Elections départementales à Argenteuil et Bezons (Val d’Oise) : un exemple de la ligne politique à « géométrie variable » des directions du PCF ? Vive réaction du camarade Jacques Vovard
Nous reproduisons le courrier reçu de Jacques Vovard, militant communiste à Argenteuil, ancien militant à La Poste, ancien élu de la Ville, adressé aux directions, locale, départementale et nationale du PCF.
Chers camarades,
J’ai lu avec attention le courrier de la section daté du 3 décembre dernier et reçu le 8, m’informant de l’Assemblée générale extraordinaire du 15 décembre prochain à Bezons.
Etant absent d’Argenteuil lors de la réunion du 19 novembre, je n’ai pas eu l’information, qui était de ne pas présenter de candidat communiste sur le canton n°2 afin de le laisser aux socialistes, pour soi-disant conserver celui de Dominique Lesparre à Bezons. Je crois rêver ! Cette tractation, pour ne pas dire ce tripatouillage politicien et électoraliste, entre le Parti socialiste et notre fédération, et surtout entre Doucet et Lesparre, porterait à sourire s’il ne s’agissait pas de la crédibilité et de l’avenir de notre Parti que certains veulent faire mourir.
Je croyais que les dernières élections municipales avaient été salutaires et suffisamment explicites pour tous ! Nous n’avons rien à gagner d’une union avec des sociaux-libéraux tels que Hollande, Valls, Macron, Doucet et cie…
A Argenteuil, au mois de mars dernier, certains camarades voulaient faire une liste d’union aux 1er et au 2ème tour alors que Doucet voulait gagner sans les communistes. Son anticommunisme primaire, celui de tout bon socialiste, et son orgueil l’on fait perdre et je pense que cela a été salutaire pour notre ville. Conscient de notre histoire et de la situation de notre pays, nous avons majoritairement décidé de présenter une liste communiste-front de gauche dans la ville de Gabriel Péri et Victor Dupouy. Je pense que le temps des compromis à tout crin est révolu, même si c’est pour soi-disant conserver un siège d’élu. Chacun peut voir à quelle situation cela a abouti depuis plusieurs décennies : nous perdons nos villes et nos élus les uns après les autres et la confiance de nos concitoyens.
Il est grand temps de refaire de la politique, d’être force de proposition, de lutte et de perspective pour notre peuple. C’est plus nécessaire que jamais afin de remettre en cause le capitalisme, source de tous nos maux. C’est pourquoi je suis pour présenter des candidats communistes à toutes les élections et qu’ils fassent réellement une politique de lutte des classe et non pas seulement de rechercher à garder leur siège.
Ne pouvant être présent le 15 décembre à Bezons, je demande que ce courrier soit lu à l’assemblée générale.
Lors du vote des communistes d’Argenteuil les 22 et 23 décembre prochains, je voterai pour une candidature communiste dans chaque canton. Cette politique est la seule qui vaille et c’est notre seule planche de salut afin d’être encore utile et crédible envers nos concitiyens.
Bien fraternellement,
Jacques Vovard
PS : Ce courrier sera adressé au Comité exécutif, à la Fédération, au Conseil national etc.
il faut s’appuyer sur un socle idéologique de base : la nationalisation de l’économie dans sa quasi totalité : usines, banques, grandes surfaces et mettre en avant la coopération dans la vie économique, en finir avec la soumission aux propriétaires des moyens de production et d’échange; sans cette perspective, on reste les pieds dans le plat, on n’en sort pas. Un autre type de fonctionnement de la société; quand on en parle, ça plait. C’est du bon sens, disent celles et ceux qui ne sont pas « chauves à l’intérieur » (selon l’expression de Jacques Prévert).
On balaye ainsi toutes les élucubrations sur les stratégies électorales, les mérites supposés des candidats aux postes électoraux. En plus de la nationalisation des secteurs existants, on peut lutter pour créer des coopératives municipales de production (créant de la valeur ajoutée, pas des emplois bidon), notamment avec les DPE : dépenses pour l’emploi, qui se montent à 130 milliards d’euros pour 2014 , selon la DARES (à consulter sur internet) 6% du PIB !