Brève, vivelepcf, 6 juin 2014

Les « communistes » qui ont pu accéder à des postes officiels après le 10 mai 1981 ont très souvent largement et rapidement dérivé à droite. Pour quelques exceptions, dont celle, notable, de Georges Valbon qui s’opposa courageusement avec les mineurs, à la tête de Charbonnages de France, à la liquidation de la filière charbon française et finit par démissionner, combien de ministres, de cadres dirigeants se sont vite retrouvés happés par la logique de la collaboration de classe. En général, ils ont fini au PS, en passant par la case « refondateurs communistes ».

Cela tient-il à l’ivresse du pouvoir ou à la nature de leur désignation par cooptation négociée entre le PS et la direction du PCF ?

Les journalistes « communistes » qui firent leur entrée dans l’audiovisuel public furent choisis par Pierre Juquin, lui-même un des premiers à cracher dans la soupe, à trahir le Parti en 1987/88, pour finalement rejoindre le PS et soutenir maintenant EELV…

L’évolution de l’un des promus de 1981, le journaliste Michel Cardoze, dépasse les limites de l’imaginable et est tristement révélatrice.

L’ancien journaliste de l’Humanité avait été refondateur, juquiniste. Il a accompagné la privatisation de TF1, pour son plus grand profit personnel, devenant le guignol de la météo pendant plusieurs années. Le voilà maintenant… « conseiller culturel » de Robert Ménard, maire néofasciste de Béziers.

Des individus comme Cardoze, qui donnaient des leçons de « démocratie » pour cacher leur anticommunisme et leur opportunisme, ne méritent qu’une chose : le mépris !