Hiroshima, Nagasaki : 67 ans après, ne jamais laisser banaliser l’existence et la prolifération de l’arme nucléaire !
Pcf Paris 15ème, 9 août 2012
Il y a 67 ans, les autorités des Etats-Unis faisaient usage de la bombe nucléaire. En quelques secondes, les villes japonaises d’Hiroshima le 6 août 1945, puis de Nagasaki le 9 août, furent rayées de la carte de l’Humanité : 150.000 morts. A des kilomètres à la ronde, des femmes, des hommes et des enfants sont atrocement blessés. Ceux qui n’ont pas succombés ont porté et portent encore les séquelles horribles des brûlures et des radiations.
La commémoration annuelle de ces crimes ne saurait être réduite à un rituel. C’est un appel pressant à l’éradication de l’arme atomique sur toute la planète.
C’est un appel plus que jamais renouvelé, car depuis 1945, malgré l’horreur, les armes nucléaires sont de plus en plus nombreuses, de plus en plus puissantes, de plus en plus sophistiquées, présentes dans les arsenaux de plus en plus de pays.
C’est un appel à l’élimination de l’arme nucléaire dans tous les pays et non pas simplement un appel au rejet de son usage. Les théories hypocrites échafaudées par les puissances nucléaires ne sont pas acceptables, telles celle de la dissuasion ou celle de l’équilibre de la terreur. La seule assurance de ne pas utiliser la bombe atomique, c’est de ne pas en avoir.
En 1945, la « démocratie » américaine a prétendu utiliser la bombe pour accélérer la reddition d’un Japon exsangue. Elle ne cache plus qu’il s’agissait d’intimider l’URSS. Les puissances impérialistes peuvent toujours trouver de telles raisons pour engager le pire. Pourquoi dépensent également des dizaines de milliards de dollars par an pour élaborer des bombes nucléaires aux effets de plus en plus précis, adaptés à différents types de guerre, donc de plus en plus utilisables ?
On ne peut que s’inquiéter, avec les manifestants japonais, de la présence officielle cette année à la cérémonie de Hiroshima des ambassadeurs des Etats-Unis et de France, dont les Etats, chacun à leur niveau, continuent de développer leur programme militaire nucléaire.
L’anniversaire d’Hiroshima et Nagasaki est aussi un appel mondial à ce que chacun agisse dans son propre pays.
En France, un des premiers actes symboliques du président nouvellement élu a été de visiter un sous-marin lanceur « d’engin nucléaire » pour proclamer que sa politique antisociale d’austérité ne toucherait pas les 4 milliards (officiels) de crédits militaires nucléaires annuels.
Le consensus politique en faveur de l’armement nucléaire s’étend dans notre pays. Tous les principaux candidats à la présidentielles de Hollande et Sarkozy à Mélenchon et Le Pen se prononcent pour la poursuite de la bombe atomique en France.
Communistes, nous ne voulons ni d’armes nucléaires françaises aux ordres de l’OTAN, ni d’armes nucléaires françaises aux ordres de l’UE, ni d’armes nucléaires françaises aux ordres de l’impérialisme national.
Nous prenons position et militons pour le désarmement nucléaire unilatéral de la France, contribution à l’élimination de la bombe nucléaire dans le monde.
De Hiroshima et de Nagasaki parlons-en dans les écoles, dans les villes et les villages, dans les entreprises !
62 ans après l’Appel de Stockholm, la lutte pour « l’interdiction absolue de l’arme atomique, arme d’épouvante et d’extermination massive des populations » est malheureusement toujours d’actualité.