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Cuba – 7ème congrès du PCC – discours de Fidel Castro le 19 avril 2016
37e Congrès du PCF: exigence du soutien à Cuba portée par le texte alternatif n°4 « Reconstruisons le parti de classe! Priorité au rassemblement dans les luttes » extrait en lien.
« Nous poursuivrons notre marche et nous perfectionnerons tout ce qui doit l’être »
Discours du leader de la Révolution cubaine Fidel Castro Ruz à la clôture du 7e Congrès du Parti communiste cubain au Palais des Conventions le 19 avril 2016, « Année 58 de la Révolution » – Source: Granma, édition en français
(Version sténographique du Conseil d’État)
Bon, passons à un autre sujet (Rires)
Diriger n’importe quel peuple en des temps de crise, camarades, représente un effort surhumain. Sans eux, les changements seraient impossibles. À une réunion comme celle-ci, où sont rassemblés plus d’un millier – on a expliqué ici qu’ils étaient 921 – de représentants choisis par le peuple révolutionnaire lui-même, qui leur a délégué son autorité, signifie pour tous le plus grand honneur qu’ils ont reçu dans leur vie, (Applaudissements) ce à quoi s’ajoute le privilège d’être révolutionnaire et qui est le fruit de notre conscience.
Pourquoi ai-je été socialiste ? Plus clairement, pourquoi suis-je devenu communiste ? Ce mot qui exprime le concept le plus dénaturé et le plus calomnié de l’histoire de la part de ceux qui eurent le privilège d’exploiter les pauvres, dépouillés depuis qu’ils furent privés de tous les biens matériels que procurent le travail, le talent et l’énergie humaine.
Depuis quand l’Homme vit-il ce dilemme tout au long d’un temps sans limite ? Je sais que vous n’avez pas besoin de cette explication, à part peut-être certains auditeurs.
Je parle simplement pour que l’on comprenne mieux que je ne suis pas ignorant, extrémiste, ni aveugle, ni que j’ai acquis pour mon propre compte mon idéologie en étudiant l’économie.
Je n’ai pas eu de précepteur lorsque j’étais étudiant en lois et en sciences politiques, où l’économie a un grand poids. Évidemment j’avais à l’époque environ 20 ans et j’étais amateur de sport et d’escalade en montagne. Sans précepteur pour m’aider dans l’étude du marxisme-léninisme ; je n’étais qu’un théoricien et, bien sûr, j’avais une confiance totale en l’Union soviétique. L’œuvre de Lénine, outragée après 70 ans de Révolution. Quelle leçon historique ! On peut affirmer que 70 ans ne devront pas s’écouler pour que survienne un autre événement comme la Révolution russe, pour que l’humanité ait un autre exemple d’une grandiose révolution sociale qui a représenté un pas énorme dans la lutte contre le colonialisme et son compagnon inséparable, l’impérialisme.
Cependant, il se peut que le plus grave danger qui plane aujourd’hui sur la Terre découle du pouvoir destructeur de l’armement moderne qui pourrait compromettre la paix de la planète et rendre impossible la vie humaine sur la superficie terrestre.
Notre espèce disparaîtrait, tout comme les dinosaures ont disparu, et ce serait peut-être le temps pour de nouvelles formes de vie intelligente, ou peut-être que la chaleur du soleil augmenterait jusqu’à faire fondre toutes les planètes du système solaire et leurs satellites, comme l’affirment un grand nombre de scientifiques. Si les théories de plusieurs d’entre eux s’avéraient exactes, des théories que nous, les profanes, n’ignorons pas, l’homme pratique doit en savoir davantage et s’adapter à la réalité.
Si l’espèce survit durant un laps de temps beaucoup plus grand, les futures générations en sauront beaucoup plus que nous, mais il leur faudra d‘abord résoudre un grand problème. Comment nourrir les milliards d’êtres humains dont les réalités se heurteraient irrémédiablement aux limites d’eau potable et de ressources naturelles dont ils ont besoin ?
Certains ou peut-être même beaucoup d’entre vous se demanderont où est la politique dans ce discours. Croyez que je suis navré de le dire, mais la politique est là, dans ces paroles modérées. Puissent beaucoup d’êtres humains se soucier comme nous de ces réalités ne restions-nous pas comme aux temps d’Adam et Ève à manger des pommes interdites. Qui va nourrir les peuples assoiffés d’Afrique, sans technologie à leur portée, ni pluies, ni barrages, sans autres réserves souterraines que celles qui sont recouvertes par les sables ?
Nous verrons ce qu’en disent les gouvernements qui dans leur quasi-totalité ont souscrit aux engagements climatiques.
Il faut marteler constamment ces questions, et je ne veux pas m’étendre au-delà du nécessaire.
J’aurai bientôt 90 ans. (Applaudissements) Jamais une telle idée ne me serait venue à l’esprit et cela n’a jamais été le fruit d’un effort, mais le caprice du hasard. Je serai bientôt comme tous les autres. Notre tour viendra à tous, mais les idées des communistes cubains resteront (Applaudissements) comme preuve que sur cette planète, si on travaille avec ferveur et dignité, on peut produire les biens matériels et culturels dont les hommes ont besoin, et nous devons lutter sans trêve pour les obtenir, À nos frères d’Amérique latine et du monde, nous devons dire que le peuple cubain vaincra. (Applaudissements)
Il se peut que ce soit l’une des dernières fois que je parle dans cette salle. J’ai voté pour tous les candidats soumis à consultation par le Congrès, et je vous remercie pour l’invitation et l’honneur que vous m’avez fait de m’écouter. Je vous félicite tous, et en premier lieu le camarade Raul Castro pour son magnifique effort. (Applaudissements)
Nous poursuivrons notre marche et nous perfectionnerons tout ce qui doit être perfectionné, avec une loyauté éclatante et la force unie, comme Marti, Maceo et Gomez, dans une marche irrésistible. (Applaudissements)
LENINE : LES TACHES DE L’OPPOSITION EN FRANCE (1916)
Repris des oeuvres complètes de Lénine aux éditions sociales, volume 22, pages 136 à 140. Au début de l’année 1916, Lénine incite les socialistes français à rompre avec les dirigeants socialistes, « socialistes-chauvins », passés, au nom de la phrase « mensongère » de la « défense de la patrie », dans le camp de la bourgeoisie, de façon évidente avec la guerre. Il met en garde contre « la fiction d’unité », « nuisible à la classe ouvrière » qui retient encore certains camarades. Il finit par la phrase: « Je fais confiance au prolétariat révolutionnaire français. Il saura activer aussi l’opposition française » avant d’adresser ses meilleurs voeux.
LENINE : LES TACHES DE L’OPPOSITION EN FRANCE (1916)
(lettre au camarade Safarov)
10 février 1916
Cher camarade, Votre expulsion de France, qui a été notamment annoncée, avec une protestation, jusque dans le journal chauvin « la Bataille », lequel n’a d’ailleurs pas voulu dire la vérité, à savoir que vous avez été expulsé en raison de vos sympathies pour l’opposition, votre expulsion donc m’a fait penser une fois de plus à la question délicate de la situation et des tâches de l’opposition en France.
J’ai vu à Zimmerwald Bourderon et Merrheim. J’ai entendu leurs rapports et j’ai lu ce que les journaux ont dit de leur activité. On ne peut, selon moi, avoir le moindre doute sur leur sincérité et leur dévouement à la cause du prolétariat. Mais il n’est pas moins évident que leur tactique est erronée. Ce qu’ils craignent tous les deux par-dessus tout, c’est la scission. Pas un geste, pas un mot qui puisse provoquer la scission dans le parti socialiste ou les syndicats ouvriers de France ou une scission dans la deuxième internationale, tel est le mot d’ordre de Bourderon et de Merrheim.
Cependant, la scission du mouvement ouvrier et du socialisme est un fait accompli dans le monde entier. La classe ouvrière se trouve en présence de deux tactiques et de deux politiques inconciliables en ce qui concerne la guerre. Il est ridicule de vouloir fermer les yeux là-dessus. Tenter de concilier l’inconciliable, c’est condamner toute notre action à l’impuissance. En Allemagne, même le député Otto Rühle, compagnon de lutte de Liebknecht, a reconnu ouvertement la scission inéluctable du parti, étant donné que la majorité actuelle et les « milieux dirigeants » officiels du parti allemand sont passés à la bourgeoisie. Les objections élevées contre Rühle et contre la scission par ceux que l’on appelle les représentants du « centre » ou du « marais », Kautsky et le Vorwärts, ne sont que mensonges et hypocrisie, si « bien intentionnée » que puisse être cette hypocrisie. Kautsky et le Vorwärts ne peuvent pas nier, ils n’essaient même pas de le faire, que la majorité du parti allemand fait en réalité la politique de la bourgeoisie. L’unité avec une pareille majorité est nuisible à la classe ouvrière. Elle signifie la soumission de la classe ouvrière à la bourgeoisie de « sa » nation, la scission de la classe ouvrière internationale. A la vérité, Rühle a raison de dire qu’il y a deux partis en Allemagne. L’un, qui est officiel, fait la politique de la bourgeoisie. L’autre, la minorité, lance des proclamations illégales, organise des manifestations etc. Il en est de même dans le monde entier, et les diplomates impuissants ou les gens du « marais », tels que Kautsky en Allemagne, Longuet en France, Martov et Trotski en Russie, font un mal énorme au mouvement ouvrier en défendant une fiction d’unité et en empêchant par là l’union indispensable et déjà mûre de l’opposition de tous les pays, la création d’une IIIe Internationale. En Angleterre, même un journal aussi modéré que le Labour Leader publie les lettres de Russel Williams sur la nécessité de la scission avec les « chefs » des trade-unions et le Labour Party qui a « vendu » les intérêts de la classe ouvrière. Et toute une série de membres de l’Independant Labour Party expriment dans la presse leur sympathie pour Russel Williams. En Russie, même le « conciliateur » Trotski est actuellement obligé de reconnaître la nécessité d’une scission avec les « patriotes », – c’est-à-dire avec le parti du « Comité d’organisation », le C.O., – qui approuvent l’entrée des ouvriers dans les comités des industries de guerre. Et c’est seulement par un faux sentiment d’amour-propre que Trotski continue à préconiser « l’unité » avec la fraction Tchkhéidzé de la Douma, qui est pour les « patriotes » et le Comité d’organisation » une amie fidèle, une couverture et une protection.
Même aux Etats-Unis d’Amérique, la scission est pratiquement totale. Car certains socialistes s’y prononcent pour l’armée, pour la « préparation » (« preparedness »), pour la guerre. Et les autres, dont le plus populaire des chefs ouvriers, Eugène Debs, candidat du parti socialiste à la présidence de la République, préconisent la guerre civile contre la guerre des peuples !
Voyez enfin les actes de Bourderon et Merrheim eux-mêmes ! A les entendre, ils sont contre la scission. Mais lisez la résolution présentée par Bourderon au congrès du Parti socialiste français. Elle réclame la démission des ministres socialistes !! Elle « désapprouve » nettement la C.A.P. et le G.P. (C.A.P. : Com. Adm. Perm., G.P. : Groupe Parlem.) !!! Il est clair comme le jour que l’adoption de cette résolution signifierait la scission et du parti socialiste et des syndicats, car MM. Renaudel, Sembat, Jouhaux et Cie ne l’accepteront jamais.
Bourderon et Merrheim partagent l’erreur, la faiblesse, la timidité de la majorité de la conférence de Zimmerwald. D’une part, cette majorité appelle indirectement dans son manifeste à la lutte révolutionnaire, mais craint de le dire franchement. D’une part elle écrit : les capitalistes de tous les pays mentent quand ils parlent de « défense de la patrie » dans cette guerre. D’autre part, elle a eu peur d’ajouter cette vérité évidente et que tout ouvrier pensant ajoutera d’ailleurs de lui-même, à savoir que le mensonge est le fait, non seulement des capitalistes, mais aussi de Renaudel, Sembat, Longuet, Hyndmann, Kautsky, Plechanoff et Cie !! La majorité de la conférence de Zimmerwald veut se réconcilier avec Vandervelde, Huysmans, Renaudel et Cie. Ce serait un mal pour la classe ouvrière, et la « gauche de Zimmerwald » a bien fait de dire ouvertement la vérité aux ouvriers.
Voyez l’hypocrisie des socialistes-chauvins : ils louent en France la « minorité » allemande, et en Allemagne la « minorité » française !!
Quelle énorme répercussion aurait l’intervention de l’opposition française si celle-ci affirmait ouvertement, hardiment, hautement, à la face du monde : nous ne sommes solidaires que de l’opposition allemande, que de Rühle et de ses amis !! Que de ceux qui ont résolument rompu avec le socialisme chauvin avoué ou camouflé, c’est-à-dire avec tous les partisans de la « défense de la patrie » dans la guerre actuelle !! Nous ne craignons pas, quant à nous, la rupture avec les « patriotes » français qui appellent « défense de la patrie » la défense des colonies, et nous appelons les socialistes et les syndicalistes de tous les pays à opérer la même rupture !! Nous tendons la main à Otto Rühle et à Liebknecht, à eux et uniquement à leurs amis politiques, nous stigmatisons la « majorité » et le « marais » en France comme en Allemagne. Nous proclamons la grande union internationale des socialistes du monde entier qui ont rompu, dans la guerre actuelle, avec la phrase mensongère de la « défense de la patrie » et qui travaillent à la propagande et à la préparation de la révolution prolétarienne mondiale !
Un appel de ce genre aurait une immense portée. Il ferait fuir les hypocrites, il mettrait en lumière et dénoncerait le mensonge international, il donnerait une vigoureuse impulsion au rapprochement des ouvriers du monde entier demeurés réellement fidèles à l’internationalisme.
La phrase anarchiste a toujours fait beaucoup de mal en France. Mais aujourd’hui, les anarchistes-patriotes, les anarchistes-chauvins, tels que Krotopkine, Grave, Cornelissen et autres chevaliers de la Bataille « Chauviniste » aideront à guérir de la phrase anarchiste un grand nombre d’ouvriers. A bas les socialistes-patriotes et les socialistes-chauvins, et aussi « à bas les anarchistes-patriotes » et les anarchistes-chauvins ! – ce cri aura de l’écho dans les cœurs des ouvriers de France. Non pas des phrases anarchistes sur la révolution, mais un travail de longue haleine, sérieux, opiniâtre, tenace, systématique, de création en tous lieux d’organisations illégales parmi les ouvriers, de diffusion des publications libres, c’est-à-dire illégales, et de préparation d’un mouvement des masses contre leurs gouvernants. Voilà ce qu’il faut à la classe ouvrière de tous les pays !
Il est faux de penser que « les Français ne sont pas capables » de faire un travail illégal systématique. C’est faux ! Les Français ont rapidement appris à se terrer dans les tranchées. Ils s’adapteront bien vite aux conditions nouvelles du travail illégal et à la préparation systématique d’un mouvement révolutionnaire des masses. Je fais confiance au prolétariat révolutionnaire français. Il saura activer aussi l’opposition française.
Meilleurs vœux, Votre Lénine.
P.-S. J’invite les camarades français à publier en tract la traduction (complète) de cette lettre.
Retrouvons nos réflexes ! « Starwars » est un produit idéologique de l’impérialisme américain : Ne nous abstenons pas de le dire !
EDT pour Vivelepcf, 27 décembre 2015
C’est la « folie Star Wars » : 10 à 15 millions de spectateurs attendus en France entraînés par des millions de budget pour une promotion bien orchestrée, reprise par tous les médias dominants, en vue, au plan planétaire, de plusieurs milliards d’euros de recettes, sans compter les produits dérivés.
Laissons aux cinéphiles, que nous sommes parfois aussi, juger des qualités narratives et esthétiques, indéniables de la série, possibles du nouvel épisode. Etudier finement l’effet du film sur les différentes catégories de spectateurs, la nature de sa construction mythologique, la diffusion de ses codes, est du plus haut intérêt intellectuel vu le caractère de masse du phénomène ; de même qu’étudier les différents niveaux de lecture des films de la série, même si le dernier est produit par Disney, connu pour traquer, dans les détails, tout écart avec la ligne idéologique étatsunienne.
Il n’en demeure pas moins que l’impact culturel, idéologique et politique du film et sa propagande se fera avant tout au premier degré : dans l’exposition manichéenne d’un univers où s’opposent des méchants à la rouerie infinie et des gentils contraints de faire la guerre avec des armes toujours plus sophistiquées, qu’il serait juste de nommer de « destruction massive ».
La transposition n’est pas difficile à faire. Comment ne pas voir les Etats-Unis et leurs alliés – l’impérialisme américain – derrière les gentils et leurs ennemis successifs (« communisme », « terrorisme » etc.), derrière les avatars successifs des méchants du film, réunis dans « l’Empire » (le mot n’est pas choisi par hasard !) ? Nous nous souvenons que la « Guerre des étoiles » a été le nom donné à la militarisation de l’espace sous Reagan, au début des années 80, dans le but d’étouffer un peu plus l’URSS par la menace militaire et la course aux armements.
On entend parfois certaines personnes bien intentionnées recommander aux parents de ne pas offrir de ne pas offrir de soldats de plomb ou de panoplie de d’Artagnan à leur garçon parce que cela pourraient les rendre belliqueux plus tard et aussi parce qu’il faut rompre avec les « stéréotypes de genre ». J’espère qu’on entendra ces voix dénoncer les ventes « d’épées laser » (basse consommation, j’espère !) à destination des enfants car les victimes amputées des bombardements et des guerres ne se font pas remplacer leur bras manquant par un nouveau bionique comme dans « Star Wars ».
Dire tout cela, sur un ton plus ou moins sérieux, engager le débat sur « Star Wars » sous l’angle de la dénonciation de l’impérialisme américain, également de l’impérialisme culturel américain, communistes, nous l’avons toujours fait et je ne vois pas pourquoi nous ne le ferions pas aujourd’hui. Cela ne signifie évidemment pas d’appeler à boycotter le film. Mais, ce n’est pas parce que 10 ou 20 millions, dont des électeurs potentiels, seront allés le voir et la plupart, par conviction ou par effet d’entraînement, l’auront trouvé bien que nous devrions nous abstenir de critiquer un élément de la propagande de masse au service de ce que nous combattons le plus : la guerre impérialiste.
Aussi, je trouve regrettables les allusions, les citations, les bons mots faisant référence, même au second degré, à « Star Wars », multipliées en ce moment par des personnalités politiques soucieuses de ne pas passer à côté de la mode médiatique. Ce n’est pas très grave, mais pas non plus très drôle : dans ses avant-vœux sur Facebook, le secrétaire de notre parti, Pierre Laurent, y va du « côté obscur de l’année 2015 (actu oblige !) » à « d’ici là … (ses vœux), May the force be with you » (suivant la formule rituelle en anglais : « Que la force soit avec vous »). On le pardonne pour cette marque de conformisme ! Moins étonnant, le maire PS de Lyon, entre autres, y est allé de son « Que la force soit avec Lyon » etc.
Mais on ne peut pas accepter la nouvelle dérive du ministère de l’éducation. Sur son site internet, en vue de sa campagne de (maigre) recrutement, le ministère publie un « visuel interactif » reprenant certaines des formules de la novlangue matraquée par « Star Wars », comparant notamment le futur prof au personnage de soi-disant sage du film (voir l’image). Bien des profs s’en sont indignés confrontant ces slogans avec l’insuffisance des moyens et la dégradation des conditions de travail. A son tour, le ministère des affaires étrangères a sorti un visuel équivalent dans un « Tweet », comme encore la Gendarmerie nationale. C’est affligeant mais c’est aussi inquiétant tant cela témoigne de la perte de neutralité des institutions « républicaines ». La ministre Vallaud-Belkacem n’a que le mot « laïcité » à la bouche mais elle colporte la religion de « Starwars » qui celle de la guerre et de l’argent.
On pourrait multiplier les exemples. Un dernier, à l’étranger, sans doute le plus significatif. A Odessa, en Ukraine, le 23 octobre 2015 – en plein battage mondial pour le nouvel épisode – les autorités ont fait remplacer la grande statue de Lénine qui veillait sur les habitants de la ville depuis des décennies par une statue de même ampleur représentant le chef des méchants de « Star Wars », Dark Vador. Plus exactement, l’auteur a recouvert la statue de Lénine, en en laissant apparaître certains morceaux, de telle façon que la population fasse mieux l’identification. Cela s’est passé dans le cadre du processus de criminalisation du communisme et d’interdiction du Parti communiste en Ukraine, en application des lois iniques du gouvernement fascisant mis en place avec l’appui des Etats-Unis et des Etats européens. Cela se passe dans la ville où, dans l’incendie criminel de la Maison des Syndicats, le 2 mai 2014, 63 personnes ont été tuées par des fascistes ukrainiens qui entravent aujourd’hui la tenue du procès.
« Star Wars », ce n’est pas qu’un divertissement et le message de « Starwars » n’est pas qu’une fable ou une plaisanterie.
SOCIALISME ET RELIGION – Lénine – 1905
SOCIALISME ET RELIGION, Lénine, « Novaïa Jizn », 3 décembre 1905
EXTRAITS :
« La religion est l’opium du peuple. La religion est une espèce d’alcool spirituel dans lequel les esclaves du capital noient leur image humaine et leur revendication d’une existence tant soit peu digne de l’homme. »
« Nous réclamons la séparation complète de l’Église et de l’État afin de combattre le brouillard de la religion avec des armes purement et exclusivement idéologiques : notre presse, notre propagande. »
« Mais puisqu’il en est ainsi, pourquoi ne nous déclarons-nous pas athées dans notre programme ? Pourquoi n’interdisons-nous pas aux chrétiens et aux croyants l’entrée de notre Parti ? »
« Mais en aucun cas nous ne devons nous fourvoyer dans les abstractions idéalistes de ceux qui posent le problème religieux en termes de « raison pure », en dehors de la lutte de classe, comme font souvent les démocrates radicaux issus de la bourgeoisie »
« L’unité de cette lutte réellement révolutionnaire de la classe opprimée combattant pour se créer un paradis sur la terre nous importe plus que l’unité d’opinion des prolétaires sur le paradis du ciel. »
« Le prolétariat révolutionnaire finira par imposer que la religion devienne pour l’État une affaire vraiment privée. Et, dans ce régime politique débarrassé de la moisissure médiévale, le prolétariat engagera une lutte large et ouverte pour la suppression de l’esclavage économique, cause véritable de l’abêtissement religieux de l’humanité. » (Lire la suite…)