Brève vivelepcf

« 36 15 Tonton » était, en 1988, le serveur minitel du mouvement « Pour nous, c’est lui ». L’ancêtre d’internet savait déjà être le support de la communication politique la plus pitoyable, en l’occurrence destinée à préparer et pousser la candidature de François Mitterrand à sa réélection.

Les titres de rubrique indiquent le niveau politique de la démarche : « Etes-vous un bon tontonmaniqiaque ? » ou « dix bonnes raisons de devenir tontonmanique ». L’animateur de « Pour nous, c’est lui » expliquait que la forme « à la fois éducative et humoristique » et « le jeu des questions réponses » devaient amener le « miniteliste à retrouver lui-même les argumentaires de campagne ».

Qui était cet animateur ? Jean-Luc Mélenchon, alors jeune sénateur PS !

Vraiment il n’a pas changé. Mélenchon est resté – il le dit – totalement fidèle et reconnaissant à la personne et à l’œuvre de Mitterand, le politicien, venu du pétainisme, qui voulait prendre « 3 millions de voix aux communistes ». Notamment Mélenchon garde la même fidélité à son autre parrain historique, le chef trotskyste Pierre Boussel-Lambert.

Dans la méthode aussi, Mélenchon est resté le même. Il a gardé la même conception du citoyen-électeur.