Les étudiants de l’UEC se sont mobilisés, dénonçant la coupe de 50 millions d’euros revenant en partie au Crous.
À midi mercredi, ils étaient une vingtaine de jeunes militants de l’Union des étudiants communistes (UEC) à appeler au rassemblement devant la cafétéria pleine de la Faculté de lettres d’Aix, pour y dénoncer une politique de l’enseignement et de l’éducation au rabais.
D’abord Aurélia, de l’Association générale des étudiants de Provence (syndicat qui a la totalité des sièges à la cité universitaire des Gazelles) : « Le problème est grave, l’État a décidé d’enlever 50 millions d’euros au Cnous. C’est un réel danger aux conséquences plus que néfastes entraînant la baisse des bourses et menaçant leur valeur, induisant aussi la fermeture de restaurants universitaires, l’arrêt de constructions et de rénovations des cités U ou l’augmentation des prix de loyer Crous et du ticket resto U, tout en visant des suppressions d’emplois. C’est le service public qui est en jeu et la dégradation des conditions d’études et de vies des étudiants. » Avec un contexte propice : « 21% des étudiants boursiers. 1 étudiant sur 3 est obligé de travailler » ce sont là, précise Aurélia, « les premiers facteurs d’échec en première année ».
Une coupe budgétaire sévère que rejette également Aurélien de l’UEC. Il analyse : « Ces mesures accentuent à chaque fois la précarité des étudiants et n’ont rien d’accidentel : ce sont des choix politiques conscients pris par l’État. PS et LR n’ont qu’un seul but : défendre le patronat. Les lois LRU puis Fioraso contre lesquelles les étudiants communistes se sont battus jusqu’au bout, illustrent cette volonté. En faisant entrer les entreprises privées dans les Conseils d’administration de nos universités publiques, comme Eurocopter ici à l’AMU, l’État dévoile son objectif: livrer l’enseignement public aux logiques marchandes en dépit de la qualité des formations. »
Camil de la JC conclut : « On s’organise pour combattre toutes ces injustices, la valeur de la bourse scandaleuse: 500 euros, l’augmentation des tickets U : 4 euros ! Les logements étudiants privés qui pullulent à Marseille. On appelle les jeunes à être acteurs. Étudier dignement est un droit, pour le défendre, organise- toi ! »
Houda Benallal (La Marseillaise, le 4 décembre 2015)
Le titre a été changé par la JC13.