabinet de Theresa May a concocté un accord de sortie qui maintienne la Grande-Bretagne liée au marché unique européen.

Les règlements de l’UE empêcheraient une future politique travailliste d’investissement public dans l’industrie et les infrastructures (dont le logement et les transports), de fin des privatisations et de la sous-traitance, de réduction de la TVA et d’interdiction de la surexploitation des travailleurs immigrés.

Pas étonnant que la classe dominante britannique s’oppose au Brexit !

Mais les députés n’arrivent pas à s’accorder pour savoir s’ils acceptent le Brexit en demi-teinte de Theresa May ou s’ils annulent le Brexit par un second référendum sur l’UE.

Quand les peuples d’Irlande (par deux fois), du Danemark, des Pays-Bas, de France et de Grèce ont voté contre les plans de l’UE, le résultat a été ignoré avec, ou sans deuxième référendum.

Nos dirigeants espèrent que les campagnes alarmistes sur le Brexit, journalières depuis 2016, vont nous faire peur au point de nous faire rester dans l’UE. Ils veulent maintenir à jamais la Grande-Bretagne dans la jungle du « marché libre ».

C’est pourquoi les communistes de Grande-Bretagne disent : « Défendez la souveraineté populaire !, Non au sabotage ! C’est le résultat de l’inaction et des reports ! En juin 2016, la Grande-Bretagne a voté pour quitter l’UE avec une majorité de plus d’un million de voix. En mars 2017, la coalition des conservateurs et des libéraux-démocrates, favorable au maintien dans l’UE s’est donnée un DELAI DE DEUX ANS pour quitter l’UE. Le 29 mars 2019, le premier jour prévu pour le Brexit a été ANNULE. Le 12 avril, ou le 22 mai 2019, le second jour prévu pour le Brexit a été ANNULE. Le 31 octobre 2019, le prochain jour, « définitif », pour le Brexit sera-t-il ANNULE ?

Après trois ans, La Grande-Bretagne devrait être sortie de l’UE comme l’ont décidé plus de 17 millions de personnes, le plus grand nombre de voix rassemblées dans notre histoire.

Les élections au Parlement européen, prévues pour le 23 mai 2019, n’ont aucune validité démocratique. Ce sont des élections bidon pour un « parlement » bidon qui ne peut même pas élaborer ses propres lois !

Mais l’UE exige d’y aller comme condition préalable au prolongement du délai avant le jour du Brexit.

Nous devrions sortir et non implorer l’UE de demeurer plus longtemps dans la « forteresse Europe » du grand capital.

Voilà pourquoi, communistes de Grande-Bretagne, nous disons : « Le temps est écoulé : quittons l’UE ! Boycott des élections européennes ! ».