Repris de Pcf Paris 15, avril-mai 2014

Dans les 50 milliards d’euros par an d’amputation des dépenses publiques et sociales programmés par Valls, l’assurance maladie est l’une des plus lourdement frappée : 10 milliards. Cette somme est considérable. Les besoins augmentent avec le vieillissement de la population, les progrès technologiques. Le gouvernement diminue, encore de 6%, les sommes allouées à la santé publique.

Cet argent n’est pas perdu pour tout le monde. Contrairement aux affirmations de la propagande officielle, nos sacrifices ne servent pas à abaisser les déficits publics mais à compenser les nouveaux cadeaux consentis au patronat et aux capitalistes. Avec le plan Valls, ils profiteront d’encore 10 milliards d’euros de baisse de leurs cotisations sociales – la part socialisée de nos salaires – qui s’ajouteront aux 20 milliards d’euros de « crédit d’impôt compétitivité », en fait de remboursement d’une part des salaires par les salariés contribuables eux-mêmes. Cette casse du pouvoir d’achat n’a jamais diminué le chômage : les chiffres le confirment chaque mois.

L’hôpital public va encore payer très cher cette politique.

Martin Hirsch, sous Sarkozy ou sous Hollande, toujours prêt à mettre son hypocrisie au service du pouvoir!

La ministre Marisol Touraine a annoncé une réduction directe de 2,5 milliards d’euros de ses ressources directes. Mais elle prévoit aussi 1,5 milliard « d’économie » avec la réduction des hospitalisations. Et ce sont les chiffres officiels. Traduction : L’offre de soins publique va être encore restreinte. Les patients vont être renvoyés chez eux le plus tôt possible au risque de rechuter, de revenir. Les personnels, en sous-effectif chronique vont être pressurés comme jamais.

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